Keith Joseph

politicien britannique

Keith Sinjohn Joseph (), baron Joseph, connu durant la majorité de sa vie publique comme Keith Joseph, 2e baronnet, est un parlementaire britannique. Il est ministre sous trois gouvernements (Harold Macmillan, Edward Heath et Margaret Thatcher) dans les années 1970 et 1980. Il est considéré comme l'éminence grise de l'élaboration du thatchérisme : il voulait « renverser la tendance collectiviste »[1], à rebours des politiques keynésiennes mises en œuvre après la guerre lors de la reconstruction.

Keith Joseph
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Fonctions
Membre de la Chambre des lords
-
Membre du 49e Parlement du Royaume-Uni
49e Parlement du Royaume-Uni (d)
Leeds North East
-
Secrétaire d'État à l'Éducation
-
Secrétaire d'État aux Affaires, à l'Énergie et à la Stratégie industrielle
-
Membre du 48e Parlement du Royaume-Uni
48e Parlement du Royaume-Uni (d)
Leeds North East
-
Membre du 47e Parlement du Royaume-Uni
47e Parlement du Royaume-Uni (d)
Leeds North East
-
Secrétaire d'État à l'Intérieur du cabinet fantôme
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Secrétaire d'État à la Santé du cabinet fantôme
4 -
Membre du 46e Parlement du Royaume-Uni
46e Parlement du Royaume-Uni (d)
Leeds North East
-
Secrétaire d'état pour santé et services sociales
-
Secrétaire d'État à la Santé
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Membre du 45e Parlement du Royaume-Uni
45e Parlement du Royaume-Uni (d)
Leeds North East
-
Membre du 44e Parlement du Royaume-Uni
44e Parlement du Royaume-Uni (d)
Leeds North East
-
Membre du 43e Parlement du Royaume-Uni
43e Parlement du Royaume-Uni (d)
Leeds North East
-
Secrétaire d'État pour le Pays de Galles
-
Ministre d'État au Commerce
-
Membre du 42e Parlement du Royaume-Uni
42e Parlement du Royaume-Uni (d)
Leeds North East
-
Membre du 41e Parlement du Royaume-Uni
41e Parlement du Royaume-Uni (d)
Leeds North East
-
Membre du Conseil privé du Royaume-Uni
Titre de noblesse
Baronnet
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 76 ans)
LondresVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Magdalen College
Harrow School
Lockers Park School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Homme politique, barrister, militaire, dirigeant de sociétéVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Samuel Joseph (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Edna Cicely Phillips (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Hellen Louise Guggenheimer (d) (à partir de )
Yolanda Victoria Castro (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
James Samuel Joseph (d)
Emma Catherine Sarah Joseph (d)
Julia Rachel Joseph (d)
Anna Jane Rebecca Joseph (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Arme
Grade militaire
Conflit
Titre honorifique
Le très honorable
Blason

Biographie

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Il crée en 1974 le Centre for Policy Studies, think tank libéral auquel se joint Margaret Thatcher. Il exerce une influence importante sur les idées politiques de cette dernière, comme elle le reconnut dans ses Mémoires en 1995[2].

Son apport principal est l'application du monétarisme à la politique économique britannique.

Chef de sa mouvance, il compromet, à Birmingham, ses chances d'accéder au pouvoir lors du discours du sur la régulation des naissances dans les familles défavorisés ; il est accusé d'avoir tenu des propos eugénistes, d'inspiration spencériste[3]. À la suite des attaques de la presse, Keith Joseph abandonne. Margaret Thatcher se lance et prend alors sa suite, obtenant une victoire inattendue contre Edward Heath[4].

Accusations de crimes sexuels

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En , Joseph a été identifié par l'ancien militant Anthony Gilberthorpe comme figurant parmi un certain nombre de responsables politiques de premier plan du Parti conservateur qu'il avait vus avoir des rapports sexuels avec des garçons lors d'ébats sous cocaïne, dans des chambres privées à des conférences en bord de mer. Gilberthorpe a affirmé avoir remis un dossier de 40 pages à Margaret Thatcher, en 1989, détaillant les ministres du gouvernement qui prirent part à ces orgies mais dit que cela lui avait été déconseillé par un fonctionnaire haut placé[5],[6].

Ces accusations ont été suivies d'un article dans la revue satirique britannique Private Eye, rappelant le palmarès de M. Gilberthorpe en matière de dénonciations fantaisistes[7].

Bibliographie

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  • Daniel Yergin et Joseph Stanislaw (trad. J.-P. Cerquant, P. Hersant et S. Lafon), La grande bataille : les marchés à l'assaut du pouvoir [« The Commanding Heights: The Battle Between Government and the Marketplace that is Remaking the Modern World »], Paris, Éditions Odile Jacob, , 592 p. (ISBN 978-2-7381-0745-9, lire en ligne).

Liens externes

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Notes et références

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  1. Daniel Yergin et Joseph Stanislaw 2000, p. 123.
  2. Margaret Thatcher, Les chemins du pouvoir, Mémoires II, p. 55.
  3. Jean-François Baillon, Vivre et Survivre dans Raining Stones de Ken Loach (1993) in Cinéma anglophone et politique de Trudy Bolter (sous la direction de), L'Harmattan, p. 114
  4. Daniel Yergin et Joseph Stanislaw 2000, p. 121.
  5. (en) Matt Chorley, « I was asked to find underage boys for sex at drink and drug-fuelled Tory party conferences, claims former activist », Daily Mail,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (en) Vincent Moss, « Tory child abuse whistleblower: 'Margaret Thatcher knew all about underage sex ring among ministers' », The Daily Mirror,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. Private Eye, numéro 1372, « Mr Gilberthorpe's Tory paedo files, Unreliable Witness », rubrique « Street of shame ».