L'Isle-en-Rigault
L'Isle-en-Rigault (anciennement Lisle-en-Rigault) est une commune française située dans le département de la Meuse en région Grand Est, à 11 km au sud-ouest de Bar-le-Duc.
L'Isle-en-Rigault | |
La mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Bar-le-Duc |
Intercommunalité | Communauté de communes des Portes de Meuse |
Maire Mandat |
Bernard Henrionnet 2020-2026 |
Code postal | 55000 |
Code commune | 55296 |
Démographie | |
Population municipale |
470 hab. (2021 ) |
Densité | 45 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 43′ 07″ nord, 5° 02′ 53″ est |
Altitude | Min. 162 m Max. 236 m |
Superficie | 10,54 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Bar-le-Duc (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Ancerville |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier |
Géographie
modifierLe territoire de la commune est limitrophe de sept communes, dont une commune, Trois-Fontaines-l'Abbaye, se trouve dans le département limitrophe de la Marne.
-
Carte de la commune.
-
Entrée de l'agglomération.
-
Ruisseau dans le bourg.
-
Plaque de cocher.
La localité est arrosée par la Saulx, un affluent de la Marne.
Hydrographie
modifierLa commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Saulx et divers autres petits cours d'eau[1],[Carte 1].
La Saulx, d'une longueur de 115 km, prend sa source dans la commune de Germay et se jette dans la Marne à Vitry-le-François, après avoir traversé 39 communes[2].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 991 mm, avec 13,9 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Vassincourt », sur la commune de Vassincourt à 10 km à vol d'oiseau[5], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 871,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,4 °C, atteinte le [Note 2],[6],[7].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , L'Isle-en-Rigault est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bar-le-Duc, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[11]. Cette aire, qui regroupe 86 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (56,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (57,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,9 %), terres arables (31,6 %), zones agricoles hétérogènes (6,7 %), zones urbanisées (3,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2 %), prairies (0,9 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
modifierLa commune nommée Lisle-en-Rigault prend le nom de L'Isle-en-Rigault fin 2017[15].
Histoire
modifierPendant près d'un siècle, entre 1879 et 1971, la commune a accueilli le chemin de fer : une ligne métrique, puis à écartement normal, reliait Lisle-en-Rigault à Robert-Espagne et Haironville. Ligne opérée successivement par la Compagnie meusienne de chemins de fer (CM), puis en 1922, Société générale des chemins de fer économiques (SE)[16]
Politique et administration
modifier- Décret no 2017-1744 du portant changement du nom de communes.
Population et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].
En 2021, la commune comptait 470 habitants[Note 4], en évolution de −3,49 % par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
modifierCulture locale et patrimoine
modifierAssociations
modifier- Amicale post et péri scolaire de Lisle-en-Rigault et Ville-sur-Saulx
- Association communale de chasse agréée de L'Isle-en-Rigault
- Association pour l'animation de la Maison lorraine de la spéléologie (A.A.M.L.S.)
- Le Club des aînés
- Le Collectif des imposés dépités
- Comète
- Les Coulisses
- Comite départemental de spéléologie de la Meuse (C.D.S. 55)
- Les écuries de Jeand'Heurs
- Fédération nationale André Maginot, section « La Saulx »
- Géo Karst[22]
- Histoire et patrimoine de Lisle
- La Lisloise
- Lisle-en-Saulxleillée, née en novembre 2022 afin de redynamiser l'économie locale et promouvoir une transition écologique et énergétique du territoire
- Philanum
- Rallye et compagnie
- Sport et Découverte à Jean d'Heurs association UFOLEP née en février 2000 qui organise annuellement et depuis 2022 la Bik'Saulx, (randonnée VTT) ainsi que la Randoween depuis 2000 (randonnée). De 1999 à 2017, l'association organisait également un trail la Tram'V.
Lieux et monuments
modifierÉdifices religieux et monuments commémoratifs
modifier- L'ancienne église Saint-Hilaire, construite en 1160 dans l'ancien cimetière.
- L'église Saint-Hilaire, construite en 1857, au centre du village.
- La chapelle Saint-Christophe avec ses plaques commémoratives de guerre devant l'église.
- Le monument aux morts.
- Une plaque commémorant sœur Marie-André, héroïne de la guerre.
-
L'église Saint-Hilaire (1857) et le pont sur la Saulx.
-
L'ancienne église Saint-Hilaire (1160).
-
La chapelle Saint-Christophe avec ses plaques commémoratives.
-
Monument aux morts.
-
Croix sur la place devant l'église.
Édifices civils et petit patrimoine
modifier- Le château de Jean d'Heurs dont plusieurs vestiges de l'abbaye, parties du château et du parc sont protégés au titre des Monuments historiques dès 1972[23].
- Le château de Lisle XIIIe siècle, XVIe siècle, XVIIIe siècle dont le logis fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis 1992[24]. Les intérieurs du logis sont classés au titre des monuments historiques depuis 1994[25].
- Le Château de Ville-sur-Saulx inscrit au titre des monuments historiques depuis 1995[26].
- La Maison lorraine de la spéléologie, gîte et centre de ressource de la Ligue Grand Est de spéléologie.
- Une série de lavoirs ou petits quais sur la Saulx.
-
Façades arrières du château de Jean d'Heurs.
-
Le château de Lisle
-
Lavoirs.
-
Plaque sœur Marie-André, mémorial de guerre.
Site spéléologique
modifierLa commune comporte plus de 55 cavités souterraines, dont 22 de plus de 150 m de développement ou de plus de 25 m de profondeur : l'aven du Marcassin, le gouffre Avril, le gouffre de l'Armistice (ou BC19), le gouffre du Céphalopode (ou BC27), le gouffre de la Momie, le gouffre de Lisle-en-Rigault (ou cheminée des Grands Parcs), le gouffre de Noël, le gouffre des Bûcherons, le gouffre des 4 Jeans, le gouffre des Cascades, le gouffre des Os, le gouffre des Parsons, le gouffre du , le gouffre du Blaireau, le gouffre du Burin, le gouffre du Cordonnier, le gouffre du Collecteur, le gouffre du Poisson no 1 (ou réseau du Crâne), le gouffre du Toboggan, le gouffre Pierre, le ruisseau souterrain de Jean d'Heurs et le ruisseau souterrain de la Dorma[27].
Située en plein cœur du karst meusien, la commune accueille la Maison lorraine de la spéléologie, centre de formation régional et gîte ouvert à tous.
Personnalités liées à la commune
modifier- Auguste Grandpierre, homme politique né le à Lisle-en-Rigault (Meuse) et décédé le à Buzy (Meuse).
Héraldique
modifierLa commune n'a pas de blason connu.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Théobald de Courtomer, Le révérendissime père Venance de Lisle-en-Rigault : ex-ministre général des frères mineurs capucins, Société et libr. Saint-François, Paris, 1927, 128 p.
- Saint Christophe à Lisle-en-Rigault, livret du pèlerinage, Impr. Saint-Paul, Bar-le-Duc, 1953, 16 p.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de l'Isle-en-Rigault » sur Géoportail (consulté le 9 juin 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Fiche communale de l'Isle-en-Rigault », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « la Saulx »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre L'Isle-en-Rigault et Vassincourt », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Vassincourt », sur la commune de Vassincourt - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Vassincourt », sur la commune de Vassincourt - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de L'Isle-en-Rigault ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bar-le-Duc », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Décret no 2017-1744 du 22 décembre 2017 portant changement du nom de communes
- « archeoferroviaire ».
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Géo Karst », sur annuaire-entreprises.data.gouv.fr (consulté le ).
- « Abbaye Notre-Dame-de-Jean-d'Heurs (ancienne) », notice no PA00106557, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Inscription du Château de Lisle », notice no PA00106712, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Classement de l'intérieur du Château de Lisle », notice no PA00106712, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château de Ville-sur-Saulx », notice no PA00135417, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Devaux Fr. (2007) - « Inventaire souterrain de la Meuse (8/8) », Spéléo L no 16 (ISSN 0758-3974), Ligue spéléologique lorraine, Tomblaine, p. 7-48.