Le Bal de la famille Anjo

film sorti en 1947

Le Bal de la famille Anjo (安城家の舞踏会, Anjō-ke no butōkai?) est un film japonais réalisé par Kōzaburō Yoshimura et sorti en 1947.

Le Bal de la famille Anjo
Description de cette image, également commentée ci-après
Titre original 安城家の舞踏会
Anjō-ke no butōkai
Réalisation Kōzaburō Yoshimura
Scénario Kaneto Shindō
Acteurs principaux
Sociétés de production Shōchiku
Pays de production Drapeau du Japon Japon
Genre drame
Durée 89 minutes
Sortie 1947

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Synopsis

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La veille de la vente de sa propriété, une grande famille aristocratique organise un bal dans lequel maîtres et serviteurs, désormais égaux, se trouvent tous réunis. Le châtelain, ruiné, essaie de se suicider mais il est sauvé par sa fille qui lui redonne le goût de la vie...

Fiche technique

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Yumeko Aizome et Setsuko Hara.

Distribution

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Récompenses

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Commentaire

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« La défaite avait en grande partie détruit la différence des classes au Japon », dit Tadao Satō, puis il poursuit : « (...) plus tard, lorsque le Japon aura rétabli son économie (...), nous aurons créé une société où la différence entre les riches et les pauvres (...) est relativement faible. (...) C'est le résultat des réformes agraires et fiscales imposées après la guerre. (...) Ce phénomène de nivellement par le déclin de la classe supérieure sert de thème à de nombreux films »[2].

Le Bal de la famille Anjo est, sur ce thème, l'un des films les plus tragiques. Une famille aristocratique est, ici, dépossédée de ses titres par l'abolition de la noblesse et ruinée par la réforme fiscale. Le bal est « le miroir du déclin de la haute société traditionnelle et la montée d'une classe nouvelle »[2].

L'œuvre de Kōzaburō Yoshimura, aux accents tchekhoviens, ne manifeste aucune sympathie particulière à l'égard des deux classes. « Le regard de l'auteur est celui des curieux qui, de manière fortuite, sont les témoins d'une période intéressante de grands changements »[2].

Setsuko Hara, la star japonaise qui a le mieux symbolisé l'esprit d'une époque, incarne, à nouveau, « avec beaucoup d'élégance une jeune aristocrate qui soutient sa famille » affectée par les bouleversements de l'après-guerre. Tout en sauvant son père du suicide, elle partage pleinement les évolutions en cours et va jusqu'à aider son père à se marier avec son ancienne maîtresse, une geisha[3].

Notes et références

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  1. a b et c (ja) Le Bal de la famille Anjo sur la Japanese Movie Database
  2. a b et c Tadao Satō (trad. du japonais), Le Cinéma japonais (tome II), Paris, Éditions du Centre Pompidou, , 324 p. (ISBN 2-85850-930-1), p. 14 et 15
  3. Tadao Satō (trad. du japonais), Le Cinéma japonais (tome II), Paris, Éditions du Centre Pompidou, , 324 p. (ISBN 2-85850-930-1), p. 88

Liens externes

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