Léon Philippet

peintre belge (1843-1906)

Léon Philippet, né le à Liège et mort le à Bruxelles, est un peintre belge.

Léon Philippet
Peinture en couleur, portrait de trois quart face d'un jeune homme avec de longs cheveux et un bouc, coiffé d'un grand chapeau brun à larges bords.
Autoportrait à l'âge de dix-huit ans, 1861 (huile sur toile ; 50 × 40,5 cm), Liège, La Boverie.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jean Léon Modeste PhilippetVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Belge Drapeau de la Belgique
Formation
Activités
Père
Jean Gérard Joseph Philippet
Mère
Catherine Gertrude Derichs
Conjoint
Michelina Gismondi
Autres informations
Mouvements
Maîtres
Genres artistiques
Distinction
Œuvres principales
signature de Léon Philippet
Signature

Le jeune Léon Philippet commence à suivre des cours du soir à l'Académie des beaux-arts de Liège de 1856 à 1859. L'apprenti-artiste est ensuite forcé d'interrompre ses études car son père le destine au commerce et il doit travailler de 1859 à 1862 comme commis aux écritures chez un marchand de vins. C'est l'insistance réitérée auprès de ses parents du directeur de l'Académie, Auguste Chauvin, qui permet de « l'arracher à sa carrière d'employé ». Philippet reprend les cours à l'Académie en 1862, séjourne en 1866 à Paris et achève sa formation en 1867.

Boursier de la fondation Darchis de 1867 à 1872, Philippet réside à Rome de 1868 à 1887. Il y joue « un rôle important dans la prise en charge de ses compatriotes artistes », se liant d'amitiés avec plus d'un d'entre eux ; et il y peint ce que divers critiques qualifient de « scènes romaines », dans lesquelles il reproduit « la vie truculente, spumante, parfois dangereuse des quartiers populaires romains ». C'est également à Rome qu'il rencontre Michelina Gismondi, qui devient son épouse et modèle pour de nombreux tableaux.

Pour des raisons qui restent inconnues, il part précipitamment de Rome en 1887 et revient à Liège, uniquement accompagné de son jeune fils Léon. Il vit entre Liège et Schaerbeek et consacre essentiellement son œuvre à la réalisation de portraits et de paysages. Il meurt à Bruxelles, au domicile de son fils, en 1906.

Dessinateur et surtout peintre, Philippet réalise principalement des scènes de genre, des portraits et des paysages. Tenant du réalisme, qu'il dote d'un exotisme original dans ses « scènes romaines », il contribue à la modernisation de la peinture liégeoise dans le dernier quart du XIXe siècle. Différents critiques du XXe siècle le considèrent également comme un précurseur de l'impressionnisme.

Biographie

modifier

Jeunesse et formation (1843-1867)

modifier

Jean Léon Modeste Philippet[1],[2], fils de Jean Gérard Joseph Philippet[3], commis négociant[2],[3], et de Catherine Gertrude Derichs (1817-1884)[4], est né à Liège le [2],[3],[5]. Il étudie à l'Institut Saint-Paul puis au Collège des Jésuites[2].

Il s'inscrit à l'Académie des beaux-arts de sa ville natale fin 1856[2], y suivant jusqu'en 1859 des cours pratiques[2] (ou cours du soir[6],[7]) où il se forme surtout aux principes de base du dessin chez François Van Roy et Lambert Herman[2]. Il doit interrompre ses études de 1859 à 1862 car son père le destine au commerce[6],[7] et « est fermement opposé à son désir de se lancer dans une carrière artistique »[8]. Il travaille donc durant trois ans comme commis aux écritures chez un marchand de vins[2],[6],[7] (Brahy ou Dessauvage[2]).

 
Portrait du père de l'artiste, 1873 (huile sur toile ; 58,5 × 44,5 cm ; photographie de 1955 du KIK-IRPA), Liège, musée de l'Art wallon.

C'est l'insistance réitérée auprès de ses parents d'Auguste Chauvin, professeur et directeur de l'Académie, qui permet de « l'arracher à sa carrière d'employé »[9]. Il peut donc s'inscrire à temps plein comme élève de l'Académie en 1862, où il va étudier jusqu'en 1867, suivant, entre autres, les cours d'Auguste Chauvin, Prosper Drion, Jean-Mathieu Nisen et Charles Soubre[6],[7],[10],[11]. Dans son rapport du semestre d'hiver 1865, Chauvin note que Philippet est « non seulement le mieux doué de sa classe, mais le talent le plus complet qu'[il a] eu depuis qu'[il] donne le cours[9] », ce qui reflète la satisfaction que produit le travail du jeune artiste chez ses professeurs[9].

La même année, Philippet se présente au prix de Rome belge, mais ne parvient pas à dépasser le stade du concours préparatoire[9]. En 1866, il obtient une bourse de mille francs concédée par la conseil communal de la ville de Liège, qui lui permet de se rendre à Paris, où il va résider aux environs d'un an[6],[7]. Il y étudie à l'atelier du peintre William Bouguereau [6],[7],[10],[11] et entre en contact avec l'école de Barbizon et le peintre Jean-François Millet[6],[7]. De retour à Liège, il reprend les cours du semestre d'hiver 1866-1867 à l'Académie, y suivant les cours de dessin d'après nature, de peinture et de composition historique auprès d'Auguste Chauvin, et d'anatomie appliquée aux arts chez Jules Ansiaux (d)[12]. Il achève sa formation à l'Académie, muni des prix d'expression, de nature et de peinture, en 1867[13]. La même année, il se représente au prix de Rome, mais, comme en 1865, il ne dépasse pas le stade du concours préparatoire[14].

 
Parlez au concierge, 1867 (huile sur panneau ; 104,5 × 72 cm), collection privée.

L'historien de l'art David Bronze[15] mentionne plusieurs peintures de jeunesse de l'artiste, comme La Misère (1865), Pauvre Jean-Pierre ! (1865) et Parlez au concierge (1867), qui, bien que « réalisées dans un milieu extrêmement conservateur, témoignent de la volonté d'indépendance du jeune Philippet qui n'emprunte pas la voie que lui enseignent ses maîtres »[16]. Il remarque également que ces toiles comptent « parmi les premières manifestations du réalisme social à Liège »[16].

Le séjour en Italie (1867-1887)

modifier

En mai 1867[14], Léon Philippet obtient la bourse de la fondation Darchis pour voyager en Italie, et bien que celle-ci ne lui est concédée que jusqu'en 1872, il reste à Rome pendant près de vingt ans, jusqu'en 1887[6],[7],[10],[11].

La bourse est concédée à Philippet le 15 mai 1867 pour une durée de cinq ans, à la suite de la demande effectuée par son père dans une lettre du [17],[18]. Le peintre retarde néanmoins son départ pour l'Italie, qui n'a finalement lieu qu'en [17]. Durant ce laps de temps, l'artiste réalise, entre autres, un dessin humoristique pour la revue estudiantine Le Parterre[14],[19] et effectue 11 caricatures pour L'Almanach des étudiants de Liège[14],[20]. « On y perçoit déjà la marque de l'esprit primesautier de l'artiste »[19].

Vie à Rome, voyages et rencontre de Michelina Gismondi

modifier
 
Portrait en buste de Léon Mignon, 1872 (huile sur toile ; 52,5 × 42,5 cm ; photographie de 1944 du KIK-IRPA), Liège, musée de l'Art wallon.

Une fois arrivé à Rome, le peintre s'installe dans un des ateliers du peintre néerlandais Johan Hendrik Koelman (1820-1887) (d), établi au no 56 de la via dell'Olmata[21]. Cet atelier a été occupé de 1835 à 1837 par le peintre Antoine Wiertz, que Léon Philippet admire profondément[21]. Durant ces premières années de son séjour, il se lie d'amitiés avec d'autres artistes belges, qui résident également à Rome ou y sont de passage, tels que le peintre Xavier Mellery, les sculpteurs Charles Brunin, Léon Mignon et Paul De Vigne, ou encore le musicien Franz Servais[22]. Ensemble, ils forment « une véritable colonie artistique belge » à Rome[23].

L'artiste effectue de nombreuses excursions dans le reste de l'Italie durant son séjour romain. En 1872, il se rend avec Paul De Vigne dans les Apennins[24] mais aussi à Naples et Pompéi, où il est accompagné de Gaston Marchant et de plusieurs pensionnaires de l'Académie de France[25],[26]. Il visite aussi la vallée de l'Aniene, entre autres Tivoli et Castel Madama, le port d'Ostie, Saracinesco, Venise et Pérouse[25]. Hormis ces excursions en Italie, plusieurs retours en Belgique[7],[27], un voyage réalisé en 1869 aux Pays-Bas, où il passe par Amsterdam, La Haye et Rotterdam[23], et un déplacement à Londres (vers 1885-1887)[28] sont également documentés. En 1873, il voyage à Anvers après s'être inscrit pour la troisième fois au concours pour le Prix de Rome. Cette fois, il accède au stade du concours définitif[29],[30], avec l'œuvre Saint Laurent apportant ses richesses au préfet romain, mais n'y remporte aucun prix ou mention[31]. Durant tout son séjour romain, l'artiste participe habituellement aux salons belges, comme le Salon de Bruxelles, le Salon d'Anvers ou le Salon de Gand. Ces participations sont, en plus d'une occasion, le motif d'un retour en Belgique[32].

 
La Romaine, 1876 (huile sur toile ; 90 × 67 cm ; photographie du KIK-IRPA), Liège, musée de l'Art wallon[33].

À Rome, Philippet rencontre Michelina Gismondi et fonde une famille avec elle[17],[34],[35]. Elle lui sert de modèle pour plusieurs toiles, dont probablement le portrait La Romaine, réalisé en 1876[34] et surtout le portrait Michelina Gismondi de la même année, son chef-d’œuvre dans ce genre artistique[34],[35], conservé à La Boverie[34],[36]. L'historienne de l'art Gaëtane Warzée indique qu'« elle était originaire du village de Castel Madama, dans le Latium dont la population en mal d'argent venait se proposer comme modèle aux nombreux artistes établis dans la Ville Éternelle »[34]. Le couple a plusieurs enfants : Mathilde Maria en 1873, Giovanna en 1876, et enfin Léon et Léonilde en 1882[37].

En 1876, il se met en contact avec son ami Adrien de Witte pour le prévenir qu'une pension de la fondation Darchis va bientôt se libérer[37]. Ce dernier obtient finalement la bourse début 1879[38] et dès le mois de février de la même année s'installe à Rome, avec l'aide de Philippet, dans l'atelier de la via dell'Olmata[34],[39]. De Witte y reste jusqu'en 1881[39] et dans la capitale italienne jusqu'en [38],[40]. De Witte et Philippet « flânent fréquemment dans la ville » accompagnés du sculpteur Joseph Pollard et de l'écrivain Henri Simon[39].

Les « scènes romaines »

modifier
 
Musiciens (Rome), 1874 (Huile sur toile ; 63 × 41 cm), collection privée[41].

Au contact avec l'Italie, le peintre délaisse « les musées et l'étude des antiques pour se tourner presque uniquement vers la représentation de la réalité populaire »[21], devenant ainsi « le témoin de la vie citadine au quotidien »[42]. Il y peint donc surtout ce que divers critiques qualifient de « scènes romaines »[6],[7],[11]. Le critique d'art et conservateur de musée Jules Bosmant résume les sujets habituels qui y sont traités : « toute la vie romaine d'il y a cinquante ans, avec ses bandits sympathiques, ses moines effrontés, ses adolescents violents, ses filles superbes, ses vieilles à la fois nobles et canailles, ses fêtes débridées, sa dévotion brutale, sa passion du jeu, son goût du plein air, ses gestes rudes et ses attitudes théâtrales […] »[43].

David Bronze note que les tableaux italiens de Philippet constituent plus d'un tiers de son œuvre peint[44], et que, dans ceux-ci, l'artiste « va même jusqu'à renforcer le caractère pittoresque de certaines scènes, en conférant aux protagonistes une gestuelle théâtrale qui […] donne l'impression que les épisodes qu'il dépeint sont issus d'opéras-comiques »[45]. Comme aucune œuvre de Philippet n'est présente dans les collections publiques italiennes, il déduit que la clientèle de l'artiste est principalement belge et trouve dans les toiles de l'artiste « un moyen d'échapper à son quotidien »[45]. Dans ce contexte, « les scènes de genre italiennes de Philippet peuvent être ainsi comparées aux réalisations des orientalistes, qui offraient également aux voyageurs imaginaires la possibilité d'une escapade culturelle »[45].

Certaines des peintures les plus représentatives de cette production sont par exemple : La Canzonetta (1870), Rixe (1874), L'Assassiné (1876), La Fête de la grand'mère (1881), Cabaret de Rome (1883), Carnaval à Rome (vers 1885) et La Course des barberi (1885)[35],[46],[47]. Dans un style tout à fait différent, il réalise en 1882-1883 un panorama dépeignant la défense de Rome par Giuseppe Garibaldi le contre les troupes françaises, qui est exposé dans de nombreuses villes du monde les années suivantes[7],[19],[48].

Les « Ateliers belges »

modifier
 
Le Tibre à Rome, 1878 (huile sur toile ; 64 × 98,5 cm ; photographie de 2001 de Jacques Declercq du KIK-IRPA), Liège, musée de l'Art wallon.

Divers auteurs soulignent qu'en 1877, il crée les « Ateliers belges » (future Académie belge de Rome, équivalent belge de l'Académie de France à Rome) qu'il dirige jusqu'en 1884[6],[7],[10],[11],[34]. David Bronze nuance néanmoins cette affirmation, indiquant que la première académie belge de Rome (Academia Belgica) ne se fonde qu'en et que les précédentes tentatives de création d'une telle institution échouent toutes[49]. Pour Bronze, les « Ateliers belges » mentionnés par les autres auteurs font probablement référence à une demande faite à la classe des Beaux-Arts par le peintre Jean-François Portaels en qui consiste à créer une institution permanente à Rome afin d'accueillir les artistes belges[49],[50]. Cette demande s'appuie sur une pétition de signée par divers artistes belges ayant résidé ou résidant à Rome, comme Léon Philippet, Gaston Marchant, Xavier Mellery, Charles Brunin, Félix Nisen, Jan Van den Eeden ou Ernest Dieltiens[51],[52]. Bien que l'initiative soit reçue favorablement, l'arrêté royal la consacrant ne paraît qu'en 1880 et les « Ateliers du gouvernement » qui en résultent semblent n'être fonctionnels qu'à partir de 1884 et perdurent jusqu'en 1900[32].

Même si Léon Philippet n'a donc peut-être pas dirigé « officiellement » les « Ateliers du gouvernement » de 1877 à 1884, David Bronze considère que l'artiste, vu son long séjour en Italie, a probablement joué « un rôle important dans la prise en charge de ses compatriotes artistes »[32].

Retour en Belgique et dernière années (1887-1906)

modifier
 
Léon Philippet (à droite) travaillant dans son atelier de Liège, vers 1890 (Tirage photographique noir et blanc ; 13 × 18 cm), Liège, Musée de la Vie wallonne.

Philippet rentre à Liège en 1887[34], dans des circonstances qui laissent penser à un départ précipité de Rome[53]. En effet, il abandonne son fonds d'atelier[53], qui n'est ordonné et renvoyé en Belgique par Alexandre Marcette que bien plus tard[53], et il rentre en Belgique uniquement accompagné de son fils Léon[34]. En 2016, Gaëtane Warzée s'interroge toujours : « Michelina et le reste de la famille ont-ils péri dans une de ces terribles épidémies qui ravagent encore l'Italie à cette époque ? Le mystère reste entier »[34]. Déjà en 2003, David Bronze n'est pas parvenu à répondre à cette même question[53].

 
Portrait de Frère-Orban, avant 1906 (huile sur toile ; 135 × 90,5 cm ; photographie de 2001 de Jacques Declercq du KIK-IRPA), Liège, musée de l'Art wallon.

Son ami et mécène Henri Orban (probablement l'un des nombreux descendants d'Henri-Joseph Orban) lui installe un atelier au Mont Saint-Martin à Liège[7],[53]. Il réside également chez son ami Hubert Bellis à Schaerbeek[53]. Il centre son œuvre davantage vers la réalisation de portraits et de paysages du littoral belge, des Ardennes, et des environs de Liège et de Bruxelles[7],[10],[54]. Selon David Bronze, Philippet produit durant cette période des œuvres de qualité fort variable[55], et cela est provoqué, selon Yolande Dumont, par un excès d'alcool[55],[56] ou, selon Charles Delchevalerie, par une privation de lumière[55],[57].

En 1897, il présente sa candidature pour remplacer, en tant que professeur de peinture à l'Académie royale des beaux-arts de Liège, Émile Delperée qui est décédé l'année précédente[55],[58],[59]. C'est finalement Évariste Carpentier qui est retenu pour le poste[55]. Vu que la nomination se fait à huis-clos, les raisons pour lesquelles les jurés ont préféré Carpentier à Philippet ne sont pas connues, mais David Bronze émet l'hypothèse que l'alcoolisme dont souffre Léon Philippet à l'époque puisse avoir joué un rôle dans la décision finale[55].

Durant cette période, l'artiste expose habituellement aux Cercle royal des Beaux-Arts de Liège[6],[7] et participe à divers salons artistiques en Belgique, dont Anvers, Bruxelles, Gand et Mons[55]. En 1891, le Cercle artistique et littéraire de Bruxelles organise une exposition monographique qui lui est consacrée et où sont exposées 73 de ses œuvres[60]. Enfin, la Société d'Émulation organise à Liège en une Rétrospective Léon Philippet où sont exposées une centaine de toiles de l'artiste[61].

Le , « l'artiste qui ne sut ni voulut jamais faire de concession, pas plus aux puissants qu'au public, tout à son art, meurt pauvre, auprès de son fils »[62] à Bruxelles[5],[60],[63],[64].

Style et techniques artistiques

modifier

Bien qu'il soit aussi dessinateur, Léon Philippet est surtout un peintre de scènes de genre, de portraits et de paysages[7],[10],[54],[65].

Philippet est un réaliste[7],[10],[47],[66] influencé par Carolus-Duran et Gustave Courbet[47],[48],[66],[67], dont les « œuvres, peintes avec fougue et saisissant le vif du sujet, font preuve d'un sens aigu de l'observation […] »[10]. Le critique d'art Jacques Parrise (d) le présente en ces termes :

« Comme Courbet qui ne fut pas sans influence sur son art, Léon Philippet est enfin descendu dans la rue. C'est par lui que le réalisme a touché notre peinture, qu'en s'attachant à peindre la vie truculente, spumante, parfois dangereuse des quartiers populaires romains, il lui a rendu du nerf et fait perdre de cette mauvaise graisse qui lui donnait une allure vite essoufflée. Léon Philippet préfère la vie populaire à la vie des champs et aux ruines : il choisit la vie de ses contemporains, non des têtes célèbres, mais celle de la mère défendant le seuil de sa maison, celle des enfants à leur jeux, ou encore, scandaleux comme l'Olympia de Manet, le cadavre couché de L'Assassiné[68]. »

 
Ischia, avant 1887 (huile sur panneau ; 36 × 52 cm), collection privée.

Durant sa période romaine, surtout à partir de 1880, il commence à utiliser une palette de couleurs plus claires et développe une vision de la lumière qui en fait un précurseur de l'impressionnisme en Belgique[10],[65]. Un article du journal La Meuse paru peu de temps après le décès l'artiste, soutient que, dans la mesure où, en Italie, Philippet peint la lumière et la nature telles qu'il les perçoit, « il peut être considéré comme un novateur, comme un impressionniste au bon sens du mot »[62]. Pour sa part, l'historien de l'art Paul Piron remarque qu'à Rome Philippet peint « des compositions exubérantes avec beaucoup de personnages et y découvre l'importance de la lumière »[11]. Enfin, Jacques Goijen (d) le décrit comme « un peintre de plein air peignant des scènes et des types locaux. C'est aussi un amoureux de la rue et du peuple qui déferle dans les ruelles où pendent des linges bariolés et sur les places éclaboussées de soleil. C'est un impressionniste avant la lettre ! »[19].

David Bronze ne partage pas cet avis, et considère que, même si l'artiste « va […] jusqu'à réaliser des œuvres qui témoignent d'un intérêt manifeste pour le rendu des qualités atmosphériques et d'une attirance pour les jeux de la lumière sur les formes »[69], la lumière « n'en est jamais le sujet principal »[69] et donc que Philippet « reste attaché à la matérialité des choses et doit tout simplement être considéré comme un réaliste sensible à la lumière »[69].

 
Physiologie de l'étudiant de première année, 1868 (lithographie ; illustration de l'Almanach des étudiants de Liège) Liège, musée de la Vie wallonne.

Léon Philippet a également réalisé quelques planches satiriques, dont une série de 11 lithographies publiées en 1868 dans L'Almanach des étudiants de Liège et intitulée Physionomie de l'étudiant de première année[14],[20]. Il y dépeint « avec beaucoup de saveur les joyeuses étapes de la vie bohème d'une jeune bleu : le traditionnel baptême duquel il rentre complètement ivre, les « guindailles », les amourettes et, enfin, le cauchemar de la nuit précédant l'examen »[20].

Enfin, l'artiste effectue plusieurs travaux de décoration au cours de sa carrière artistique, principalement entre 1874 et 1886 (pour plus de détail, voir la section d'œuvres décoratives).

Peintures

modifier
 
Au Ghetto à Rome, 1879 (huile sur toile ; 65 × 82 cm), collection privée.

Jules Bosmant voit en Philippet « un peintre étonnant autant qu'un observateur scrupuleux de la nature […] dont on [peut] tout de suite affirmer qu'il apport[e] un aspect nouveau de la lumière »[66]. Pour lui, ses œuvres, « fortes, claires, chaudes »[66], sont remplies d'une « fougue admirable »[43] et d'un « tempérament généreux »[43]. Il pointe également qu'il faut voir « ces scènes violentes ou pittoresques, ces compositions assez savantes pour ne point le paraître, pour apprécier l'ardeur et l'élan de cette organisation nerveuse »[43]. Pour sa part, Emmanuelle Sikivie salue dans la peinture de Philippet « [—] les couleurs rayonnent, la pâte est vigoureuse et les détails anecdotiques savoureux »[70].

Comme l'observe Jacques Goijen, la peinture de Philippet se transforme au contact de l'Italie, passant d'une « facture grasse et savoureuse »[6] vers 1870 que l'on retrouve dans La Canzonetta et Le Charlatan vers un certain luminisme, qui ne diminue pourtant en rien la force expressive de son art[10],[65]. « Cette lutte entre le brun et le blanc, entre l'obscurité et la lumière »[19] se poursuit jusqu'a la fin de la vie de l'artiste, mais lui permet de créer une manière fort personnelle de peindre[10],[19],[63].

La Canzonetta (1870)

modifier
 
La Canzonetta, 1870 (Huile sur toile ; Inv. La Boverie no BA.WAL.05b.1922.2674 ; 75 × 137 cm), Liège, La Boverie.

Œuvre acquise en 1922 par le musée des Beaux-Arts de Liège au fils de l'artiste, Léon Philippet fils[71]. Gaëtane Warzée décrit dans le catalogue des collections du musée des beaux-arts de Liége de 2018 cette curieuse représentation d'un concert improvisé dans une ruelle des quartiers populaires de Rome :

« Ce concert de fortune au coin d'une rue est prétexte à montrer les personnages pittoresques qu'on croise dans l'Italie de la fin du XIXe siècle. Les zingari créent l'événement. Ces bohémiens chantent accompagnés d'une guitare et d'un violon, contant dans leur Canzonetta l'histoire de deux amoureux comme l'indique le panonceau posé à leurs côtés. Un public bigarré leur prête l'oreille : hommes et femmes du peuple revenant du marchés, enfants, mendiants, jeune mère et son bébé sont arrêtés là. Seul à l'avant-plan, un moine franciscain tirant son âne traverse la composition sans se soucier des musiciens, ce qui n'est pas du goût du quadrupède, effrayé sans doute, qui renâcle à continuer sa route. Les visages des badauds représentés sont très individualisés[42]. »

L'Assassiné (1876)

modifier

Tableau acquis en 1891 par les musées royaux des Beaux-Arts de Belgique[72], dont il existe une esquisse peinte à La Boverie[73] et plusieurs dessins préparatoires conservés à l'administration communale de Seraing[74],[75],[76]. La toile définitive est exposée lors du Salon d'Anvers de 1876[77] et de la XXXe Exposition triennale du Salon de Gand de 1877[78].

Dans le catalogue des collections du musée des beaux-arts de Liége de 2018, Gaëtane Warzée observe que la toile « représente l'agonie d'un homme poignardé en pleine rue » et qu'« auprès du corps s'agglutinent les femmes du voisinage, un gendarme venu constater le délit et un pénitent noir appelé sur les lieux pour assister le mourant »[42]. L'œuvre est typique de sa production de « scènes romaines », et dans le cas présent l'artiste y dépeint l'un de ces « faits divers sordides où disputes et rixes mènent parfois jusqu'au crime »[42].

Lorsque l'artiste présente ce tableau au Salon de 1879 organisé par l'Association pour l'encouragement des beaux-arts de la ville de Liège, la réception critique n'est pas au rendez-vous. Dans un article du , le journal La Meuse trouve que « le dessin est correct, les poses naturelles, les physionomies vraies et variées » mais ne voit pas qu'il y ait « un corps dans cette robe du Frère de la mort qui […] semble pendue à la muraille », ni qu'il y ait, « entre la borne et la porte, la place nécessaire pour emboîter la tête de l'assassiné »[79]. L'auteur de l'article considère que l'artiste « s'égare parfois », qu'il « aspire à la grande peinture et se lance bravement au milieu des plus ardues difficultés de composition et de couleur, sans peut-être posséder encore l'expérience et la maturité nécessaires pour les vaincre complètement »[79]. Il concède néanmoins que « ces tentatives courageuses sont louables et dignes de sympathie »[79]. L'expression « nul n'est prophète en son pays » semble refléter fidèlement la difficile relation que l'artiste maintient avec le public et la critique liégeoise, comme le remarquent par après Jules Bosmant[80] et Jacques Parisse (d)[35] (pour plus de détail, voir la section de réception critique).

Michelina Gismondi (1876)

modifier
 
Michelina Gismondi, 1876 (Huile sur toile ; Inv. La Boverie no BA.WAL.05b.1922.2653 ; 81,5 × 61,5 cm), Liège, La Boverie.

Comme La Canzonetta, la toile a été acquise en 1922 par le musée des Beaux-Arts de Liège à Léon Philippet fils[81], et est considérée comme son chef-d’œuvre dans le genre artistique du portrait[34],[35]. Jacques Hendrick (d) écrit d'ailleurs à son sujet : « […] On évoque Édouard Manet, surtout, dans ses meilleures pages »[34].

Vu qu'il s'agit d'un portrait de l'épouse de l'artiste, Gaëtane Warzée fournit des bribes d'informations biographiques de Michelina Gismondi en plus de commentaires concernant l'œuvre elle-même :

« La belle Michelina pose assise de trois-quarts, les bras croisés, le visage tourné vers le peintre. Léon Philippet l'a rencontrée à Rome où il a exécuté ce portrait ; c'est vraisemblablement là qu'il l'a épousée. […] La jeune femme porte une robe claire au col plissé, sans doute son habit du dimanche. Sa lourde chevelure noire est retenue en arrière par un peigne de corail auquel fait écho la pendeloque accrochée à son oreille gauche. Le peintre a apporté un soin particulier à ce remarquable portrait, stimulé par la passion qu'il voue à sa jolie compagne. Celle-ci continuera à lui servir de modèle. […] On perd sa trace ainsi que celles de ses enfants vers 1887, année durant laquelle l'artiste rentre au pays accompagné de son fils Léon[34]. »

En 1975, Jacques Parisse (d) se montrait déjà élogieux envers ce tableau : « L'admirable portrait de Michelina Gismondi […] est bien plus que le portrait d'une belle inconnue dont le peintre a voulu garder le souvenir. La beauté un peu vulgaire de ce visage aux yeux charbonneux, aux lèvres sensuelles… Cette jeune femme est la vie bien plus que le portrait des dames guindées, aux masques de cire, meubles pour salons obscurs et tristes que commettaient au temps de Philippet les peintres de genre »[35].

La Fête de la grand'mère (1881)

modifier

Tableau acquis par le musée des Beaux-Arts de Liège[82] et qui est déjà répertorié dans le catalogue édité par l'imprimerie Bénard en 1926 des collections du musée[83]. Il existe aussi une esquisse peinte dans une collection privée[84] et un dessin préparatoire conservé au musée de l'Art wallon[85].

Jacques Parisse (d) cite cette toile lorsqu'il décrit l'évolution qu'a supposée l'arrivée du réalisme dans les arts plastiques et comment l'artiste l'incorpore dans ses « scènes romaines » :

« S'attachant à peindre sous le ciel et la lumière d'Italie la comédie vraie de la vie, Léon Philippet bon dessinateur atteste que la peinture wallonne a aussi le sens de la couleur. S'il nous paraît aujourd'hui que le peintre s'est parfois donné bien de la peine pour conserver les souvenirs de scènes folkloriques (Carnaval romain) ou anecdotiques (La Fête de la grand'mère) que capte mécaniquement l'appareil photographique, il faut nous souvenir de la peinture qui se faisait à l'époque. Léon Philippet, il y a plus d'une siècle, découvrait dans l'éblouissement de la lumière ce qu'était la vraie vie, celle qui ne prend pas la pose, qui ne vise pas à l'immortalité mais qui, au contraire, dans les riches et vives couleurs, éclate en cris joyeux ou en imprécations en drames ou en fêtes[35]. »

Carnaval à Rome (vers 1885) et La Course des barberi (1885)

modifier

Le Carnaval à Rome entre dans les collections du musée des Beaux-Arts de Liège en 1926, grâce au legs de Jules Reuleaux en faveur de la ville[86]. Gaëtane Warzée dépeint d'abord l'ambiance de cet événement, qui est alors typique à Rome, et l'itinéraire qu'il y suit :

« Jusqu'a la fin du XIXe siècle, le carnaval de Rome est l'un des plus réputés au monde. Organisé durant le mois de février, il fait l'objet de plusieurs manifestations. La plus importante se déroule dans le Corso, rue principale de Rome qui relie la Piazza del Popolo à la Piazza Venezia. On y croise une joyeuse cohue, des personnages masqués dont les pierrots et les polichinelles de la commedia dell'arte, mais aussi des femmes vêtues du costume traditionnel. Malheur à celui qui pour l'occasion sort coiffé de son haut de forme ! Un des jeux favoris des fêtards est de s'emparer du couvre-chef et de le piétiner. Les plus fortunés louent les balcons des palais bordant l'artère. Les dames s'y voient offrir des bouquets de fleurs attachés sur des piques de bois. La tradition veut aussi qu'on lance des confettis, petites billes de plâtre enfarinées qui pleuvent de toute part[42]. »

Elle poursuit en commentant l'œuvre elle-même et la date possible de sa réalisation : « C'est un condensé de cette liesse populaire que nous donne à voir Léon Philippet. Cette œuvre à la palette éclatante pourrait avoir été peinte en 1885, année où il exécute un croquis sur le même sujet et surtout le tableau La Course des barberi : une autre manifestation haute en couleur du carnaval romain pour laquelle on organisait un lâcher de chevaux à travers les rues »[42].

Œuvres décoratives

modifier

Léon Philippet effectue divers travaux de décoration au cours de sa carrière artistique. Ils sont « peu nombreux », majoritairement réalisés de 1874 à 1886, et produits « certainement à des fins alimentaires », car la bourse de la fondation Darchis ne lui octroie plus de revenus depuis de 1872[18],[87].

David Bronze mentionne plusieurs des commandes publiques que Philippet reçoit :

Panorama Rome prise par Garibaldi le 3 juin 1849 (1883)

modifier
 
Annonce publicitaire pour l'exposition à Vienne du panorama Rome prise par Garibaldi le 3 juin 1849 de Léon Philippet, 1889.

Il est le principal contributeur du panorama géant Rome prise par Garibaldi le [19],[48]. Sur commande de la Società Anonima Italiana dei Panorama, Philippet et plusieurs collaborateurs réalisent à Milan entre février et cette toile circulaire, d'une hauteur de 15 mètres, qui couvre un périmètre de 120 mètres[94] et pèse plusieurs tonnes[87]. L'œuvre, de « caractère photographique » selon un article du du journal La Perseveranza, dépeint la défense de Rome par Garibaldi et ses troupes contre le siège de l'armée française menée par Nicolas Oudinot durant le Risorgimento[95]. Le panorama définitif se base sur une esquisse à l'échelle un dixième, qui se compose de douze peintures à l'huile de 140 × 98 cm chacune et que Philippet réalise en 1882 dans son atelier romain de la via dell'Olmata[96].

Le panorama est d'abord exposé en 1883 dans une rotonde sur le Foro Bonaparte à Milan[94],[97]. La rotonde a un diamètre de 40 mètres et un toit vitré qui permet un éclairage zénithal de la toile[98]. Par après, le panorama voyage beaucoup, étant exposé en 1884 à Turin dans le cadre de l'Esposizione Generale Italiana, et en 1887 au Crystal Palace de Londres[97],[99]. Des expositions à Gênes, Bruxelles, Vienne, Buenos Aires ainsi qu'au Chili et au Pérou sont également documentées[99]. Le panorama est généralement bien reçu par la critique, comme lors de son exposition à Londres[100] où un article du Daily Chronicle le considère comme « une œuvre remarquable non-seulement au point de vue artistique, mais aussi pour la stricte observation des détails », où « l'intensité de la lumière, la beauté et la pureté de l'atmosphère d'un ciel d'Italie sont fidèlement reproduites »[101]. L'auteur de l'article remarque qu'« il est difficile de dire où finit le réel, où commence la représentation peinte » et conclut que « cette nouvelle production mérite de prendre rang parmi les triomphes de l'art panoramique »[101]. Les critiques du Daily News, du Morning Post et du Morning Advertiser sont également positives[100],[101]. Lorsque le panorama est transféré du Chili au Brésil, une maladie contagieuse se déclare à bord du navire[102]. Les « opérations de désinfection effectuées dans le bateau, la chaleur et l'humidité » détruisent la toile[87].

Onze grandes photographies contemporaines de cette œuvre sont trouvées en 1967 au Museo Centrale del Risorgimento à Rome[103]. La reproduction photographique de la toile représente les batailles du avec une telle précision que V.E. Giuntella pense d'abord que ces photographies ont été prises sur le champ de bataille en 1849, puis Piero Becchetti détermine en 1978 qu'il s'agit d'un panorama photographique de Rome réalisé après 1862[104]. Ce n'est qu'en 1998 qu'Allessandro Cartocci établit que la photographie est en réalité une saisie du panorama peint par Léon Philippet[104].

Les douze peintures à l'huile qui servent d'esquisses sont présentes dans les collections de la commune de Seraing[105]. Six d'entre elles, et donc la moitié du panorama, sont reproduites à continuation :

Catalogue et musées

modifier

Des œuvres de Léon Philippet sont présentes dans les collections de La Boverie[36],[46],[105],[106],[107], du musée de la Vie wallonne[108], de l'université de Liège[109], de la commune de Seraing[105], du Conservatoire royal de Liège[110],[111],, de la commune de Verviers[48],[112], du Stadsmus d'Hasselt (Le Vainqueur du match)[113], des musées royaux des Beaux-Arts de Belgique[48],[72],[105], de nombreuses collections privées[114] mais aussi à l'église Saint-Antoine l'Ermite de Thimister[115].

Selon Jules Bosmant, le musée des beaux-arts de Liège compte, en 1930, 27 peintures à l'huile de l'artiste ainsi que de nombreux dessins, lavis, et esquisses[43].

Réception critique

modifier
 
Procida, 1868-1887 (gouache ; 36 × 24,5 cm), Liège, musée de la Vie wallonne.

Malgré le rôle prépondérant qu'il joue dans la modernisation de la peinture liégeoise dans le dernier quart du XIXe siècle, Léon Philippet est, comme le dit Jules Bosmant dès 1930, « un maître, mais un maître incompris, et il n'y a pas longtemps que nous avons mesuré son rôle précurseur et la qualité de son exemple »[80]. Il remarque que les liégeois « ne comprirent pas […] ce qu'apportait de neuf et de grand ce concitoyen trop quotidiennement proche »[43].

Selon Albert de Neuville (d) et Jules Bosmant, cette incompréhension est en grande partie provoquée par l'omniprésence dans les salons organisés à Liège durant la seconde moitié du XIXe siècle de peintres adhérant à l'école de peinture de Düsseldorf[116],[117]. Celle-ci a contaminé « le goût de beaucoup de Liégeois »[118] et les prédispose à ne pas comprendre et critiquer les « œuvres modernes où la distribution de la lumière et des couleurs tient une si grande place et où l'expression caractéristique l'emporte sur l'exactitude photographique »[118]. En résumé, « on ne mesura pas toute la valeur novatrice » de l'artiste, « sauf peut-être à Bruxelles » et hors de Belgique[43].

En 1975, Jacques Parisse (d) ne peut que constater, dans un commentaire qui reprend plusieurs réflexions de Jules Bosmant[67],[80], que l'artiste reste bien méconnu :

« Cet observateur implacable, ce dessinateur agile, ce coloriste vraiment latin fut raillé ou embrigadé par la critique étrangère dans les rangs des « vrais Flamands, épais, crus et carrés […] qui tirent exclusivement la force et la beauté de leurs œuvres de la terre grasse des Flandres ». On ne peut être plus bête ! Aujourd'hui encore, 70 ans après sa mort (1906), Léon Philippet est un peintre mal connu. Mais il a été le « père de la peinture liégeoise contemporaine »[35] »

.

Ce rôle de « rénovateur de la peinture liégeoise » allié à la maîtrise technique et la force expressive de son art sont pourtant bien mis en avant par Jules Bosmant : « […] il nous convient d'inaugurer les temps nouveaux, ceux où la peinture liégeoise va retrouver quelque honneur, par Léon Philippet. Il en fut véritablement le restaurateur. C'est le premier de nos peintres que l'on puisse enfin comparer aux maîtres de jadis »[119] ; tout comme par Jacques Goijen : « Ce sont des œuvres hardies, gardant encore, à certains aspects, une allure révolutionnaire. Il a devancé son époque, il est le maître d'un art nouveau, en quoi, il est précurseur. Il possède un art puissamment expressif. Composition, expression, vie, Philippet en maître incontesté, surmonte avec aisance toutes les difficultés, la technique n'ayant plus de secret pour lui »[19].

Dans ses écrits de 1921, l'artiste James Ensor reprend Léon Philippet avec François Simonau (d), Jean-François Portaels, François-Joseph Navez, Périclès Pantazis et Eugène Verdyen (d) parmi Les six peintres belges dont la maîtrise s'est le mieux affirmée entre 1830 et 1900, notant néanmoins qu'ils restent « six grands peintres méconnus »[120]. Il considère que Philippet est un « coloriste acide, virtuose brutal, un tantinet précurseur de quelques gros peintres avancés ; peintre incomplet, corsé d'âpreté »[120].

Galerie

modifier

Expositions

modifier

Il expose au Cercle royal des Beaux-Arts de Liège de 1887 à 1898[6],[7].

Expositions du vivant de l'artiste

modifier
 
Osteria, banlieue de Rome, 1881 (huile sur toile ; 75 × 100 cm ; photographie de 1944 du KIK-IRPA), Liège, musée de l'Art wallon.
  • 1868 : Salon de la Société l'Union des artistes, juillet, Liège[17],[121] ; XXVIIe Exposition nationale et triennale - Salon de Gand, du 13 septembre à octobre, casino de Gand, Gand (l'artiste y expose 2 œuvres : Pauvre Jean-Pierre et Étude de femme)[122].
  • 1870 : Salon d'Anvers, du 14 août au 2 octobre, rue Vénus, Anvers (le peintre y expose 3 œuvres : Un Charlatan au ghetto à Rome, Les Lecchie (aveugles) à Rome et Aux Bords du Teverone)[123].
  • 1871 : XXVIIIe Exposition nationale et triennale - Salon de Gand, du 10 septembre à octobre, casino de Gand, Gand (le peintre y expose 3 œuvres : Le Dimanche au pays romain, Non è acqua, sono lacrime de amore ! et Pax vobis !)[31],[124].
  • 1874 : XXIXe Exposition triennale - Salon de Gand, du 30 août au 18 octobre, casino de Gand, Gand (Philippet y expose 2 tableaux : Tripot de femmes à Rome et Retour de chasse sous Henri III)[125].
  • 1875 : Salon de Bruxelles, du 23 août au 15 novembre, place du Petit Sablon, Bruxelles (le peintre y expose MM. H. O., C. P. et D., membres de la Société de Saint-Georges)[126].
  • 1876 : Salon d'Anvers, du 13 août au 1er octobre, rue Vénus, Anvers (il y expose L'Assassiné)[77].
  • 1877 : XXXe Exposition triennale - Salon de Gand, du 26 août au 2 novembre, casino de Gand, Gand (l'artiste y expose L'Assassiné)[78].
  • 1878 : Salon de Bruxelles, du 5 septembre au 3 novembre, dans un immeuble situé entre l'avenue du Midi et le boulevard du Hainaut, Bruxelles (l'artiste y expose Rixe dans une osteria romaine)[127].
  • 1879 : Salon de 1879 (organisé par l'Association pour l'encouragement des beaux-arts), du 25 avril au 28 mai, salle d'émulation et salle académique, Liège (Philippet y expose L'Assassiné)[79].
  • 1881 : Salon de Bruxelles, du 14 août au 16 septembre, musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles (le peintre y expose La Fête de la vieille et Effet du matin ; gare de Rome)[128].
  • 1882 : Belgian Exhibition of Contemporary Art, Pennsylvania Academy of the Fine Arts, Philadelphie[129].
  • 1886 : XXXIIIe Exposition triennale - Salon de Gand, du 15 août au 24 octobre, casino de Gand, Gand (l'artiste y expose Le Marché du dimanche, place de la consolation, à Rome. Étude)[130].
  • 1887 : 1er Salon de l'Art indépendant, Anvers[131].
  • 1891 : Exposition des tableaux de Mr Léon Philippet, janvier, Cercle artistique et littéraire de Bruxelles, Bruxelles[60],[132] ; Salon d'Anvers, du 8 août au 24 octobre, rue Vénus, Anvers (il y expose Portrait de Mlle de D.)[133].
  • 1893 : Salon de Bruxelles, du 16 septembre au 3 novembre, place de l'ancien palais de justice, Bruxelles (il y expose Portrait des enfants L. M., Portrait de Mme G. et Osteria romaine)[134].
  • 1894 : Exposition des tableaux de Mlle Héger, MM. Bellis, Philippet et Vander Meulen, mars, Cercle artistique et littéraire de Bruxelles, Bruxelles[135].
  • 1902 : Salon de 1902 (organisé par l'Association pour l'encouragement des beaux-arts), mai, Musée des Beaux-Arts, Liège[136].
  • 1903 : Rétrospective Léon Philippet, du 5 au 13 avril, Société d'Émulation , Liège[10],[60],[137].

Expositions après la mort de l'artiste

modifier
 
Monument Léon Philippet, par le sculpteur Oscar Berchmans, dans la roseraie du parc de la Boverie, à Liège.
  • 1926 : Rétrospective Léon Philippet, Cercle royal des Beaux-Arts, Liège[19].
  • 1931 : Portrait de la femme 1830-1930, du 31 octobre 1931 au 29 novembre, Cercle artistique et littéraire de Bruxelles, Bruxelles[138].
  • 1933 : Le Visage de Liège, du 23 septembre au 23 octobre, Palais des Beaux-Arts, Liège[139].
  • 1939 : Exposition de la gravure liégeoise, Musée des Beaux-Arts, Liège[140] ; Cent ans d'art wallon, Musée des Beaux-Arts, Liège[138].
  • 1952 : Salon 1952, du 4 octobre au 11 novembre, Musée des Beaux-Arts, Liège[140].
  • 1959 : XXXIIIe salon, Cercle artistique et littéraire de Charleroi, Charleroi[138].
  • 1964 : 125e anniversaire de l'Académie royale des Beaux‑Arts, du 11 avril au 10 mai, Musée des Beaux-Arts, Liège[138],[140].
  • 1966 : Hommage à de Witte Adrien, Donnay Auguste, Heintz Richard, Mataive Alphonse, Maréchal François, Philippet Léon, Rassenfosse Armand, du 3 au 14 janvier, Cercle royal des Beaux-Arts, Liège[140].
  • 1977 : Rétrospective Léon Philippet, Avouerie d'Anthisnes, Anthisnes (organisée para la commune de Seraing)[141].
  • 1983 : La Représentation humaine dans les collections du Musée de l’Art wallon et de l’Evolution culturelle de la Wallonie, Musée de l'Art wallon, Liège[138].
  • 1984 : du 26 juin au 19 août, Cabinet des Estampes et des Dessins, Liège[140].
  • 1985 : Autoportraits, du 11 mai au 1er juin, Galerie l'A., Liège[140].
  • 1987 : Le Symbolisme - Le Réalisme, du 16 octobre au 10 janvier 1988, Centre Wallonie‑Bruxelles, Paris[140].
  • 1989 : Carte blanche à Jacques Parisse, 25 ans de critique d'Art, du 11 novembre au 10 décembre, Centre wallon d'art contemporain - La Châtaigneraie, Flémalle[140].
  • 1992 : Le Cercle royal des Beaux-Arts de Liège 1892-1992, du 18 septembre au 20 avril 1993, Cercle royal des Beaux-Arts, Liège (un dessin, Carnaval au Corso, et trois peintures, La canzonetta, La Dame en noir et Bourgmestre italien et sa femme, sont exposés)[142].
  • 1996 : 125 ans d'art liégeois - peinture, sculpture, gravure en province de Liège 1870‑1995, du 27 novembre au 31 janvier 1997, ING Espace Culturel, Liège[140].
  • 1997 : Choix de dessins par Jacques Parisse, du 22 mars au 20 avril, Galerie Liehrmann, Liège[140].
  • 2008 : Six Maîtres de la peinture liégeoise, du 20 juin au 15 septembre, Musée de l'ancienne abbaye de Stavelot, Stavelot[138].
  • 2011 : Ecole Liégeoise du Paysage, du 1er au 29 mai, Place Royale 41, Spa[143].
  • 2014 : Un siècle de peinture belge, rencontre de deux collections, du 5 septembre au 9 novembre, Salle Saint-Georges, Liège[138].

Prix, distinctions et hommages

modifier

Notes et références

modifier
  1. (en) « Philippet, Jean Léon Modeste », sur Benezit Dictionary of Artists (consulté le ).
  2. a b c d e f g h et i Bronze 2003, p. 106.
  3. a b et c « Nº 1193 - Acte de naissance de Jean Léon Modeste Philippet », sur www.familysearch.org
  4. « Nécrologie », sur uurl.kbr.be, La Meuse, Liège, (consulté le )
  5. a et b (en) « Discover painter Léon Philippet », sur rkd.nl (consulté le ).
  6. a b c d e f g h i j k l m n et o Goijen 2014, p. 496.
  7. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t et u Somville, Depouhon et Depouhon 1992, p. 79.
  8. Bronze 2003, p. 106-107.
  9. a b c et d Bronze 2003, p. 107.
  10. a b c d e f g h i j k l et m V. Coomans - Cardon de Lichtbuer 1995, p. PHILIPPET, Léon.
  11. a b c d e f et g Piron 2003-2006, p. 285.
  12. Bronze 2003, p. 109.
  13. Bronze 2003, p. 109-110.
  14. a b c d e f et g Bronze 2003, p. 110.
  15. (en) « David Bronze : Scientific Associate ; Head of Drawings Department (15-18th C.), Musée Wittert ULiège in Luik (Liège), Belgium », sur codart.nl (consulté le )
  16. a et b Bronze 2003, p. 131.
  17. a b c et d Bronze 2003, p. 111.
  18. a et b Rémon 2016, p. 105.
  19. a b c d e f g h et i Goijen 2014, p. 497.
  20. a b et c Sikivie 1988, p. 240.
  21. a b et c Bronze 2003, p. 114.
  22. Bronze 2003, p. 113-114.
  23. a et b Bronze 2003, p. 113.
  24. Bronze 2003, p. 114-115.
  25. a et b Bronze 2003, p. 115.
  26. Dupont 2005, p. 306, 339.
  27. Bronze 2003, p. 115-116, 120.
  28. Bronze 2003, p. 121.
  29. Moniteur belge : journal officiel : Deuxième trimestre 1873, Bruxelles, Imprimerie du Moniteur belge, , 1856 p. (lire en ligne), p. 1054
  30. « Chronique locale : Beaux-Arts », sur uurl.kbr.be, La Meuse, Liège, (consulté le ), p. 2
  31. a b et c Bronze 2003, p. 116.
  32. a b et c Bronze 2003, p. 120.
  33. La modèle de ce portrait est probablement la compagne de l'artiste, Michelina Gismondi.
  34. a b c d e f g h i j k l et m Warzée 2016, p. 155.
  35. a b c d e f g et h Parisse 1975, p. 32.
  36. a et b Warzée 2016, p. 154-155.
  37. a et b Bronze 2003, p. 117.
  38. a et b Goijen 2014, p. 153.
  39. a b et c Bronze 2003, p. 118.
  40. « Dictionnaire des Peintres belges: DE WITTE, Adrien », sur peintres.kikirpa.be (consulté le )
  41. Les deux musiciens dépeints dans cette toile présentent des similitudes physiques et vestimentaires avec ceux de l'œuvre La canzonetta de 1870.
  42. a b c d e et f Warzée 2018, p. 105.
  43. a b c d e f et g Bosmant 1930, p. 145.
  44. Bronze 2003, p. 132.
  45. a b et c Bronze 2003, p. 134.
  46. a et b Warzée 2018, p. 104-107.
  47. a b et c Sabatini 1988, p. 69.
  48. a b c d et e Piron 2003-2006, p. 286.
  49. a et b Bronze 2003, p. 119.
  50. Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, Bulletins de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, Bruxelles, F. Hayez, , 963 p. (lire en ligne), p. 337-338
  51. Bronze 2003, p. 119-120.
  52. Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, Bulletins de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, Bruxelles, F. Hayez, , 963 p. (lire en ligne), p. 338-340
  53. a b c d e et f Bronze 2003, p. 124.
  54. a et b Piron 2003-2006, p. 285-286.
  55. a b c d e f et g Bronze 2003, p. 125.
  56. Dumont 1932, p. 28.
  57. Delchevalerie 1947.
  58. « Chronique locale : La succession de M. Émile Delperée », sur uurl.kbr.be, La Meuse, Liège, (consulté le ), p. 2
  59. « Chronique locale : Académie des Baux-Arts », sur uurl.kbr.be, La Meuse, Liège, (consulté le ), p. 2
  60. a b c et d Bronze 2003, p. 126.
  61. « Chronique des Beaux-Arts : Exposition Léon Philippet à l'Émulation », sur uurl.kbr.be, La Meuse, Liège, (consulté le ), p. 2
  62. a et b « Léon Philippet : chronique inédite par J. H. F. », sur uurl.kbr.be, La Meuse, Liège, (consulté le ), p. 1
  63. a et b (en) « Nécrologie : Mort de Léon Philippet », sur uurl.kbr.be, La Meuse, Liège, (consulté le ), p. 2
  64. « Nº 3294 - Acte de décès de Jean Léon Modeste Philippet », sur www.familysearch.org
  65. a b et c Goijen 2014, p. 496-497.
  66. a b c et d Bosmant 1930, p. 144.
  67. a et b Bosmant 1978, p. 520-521.
  68. Parisse 1975, p. 31-32.
  69. a b et c Bronze 2003, p. 135.
  70. Sikivie 1988, p. 234.
  71. Warzée 2018, p. 106.
  72. a et b Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, « Léon Philippet - L'assassiné - 1876 - Inv. 3220 », sur fine-arts-museum.be (consulté le ).
  73. « Philippet, Léon - L'assassiné - 1876 », sur balat.kikirpa.be (consulté le )
  74. « Philippet, Léon - étude de femme pour le tableau "l'Assassiné" », sur balat.kikirpa.be (consulté le )
  75. « Philippet, Léon - étude de femme pour le tableau "l'Assassiné" (nº143) », sur balat.kikirpa.be (consulté le )
  76. « Philippet, Léon - Le Moine à la cagoule (étude pour "l'Assassiné") », sur balat.kikirpa.be (consulté le )
  77. a et b Société royale pour l'encouragement des Beaux-Arts, Catalogue des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et dessin, exécutés par des artistes vivants et exposés au Salon d'Anvers, Anvers, Typographie J. E. Buschmann, , 210 p. (lire en ligne), p. 152
  78. a et b Société royale pour l'encouragement des Beaux-Arts dans la ville de Gand, XXXe Exposition triennale de Gand: salon de 1877 : notice sur les tableaux & objets d'art exposés au Casino, Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 163 p. (lire en ligne), p. 100
  79. a b c et d « Association pour l'encouragement des beaux-arts : Salon de 1879 », sur uurl.kbr.be, La Meuse, Liège, (consulté le ), p. 5
  80. a b et c Bosmant 1930, p. 143.
  81. Warzée 2016, p. 154.
  82. Léon Philippet, « La fête de la grand'mère », sur balat.kikirpa.be (consulté le )
  83. Ville de Liège, Musée des beaux-arts : catalogue, Liège, Imprimerie Bénard, , 137 p. (OCLC 27249817, lire en ligne sur Gallica), p. 60 (Philippet, Léon), no  364. La fête de la grand'mère
  84. Léon Philippet, « Scène d'intérieur à Rome », sur invaluable.com
  85. Léon Philippet, « La Fête de la grand'mère (esquisse) », sur balat.kikirpa.be (consulté le )
  86. Warzée 2018, p. 107.
  87. a b et c Bronze 2003, p. 144.
  88. a et b Bronze 2003, p. 147.
  89. Philippet, Léon, « La révolution belge de 1830 », sur BALaT KIK-IRPA (consulté le )
  90. Bronze 2003, p. 144-145.
  91. Bronze 2003, p. 145-146.
  92. a et b « Chronique artistique : Le peintre Léon Philippet », sur uurl.kbr.be, La Meuse, Liège, (consulté le ), p. 2
  93. Bronze 2003, p. 146-147.
  94. a et b Bronze 2003, p. 135-136.
  95. Bronze 2003, p. 137, 139.
  96. Bronze 2003, p. 141.
  97. a et b « Chronique locale : Léon Philippet », sur uurl.kbr.be, La Meuse, Liège, (consulté le )
  98. Bronze 2003, p. 142.
  99. a et b Bronze 2003, p. 143.
  100. a et b « Chronique locale : Les belges à l'étranger », sur uurl.kbr.be, La Meuse, Liège, (consulté le ), p. 2
  101. a b et c « Chronique locale : Panorama Philippet », sur uurl.kbr.be, La Meuse, Liège, (consulté le ), p. 2
  102. Bronze 2003, p. 143-144.
  103. Bronze 2003, p. 136.
  104. a et b Bronze 2003, p. 137.
  105. a b c et d « Philippet, Léon - See Photo Library results (BALaT KIK-IRPA) », sur balat.kikirpa.be (consulté le ).
  106. Ville de Liège, Musée des beaux-arts : catalogue, Liège, Imprimerie Bénard, , 137 p. (OCLC 27249817, lire en ligne sur Gallica), p. 60-62 (Philippet, Léon)
  107. Ville de Liège, Musée des beaux-arts : Supplément au catalogue, Liège, Imprimerie Bénard, , 12 p. (OCLC 27249817, lire en ligne), p. 7-8 (Philippet, Léon)
  108. Léon Philippet, « Procida (Les collections du Musée de la Vie wallonne) », sur collections.viewallonne.be (consulté le ).
  109. Léon Philippet, « Portrait de J.J. Emile Roncar, professeur à la Faculté », sur balat.kikirpa.be (consulté le )
  110. Léon Philippet, « Portrait de Jean Théodore Radoux », sur balat.kikirpa.be (consulté le )
  111. Léon Philippet, « Portrait de Théodore Jadoul », sur balat.kikirpa.be (consulté le )
  112. Léon Philippet, « Portrait de Jean-Simon Renier », sur BALaT KIK-IRPA (consulté le )
  113. Léon Philippet, « Le vainqueur du match 1890-1893 », sur erfgoedplus.be (consulté le )
  114. (en) Invaluable, « Léon Philippet Sold at Auction Prices »
  115. Léon Philippet, « Le Christ et les petits enfants, saint Antoine abbé,... », sur balat.kikirpa.be (consulté le )
  116. de Neuville 1920-1921, p. 436-437.
  117. Bosmant 1930, p. 79-83.
  118. a et b de Neuville 1920-1921, p. 438.
  119. Bosmant 1930, p. 142.
  120. a et b James Ensor, Les écrits de James Ensor : avec 36 reproductions d'après les dessins originaux du peintre, Bruxelles, Editions "Sélection", , 161 p. (lire en ligne), p. 92
  121. Journal des beaux-arts et de la littérature, Bruxelles, A. Decq, , 192 p. (lire en ligne), p. 109
  122. Société royale pour l'encouragement des Beaux-Arts dans la ville de Gand, XXVIIe exposition nationale et triennale de Gand. Salon de 1868. Notice sur les tableaux et objets d'art, exposés au Casino, Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 110 p. (lire en ligne), p. 67
  123. Société royale pour l'encouragement des Beaux-Arts, Exposition nationale: catalogue des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et dessin exécutés par des artistes vivants et exposés au salon d'Anvers, Anvers, Imprimerie de J. P. Van Dieren, , 160 p. (lire en ligne), p. 118
  124. Société royale pour l'encouragement des Beaux-Arts dans la ville de Gand, XXVIIIe Exposition nationale et triennale de Gand: salon de 1871: notice sur les tableaux et objets d'art exposés au Casino, Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 125 p. (lire en ligne), p. 93
  125. Société royale pour l'encouragement des Beaux-Arts dans la ville de Gand, XXIXe exposition triennale de Gand. Salon de 1874. Notice sur les tableaux et objets d'art exposés au Casino, Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 134 p. (lire en ligne), p. 97
  126. Exposition générale des beaux-arts 1875: catalogue explicatif, Bruxelles, Imprimerie de Adolphe Mertens, , 230 p. (lire en ligne), p. 119
  127. Exposition générale des beaux-arts 1878: catalogue explicatif, Bruxelles, Imprimerie de Adolphe Mertens, , 205 p. (lire en ligne), p. 109
  128. Exposition générale des Beaux-Arts de 1881, catalogue explicatif, Bruxelles, Imprimerie de Adolphe Mertens, , 171 p. (lire en ligne), p. 88
  129. Bronze 2003, p. 120-121.
  130. Société royale pour l'encouragement des Beaux-Arts dans la ville de Gand, XXXIIIe exposition triennale de Gand. Salon de 1886. Notice sur les tableaux et objets d'art exposés au Casino, Gand, Imprimerie Eug. Vanderhaegen, , 151 p. (lire en ligne), p. 101
  131. Bronze 2003, p. 122.
  132. « Chronique locale : Beaux-Arts », sur uurl.kbr.be, La Meuse, Liège, (consulté le )
  133. Société royale pour l'encouragement des Beaux-Arts, Exposition triennale de 1891: catalogue explicatif, Anvers, Typographie J. E. Buschmann, , 142 p. (lire en ligne), p. 56
  134. Exposition générale des Beaux-Arts de 1893, catalogue explicatif, Bruxelles, E. Lyon-Claesen, , 174 p. (lire en ligne), p. 79
  135. « Échos de partout : La comtesse de Flandres », sur uurl.kbr.be, La Meuse, Liège, (consulté le ), p. 9
  136. « Salon des Beaux-Arts : La peinture de genre », sur uurl.kbr.be, La Meuse, Liège, (consulté le ), p. 1
  137. « Chronique locale : Beaux-Arts », sur uurl.kbr.be, La Meuse, Liège, (consulté le ), p. 2
  138. a b c d e f et g Philippet, Léon, « Michelina Gismondi - 1876 (Portail culturel de la Ville de Liège) », sur collections.liegemusees.be (consulté le )
  139. Art-info.be, « Biographie développée d'Edmond Delsa », sur art-info.be, p. 7.
  140. a b c d e f g h i et j Marc Renwart (Art-info.be), « Biographie développée d'Adrien de Witte », sur art-info.be, p. 14, 16-18, 23-25.
  141. PHILIPPET Léon (1843 - 1906), « Lot n° 80 date de vente le 13-09-16 : Trois tableaux dont deux huiles sur toile marouflée sur toile et une huile sur toile marouflée sur panneau "Le Tibre", "Ruelle de village en Hollande" et "Paysage hollandais au canal". », sur vanderkindere.com (consulté le )
  142. Somville, Depouhon et Depouhon 1992, p. 49, 79.
  143. Jacques Goijen, « Ecole Liégeoise du Paysage ; du 1 mai 2011 au 29 mai 2011 ; Place Royale 41, 4900 SPA », sur ecole-liegeoise-du-paysage.net (consulté le )
  144. Oscar Berchmans, « Buste de Léon Philippet, artiste-peintre », sur balat.kikirpa.be (consulté le ).
  145. Oscar Berchmans, « Buste de Léon Philippet – Parc de La Boverie – Liège », sur be-monumen.be, (consulté le ).

Annexes

modifier

Bibliographie

modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jules Bosmant, La peinture et la sculpture au Pays de Liège de 1793 à nos jours, Liège, Mawet éditeur, , 316 p. (OCLC 458651068).  
  • Charles Delchevalerie, « Le peintre Léon Philippet… l'impressionnisme sans le savoir », La Wallonie,‎
  • Dictionnaire des Peintres belges du XIVe siècle à nos jours depuis les premiers maîtres des anciens Pays-Bas méridionaux et de la Principauté de Liège jusqu'aux artistes contemporains, vol. 2 : L-Z, Bruxelles, La Renaissance du Livre, (ISBN 9782804120122 et 2804120120, OCLC 301497369).  
    • V. Coomans - Cardon de Lichtbuer (rédaction de l'article), « PHILIPPET, Léon », Dictionnaire des Peintres belges, op. cit.,‎ (lire en ligne).  
  • David Bronze, « Léon Philippet (1843-1906). Peintre », Bulletin de la Classe des Beaux-Arts, Bruxelles, Hayez, vol. 14, nos 1-6,‎ , p. 105-148 (OCLC 612513163, DOI 10.3406/barb.2003.20797).  
  • Yolande Dumont, Le peintre Léon Philippet et son œuvre : Thèse de doctorat en Histoire de l'Art et Archéologie, Liège, Université de Liège,
  • Christine A. Dupont, Modèles italiens et traditions nationales: les artistes belges en Italie : 1830-1914, vol. 1, Bruxelles, Institut historique belge de Rome, , 682 p. (ISBN 9789074461542, OCLC 470217523)
  • Jacques Goijen, Dictionnaire des peintres de l'École liégeoise du paysage, Liège, École liégeoise du paysage Éditions, , 657 p. (ISBN 9782960045901 et 2-9600459-04, OCLC 980910178).  
  • J. M. Jacquemin, Léon Philippet, Seraing,
  • Rita Lejeune (direction) et Jacques Stiennon (direction), La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres-arts-culture, t. II : du XVIe siècle au lendemain de la Première Guerre mondiale, Bruxelles, La Renaissance du livre, , 600 p. (OCLC 70306409, lire en ligne).  
    • Jules Bosmant (rédaction de l'article), « Livre second. De 1815 au lendemain de la première guerre mondiale ; Deuxième partie : Les arts : I La peinture : Le réalisme et le naturalisme », La Wallonie. Le Pays et les Hommes, op. cit.,‎ , p. 517-526 (lire en ligne).  
  • Albert de Neuville (rédaction de l'article), « À propos du Salon triennal de Liège », La Vie wallone : revue mensuelle illustrée, Liège, Imp. G. Thone, vol. I,‎ 1920-1921, p. 433-438 (lire en ligne).  
  • Jacques Parisse, Actuel XX : la peinture à Liège au XXe siècle, Liège, Éditions Pierre Mardaga, , 264 p. (ISBN 978-2-8021-0006-5 et 2-8021-0006-8, OCLC 419624811).  
  • Paul Piron, Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècles, vol. 2 : L-Z, Ohain - Lasne, Éditions Art in Belgium, 2003-2006, 829 p. (ISBN 9782930338118, 9782930338538 et 2930338113, OCLC 493737398).  
  • Jean Puraye, La Fondation Lambert Darchis à Rome, Rome-Liège, Fondation Lambert Darchis, , 424 p. (OCLC 315768224)
  • Régine Rémon (direction) et Alain Delaunois (conseil éditorial), Catalogue du Musée des beaux-arts de Liége, vol. 1, Liège, Raymond Vervinckt & Fils, , 408 p. (ISBN 978-90-8252-100-9, OCLC 972161089).  
    • Régine Rémon (rédaction de l'article), « La Fondation Darchis et les artistes liégeois », Catalogue du Musée des beaux-arts de Liége, op. cit.,‎ , p. 104-105.  
    • Gaëtane Warzée (rédaction de l'article), « Léon Philippet : Michelina Gismondi 1876 », Catalogue du Musée des beaux-arts de Liége, op. cit.,‎ , p. 154-155.  
  • Régine Rémon (direction) et Alain Delaunois (conseil éditorial), Catalogue du Musée des beaux-arts de Liége, vol. 2, Gand, Éditions Snoeck, , 296 p. (ISBN 978-94-6161-532-9, OCLC 972161089).  
    • Gaëtane Warzée (rédaction de l'article), « Léon Philippet : L'assasiné - 1876, La Canzonetta - 1870, Carnaval à Rome - 1885 (?) », Catalogue du Musée des beaux-arts de Liége, op. cit.,‎ , p. 104-107.  
  • Liliane Sabatini, Le Musée de l'Art wallon, Bruxelles, Ministère de la Communauté française de Belgique et Crédit Communal de Belgique, , 128 p. (OCLC 231872025).  
  • Pierre Somville, Marie-Christine Depouhon et Gilbert Depouhon, Le Cercle royal des Beaux Arts de Liège 1892-1992, Bruxelles, Crédit Communal, , 128 p. (OCLC 35121530).  
  • Jacques Stiennon, Jean-Patrick Duchesne et Yves Randaxhe, de Roger de le Pasture à Paul Delvaux : cinq siècles de peinture en Wallonie, Bruxelles, Lefebvre & Gillet, , 335 p. (ISBN 9782871480167 et 287148-0168, OCLC 489961289).  
    • Emmanuelle Sikivie (rédaction de l'article), « Ombres et lumières de la ville », de Roger de le Pasture à Paul Delvaux : cinq siècles de peinture en Wallonie, op. cit.,‎ , p. 231-257.  

Liens externes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :