Liste de bulles pontificales

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Une bulle (en latin : bulla, c'est-à-dire le sceau) est un document pontifical scellé. Une bulle désigne un décret du pape rédigé en forme solennelle et scellé soit d'un sceau de plomb (la bulla) pour les documents ordinaires, d’une bulla d’or ou d’argent pour d’autres plus importants, soit plus simplement d'un cachet de cire. Elle est ordinairement désignée par les premiers mots du texte, l'Incipit. Le pape adresse — il « fulmine » — certains types de messages sous la forme de bulles.

La bulle pontificale est normalement un décret traitant du gouvernement de l'Église et présentant un intérêt public (contrairement au bref apostolique qui a un caractère administratif).

L’appellation de « bulle » fait référence à la forme suivant laquelle le document est émis et cette forme peut concerner des documents de nature différente. C'est la forme normalement employée pour convoquer un concile et en publier ses décrets. Une constitution apostolique prend, par exemple, souvent la forme d'une bulle. Certains bénéfices d'évêchés, la collation d'évêchés ou d'abbayes, sont également conférés sous forme de bulle.

On en distingue de plusieurs sortes selon leur destination. Les principales sont les bulles d'excommunication et les bulles doctrinales.

Elles sont très nombreuses, mais parmi les plus connues on peut citer : Ausculta fili, Clericis laicos, Exsurge Domine, In Cœna Domini, Quanta cura...

Xe siècle

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XIe siècle

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XIIe siècle

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c. 1119-1124

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  • Sicut Judaeis par Calixte II : il n'est pas permis aux Juifs de jouir de libertés au-delà de leurs droits légaux, de même ils n'ont pas à se voir privés de ces droits.
  • , Ex commisso nobis, appelée aussi bulle de Gniezno : Innocent II confirme l’indépendance de l’Église polonaise. Contient la première référence écrite de la langue polonaise.
  • 8 décembre, Effectum justa postulantibus : bulle autorisant les Templiers et les Hospitaliers à édifier des sanctuaires sur les terres arrachées aux Sarrasins, dont ils ont hérité par droit de conquête ou fait l’acquisition.

XIIIe siècle

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  • 23 septembre, Ad eliminandam : fixe des normes pour la répression des hérésies.
  • 11 août, Religiosos viros fratres bulle d'Innocent III renouvelée par Honorius III : obligation aux prélats de la chrétienté de dissuader les fidèles d’exiger des Templiers des droits de péage, de vente, de passage et de cauchiage aux portes des villes.
  • 15 décembre, Cum apostolica Sedes bulle d'Eugène III renouvelée par Honorius III : obligation au haut-clergé de laisser les Templiers user librement de la sépulture ecclésiastique lorsque ces derniers n’étaient pas frappés d’anathème.
  • 22 décembre, Religiosam vitam : confirmation de la fondation de l’ordre des Prêcheurs.
  • In generali concilio (destinée à l'archevêque de Tolède) : Honorius III ordonne l'exécution des décisions du 4e concile de Latran qui prit plusieurs mesures à l'encontre des juifs.
  • Etsi Judaeorum : Grégoire IX demande aux prélats de tous niveaux de prévenir et de limiter les attaques des chrétiens envers les juifs.
  • Vox in Rama par Grégoire IX : Première bulle contre les sorcières.
  • Viam agnoscere veritatis : Lettre d'Innocent IV aux Mongols leur enjoignant de ne pas s'attaquer aux Chrétiens, et sondant leurs intentions.

29 septembre, Inter sanctorum solemnia : accorde pour la première fois une indulgence plénière à ceux qui, ayant les dispositions spirituelles requises font certains exercices spirituels définis dans la basilique du Collemaggio, à L’Aquila, le jour de la fête liturgique du martyre de saint Jean-Baptiste.


XIVe siècle

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  • , Unam Sanctam : proclamation de la suprématie de l'Église sur l'État et, de ce fait, l'obligation pour toute créature humaine de se soumettre au souverain pontife.
  • , Alma mater : reporte la date du concile de Vienne en .
  • Bulle contre Louis IV de Bavière.

XVe siècle

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  • Sicut dudum : Eugène IV condamne l'esclavage des habitants Noirs des îles Canaries. Sous peine d’excommunication, tout maître d’esclave a quinze jours à compter de la réception de la bulle pour rendre leur liberté antérieure à toutes et chacune des personnes de l’un ou l’autre sexe qui étaient jusque-là résidentes desdites îles Canaries [...] Ces personnes devaient être totalement et à jamais libres et devaient être relâchées sans exaction ni perception d’aucune somme d’argent.
  • , Dum Diversas : Donne au roi du Portugal Alphonse V de Portugal toute latitude pour soumettre les Sarrasins, païens et autres incroyants - voire les réduire à un esclavage perpétuel[4].
  • , Romanus pontifex : Approuve ce que le prince Henri le Navigateur et les Portugais ont déjà entrepris, souhaite que les populations naturelles soient bientôt converties au christianisme et donne son approbation expresse au monopole commercial des Portugais en Afrique. Les conquêtes dans ces derniers territoires seraient à jamais portugaises, de même que « toute la côte de Guinée, incluant les Indes » (ce nom désignant alors à peu près tous les territoires censés se situer sur la route de la Chine). Cette bulle parle également des conséquences salutaires qui résulteront de l'asservissement des païens[5].
  • mars, Inter caetera : Calixte III affirme que l'administration des nouvelles possessions portugaises et leurs intérêts devraient être confiés à l'ordre du Christ, la confrérie chevaleresque dont le prince Henri le Navigateur était le chef[6].

XVIe siècle

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Contra errores Martini Lutheri et sequacium.
  • , Universalis ecclesiae regimini : le pape Jules II accorde le droit au roi de Castille de présenter les candidats aux évêchés du Nouveau Monde. Cette bulle établit le patronage royal en Amériques, et permet au roi de percevoir la dîme
  • 2 juillet, une bulle permettant aux courtisanes de s'établir dans un quartier de Rome.
  • 1 juillet, une bulle met le royaume de France en interdit, à l'exception de la Bretagne.
  • 18 juillet Sacrosanctæ : convoque un concile général à Rome, afin de neutraliser et invalider celui de Pise.
  • , Pontifex romanus : crée les trois premiers évêchés d’Amérique
  • , Exsurge Domine ou Contra errores Martini Lutheri et sequacium : condamne les « erreurs » de Martin Luther et ses adhérents.
  • , Injunctum nobis : par laquelle Pie IV impose désormais la Professio fidei tridentina (« profession de foi tridentine »), issue du Concile de Trente, à tous les clercs, supérieurs d'ordre et professeurs d'université[7]
  • Sixte Quint prive l'héritier Henri de Bourbon de ses droits au trône de France, parce qu'il est protestant.

XVIIe siècle

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  • Prescrit un formulaire qui contenait une adhésion à la condamnation de Jansenius, et que tous les ecclésiastiques étaient forcés de signer.

XVIIIe siècle

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  • Septembre, Unigenitus : Clément XI, à la demande des évêques de France, condamne 101 propositions extraites d'un livre du père Quesnel, prêtre de l'Oratoire et janséniste. C'est la condamnation du jansénisme. cette bulle fut l'occasion de longs troubles en France.
  • 19 mars, Ex Illa Die : confirmation à nouveau solennellement les réponses susdites de la Sacrée Inquisition et ordonne de les observer exactement et à la lettre.

XIXe siècle

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  • , Pie VII lance une bulle contre l'empereur Napoléon Ier, sans toucher toutefois aux droits politiques du souverain ; elle fut suivie de la captivité du pape.
  • , Commissa Divinitus : à la suite du concordat du , rétablit un certain nombre de diocèses en France. Le concordat n'ayant pas été ratifié la bulle n'est pas suivie d'effets.
  • 15 octobre, Apostolicae Sedis : réduction des listes des censures et clarification de ceux qui ont été préservés.

XXe siècle

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XXIe siècle

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Notes et références

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  1. Dictionnaire historique et archéologique de la Picardie T5
  2. (en) Vincent Ryan, « Richard I and the and the Early Evoltution of the Fourth Crusade », in The Fourth crusade: event, aftermath, and perceptions, éd. Ashgate Publishing, Ltd., 2008 extrait en ligne
  3. Léon Bodin, Éloge de Pierre Rat (Discours), Poitiers, Dupré, , 24 p. (BNF 30118116, lire en ligne), p. 7
  4. a et b Hugh Thomas, La Traite des Noirs, éditions Robert Laffont, 2006, p. 51
  5. Hugh Thomas, La Traite des Noirs, éditions Robert Laffont, 2006, p. 51-52
  6. Hugh Thomas, La Traite des Noirs, éditions Robert Laffont, 2006, p. 52
  7. Marc Smith, Philippe Levillain (dir.), Dictionnaire historique de la papauté, Fayard, Paris, 2003, p. 1326–1327. - (ISBN 2-213-61857-7)
  8. Marie de Pommereuse, Chroniques de l'ordre des Ursulines, Hérault, (ASIN B001BU7NMG, lire en ligne), p. 152

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Il a été publié divers recueils des bulles des papes. Le plus complet est le Bullarium magnum, imprimé à Rome de 1733 à 1748, en 14 volumes in-folio, et complété par un supplément de Andrea Barberi en 20 volumes, in-folio, 1835-1860.

Liens externes

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