Keiko Takemiya

dessinateur japonais

Keiko Takemiya (竹宮 惠子, Takemiya Keiko?) est une autrice de bande dessinée japonaise née le (74 ans) à Tokushima dans la préfecture de Tokushima, au Japon.

Keiko Takemiya
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
竹宮惠子Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université de Tokushima
Joto High School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Rédactrice à
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Site web
Distinctions
Œuvres principales

Elle est membre du Groupe de l'an 24[1]. Elle est associée au genre shōjo et plus particulièrement au shōnen-ai, notamment à travers son œuvre Kaze to ki no uta (風と木の詩?, litt. La chanson du vent et des arbres).

Biographie

modifier

Keiko Takemiya dessine des mangas depuis le collège. Comme beaucoup d'aspirants mangaka, elle est marquée et fortement inspirée par le manuel de dessin Mangaka Nyūmon (石ノ森章太郎のマンガ家入門?) de Shōtarō Ishinomori[2].

Elle débute officiellement comme mangaka en février 1967 avec le manga Otōto (?) dans COM, magazine indépendant fondé par Osamu Tezuka[3]. L'histoire parle de deux « frères » non liés par le sang et préfigure les thématiques de type Boys' love qu'elle développera dans son œuvre.

A partir de 1970, elle s'installe à Tokyo et ensuite emménage avec Moto Hagio, mangaka en début de carrière comme elle, dans un logement proche de l'appartement de leur amie commune Norie Masuyama[4],[5]. Cet endroit, avec la compagnie qu'il attire qui inclut également les mangakas Mineko Yamada, Minori Kimura et Nanae Sasaya[4] est surnommé le « salon Ōizumi » et constituera le socle de ce qui sera appelé ensuite le groupe de l'an 24.

En décembre de l'année 1970, son one-shot Yuki to Hoshi to Tenshi to... est publié dans la revue Bessatsu Shōjo Comic[5]. Il s'agit de la première représentation dans un un manga d'un baiser entre garçons[4]. Successivement, l'histoire sera réimprimée avec le titre Sunroom nite (サンルームにて?).

L'année 1972 sera pour elle l'occasion de visiter l'Europe et en particulier la France, pour en étudier la culture et l'architecture[2] et s'en inspirer pour ses dessins[5]. Le concept et les personnages de Kaze to ki no uta (風と木の詩?, litt. La chanson du vent et des arbres) sont déjà présents dans son esprit mais les éditeurs sont réticents à l'idée de le publier.

Les années suivantes sont marquée par la recherche d'une popularité qui lui permettrait de publier le manga qu'elle souhaite dessiner plus que tout[5]. Cette popularité est atteinte notamment grâce à Pharaoh no haka (ファラオの墓?)[6] dans la revue Shōjo Comic (少女コミック?).

Distinctions

modifier

En 1980, la mangaka remporte le Prix Shōgakukan dans la catégorie Shōnen pour Toward the Terra et Kaze to ki no uta[7].

En 1991, elle reçoit le Prix du ministre de l'Éducation de l'Association des auteurs de bande dessinée japonais[8].

En 2014, elle reçoit la médaille au ruban pourpre pour sa contribution dans le domaine du manga[9].

Sources

modifier

Notes et références

modifier
  1. « Takemiya Keiko 竹宮恵子 », sur PRISMS: The Ultimate Manga guide (consulté le )
  2. a et b (en) Masami Toku et Hiromi Tsuchiya Dollase, MANGA!: Visual Pop-Culture in ARTS Education, InSEA, (lire en ligne)
  3. (en) Jenifer Morgan, « A Lifetime of Shojo Manga - Our interview with the Legendary Creator Keiko Takemiy » [archive du ], sur Shojo Beat, (consulté le )
  4. a b et c Julie Proust Tanguy, Shōjo !, Les moutons électriques, , p. 238-249
  5. a b c et d (it) Keiko Takemiya (trad. Loris Usai), Il suo nome era Gilbert [« Shonen no na wa Gilbert »], J-Pop, , p. 160
  6. Joan Lainé, « La légende : Keiko Takemiya », Animeland, no Hors-série 23,‎
  7. (ja) « 小学館漫画賞 過去受賞作 », sur Shōgakukan (consulté le ).
  8. (en) « One Piece, Keiko Takemiya Win 41st Japan Cartoonist Awards », sur Anime News Network, (consulté le ).
  9. (ja) « 竹宮惠子に紫綬褒章「思ってもいなかった」 », sur Natalie,‎ (consulté le ).

Bibliographie

modifier
  • (en + de + fr + ja) Masanao Amano, Manga Design, Cologne, Taschen, coll. « Mi », , 576 p., 19,6 cm × 24,9 cm, broché (ISBN 978-3-8228-2591-4, présentation en ligne), p. 308-311
    édition multilingue (1 livre + 1 DVD) : allemand (trad. originale Ulrike Roeckelein), anglais (trad. John McDonald & Tamami Sanbommatsu) et français (trad. Marc Combes)
  • Matthieu Pinon et Laurent Lefebvre, Histoire(s) du manga moderne : 1952-2012, Paris, Ynnis, , 204 p. (ISBN 979-10-93376-22-6), « Keiko Takemiya »

Annexes

modifier

Liens externes

modifier