Marie-Laure de Decker
Marie-Laure de Decker, née le à Bône (aujourd'hui Annaba, alors en Algérie française) et morte le à Toulouse[1], est une photographe et journaliste française, portraitiste sur le vif, photographe de guerre, photographe de plateau et photographe de mode[2].
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Marie Laure Agnès de Decker |
Nationalité | |
Domicile |
Rabastens (à partir de ) |
Activités |
A travaillé pour |
Gamma (- |
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Taille |
1,8 m |
Yeux |
Biographie
modifierSon père travaille dans une mine d’or dans un village de Côte d'Ivoire, où elle grandit. Marie-Laure de Decker étudie ensuite en France dans un pensionnat puis devient mannequin[3].
Dès 1967, à vingt ans, elle photographie Man Ray, Duchamp, Fernando Arrabal, Roland Topor.
Photographe de guerre
modifierPuis, de 1970 à 1972, Marie-Laure de Decker séjourne au Viêt Nam comme correspondante de guerre[4] pour le bureau de Newsweek à Saïgon et les Forces armées vietnamiennes[5].
Elle en tirera un court métrage intitulé Viêt Nam.
En 1973, elle couvre l’actualité pour l’agence Gamma, avec en particulier la célèbre photo de Valéry Giscard d'Estaing se regardant-lui-même à la télévision, le jour de son élection ([3],[6]).
De 1975 à 1979, elle voyage au Tchad, rencontrant Françoise Claustre, captive de Hissène Habré dans le désert tchadien, avec Raymond Depardon[3],[7] ; puis en Union soviétique et aux États-Unis, où elle effectue de nombreux reportages de société.
Parallèlement, elle photographie Gilles Deleuze, Pierre Jean Jouve, Patrick Modiano, Gabriel García Márquez, etc.
En 1983, après la naissance de son premier enfant, Pablo, elle séjourne au Chili[3] ; puis en 1985, elle effectue un reportage en Chine sur la médecine. C'est aussi l'année de son premier voyage en Afrique du Sud.
Photographe de plateau
modifierEn 1986, Marie-Laure de Decker collabore au magazine Studio et commence une activité de photographe de plateau, en particulier sur les films de Maurice Pialat[3] (Van Gogh, Sous le soleil de Satan…) ou d'Otar Iosseliani, Adieu plancher des vaches. Sur le tournage d’Indochine, elle se lie d’amitié avec Catherine Deneuve et accompagnera l’actrice à l’occasion d’autres films.
Photographe de mode
modifierEn 1987, à la naissance de son second enfant, Balthazar, Marie-Laure de Decker se lance dans la photographie de mode et la publicité pour de nombreux magazines, dont Vogue. Elle poursuit son travail en Afrique du Sud pour témoigner de la fin de l'apartheid[3]. Elle rencontre Nelson Mandela en 1992-1993.
En 1995, elle s’installe dans le Tarn et poursuit sa carrière en consacrant de nombreux reportages aux Wodaabes, peuple nomade du sud du Tchad[3].
Elle a réalisé de nombreux autoportraits.
Mort
modifierLe , Marie-Laure de Decker meurt à Toulouse des suites d’une longue maladie[8].
Expositions
modifier- 2001 : « Vivre pour voir », Maison européenne de la photographie - Ville de Paris[9]
- 2006 : « Vivre pour voir », Visa pour l'image
- Le festival international de photojournalisme lors de sa 18e édition lui rend hommage pour sa carrière de photojournaliste et présente ses œuvres de 1973 à 2000.
- 2007 : « Les Wodaabés », galerie du Passage, Paris
- 2008 : participation à l’exposition « Mai 68 ! », Cosmos Galerie, Paris
- 2008 : « Don de vie », chapelle Saint-Louis de La Pitié-Salpêtrière, Paris
- : centre d’art contemporain de Saint-Restitut
- : réalisation d’un abécédaire exposé chez Pierre Passebon, galerie du Passage, Paris
- : Festival Images singulières, Sète
- : « Les Wodaabés », musée du Pays rabastinois, Rabastens
- : Espace photographique Arthur Batut, Labruguière
- : « Vivre pour voir » Théâtre de la photographie et de l'image, Nice[10],[11]
- : Les Nuits photographiques de Pierrevert
Distinction
modifier- 2012 : prix PIPAK photographie (Prix International Planète Albert Kahn)[12]
Publications
modifier- Marie-Laure de Decker et Anne Dissez, Apartheid, Paris, Democratic books, , 100 p. (ISBN 978-2-36104-005-5).
- Marie-Laure de Decker et Jean-Marie Colombani, Vivre pour voir, Maison européenne de la photographie, , 127 p. (ISBN 978-2-914426-10-7).
Notes et références
modifier- Relevé des fichiers de l'Insee
- Biographie.
- Claire Guillot, « La mort de la photojournaliste Marie-Laure de Decker », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- Avec une carte d'identité du Department of Defense no 100405 lui attribuant le rang de « MAJ ».[réf. souhaitée]
- Avec une carte de presse (en vietnamien : thẻ nhà báo) no 2283.
- Tristes bisbilles entre Gamma et la photographe Marie-Laure de Decker, Rue89.
- Marie-Laure de Decker, France Inter.
- « Marie-Laure de Decker, photojournaliste et ancienne reporter de guerre, est morte », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- « Vivre pour voir » sur mep-fr.org.
- « Vivre pour voir » sur tpi-nice.org.
- « Marie-Laure de Decker, un parcours rare de reporter de guerre à Nice », France Télévisions.
- Marie-Laure de Decker quatrième Prix international Planète Albert Kahn (PIPAK) 2012.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Michel Setboun et Marie Cousin, « Marie-Laure de Decker : 1977-Tibesti », in 40 ans de photojournalisme : génération Agences, La Martinière, 2014, p. 32-33.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à la musique :