Making-of

genre cinématographique

Un making-of (signifiant fabrication) est un anglicisme désignant un film documentaire relatant le tournage ou la production d'un film ou d'une œuvre audiovisuelle (téléfilm, série télévisée…), voire d'une autre production artistique (bande dessinée par exemple).

On peut aussi trouver l'expression « coulisses du tournage » pour désigner ce processus, mais cette expression[1] n'est pas adaptée aux films qui ne montrent pas seulement le tournage mais aussi la postproduction ou, plus rarement, la préproduction. Au Québec, on parle aussi de revue de tournage.

Le making-of est parfois considéré comme un sous-genre du film documentaire.

Histoire

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À l'origine, les making-of sont réalisés de manière quasi amateur à partir d'images captées çà et là par l'équipe du film ou par des équipes de télévision en reportage sur le tournage d'un film. Avec l'avènement du disque vidéo dans les années 1980 puis, surtout, avec le succès des DVD dans les années 2000, le making-of devient un supplément courant du film. Les producteurs de films accordent alors un budget aux making-of et planifient leur réalisation en parallèle de celle du film, en prévision notamment des bonus qui sont par la suite proposés sur les DVD.

On doit la reconnaissance de ce format à Michael Jackson et John Landis qui ont tourné le premier making-of grand public de l'histoire sur le tournage du clip vidéo de Thriller[réf. nécessaire]. Les films à effets spéciaux ont ensuite emboîté le pas à ce clip pour révéler des secrets de fabrication. Le making-of le plus important reste sans doute celui de Apocalypse Now : intitulé Heart of Darkness: A filmmaker's Apocalypse, il relate l'incroyable et infernale production du film de Francis Ford Coppola sur plusieurs années. Lost in La Mancha de Keith Fulton et Louis Pepe, sur le tournage du film inachevé de Terry Gilliam L'Homme qui a tué Don Quichotte, a également été très remarqué à la suite de son exploitation en salles, chose plutôt inhabituelle pour ce genre de documentaire.

Reconnaissance

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En dépit d'une absence de statut reconnu par le CNC en France, des réalisateurs ou cadreurs se spécialisent dans la réalisation de revues de tournage. Souvent utilisé comme outil promotionnel, ce document reconnu comme œuvre à part entière par la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) et par la Société civile des auteurs multimédia (SCAM) est avant tout considéré comme un véritable documentaire à vertus pédagogiques et contribue de façon significative à la mémoire du cinéma.

En 2013, deux associations françaises émergent pour la défense de l'œuvre et du métier : le Making-Of Promotion International (MOPI), qui organise les prochains festivals de making-of sur Paris, et l'Association des réalisateurs de making-of (ARMO), qui regroupe un certain nombre de professionnels reconnus du métier.

Réalisateurs français de making-of

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Parmi les réalisateurs français spécialisés dans le making-of, on peut citer :

Festivals

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Deux festivals distincts, entièrement consacrés au making-of, se sont succédé en France :

Le Festival international du making-of (FIMO) organisé en 2003 à Toulouse a récompensé :

  • That Moment: Magnolia Diary, documentaire de Mark Rance sur les coulisses du film de Paul Thomas Anderson (Prix du Jury Officiel Canal+)
  • Princesse Mononoké, le making-of d'un chef-d'œuvre, making-of du film d'Hayao Miyazaki monté par David Dessites (Prix des Lecteurs Première)
  • Rire et Châtiment, le making-of, réalisé par Yvan Gauthier (Prix des Étudiants- CROUS /La Dépêche du Midi)
  • Son idole, sur le tournage de Mon idole de Guillaume Canet, réalisé par Bastien Duval (Prix du Public Omnium Casinos)

Le jury, présidé par Albert Dupontel, était composé par Marion Cotillard, Mélanie Doutey, Jean Dujardin, Marc Levy et Olli Barbé.

Prévu pour à Cannes en , la seconde édition de ce festival n'a jamais eu lieu.

Festival du making-of de Romorantin

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Organisé par l'association MakingOf41, il a perduré sur sept éditions entre 2003 et 2010 à Romorantin-Lanthenay. Il présentait des making-of professionnels, mais aussi amateurs. Ponctuellement parrainé par Jean-Pierre Jeunet et Benoît Poelvoorde en 2007, il a par ailleurs été soutenu par le réalisateur Jean-Jacques Annaud et sa monteuse Noëlle Boisson.

Les palmarès professionnels sont :

Notes et références

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  1. Tout comme le terme québécois

Liens externes

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