Lazare-Lévy

pianiste, pédagogue et compositeur français

Lazare Lévy, dit Lazare-Lévy (né le à Bruxelles et mort le à Paris[1]), est un pianiste, pédagogue et compositeur français.

Biographie

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Lazare-Lévy travailla le piano au Conservatoire national supérieur de musique de Paris sous la direction de Louis Diémer, dont il fut le Premier Prix de 1898. Il étudia également l'harmonie avec Albert Lavignac et le contrepoint avec André Gédalge[2]. Parmi ses camarades d'études on relève notamment les noms d'Alfred Cortot, d'Alfredo Casella, de Maurice Ravel, Georges Enesco, de Pierre Monteux ainsi que de Jacques Thibaud.

Lazare-Lévy se produisit dans toute l'Europe, en URSS, en Israël et au Japon.

Il mena une longue carrière de professeur au Conservatoire de Paris, d'abord comme suppléant de son maître Diémer, dès 1903, puis comme titulaire d'une classe supérieure : il succéda à Alfred Cortot en 1920. En 1930, il rencontre John Cage, qui devient son élève. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Lazare-Lévy fut démis de son professorat en raison des lois antisémites proclamées par l'État Français, qui le contraignirent à la clandestinité. Son fils cadet Philippe (1918-1944) fut haut responsable du Mouvement de Résistance Combat, et arrêté par la Police française, interné à Drancy où il fut torturé par le S.S. Aloïs Brunner et déporté au camp d'extermination d'Auschwitz où il périt en .

Lazare-Lévy enseigna également à l'École normale de musique de Paris (se partageant les cours d'enseignement supérieur avec Alfred Cortot), et à la Schola Cantorum (dans les années cinquante). Son enseignement passe pour avoir été tout à fait original et novateur en son temps, dans le domaine de la technique instrumentale (souplesse et usage des bras), de la recherche des doigtés, de l'attitude à adopter face au texte et de l'interprétation. Ses conceptions l'opposèrent particulièrement à Marguerite Long, qui prônait surtout un jeu basé sur l'articulation digitale. Lazare-Lévy siégea dans de nombreux jurys de Concours internationaux, comme le Concours Chopin de Varsovie (1937, 1949, 1955), le Concours Béla Bartók de Budapest (1948), le Concours international d'exécution musicale de Genève (à deux reprises), le Concours Long-Thibaud (Paris).

Lazare-Lévy créa des œuvres de Manuel de Falla, Darius Milhaud, Jean Huré... Il composa lui-même de nombreuses pièces pour piano seul, orgue, quatuor à cordes, flûte, hautbois, violoncelle et violon. Quoiqu'il se montrât relativement peu en concert, surtout après la Seconde guerre mondiale, il possédait l'intégrale de l'œuvre pour piano seul de Chopin, Schumann, Mozart, Liszt et Beethoven, ainsi qu'une quarantaine de concertos. Il marqua aussi un goût prononcé pour Bach et la musique des clavecinistes français. Lazare-Lévy lègue de rares enregistrements d'œuvres de Mozart, Schumann, Claude Debussy, Paul Dukas, Albert Roussel et Emmanuel Chabrier.

Il a été l'un des premiers musiciens à trouver remarquable la sonorité du Siena piano et à encourager l'accordeur Avner Carmi à le faire connaître.

Bibliographie

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Notes et références

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  1. Base Léonore
  2. Alain Pâris (dir.), Le Nouveau Dictionnaire des interprètes, Paris, Laffont, coll. « Bouquins », (1re éd. 2004), 1366 p. (ISBN 978-2-221-14576-0, OCLC 908685632), p. 574

Liens externes

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