Le Printemps des poètes
Le Printemps des poètes Écouter est une manifestation francophone créée en mars 1999, se déroulant en France et au Québec.
Le Printemps des poètes | |
Situation | |
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Création | [1],[2] |
Type | association loi de 1901[1],[2] |
Siège | Bibliothèque de l'Arsenal 1, rue de Sully 75004 Paris |
Langue | français |
Budget | n.d. |
Organisation | |
Effectifs | 3 à 5 salariés (en 2021)[1],[2] |
Site web | printempsdespoetes.com |
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Historique
modifierLe Printemps des poètes est lancé par Jack Lang, ancien ministre de la Culture (dans une lettre à Catherine Trautmann, le 19 janvier 1998, où la manifestation s'appelle encore « La France en poésie »).
Il incite le plus grand nombre à célébrer la poésie, quelle que soit sa forme d'expression sur tout le territoire, à l'image de la Fête de la musique créée en 1982.
En 2024, après avoir élargi et rajeuni son conseil d'administration en avril, à la suite du départ de Sophie Naulleau[3], Le Printemps des poètes nomme, le , comme nouvelle directrice, Linda Maria Baros, poète franco-roumaine et docteure en littérature comparée[4],[5].
Organisation
modifierLe Printemps des poètes est une association loi de 1901[1], hébergée à la bibliothèque de l'Arsenal (4e arrondissement de Paris)[2].
La manifestation est soutenue par le ministère de la Culture, le Centre national du livre et le ministère chargé de l'Éducation[3].
Éditions
modifierLa première édition a lieu en 1999 : elle est animée par André Velter durant ses trois premières éditions. Emmanuel Hoog en fut le premier responsable. Jean-Pierre Siméon en est le directeur artistique jusqu'à 2018 : il passe ensuite le relais à Sophie Nauleau.
Depuis 2001, chaque édition tente de mettre en avant un thème particulier sur lequel il sera alors possible de composer selon son inspiration [6] :
- « Poésie et chanson » en 2001
- « Poésie vivante » en 2002
- « Poésies du monde » en 2003
- « L'Espoir » en 2004
- « Passeurs de mémoire » en 2005
- « Le Chant des villes » en 2006
- « Lettera amorosa, le poème d'amour » en 2007
- « Éloge de l'autre » en 2008
- « En rires » en 2009 (parrain : Denis Podalydès)
- « Couleur femme » en 2010 (marraine : Dominique Blanc)
- « D’infinis paysages » en 2011 (marraine : Juliette Binoche)
- « Enfances » en 2012 (parrain : Robin Renucci)
- « Les voix du poème » en 2013 (parrain : Denis Lavant)
- « Au cœur des arts » en 2014 (parrain : Ernest Pignon-Ernest)
- « L'Insurrection » en 2015 (parrain : Jacques Bonnaffé)
- « Le Grand XXe siècle : d'Apollinaire à Bonnefoy » en 2016 (parrain : Michael Lonsdale)
- « Afrique(s) » en 2017 (parrains : Soro Solo et Abderrahmane Sissako)
- « L'Ardeur » en 2018[7] (parrain : Jean-Marc Barr)
- « La Beauté » en 2019 (marraine : Rachida Brakni)
- « Le Courage » en 2020 (marraine : Sandrine Bonnaire)
- « Le Désir » en 2021 (marraine : Marina Hands)
- « L'Éphémère » en 2022 (marraine : Golshifteh Farahani)
- « Frontières » en 2023 (marraine : Amira Casar)
- « La Grâce » en 2024 (parrain : Sylvain Tesson)
Chaque année, plus de 12 000 manifestations et autres festivités sont organisées, principalement en France et au Québec, à l'occasion de cette semaine consacrée à l'art poétique, qui se déroule habituellement au mois de mars, précédant de quelques jours l'arrivée du printemps.
En 2016, la manifestation reçoit le prix Goncourt de la poésie pour l'ensemble de son action.
En 2024, Le Printemps des poètes fête son 25e anniversaire[3].
Controverses
modifier- En 2018, l'arrivée de Sophie Nauleau à la tête du Printemps des poètes engendre une controverse et des réactions d'opposition dont celle du comédien Jacques Bonnaffé[8].
- En 2024, la nomination de Sylvain Tesson comme parrain du Printemps des poètes suscite la colère de nombreux poètes, notamment sur les réseaux sociaux[9], en raison de ses affinités assumées avec l'extrême droite[10]. L'affaire génère une polémique dans le milieu culturel[11].
- À la suite d'une enquête du Monde sur la gestion de l'association, évoquant « emprise » et « violence morale »[12], Sophie Nauleau démissionne de la direction de la manifestation[13],[14],[11].
- Pour Mohammed Aïssaoui du Figaro, la « cabale » contre Sylvain Tesson serait davantage révélatrice d'« une question de rivalités pour les subventions dans ce petit milieu[15]. »
Notes et références
modifier- Voir sur societe.com.
- Voir sur pappers.fr.
- Voir sur livreshebdo.fr.
- « Linda Maria Baros nommée directrice du Printemps des poètes », sur ActuaLitté.com (consulté le ).
- Voir sur livreshebdo.fr.
- « Archives », sur Le Printemps des poètes (consulté le ).
- À partir de 2018, les éditions annuelles se déclinent comme un abécédaire.
- « Avis de tempête sur le Printemps des poètes », sur Slate.fr, (consulté le ).
- Ellen Salvi, « Sylvain Tesson, nouveau révélateur de la banalisation de l’extrême droite », sur Mediapart, (consulté le ).
- « Sylvain Tesson, l'icône réac », sur lexpress.fr, (consulté le ).
Voir aussi « Enquête sur l’extrême droite littéraire : les relations étroites entre auteurs et militants passées au crible » sur lemonde.fr, 4 avril 2023. - Marc Weitzmann, « Affaire Tesson : foire d'empoigne au Printemps des poètes », sur France Culture, Signe des temps, (consulté le ).
- Denis Cosnard, « Polémique Tesson : le Printemps des poètes en pleine tourmente », sur Le Monde, (consulté le ).
- « Sylvain Tesson parrain du Printemps des poètes : la directrice artistique démissionne », sur Libération, (consulté le ).
- « Polémique Sylvain Tesson : la directrice artistique du Printemps des poètes démissionne », sur Le Parisien, (consulté le ).
- « Derrière la cabale contre Sylvain Tesson, une bataille pour le magot du Printemps des poètes », lefigaro.fr, 5 mars 2024.
Voir aussi
modifierRadio
modifier- Manou Farine, « Printemps des poètes, au-delà de la polémique », sur France Culture, (consulté le ).