Laura Bassi
Laura Maria Catarina Bassi, née le à Bologne (États pontificaux) et morte le dans cette même ville, est une mathématicienne et physicienne italienne.
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Corpus Domini, Bologna (en) |
Nom dans la langue maternelle |
Laura Maria Caterina Bassi Veratti |
Nom de naissance |
Laura Maria Caterina Bassi |
Pseudonyme |
Laurinda Olimpiache |
Domicile | |
Formation | |
Activités |
Professeur de philosophie (à partir du ), physicienne, philosophe, anatomiste, professeur d’université, mathématicienne, biologiste |
Père |
Giuseppe Bassi (d) |
Conjoint |
Giovanni Giuseppe Veratti (d) (à partir de ) |
A travaillé pour |
Université de Bologne (à partir de ) |
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Membre de | |
Maîtres |
Gaetano Tacconi (d), Gabriele Manfredi |
De aeris compressione (d) |
Biographie
modifierLaura Maria Catarina Bassi naît à Bologne le , son père y exerçant le droit. Reconnaissant ses dons intellectuels précoces, il confie son éducation à Gaetano Tacconi (it), qui enseigne la médecine à l’université de Bologne. Elle reçoit alors l’attention et le soutien du cardinal Prospero Lambertini, futur pape Benoît XIV (1675-1758). Elle soutient l’épreuve de disputatio devant cinq professeurs de philosophie le . La même année, elle enseigne l’anatomie à l’université et, l’année suivante, devient docteur en philosophie [au sens large de philosophie naturelle]. Le sénat de la ville lui offre une pension afin qu’elle puisse continuer ses études. Elle enseigne alors les mathématiques et la physique. Ses cours sont renommés et attirent des élèves de l’Europe entière. Parmi ses élèves, il faut citer notamment le biologiste Lazzaro Spallanzani (1729-1799) et le physicien Alessandro Volta (1745-1827)[1].
En 1738, elle se marie avec un autre membre de l’université, Giuseppe Veratti (1707-1793), qui y enseigne la médecine et la physique. Six enfants naissent de ce mariage. Laura Bassi continue à enseigner durant 28 ans[1].
Laura Bassi contribue à introduire les idées newtoniennes en Italie. Certains de ses textes sur la physique cartésienne et newtonienne sont publiés par l’université de Bologne mais elle ne fait paraître aucun livre[2]. Elle reçoit la chaire de physique expérimentale, spécialement créée pour elle par l’Institut des sciences, et son mari devient son assistant. Son domaine de prédilection est l'électricité appliquée à la médecine[1].
En 1745, le pape Benoît XIV, soucieux du progrès des sciences[3], fonde une académie, les Benedettini, de vingt-cinq membres chargée de présenter chaque année une communication scientifique. Le pape manœuvre alors pour y faire admettre, comme vingt-cinquième membre, Laura Bassi. Les réactions à cette proposition de nomination sont contrastées, mais des professeurs italiens se mobilisent en sa faveur. À sa mort, son fauteuil reste vacant jusqu’à la nomination de l’obstétricienne Maria Dalle Donne (1778-1842). Sa carrière est exceptionnelle pour l’Europe, mais l’Italie a su honorer d’autres femmes scientifiques comme Maria Gaetana Agnesi (1718-1799). Parmi ses œuvres, citons De Problemate quodam Mechanico et De Problemate quodam Hydrometrico[1].
Émilie du Châtelet, (1706-1749), physicienne française, traductrice des Principia Mathematica de Isaac Newton et elle-même admise en à l'Académie des sciences de l'institut de Bologne, fut l'une de ses admiratrices[4].
Hommage
modifier- (15742) Laurabassi, astéroïde.
- L'amphithéâtre Lespinasse de l'Institut national des sciences appliquées de Lyon a été renommé Laura Bassi en 2020.
Notes et références
modifier- (it) « Bassi Verati, Laura in "Dizionario Biografico" », sur treccani.it (consulté le ).
- Keiko Kawashima, « Émilie du Châtelet, entre anonymat et ambition », Pour la Science, no 557, , p. 72-79.
- C’est Benoît XIV qui fait paraître la première édition des œuvres complètes de Galilée et qui autorise les ouvrages favorables à l'héliocentrisme.
- Elisabeth Badinter, Émilie du Châtelet, Madame d'Épinay ou l'ambition féminine au XVIIIe siècle, Paris, Flammarion, 2006.
Sources
modifier- Alic Margaret, Hypatia's Heritage. A History of Women in Science from Antiquity to the Late Ninetheenth Century, Londres, The Women's Press Ltd, , 230 p. (ISBN 0-7043-3954-4)
- Londa Schiebinger, The Mind Has No Sex? : Women in the Origins of Modern Science, Harvard University Press, , 355 p. (ISBN 0-674-57625-X, lire en ligne)
- Éric Sartori, Histoire des femmes scientifiques de l’Antiquité au XXe siècle, Paris, Plon, , 443 p. (ISBN 2-259-20288-8)
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- Ressource relative à la recherche :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :