María Félix

actrice
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María Félix, née le à Álamos (en) et morte le à Mexico, est une actrice et collectionneuse d'œuvres d'art mexicaine.

María Félix
María Félix en 1947.
Biographie
Naissance
Décès
(à 88 ans)
Mexico
Sépulture
Panteón Francés de San Joaquín (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
María de los Ángeles Félix Güereña
Surnom
La Doña, Maria Felix, María Bonita
Pseudonymes
La Doña, María Bonita, María FélixVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Activités
Période d'activité
Conjoint
Enrique Álvarez (1931-1938)
Agustín Lara (1943-1947)
Jorge Negrete (1952-1953)
Alex Berger (1956-1974)
Enfant
Enrique Álvarez Félix (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinctions
Films notables
signature de María Félix
Signature

Elle était surnommée, surtout vers la fin de sa carrière, La Doña, « la Dame ». Au cours de sa longue carrière au cinéma, elle a tourné 47 films dans différents pays tels que le Mexique, l'Italie, la France, l'Argentine et l'Espagne. Elle meurt le jour de ses 88 ans. Elle fut également surnommée María Bonita ou La Mexicana[1].

Biographie

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La date de naissance de María Félix est sujette à controverse. Il existe un certain consensus selon lequel elle serait née le plutôt qu'en 1914, date plus flatteuse qui figure dans son éloge funèbre du New York Times, et dont aucune preuve n'a été apportée. Son père, Bernardo Félix, était d'origine Yaqui et sa mère, Josefina Güereña, d'origine espagnole. Elle a été élevée dans un couvent à Pico Heights, en Californie[1].

Entre 1942 et 1971, elle joua dans quarante-sept films, au Mexique, en France et en Italie. Elle ne fut jamais célèbre aux États-Unis pour avoir refusé d'y jouer de petits rôles et avoir perdu le rôle de Pearl Chavez dans Duel au soleil, prévu pour elle ; pour des questions de planning, elle fut remplacée par l'Américaine Jennifer Jones.

Elle a été mariée quatre fois, d'abord à trois Mexicains : Enrique Álvarez avec qui elle eut son seul enfant (Enrique Álvarez Félix 1934-1996), le chanteur Agustín Lara, qui composa en son honneur plusieurs chansons (dont Maria Bonita, Aquel Amor, Noche de Ronda), le chanteur Jorge Negrete, et enfin le millionnaire français Alex Berger[2]. Elle a également eu une liaison avec le peintre muraliste Diego Rivera qui voulait alors divorcer d'avec sa femme Frida Kahlo pour l'épouser. Il a réalisé plusieurs peintures à l'huile de María[1]. Un de ces portraits de l’actrice mexicaine disparaît au Mexique depuis quatre ans, après la mort de son dernier propriétaire, le chanteur Juan Gabriel[3].

De la fin 1950 au printemps 1954, María Félix a aussi vécu un amour passionné avec Suzanne Baulé dite Frede, qui dirigeait alors le cabaret « Le Carroll's », rue de Ponthieu à Paris. Les deux femmes ont habité ensemble à l'hôtel George-V, et Frede a suivi María Félix sur ses tournages à Buenos Aires et São Paulo. Leur violente rupture, en 1954, a donné lieu à un procès, María Félix voulant reprendre des bijoux qu'elle avait offerts à Frede et l'accusant de vol. María Félix a perdu son action en justice, et Frede a conservé les bijoux[4]

Elle est proche du peintre français Antoine Tzapoff et l’aide à monter plusieurs expositions consacrées aux peuples autochtones du Mexique tandis qu’il réalise plusieurs portraits d’elle.

Elle meurt le lundi 8 avril 2002 des suites d'une insuffisance cardiaque à son domicile du quartier huppé de Polanco, à l'ouest de Mexico[5], le jour de son 88e anniversaire[6]. Son corps a été transporté de sa résidence la Casa de Las Tortugas au Palacio de Bellas Artes où un hommage lui a été rendu. Son corps a été enterré dans une tombe familiale au Panteón Francés de San Joaquín situé à Mexico[7].

Carrière

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María Félix s'impose comme une icône dans son pays dès son premier film en 1943. Elle se spécialise dans le (mélo)drame romantique, souvent métissé d'aventures, parfois inspiré de Stefan Zweig, Pierre Benoit, Alexandre Dumas fils, Rómulo Gallegos ou Vicente Blasco Ibáñez. Chacune de ses compositions entre au panthéon cinématographique mexicain. La star tourne particulièrement avec Emilio Fernández et a pour partenaires des vedettes internationales : Pedro Armendáriz, Fernando Rey et Antonio Vilar.

En 1951, María Félix interprète deux films en Europe : La Couronne noire de Luis Saslavsky sur une histoire de Jean Cocteau aux côtés des Italiens Rossano Brazzi et Vittorio Gassman, et Messaline de Carmine Gallone face au Français Georges Marchal.

L'idole revient à son public hispanique, jouant notamment avec Carlos Thompson en Argentine et retrouvant Emilio Fernández pour Reportaje (1953) où elle incarne une star de cinéma.

Elle revient en Europe pour incarner La Belle Otero, sous la direction de Richard Pottier, en 1954, d'après les mémoires de la célèbre danseuse, et surtout pour French Cancan de Jean Renoir avec pour principal partenaire Jean Gabin et pour rivale la juvénile Françoise Arnoul. María Félix enchaîne avec Les héros sont fatigués (1955) face à Yves Montand[8].

Fidèle à son principe d'alternance, l'actrice revient à des compositions mexicaines, notamment dans Faustina (1957), une adaptation libre du Faust de Goethe et dans une seconde adaptation de Vicente Blasco Ibáñez avec Jack Palance.

En 1959, plus active que jamais, la star s'illustre dans Sonatas de l'Espagnol Juan Antonio Bardem, au côté de Francisco Rabal dans La Cucaracha d'Ismael Rodríguez avec une autre icône mexicaine : Dolores del Río, et dans un autre sommet de sa carrière internationale : La fièvre monte à El Pao de Luis Buñuel aux côtés de Gérard Philipe.

Elle tourne ensuite, encore quelques films dans son pays, dont Amor y sexo (1964) de Luis Alcoriza (adaptation du roman Sapho d'Alphonse Daudet), et se retire en 1971.

Sa vaste filmographie comprend des mélodrames paysans et révolutionnaires, des drames urbains ou encore des adaptations de romans réalistes et naturalistes, elle a notamment joué des femmes hautaines et dédaigneuses qui se sont rebellées contre des personnages au type macho arrogant. A mi-chemin entre la dévoreuse d'hommes et l'idéal de la beauté inaccessible, elle représentait l'archétype de la femme fatale[1].

Récompenses

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Chevaux

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María Félix a remporté plusieurs prix avec l'écurie qu'Alex Berger a mise à son nom et qui comptait 87 chevaux, étant l'une des plus importantes de France. Elle fut propriétaire de quelques très bons chevaux de courses comme le célèbre Nonoalco, vainqueur en France des prix suivants : Prix Yacowlef (1973), Prix Morny (1973), Prix de la Salamandre (1973), Prix Jacques Le Marois (1974) et Prix du Rond Point (1974). Caracolero, un autre bon cheval, remporta en 1974 le prix du Jockey Club[1].

Filmographie sélective

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Notes et références

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  1. a b c d et e (es) « María Félix - EcuRed », sur www.ecured.cu (consulté le ).
  2. Philippe Garnier, « Feu la Felix », sur Libération (consulté le )
  3. « Mexique: le destin mouvementé d’un portrait de Maria Felix par Diego Rivera », sur Soirmag, (consulté le )
  4. Cosnard, Denis., Frede : belle de nuit, Paris, Équateurs, 234 p. (ISBN 978-2-84990-499-2, OCLC 989824609, lire en ligne)
  5. « Mort de Maria Felix, actrice mexicaine », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Francis Matthys, « Mort d'une légende vivante », sur La Libre Belgique,
  7. (es) « Además de José José, ¿qué otras personalidades descansan en el Panteón Francés? », sur News Report MX, (consulté le )
  8. « Maria Felix », sur medici.tv (consulté le )

Liens externes

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