La Légèreté
La Légèreté est un album de bande dessinée français scénarisé et dessiné par Catherine Meurisse, édité le par Dargaud.
La Légèreté | |
Album | |
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Auteur | Catherine Meurisse |
Pays | France |
Langue originale | Français |
Éditeur | Dargaud |
Première publication | |
ISBN | 978-2-205-07566-3 |
Nombre de pages | 136 |
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Synopsis
modifierDans ce récit autobiographique, les collègues et amis, mentors de la jeune dessinatrice Catherine Meurisse, sont sauvagement assassinés par des terroristes islamistes en 2015 à Paris. Après cette tragédie personnelle, afin de s'éloigner de la violence, elle se met en quête de la beauté, à l'opposé du chaos et de l'aridité intellectuelle et esthétique qu'elle a éprouvés. Afin de retrouver l'apaisement et le goût de dessiner, elle consigne les moments d'émotion vécus après l'attentat sur le chemin de l'océan, du Louvre, de la Villa Médicis (à Rome) et autres lieux de renaissance, et de retrouvailles avec la légèreté perdue.
Genèse de l'œuvre
modifierLa Légèreté évoque l'après-attentat contre Charlie Hebdo de . Dans un entretien au journal 20 minutes, elle explique : « Après avoir commencé à me reconstruire en tant que femme, j’avais besoin de le faire en tant qu’artiste. Je me suis donc lancée dans une quête esthétique et culturelle, une quête de beauté absolue que j’espérais réparatrice. Je crois que je cherchais, après avoir affronté la barbarie, à retrouver la civilisation dans ce qu’elle a d’immuable[1]. » Dans un entretien sur le site de son éditeur, elle indique : « J'ai immédiatement et instinctivement été obsédée par la beauté, dans les jours qui ont suivi l'attentat et pendant toute l'année 2015. La beauté, comme l'opposé du chaos et de la violence. Dans la beauté, je mets la nature, la culture, l'amitié[2]. »
La couverture de l'album est à l'origine un dessin en couleur qu'elle ne destine pas à être publié : « c'est la première représentation de mon personnage hors du groupe Charlie, ma première échappée. Je marche sur une dune, comme si j’étais sur la lune. Je commence alors un cheminement »[3].
Quant au titre du livre, elle précise : « La légèreté, c'est tout ce que j'ai perdu le 7 janvier et que j'essaie de retrouver. […] La légèreté, c'est aussi le dessin[2]. »
Éditions
modifierLa Légèreté est également publiée en Allemagne en , aux éditions Carlsen sous le titre Die Leichtigkeit[4], en Espagne en , aux éditions Impedimenta sous le titre La Levedad[5] et au Japon en , aux éditions Kadensha sous le titre Watashi ga "Karusa" wo torimodosu made (わたしが「軽さ」を取り戻すまで , littéralement « Jusqu'à ce que je retrouve la légèreté »)[6].
Réception critique
modifierD’après la critique de l'album de Télérama, le livre est graphiquement très réussi[7].
Distinctions
modifier- Prix Wolinski de la BD du Point 2016[8].
- Prix Töpffer International 2016[9].
- Prix Spécial du Prix Psychologies-Fnac 2017[10].
- Finaliste de la Sélection officielle au Festival d'Angoulême 2017.
Adaptation audiovisuelle
modifierUne adaptation cinématographique réalisée par Julie Lopes-Curval est en projet[11].
Notes et références
modifier- « Preview BD : Rescapée des attentats de Charlie, Catherine Meurisse met en bulles sa “guérison” », article journal 20 minutes, du 25 avril 2016.
- « Renaître après Charlie », interview de Catherine Meurisse, site de l'éditeur Dargaud , avril 2016.
- Slate, Vincent Brunner 2016
- (de) Oliver Seifert, « «Die Leichtigkeit» nach Charlie Hebdo », sur luzernerzeitung.ch, (consulté en )
- (es) « IMPEDIMENTA » La levedad », sur impedimenta.es (consulté le )
- (ja) « わたしが「軽さ」を取り戻すまで », sur www.kadensha.net (consulté le )
- Stéphane Jarno, « La Légèreté, Catherine Meurisse », Télérama, no 3459, (lire en ligne)
- Didier Pasamonik, « Catherine Meurisse, lauréate du 2e Prix Wolinski-Le Point », sur Actua BD,
- Lauréats du Prix Töpffer, depuis 1998, sur le site geneve.ch.
- Lauréats 2017, sur le site Psychologies.com, février 2017.
- Aurélia Vertaldi, « La Légèreté, la BD sur l'attentat de Charlie bientôt adaptée au cinéma », Le Figaro, (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le )
Annexes
modifierDocumentation
modifier- Vincent Brunner, « Catherine Meurisse: «Le Cri de Munch, c’est le hurlement que je n’ai pas réussi à pousser après le 7 janvier» », sur Slate.fr, (consulté en )
- Vincent Bernière et collectif, « 91. La légèreté », dans La bédéthèque idéale, Revival, (ISBN 9791096119165)
- Catherine Meurisse (interviewée) et Blutch (intervieweur), « Mettre sous cloche », Kaboom, no 14, , p. 14-27.