Marcel Alessandri
Marcel Jean Marie Alessandri, né le à Boulogne-sur-Mer et mort le à Paris, est un général de division de l'armée française, actif durant la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale et la guerre d’Indochine.
Marcel Alessandri | |
Naissance | Boulogne-sur-Mer |
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Décès | (à 73 ans) 16e arrondissement de Paris |
Origine | Français |
Allégeance | France |
Arme | Infanterie coloniale |
Grade | Général de division |
Années de service | 1914 – 1955 |
Conflits | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale Guerre d’Indochine |
Faits d'armes | Colonne d'exfiltration des troupes d'Indochine vers la Chine, dite colonne Alessandri |
Distinctions | Grand officier de la Légion d'honneur |
Autres fonctions | Commissaire de la République du Nord Vietnam Conseiller militaire auprès du gouvernement vietnamien |
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Origines familiales
modifierIl est né à Boulogne-sur-Mer le .
Carrière militaire
modifierPremière Guerre mondiale
modifierAdmis à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr le , il intègre la promotion "La Grande Revanche". Il est affecté au 39e régiment d'infanterie pour emploi. Au sein de ce régiment puis au sein des 123e et 8e régiments d'infanterie, il participe aux opérations de la Première Guerre mondiale. En 1915, il combat au Bois d’Auderne, aux Eparges en Champagne ; en 1916, il est sur la Somme, à Verdun et à Craonne ; en 1917, c’est les Flandres et enfin il combat à Soissons, Coucy le Château, Saint Marc. Il est blessé le , par une balle, au poignet. Il gagne 6 citations et la croix de chevalier de la Légion d'honneur.
Nominations - promotions :
- Sous-lieutenant le ,
- Lieutenant le
- Capitaine le .
Entre-deux-guerres
modifierAprès un stage à l’ESM, il choisit l’infanterie coloniale et rejoint le 7e régiment d'infanterie coloniale le puis le 14e bataillon de tirailleurs sénégalais au Maroc. Les colonnes de pacification de 1919 à 1922 l’engagent contre les Beni Ouarain et il se distingue à M’Soussa et à Kessarat Khemis, à Goufra Oued M’Lousa – Taza - Ras Arhas – 1920 -, Aïn Souk… - 1921 - Chouf ech Cherg, Teniet M’Sanier – 1927 - Tazzarine Taghbelt - Haut Atlas (Imdghas, Aghembou, Donoughz) 1932.
Il gagne une citation avec croix de guerre des théâtres d’opérations extérieures. Son grade de capitaine à titre temporaire est confirmé à titre définitif le .
Il sert ensuite au 2e bataillon de marche du Tonkin qu’il rejoint le qui devient 21e régiment d'infanterie coloniale quelques jours plus tard. Il est affecté en Afrique occidentale française au 3e bataillon de tirailleurs sénégalais le . Il rejoint ensuite le 34e bataillon mixte d'infanterie coloniale le puis le 29e régiment d'infanterie coloniale le de la même année.
Le , il intègre l’école de guerre où il reste jusqu’en 1930. Cette année-là, il est promu chef de bataillon, le . Mis à disposition du général commandant supérieur des troupes du Maroc le , il rejoint l’état-major de la région de Taza puis prend le commandement du 6e régiment de tirailleurs sénégalais le . Pendant cette période, il prend part aux opérations de pacification où il gagne une citation en .
Rapatrié en métropole, il sert successivement à l’état-major des troupes coloniales de 1934 à 1935, puis il est nommé instructeur à l’école de guerre avec une affectation au 21e régiment d'infanterie coloniale. Il est promu lieutenant-colonel le .
Promotions :
- Chef de bataillon en 1930
- Lieutenant-colonel le
Seconde Guerre mondiale
modifierAppelé à servir au Tonkin, il quitte son emploi le et rejoint l’Indochine. Sous-chef puis chef d’état-major du général commandant supérieur à compter du , il est promu au grade de colonel le .
L’attaché militaire à Tokyo, colonel de l’infanterie désigné au tour normal devant remplacer le colonel de Cadoudal chef de corps du 5e REI ne peut rejoindre son poste. Celui-ci est confié au colonel Alessandri, de l’infanterie coloniale.
Au mois de novembre, il est désigné à la tête de la 2e brigade du Tonkin. Nommé général de brigade le , il prend le commandement du groupement « Ouest du fleuve Rouge ». Il est promu général de division à titre temporaire. Quand les Japonais s'emparent le 9 mars 1945 de l'Indochine française, en lui donnant l'indépendance, il passe alors la frontière de la République de Chine avec les rescapés du coup de force des Japonais, que l’histoire retiendra sous le nom de « Colonne Alessandri »[1], le et prend le commandement supérieur des troupes françaises en Chine et le titre de délégué général du Gouvernement.
Promotion et nominations :
- Colonel en 1941
- Général de brigade en 1943
Guerre d'Indochine
modifierD’août à , il est délégué du haut-commissaire pour la zone Nord indochinoise et en 1946, il est désigné comme commissaire de la République et commandant militaire au Cambodge. Il préside la conférence de Dalat en .
Après sept années en Extrême-Orient, il est rapatrié le . D’abord mis à disposition du ministre, il retrouve l’Indochine. Le , il prend le commandement des forces terrestres en Extrême-Orient puis celui du Nord Vietnam. À la suite de l’affaire de la RC4, il est remplacé et rapatrié le .
Il sert à l’état-major des troupes coloniales après avoir été mis hors de cause par le rapport du général Juin sur les événements de Cao Bang, il quitte l'armée en 1955.
Distinctions
modifier- Rubans aux couleurs des décorations françaises plus certaines décorations étrangères
Intitulés des décorations françaises
modifier- Chevalier (1916), officier (1930), commandeur (1945) et grand officier de la Légion d'honneur (1950)[2]
- Médaille de la Résistance (JO du 48)
- Croix de Guerre 1914-1918
- Croix de guerre 1939-1945
- Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
- Médaille coloniale avec agrafes « Maroc » « Indochine »
- Médaille commémorative de la guerre 1914-1918
- Médaille interalliée dite de la Victoire
- Médaille commémorative de la guerre 1939-1945
- Médaille commémorative de la campagne d'Indochine
Intitulés des décorations étrangères
modifier- Commandeur de l'ordre du Ouissam alaouite
- Grand-croix de l'ordre royal du Cambodge
- Médaille militaire du Cambodge
- Médaille de la résistance du Laos
- Ordre du Bain britannique
Citations
modifier- Division (OG n° 36 avec croix de guerre 14/18 1915
- Division (OG n° 19 avec croix de guerre 14/18 1916
- Armée JO du 23 11 16 avec croix de guerre 14/18 1916
- Régiment OG n° 22 « R » avec croix de guerre 14/18 1917
- Régiment OG n° 555 avec croix de guerre 14/18 1917
- Division (OG n° 240 avec croix de guerre 14/18 1918
- Division (OG n° 1 avec croix de guerre des TOE 1922
- Armée OG n° 57 avec croix de guerre des TOE 1933
- Armée JO du 21 06 46 avec croix de guerre 39/45 1945
- Armée Déc n° 17 avec croix de guerre 39/45 1947
- Armée Déc n° 2 3 avec croix de guerre TOE 1950
- Armée Déc n° 38 avec croix de guerre TOE 1951
Notes et références
modifier- Philippe Franchini, Les mensonges de la guerre d'Indochine, p.33, Perrin, Paris 2005, (ISBN 2-262-02345-X)
- « Dossier de l'ordre de la Légion d'honneur de Marcel Alessandri », base Léonore, ministère français de la Culture, dossier non communicable
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
- Base Léonore
- Site de la Légion étrangère
- Yves Bréhéret, L'odyssée de la colonne Alessandri, Presses de la Cité, 1989
- Jacques Dalloz, Dictionnaire de la guerre d'Indochine, Armand Colin, 2006 (ISBN 2-200-26925-0)
- Philippe Franchini, Les mensonges de la guerre d'Indochine, Paris, Perrin, 2005 (ISBN 2-262-02345-X)