Fernand Le Rachinel
Fernand Le Rachinel, né le à Gourfaleur (Manche), est un industriel et homme politique français.
Fernand Le Rachinel | |
Fernand Le Rachinel en 2012. | |
Fonctions | |
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Député européen | |
– (4 ans, 8 mois et 28 jours) |
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Élection | 13 juin 2004 |
Circonscription | Nord-Ouest (France) |
Législature | 6e |
Groupe politique | NI (2004-2007) ITS (2007) NI (2007-2009) |
– (5 ans) |
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Élection | 12 juin 1994 |
Circonscription | France |
Législature | 4e |
Groupe politique | NI |
Conseiller régional de Basse-Normandie | |
– (20 ans) |
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Élection | 16 mars 1986 |
Réélection | 22 mars 1992 15 mars 1998 15 mars 2004 |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Gourfaleur (Manche) |
Nationalité | Française |
Parti politique | FN (1978-2008) PDF (depuis 2008) |
Profession | Industriel |
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Longtemps membre du Front national, il est conseiller général de la Manche, conseiller régional de Basse-Normandie et membre du Parlement européen à deux reprises. Il quitte ensuite le FN pour rejoindre le Parti de la France.
Biographie
modifierCarrière professionnelle
modifierFils d'agriculteur, Fernand Le Rachinel est typographe de profession[1]. Désigné meilleur ouvrier de France, il a été à la tête de nombreuses entreprises d'impression (Off'7 et la Société d'impression d'art Le Rachinel -SIAL- à Saint-Lô, Le Cornec à Vire, Saint Barth Offset à Saint-Barthélemy, Lutèce Impressions à Paris, Schaeffer à Lille) et plusieurs SCI à Torigni-sur-Vire et Saint-Barthélemy[2]. Il est un temps président du conseil d'administration de l'hôtel Ibis de Saint-Lô.
Il cède Cotentin étiquettes en 2007, puis sa principale entreprise, la SIAL, en juillet 2008[3]. Il s'investit ensuite dans l’hôtellerie (des hôtels de luxe en Suisse, en Italie…)[4].
Il est aussi collectionneur. Il possède environ 300 presses d’imprimerie du XIXe ou début XXe, « une collection unique en France »[4] .
Parcours politique au Front national
modifierIl s'engage d'abord à l'UDF[1].
Par la suite, il adhère au Front national, dont il devient responsable dans la Manche et en Basse-Normandie, puis membre du bureau politique, où il est responsable de la collecte des parrainages pour la candidature de Jean-Marie Le Pen à l’élection présidentielle de 2007. Il est également délégué du FN à la propagande[1] et administrateur du Mouvement normand.
Il siège au conseil général de la Manche entre 1979 et 2001 (élu dans le canton de Canisy), et au conseil régional de Basse-Normandie entre 1986 et 2006.
Il entre une première fois au Parlement européen lors de la 4e législature (1994-1999), après avoir été élu sur la liste FN ; il siège en tant que non inscrit. Il exerce un second mandat de député européen à partir de 2004, en remplacement de Chantal Simonot, démissionnaire. Il s’inscrit au groupe Identité, tradition, souveraineté (ITS) en 2007.
Lors des élections législatives de 2002, il se présente dans la 1re circonscription de la Manche. Il obtient 12,1 % des suffrages au premier tour[5]. Pour celles de 2007, il recueille dans la même circonscription 6,8 % des voix exprimées[6].
À l'échelle nationale, Fernand Le Rachinel est un important bailleur de fonds du Front national. Lors des élections législatives, présidentielle, et municipales de 2007-2008, il apporte au parti quelque huit millions d'euros, somme qu'il a lui-même refinancée par de l'emprunt bancaire. Face au refus de rembourser de la direction du parti, il entame une procédure de saisie conservatoire sur le montant de la vente du Paquebot, le siège historique du FN à Saint-Cloud[7]. La cour d'appel de Versailles condamne le FN à lui rembourser 6,3 millions d'euros et à lui verser 600 000 euros d'intérêts[8],[9].
Ralliement au Parti de la France
modifierDans ce contexte d’affrontement judiciaire, il quitte le FN en , estimant qu'il n'était « plus possible de supporter davantage les accusations graves et infamantes portées contre lui par le Front national » et que par ailleurs « la confiance personnelle et politique qu'il avait placée en Jean-Marie Le Pen (avait) été trahie »[10]. Selon Mediapart, sa mise à l'écart du parti est impulsée par Philippe Péninque[11]. Le mois suivant, le député européen Carl Lang annonce que Fernand Le Rachinel figurera sur la liste qu'il a décidé de conduire dans la région Nord-Ouest face à Marine Le Pen, investie par le FN[réf. nécessaire]. Il est numéro trois sur la liste du Parti de la France (PDF), qui obtient 1,5 % des suffrages exprimés, contre 10,2 % pour celle de Marine Le Pen[12].
À la tête d'une liste du PDF aux régionales de 2010 en Basse-Normandie, Fernand Le Rachinel obtient 3,7 % des voix au niveau régional et 4,8 % dans la Manche[13],[14].
Affaire judiciaire
modifierEntendu en 2024 par le tribunal correctionnel de Paris dans le cadre de l'affaire des assistants parlementaires du Front national au Parlement européen, il reconnait que ses assistants parlementaires, Micheline Bruna et Thierry Légier, occupaient un emploi fictif et travaillaient en réalité pour Jean-Marie Le Pen, en qualité de secrétaire et de chauffeur. Selon lui, ces pratiques étaient courantes au Parlement européen et l'institution en avait connaissance[15].
Le 13 novembre 2024, le parquet requiert contre Fernand Le Rachinel deux ans de prison dont un an avec sursis, 100 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire[16].
Détail des mandats et fonctions
modifier- Conseiller général de la Manche, élu dans le canton de Canisy (1979-2001)
- Conseiller régional de Basse-Normandie (1986-2006)
- Député européen (1994-1999 ; 2004-2009)
Ouvrage
modifier- Mes vies comme un roman, Nonant, OREP, 2019, 560 p. (ISBN 978-2-8151-0445-6).
Distinctions
modifier- Meilleur ouvrier de France
- Chevalier de l'ordre national du Mérite
Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Fernand Le Rachinel » (voir la liste des auteurs).
- Caroline Fourest et Fiammetta Venner, Marine Le Pen démasquée, Grasset, coll. « Le Livre de Poche », , p. 160.
- Observatoire de l’extrême droite et des sectes fascistes, La lettre de Ras l'front Rouen, novembre-décembre 2002.
- « F. Le Rachinel cède ses imprimeries », Flash Info, www.lamanchelibre.net, 10 juillet 2008.
- « Saint-Lô. Fernand Le Rachinel s’expose et se raconte », Ouest-France, (lire en ligne)
- « Résultats des élections législatives 2002 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
- « Résultats des élections législatives 2002 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
- Christophe Forcari, « Un créancier du FN hausse le ton », Libération du samedi 10 mai 2008.
- Rémi Duchemin, « Le Rachinel plume le FN », leJDD.fr, 11 février 2009.
- « Le FN condamné à rembourser plus de 6M € », sur Le Figaro (consulté le ).
- « Le Rachinel plume le FN », sur lejdd.fr,
- Marine Turchi, « Marine Le Pen est contrainte de prendre ses distances avec la « GUD connection » » , sur Mediapart, (consulté le ).
- « Résultats des élections européennes 2009 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
- « Résultats des élections régionales 2010 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
- « Résultats des élections régionales 2010 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
- Florent Le Du, « « Tout le monde faisait ça » : au procès du RN, les aveux maladroits de l'ex-eurodéputé FN Fernand Le Rachinel », sur https://www.humanite.fr,
- « Procès du RN : cinq ans de prison et une peine d'inéligibilité requis contre Marine Le Pen », sur actu.fr, (consulté le )
Liens externes
modifier- Ressource relative à la vie publique :