Keiko Takemiya
Keiko Takemiya (竹宮 惠子, Takemiya Keiko ) est une autrice de bande dessinée japonaise née le à Tokushima dans la préfecture de Tokushima, au Japon.
Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
竹宮惠子 |
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Université de Tokushima Joto High School (en) |
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Site web |
(ja) k-takemiya.jp |
Distinctions |
Kaze to ki no uta, Destination Terra, Hensōkyoku (d) |
Elle est membre du Groupe de l'an 24[1]. Elle est associée au genre shōjo et plus particulièrement au shōnen-ai, notamment à travers son œuvre Kaze to ki no uta (風と木の詩 , litt. La chanson du vent et des arbres).
Biographie
modifierKeiko Takemiya dessine des mangas depuis le collège. Comme beaucoup d'aspirants mangaka, elle est marquée et fortement inspirée par le manuel de dessin Mangaka Nyūmon (石ノ森章太郎のマンガ家入門 ) de Shōtarō Ishinomori[2].
Elle débute officiellement comme mangaka en février 1967 avec le manga Otōto (弟 ) dans COM, magazine indépendant fondé par Osamu Tezuka[3]. L'histoire parle de deux « frères » non liés par le sang et préfigure les thématiques de type Boys' love qu'elle développera dans son œuvre.
A partir de 1970, elle s'installe à Tokyo et ensuite emménage avec Moto Hagio, mangaka en début de carrière comme elle, dans un logement proche de l'appartement de leur amie commune Norie Masuyama[4],[5]. Cet endroit, avec la compagnie qu'il attire qui inclut également les mangakas Mineko Yamada, Minori Kimura et Nanae Sasaya[4] est surnommé le « salon Ōizumi » et constituera le socle de ce qui sera appelé ensuite le groupe de l'an 24.
En décembre de l'année 1970, son one-shot Yuki to Hoshi to Tenshi to... est publié dans la revue Bessatsu Shōjo Comic[5]. Il s'agit de la première représentation dans un un manga d'un baiser entre garçons[4]. Successivement, l'histoire sera réimprimée avec le titre Sunroom nite (サンルームにて ).
L'année 1972 sera pour elle l'occasion de visiter l'Europe et en particulier la France, pour en étudier la culture et l'architecture[2] et s'en inspirer pour ses dessins[5]. Le concept et les personnages de Kaze to ki no uta (風と木の詩?, litt. La chanson du vent et des arbres) sont déjà présents dans son esprit mais les éditeurs sont réticents à l'idée de le publier.
Les années suivantes sont marquée par la recherche d'une popularité qui lui permettrait de publier le manga qu'elle souhaite dessiner plus que tout[5]. Cette popularité est atteinte notamment grâce à Pharaoh no haka (ファラオの墓 )[6] dans la revue Shōjo Comic (少女コミック ).
Œuvre
modifier- Ringo no tsumi (りんごの罪 ), dans Margaret, 1968.
- Sora ga suki! (空が好き! ), 2 vol., 1974.
- Pharaoh no haka (ファラオの墓 ), 8 vol., 1975–1976.
- Glass no meiro (ガラスの迷路 ), 1976.
- Natsu e no tobira (夏への扉 ), 1976.
- Rondo capriccioso (ロンドカプリチオーソ ), 2 vol., 1976–1977.
- Andromeda stories (アンドロメダ・ストーリーズ ), 3 vol., 1976. Publié en anglais par Vertical en 2007.
- Silvester no hoshi kara (ジルベスターの星から ), 1976.
- Kaze to ki no uta (風と木の詩 ), 17 vol., 1976-1984.
- Hensoukyoku (変奏曲 ), 3 vol., 1976–1981.
- Destination Terra (地球へ… ), 3 vol., 1977-1980. Publié en français chez naBan en 2021.
- Kokonotsu no yuujou (ここのつの友情 ), 1977.
- Wien Gensou (ウイーン幻想 ), 1980.
- Astrotwin (アストロツイン ), 1980.
- Watashi wo tsuki made tsuretette! (私を月まで連れてって! ), 5 vol., 1981-1986,
- Harukanari yume no Kanata (遥かなり夢の彼方 ), 1982.
- Izuaron densetsu (イズァロ―ン伝説 ), 12 vol., 1982-1987.
- 5:00 PM Revolution, 5 vol., 1987-1988.
- Spanish Harlem (スパニッシュ・ハーレム ), 6 vol., 1989-1990.
- Boku dake ga shitteiru (僕だけが知っている ), 1991.
- Tenma no ketsuzoku (天馬の血族 ), 23 vol., 1992-2000.
- Kurenai nihofu (紅にほふ ), 3 vol., 1994-1995.
- Hermes no Michi (エルメスの道 ), 1997.
- Heian Joruri monogatari (平安情瑠璃物語 ), 1999.
Distinctions
modifierEn 1980, la mangaka remporte le Prix Shōgakukan dans la catégorie Shōnen pour Toward the Terra et Kaze to ki no uta[7].
En 1991, elle reçoit le Prix du ministre de l'Éducation de l'Association des auteurs de bande dessinée japonais[8].
En 2014, elle reçoit la médaille au ruban pourpre pour sa contribution dans le domaine du manga[9].
Sources
modifierNotes et références
modifier- « Takemiya Keiko 竹宮恵子 », sur PRISMS: The Ultimate Manga guide (consulté le )
- (en) Masami Toku et Hiromi Tsuchiya Dollase, MANGA!: Visual Pop-Culture in ARTS Education, InSEA, (lire en ligne)
- (en) Jenifer Morgan, « A Lifetime of Shojo Manga - Our interview with the Legendary Creator Keiko Takemiy » [archive du ], sur Shojo Beat, (consulté le )
- Julie Proust Tanguy, Shōjo !, Les moutons électriques, , p. 238-249
- (it) Keiko Takemiya (trad. Loris Usai), Il suo nome era Gilbert [« Shonen no na wa Gilbert »], J-Pop, , p. 160
- Joan Lainé, « La légende : Keiko Takemiya », Animeland, no Hors-série 23,
- (ja) « 小学館漫画賞 過去受賞作 », sur Shōgakukan (consulté le ).
- (en) « One Piece, Keiko Takemiya Win 41st Japan Cartoonist Awards », sur Anime News Network, (consulté le ).
- (ja) « 竹宮惠子に紫綬褒章「思ってもいなかった」 », sur Natalie, (consulté le ).
Bibliographie
modifier- (en) Rob Vollmar, « Andromeda Stories Vols. 1-3 », dans The Comics Journal no 293, Fantagraphics, , p. 122-124.
- (en + de + fr + ja) Masanao Amano, Manga Design, Cologne, Taschen, coll. « Mi », , 576 p., 19,6 cm × 24,9 cm, broché (ISBN 978-3-8228-2591-4, présentation en ligne), p. 308-311édition multilingue (1 livre + 1 DVD) : allemand (trad. originale Ulrike Roeckelein), anglais (trad. John McDonald & Tamami Sanbommatsu) et français (trad. Marc Combes)
- Matthieu Pinon et Laurent Lefebvre, Histoire(s) du manga moderne : 1952-2012, Paris, Ynnis, , 204 p. (ISBN 979-10-93376-22-6), « Keiko Takemiya »
Annexes
modifierLiens externes
modifier- (ja) Site officiel