Liane de Lancy

artiste lyrique française

Liane Doré[1] dite Liane de Lancy, née en 1876[2],[3] et morte à une date indéterminée après 1921, est une artiste, égérie et courtisane française de la Belle Époque[4],[5].

Liane de Lancy
Portrait de Toulouse-Lautrec, 1896
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Liane DoréVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Liane de LancyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité
Autres informations
Cheveux
Sport

Biographie

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Le nom de Liane de Lancy apparaît dans la presse, vers 1893, aux côtés des artistes et demi-mondaines où la particule est de rigueur[6] : Liane de Pougy, Émilienne d'Alençon, Clémence de Pibrac… Sa sœur cadette Jeanne Doré (1882-1982)[7] dite Jane de Lancy puis Jane de Lavalette, l'accompagne[8].

En 1893, elle habite « un hôtel aux allures byzantines » rue Legendre, dans le 17e arrondissement de Paris[9]. En 1898, elle habite au 10, rue Eugène-Flachat dans le même arrondissement[10].

À la fin du XIXe siècle, la presse parle d'elle comme « la reine des patineuses » sur glace[11]. En 1894, elle se produit dans des patinoires parisiennes, au Pôle Nord et au Palais de Glace[12],[13],[14], et la presse annonce qu'elle va se produire sur la glace à Londres[11].

En 1897, on annonce son engagement au théâtre des Variétés, mais elle se serait dédite[15],[16].

Dans un livre paru en 1907, Georges Normandy la dit maîtresse du financier Hippolyte Mary-Raynaud[17]. En 1908, elle a un rôle dans la revue À nu, les femmes au Bataclan[18].

En 1910, elle vend à Drouot, pour cause de départ, certains disent « pour cessation de commerce », ses bijoux, meubles et objets d'art[19],[20]. L'année suivante, elle monte pour la première fois sur scène aux Italiens (ex-Théâtre Moderne) dans Le Fils de Ramsès[21].

En 1915, une maison de couture parisienne lui intente un procès pour défaut de paiement[22],[23]. Elle vit alors au 187, avenue Victor-Hugo.

En 1920, Jane Derval meurt, après avoir habité quelque temps chez Liane de Lancy[24],[25]. Ses biens sont mis en vente en janvier 1921[26]. Deux mois plus tard, les parents de Jane Derval déposent plainte contre Liane de Lancy, pour détournement d'héritage. L'affaire qui devait être jugée en octobre 1921[27], n'est plus évoquée dans la presse par la suite.

On perd définitivement la trace de Liane de Lancy à partir de cette date. Elle avait environ 45 ans à l'époque.

Iconographie

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Notes et références

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  1. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le ). Le prénom n'est pas certain.
  2. Gabriele Mandel, Tout l'œuvre peint de Toulouse-Lautrec, (lire en ligne)
  3. Médaillon : Liane de Lancy. Gil Blas, 17 octobre 1894, p. 1, à lire en ligne sur Gallica.
  4. « Les Cahiers de Radio-Paris », sur Gallica, (consulté le )
  5. « Adam », sur Gallica, (consulté le )
  6. On disait ironiquement à l'époque qu'elles appartenaient à la "noblesse de lit".
  7. Acte de naissance n° 1252 (vue 21/31) avec mentions marginales du mariage et du décès. Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 6e arrondissement, registre des naissances de 1882.
  8. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  9. « Gil Blas / dir. A. Dumont », sur Gallica, (consulté le ). Il s'agit peut-être de l'immeuble du n° 19 qui a appartenu à la famille Guerlain.
  10. « Paris-adresses : annuaire général de l'industrie et du commerce : corps constitués, administrations, professions libérales, propriétaires, rentiers, etc... de Paris et du département de la Seine », sur Gallica, (consulté le ). L'immeuble de style néo-gothique, sans doute de construction récente à l'époque, est toujours visible à l'adresse.
  11. a et b « Palais de glace », Le Mondain,‎ (lire en ligne).
  12. « Le Patineur », sur Gallica, (consulté le )
  13. « Le Patineur », sur Gallica, (consulté le )
  14. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  15. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  16. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  17. Georges Normandy, L'Heure qui passe, masques de paris, visages de partout (1905-1906), Paris, Bibliothèque générale d'édition, (lire en ligne), p. 132
  18. « Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski », sur Gallica, (consulté le )
  19. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  20. Catalogue des importants bijoux…, orfèvrerie, argenterie de table, objets d'art et de vitrine…, élégant mobilier…, tapis d'Orient, tentures, appartenant à Mme Liane de Lancy, (lire en ligne)
  21. Avant-première. Les débuts de Liane de Lancy. L'Intransigeant, 6 février 1911, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
  22. « Le Temps », sur Gallica, (consulté le )
  23. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  24. Acte de décès (avec date de naissance) à Paris 16e, n° 1270, vue 21/31, de Jeanne Joséphine Gustin (à noter la modification de l'un des prénoms).
  25. S. R., « À qui le manteau et les bijoux de Jeanne Derval ? », La Lanterne, Paris, no 15942,‎ , p. 1 (lire en ligne).
  26. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  27. « Des parents mécontents », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, Bonsoir, (consulté le ), p. 2
  28. Maurice Joyant, Henri de Toulouse-Lautrec, 1864-1901 : dessins, estampes, affiches, (lire en ligne)
  29. Jean Vallery-Radot et Jean Adhémar, Œuvre graphique de Toulouse-Lautrec : exposition Bibliothèque nationale, (lire en ligne)
  30. « Paris Musées - Liane de Lancy », sur parismuseescollections.paris.fr (consulté le )
  31. « Paris qui chante », sur Gallica, (consulté le )
  32. « Comœdia illustré », sur Gallica, (consulté le )

Voir aussi

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Bibliographie

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  : documents utilisés comme source pour la rédaction de cet article :

  • Bernard Briais, Au temps des frou-frous : Les femmes célèbres de la Belle Époque, France-Empire, coll. « Si 1900, m'étais conté… », , 352 p. (ISBN 978-2704804139).

Liens externes

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