Marie-Paule Belle
Marie-Paule Belle est une chanteuse et pianiste française, née le à Pont-Sainte-Maxence (Oise). Elle est connue pour la chanson La Parisienne, qu'elle a créée en 1976, et pour son interprétation de chansons de Barbara. Elle peut compter parmi ses paroliers Michel Grisolia, ami d'enfance qu'elle rencontre à Nice, Françoise Mallet-Joris, ainsi qu'Isabelle Mayereau, Serge Lama, Dominique Valls, Olivier Belle, Pierre Jolivet, Jean-Jacques Thibaud, Pierre Delanoë et William Sheller.
Nom de naissance | Marie Paule Belle |
---|---|
Naissance |
Pont-Sainte-Maxence (Oise), France |
Activité principale |
Chanteuse Pianiste Compositrice |
Activités annexes | Actrice |
Genre musical | Chanson française |
Instruments |
Piano Guitare |
Années actives | depuis 1969 |
Labels |
Polydor Disques Carrère Philips |
Influences | Barbara |
Site officiel | www.mariepaulebelle.com |
Biographie
modifierEnfance et famille
modifierElle vit à Nice entre ses 8 et ses 23 ans[1]. Après une maîtrise en psychologie et le décès de sa mère qui était corse, elle gagne Paris afin de poursuivre ses études, et surtout jouer dans des cabarets comme L'Échelle de Jacob ou L'Écluse[2].
1969-1983 : naissance de La Parisienne
modifierSa carrière commence en 1969, après avoir gagné un concours télévisé (l’émission Chapeau de Radio Monte Carlo) auquel elle s'était inscrite à la suite d'un pari avec ses amis de la faculté. Elle enregistre alors un premier 45 tours chez CBS, puis un second chez BAM.
Son premier 33 tours (Sonopresse) date de 1973. Sa première apparition télévisée a lieu le samedi , sur le plateau de Philippe Bouvard qui lui demande de chanter deux chansons (Wolfgang et moi et Nosferatu) au lieu d'une seule comme il était prévu, dans l'émission Samedi soir[3].
En 1973, elle reçoit le prix de l'académie Charles-Cros et le prix de l'Académie du disque. Elle se produit la même année pour la première fois à Bobino.
Elle reçoit en 1974, à Spa, le Grand Prix de la chanson française, remis par la Communauté des radios publiques de langue française.
En 1975, elle rencontre Serge Lama au cabaret l'Écluse, et fait une tournée avec lui dans toute la France.
En 1976, la chanson La Parisienne est un très grand succès, ce qui lui vaut en 1977 un disque d’or[4].
En 1978, elle se produit à l'Olympia et en 1980 au Théâtre des Variétés.
À cette époque, hormis les chansons qui ont fait son succès, elle enregistre deux 45 tours assez particuliers dont un 45 tours pour les enfants qui sort en 1978 chez Adès, et comprend deux chantefables écrites et racontées par Françoise Mallet-Joris (La bicyclette et L'arbre des villes et l'arbre des champs) dont elle chante les chansons.
En 1982, sort un 45 tours publicitaire pour la marque Philips où sa plus célèbre chanson La Parisienne devient un slogan publicitaire.[réf. nécessaire]
En 1981, à la suite d'une rupture de contrat avec Polydor, la maison de disques sur laquelle, sortant plutôt des albums que des 45 tours, elle a quand même obtenu ses plus gros succès de ventes de disques, elle signe un contrat chez Carrère, maison de disques qui à l'époque élargissait son catalogue en récupérant des artistes victimes de ruptures de contrats.
De 1981 à 1987, elle y sort trois albums studio et un album en public, mais surtout huit 45 tours. Mais seule sa reprise de La biaiseuse, chanson créée par Mademoiselle Allems en 1912 puis reprise par Annie Cordy en 1956, connaît un certain succès en 1982.
Jusqu'en 1983, sa carrière bat son plein et des dates de tournées sont nombreuses.
1983-2001 : poésie et chansons
modifierEn 1983, elle chante en Belgique, et, en 1985, au Théâtre de la Ville.
Son style de chansons, toujours humoristique et tendre pour les textes, évolue musicalement en passant d'orchestrations classiques très acoustiques à des orchestrations plus synthétiques.
En 1987, elle publie une brève autobiographie (Je ne suis pas parisienne, ça me gêne…, Carrère-Lafon) et un livre lui est consacré chez Seghers dans la collection « Poésie et chansons » (Marie-Paule Belle, no 57). De 1987 à 1997, France 2 diffuse une parodie de La Parisienne, interprétée par Marie-Paule Belle elle-même, comme générique de l'émission Matin Bonheur.
En 1988, elle reçoit le titre de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres, puis est décorée de l’Ordre National du Mérite. Elle joue la même année dans une pièce de Labiche, Si jamais je te pince, au festival d'Avignon.
En 1990, avec Françoise Mallet-Joris, elle achève un opéra-bouffe éponyme sur Lucrèce Borgia, qui n'a jamais été joué.
En 1996, elle participe à l'enregistrement de la série de disques Les plus belles chansons françaises, éditée, avec un fascicule pour chaque CD, par les éditions Atlas, et produite par le label Meps. Elle y reprend plusieurs chansons de différents artistes, dont Les petits papiers, écrite et composée par Serge Gainsbourg, mais créée par Régine, Les Sucettes, également écrite et composée par Serge Gainsbourg, mais créée par France Gall, Il est cinq heures, Paris s'éveille, écrite par Jacques Lanzmann et Anne Segalen, composée et créée par Jacques Dutronc, On laisse tous un jour, écrite par Hugues Aufray, mais créée par Michel Fugain et le Big Bazar, mais surtout déjà deux succès de Barbara : L'Aigle noir et Nantes.
En 1995, elle passe au Théâtre de Dix-Heures puis aux Francofolies de La Rochelle et de Montréal. En 1997, elle se produit à nouveau au Théâtre de Dix-Heures.[réf. nécessaire]
Années 2000 : la Belle et Barbara
modifierAnnées 2010
modifierEn 2010, elle crée un nouveau spectacle, De Belle à Barbara, composé pour moitié de son propre répertoire, et pour moitié de chansons de Barbara. Elle le joue en particulier à l'Alhambra, en province, au Luxembourg, en Belgique et en Suisse.
Produit par 796 internautes sous le label Akamusic, son album suivant, ReBelle, sort le . Pour l'occasion, Marie-Paule repart sur les routes de France, après son spectacle à l'Alhambra.
Elle est en outre membre du jury du premier Prix Barbara, remis par le ministre Frédéric Mitterrand en [5].
Parallèlement, elle enchaîne les galas et concerts. Elle participe pour la première fois à la croisière Âge tendre en .
Années 2020
modifierEn , elle programme une série de concerts au théâtre de Passy, qu'elle est contrainte de reporter à [6] pour des raisons de santé[7]. Elle donne également une série de concert dans ce même théâtre au mois de juin de la même année[8],[9].
Le 2 novembre 2024, elle donne un récital aux Folies-Bergères, à Paris[8].
Vie privée
modifierMarie-Paule Belle a été, de 1970 à 1981, la compagne de la romancière Françoise Mallet-Joris, qui était également sa parolière. Sans afficher leur relation homosexuelle de manière explicite, les deux femmes ne l'ont jamais non plus cachée à une époque où cela se montrait encore peu.
Elle déclare en 2015 à ce sujet : « Pendant des années, je n'éprouvais pas le besoin d'aborder ce sujet, puisque je le vivais naturellement avec Françoise. Nous avions, sans le chercher, un parfum de scandale, mais de liberté. On nous invitait aussi pour ça[10] ».
Bibliographie
modifierEn 2020, elle publie Comme si tu étais toujours là, un livre hommage à son ancienne compagne, décédée en 2016[11].
Discographie
modifierNotes discographiques
modifierAu début de l’année 2009, son œuvre discographique comprend entre autres onze 45 tours (dont des bandes originales de films ou de feuilletons télévisés, un disque pour enfants, un disque publicitaire), douze 33 tours (dont un double), quatre CD (dont un dont il existe deux versions) et un enregistrement public virtuel (téléchargeable uniquement).
Il faut y ajouter une compilation de trois CD (Sélection du Reader’s Digest), comprenant aussi quelques interprétations inédites. Ces nombreux enregistrements sont disséminés dans plusieurs catalogues (CBS, BAM, Sonopresse, Polydor, Adès, Carrère, AB Productions, Polygram, BMG, Olivi, Philips, Beny Music, Reader’s Digest), dont Universal a repris une partie seulement.
Albums studio
modifierHormis celui de 1978, les albums de 1973 à 1980 n'ont pas de titres officiels.
- 1973 : Ça m'est égal
- 1974 : Café Renard
- 1976 : Celui (incluant « La Parisienne »)
- 1976 : Maman j'ai peur
- 1978 : L'almanach de Marie-Paule Belle
- 1979 : Comme les princes travestis (l'album à l'arc-en-ciel)
- 1980 : Patins à roulettes
- 1982 : Mon premier album (album intitulé ainsi car c'est son premier chez la maison de disques Carrère mais aussi parce qu'elle y reprend des chansons qu'elle chantait dans son enfance)
- 1982 : Paris fais-toi faire un lifting
- 1985 : Sur un volcan
- 1989 : L'heure d'été
- 1999 : Quand tu passes
- 2001 : Marie-Paule Belle chante Barbara
- 2011 : ReBelle (sous-titre : « Réveille-toi ! »)
- 2023 : Un soir entre mille
Albums live
modifierParmi tous ces disques, on relève trois récitals en public :
- 1983 : En public (enregistré au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles ainsi qu'à la Maison de la culture de Tournai) (double 33 tours)
- 1995 : Live 95 - Il n'y a jamais de hasard (enregistré au Théâtre de Dix Heures de Paris (CD)
- 2008 : Olympia 1978 (inédit jusqu'en 2008, année où il a été proposé en téléchargement uniquement)
Vidéographie
modifier- 2007 : Marie-Paule Belle Ou La bête et la Belle (Numéro un diffusé le ) (DVD) (LCJ Éditions et Productions)
- 2021 : Face au public - Concert 1986 (avec, comme musiciens, Serge Perathoner et Roland Romanelli) (DVD) (LCJ Éditions et Productions)
Comédienne
modifier- 1988 : Si jamais je te pince !... d'Eugène Labiche, mise en scène Philippe Rondest, Théâtre des Bouffes-Parisiens
- 2006 : Les Monologues du vagin, Théâtre de Paris
- 2007 : Parfum et suspicions de Bruno Druart, mise en scène Jean Martinez, tournée
- 2007 : P.J., série télévisée, France 2.
- 2009 : Trésor, film de Claude Berri : La pharmacienne.
Bibliographie
modifier- 1987 : Je ne suis pas parisienne, ça me gêne, Marie-Paule Belle, Carrère-Lafon
- 1987 : Marie-Paule Belle, Françoise Mallet-Joris, Seghers, coll. Poésie et Chansons
- 2007 : Ma vie.com, Marie-Paule Belle et Alain Wodrascka, L'Archipel
- 2020 : Comme si tu étais toujours là, Marie-Paule Belle, Plon
Décoration
modifier- Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres (2022)[12] ; officier en 2010[13]
Références
modifier- Arno Visconti, « Marie Paule Belle revient à Nice "C'est ma ville presque natale" », sur France Bleu, Le Grand Agenda : l'invité, (consulté le )
- Martin Pénet, « Marie-Paule Belle », émission À voix nue sur France Culture, 30 avril 2012
- « Marie-Paule Belle - Wolfgang et moi - Nosferatu - télévision 1973 », sur Youtube
- Une transposition de cette chanson, intitulée Die Berlinerin a été créée en allemand en 2008 par Didier Caesar (alias Dieter Kaiser).
- « Discours de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication,… », sur culture.gouv.fr via Wikiwix (consulté le ).
- « Concert Marie-Paule Belle du 10 Janvier 2024 au 14 Janvier 2024 - Théâtre de Passy », sur www.offi.fr (consulté le )
- « « Mon état de santé s’est dégradé » : Marie-Paule Belle contrainte de prendre une douloureuse décision », Voici.fr, (lire en ligne)
- « Actualité de Marie Paule Belle », sur Marie Paule Belle, site officiel de Marie Paule Belle (consulté le )
- « Marie Paule Belle », sur Théâtre de Passy (consulté le )
- Marie-Paule Belle et rebelle, Le Point, 15 février 2015
- « En couple avec une femme pendant 11 ans, Marie-Paule Belle dénonce une régression sur le plan de l'homophobie », Europe 1, (lire en ligne)
- « Nomination dans l'ordre des Arts et des Lettres – hiver 2022 », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )
- « Nominations ou promotions dans l'ordre des Arts et des Lettres juillet 2010 »
Liens externes
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