Ligne de Commentry à Gannat

ligne de chemin de fer française

La ligne de Commentry à Gannat est une ligne ferroviaire française qui relie la gare de Commentry et celle de Gannat dans le sud de l'Allier. Longue de 54 km, elle est non électrifiée et en partie à voie unique. Elle est empruntée par la liaison de Clermont-Ferrand à Montluçon, mais aussi par la liaison de Lyon à Bordeaux actuellement suspendue.

Ligne de
Commentry à Gannat
Image illustrative de l’article Ligne de Commentry à Gannat
Le viaduc de Neuvial.
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Commentry, Lapeyrouse, Gannat
Historique
Mise en service 1871
Concessionnaires PO (1863 – 1937)
SNCF (1938 – 1997)
RFF (1997 – 2014)
SNCF (depuis 2015)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 707 000
Longueur 54 km
Vitesse maximale
commerciale
95 km/h
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Pente maximale 15 
Nombre de voies 2 (Commentry – Lapeyrouse)
1 (Lapeyrouse – Gannat)
Trafic
Propriétaire SNCF
Exploitant(s) SNCF
Trafic TER Auvergne-Rhône-Alpes
Carte
Carte détaillée de la ligne.

Elle constitue la ligne no 707 000 du réseau ferré national.

Histoire

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Le premier projet d'une ligne de Lyon à Bordeaux passant par la limite nord du Massif central est dû à la Compagnie du chemin de fer du Grand Central en 1853. La ligne de Commentry à Gannat qui en constitue une section, est déclarée d'utilité publique par décret impérial le [1]. Après l'échec de cette compagnie en 1857, la ligne « de Commentry à Gannat », partie ouest du projet initial, est concédée à titre définitif à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans par une convention signée le entre le ministre des Travaux Publics et la compagnie avec un délai d'exécution de 8 ans[2]. Cette convention est approuvée par un décret impérial le [3].

Wilhelm Nördling, ingénieur en chef de la Compagnie, est chargé de la construction de la ligne. Le chantier compte jusqu'à 5 000 travailleurs[2] et les 54 km en terrain souvent accidenté nécessitent la construction de nombreux ouvrages d'art : plus de 1176 mètres de tunnel et sept viaducs dont quatre pour franchir les vallées de la Bouble et de la Sioule[2] : les viaducs de la Bouble, du Belon, de Rouzat et de Neuvial, aujourd'hui tous les quatre inscrits aux monuments historiques[2]. Ils sont alors les 3e, 4e, 5e et 6e viaducs métalliques construits en France et les premiers avec la technique du poussage[2]. Ils associent aussi ingénieusement fonte grise et fer puddlé[2].

La ligne est inaugurée en 1871.

Modernisation de la ligne

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Travaux de maintenance sur le viaduc de Rouzat en .

Des travaux sur la ligne ont nécessité une coupure de l'axe Clermont-Ferrand – Montluçon entre le et le . RFF a engagé dans le cadre du Plan rail Auvergne d'importants travaux d'entretien pour un montant de 43 millions d’euros, avec la réfection des viaducs métalliques de Rouzat et de Bellon, ainsi que la sécurisation de tranchées et de remblais[4].

D'autres travaux ont été réalisés afin d'assurer la pérennité de la ligne, comme en 2020 avec un Renouvellement Voie Ballast à hauteur du tunnel de Neuvial et la suppression de la limitation de vitesse à 40 km/h en gare de Lapeyrouse, pour un montant de 6,2 millions d'euros[5].

Projet de mine de lithium

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Dans le cadre d'un projet d'extraction de lithium à Échassières par Imerys, l'utilisation du rail est jugée indispensable pour le transport de ce minerai entre la gare de Saint-Bonnet-de-Rochefort, où doit être localisée la plate-forme de chargement, et l'usine de conversion vers Montluçon qui devrait ouvrir en 2028, à condition que la ligne soit en bon état, ce qui n'est pas le cas selon un syndicat de cheminots[6].

Les financements restent à trouver pour rénover la ligne afin d'accueillir les futurs trains de marchandises. Les élus locaux militent pour que le projet Emili se réalise en utilisant le mode ferroviaire, pour lequel la ligne est « un enjeu de souveraineté nationale » pour Véronique Pouzadoux, maire de Gannat et présidente de la communauté de communes Saint-Pourçain Sioule Limagne. Pour Frédéric Laporte, maire de Montluçon et président de la communauté d'agglomération Montluçon Communauté, « l'État doit assumer pleinement la charge des travaux »[6].

L'aménagement de la ligne de Montluçon à Gannat n'a pourtant pas été inscrit dans le contrat de plan État-Région, signé le à Brignais par Laurent Wauquiez, président du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes, et Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique. Il fait l'objet d'un traitement spécifique, avec une opportunité « en termes d'emploi et de développement économique » pour le bassin de vie montluçonnais[6].

Exploitation

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Les trains TER Auvergne-Rhône-Alpes reliant Montluçon à Clermont-Ferrand sont les seuls à circuler sur cette ligne en 2024. Des autorails X 73500 sont affectés sur cette relation, plus rarement des automoteurs X 76500.

Cette ligne était autrefois empruntée par les trains Intercités reliant Lyon à Bordeaux par Montluçon et Limoges. Ces trains étaient assurés jusqu'en 2004 par des rames à turbine à gaz, puis par des automoteurs X 72500 à partir de 2008 et jusqu'à la suppression de la desserte.

Des trains de marchandises circulent parfois la nuit.

Notes et références

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  1. « N° 9339 - Décret impérial qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer s'embranchant à ou près Commentry, sur le chemin de Montluçon, et aboutissant sur le chemin de Saint-Germain-des-Fossés à Clermont : 14 juin 1861 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 18, no 953,‎ , p. 250 - 251 (lire en ligne, consulté le ).
  2. a b c d e et f Informations donnée par le panneau sous le viaduc de Rouzat
  3. « N° 11559 - Décret impérial qui approuve la convention passée, le 11 juin 1863, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, et la Compagnie du chemin de fer d'Orléans : 6 juillet 1863 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 22, no 313,‎ , p. 188 - 193 (lire en ligne).
  4. Fabrice Redon, « Le Clermont-Montluçon roulera en bus », La Montagne,‎
  5. Gaëlle Chazal, « 6,2 millions d'euros pour la ligne Commentry/Gannat (Allier) et des bus de substitution dès ce mardi 2 juin »  , sur lamontagne.fr, La Montagne, (consulté le ).
  6. a b et c Martial Delecluse, « Entretien, financement… Dans l'Allier, le chemin de fer du lithium suscite de nombreuses interrogations »  , sur lamontagne.fr, La Montagne, (consulté le ).

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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