Liste des espèces d'oiseaux disparues

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Depuis 1600, plus d'une centaine d'espèces d'oiseaux a disparu, alors que la vitesse d'extinction semble même augmenter. Hawaii constitue l'exemple le plus flagrant, où 30 % des espèces endémiques ont aujourd'hui disparu. D'autres régions ont été aussi sévèrement touchées, comme Guam, qui a vu disparaître 60 % de ses espèces en une trentaine d'années, principalement à cause des serpents importés.

Vue d'artiste d'un aigle d'Haast géant attaquant un moa.
Reconstitution d'Aepyornis à Pietermaritzburg (Natal Museum) – Afrique du Sud

On recense aujourd'hui environ 10 000 espèces d'oiseaux, dont 1 186 en voie de disparition. Sauf pour 11 espèces, cette disparition est d'origine humaine.

Les espèces insulaires, particulièrement d'îles isolées, sont les plus menacées. La disproportion des rallidés dans les espèces menacées reflète la tendance de ces oiseaux à perdre la faculté de voler en cas d'isolement géographique.

  • Waimanu (manchot préhistorique découvert en Nouvelle-Zélande)

Ces grands oiseaux de Nouvelle-Zélande incapables de voler avaient sans doute déjà disparu quand les Européens y débarquèrent en 1642. L'extinction du moa et de son prédateur principal, l'Harpagornis serait due à l'arrivée des premiers Māori vers -1000. Les débarquements les plus anciens, c'est-à-dire entre 1830 et 1840 mentionnent des oiseaux qui auraient pu être les derniers des moas, mais ces observations n'ont jamais pu être confirmées. La Nouvelle-Zélande ne comptait quasiment aucun mammifères sur ses terres. Toute la chaîne alimentaire reposait sur les oiseaux, le moa étant le maillon le plus bas tandis que l'Harpagornis était au sommet de la chaîne. Il existait 10 espèces, dont le Dinornis robustus, l'Euryapteryx gravis et le Megalapteryx didinus.

On a longtemps soupçonné les espèces de moa décrites sous les noms d'Euryapteryx curtus/E. exilis, d'E. huttonii/ E. crassus et de Pachyornis septentrionalis/P. mappini constituaient respectivement les mâles et femelles d'une même espèce. Cela a été confirmé par l'analyse d'ADN extrait d'os[1]. Encore plus intéressant, les trois espèces Dinornis, D. giganteus = robustus, D. novaezealandiae et D. struthioides se sont révélées être les mâles et les femelles de seulement deux espèces, une septentrionale (D. novaezealandiae), l'autre méridionale (D. robustus)[2]. Les femelles étaient plus grosses que les mâles, jusqu'à 150 % en taille et 280 % en poids. Ce phénomène de dimorphisme inverse est courant chez les ratites, et est le plus marqué chez les moas et les kiwis.

  1. Nature 425 p. 175
  2. Nature 425 p. 172 et 175

Voir aussi

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