Juliette Toutain

pianiste, organiste et compositrice française

Juliette Toutain, née Marie Juliette Toutain le à Trouville-sur-Mer (France) et morte en , est une pianiste, organiste et compositrice française.

Juliette Toutain
Juliette Toutain en 1903.
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Théodore Poret (d) (oncle maternel)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Biographie

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Juliette Toutain naît le à Trouville-sur-Mer (France)[1].

Juliette Toutain fut formée à la musique au Conservatoire de Paris[2]. Elle obtint un premier prix de piano en 1896 dans la classe de Raoul Pugno[3], un premier prix d'harmonie en 1899 dans la classe d'Auguste Chapuis[4], un premier prix d'accompagnement au piano dans la classe de Paul Vidal[5] ainsi qu'un premier prix d'orgue en 1901 dans la classe d'Alexandre Guilmant[6] et un premier prix de contrepoint et fugue en 1902 dans la classe de composition de Gabriel Fauré[7].

Encouragée par le directeur du Conservatoire de Paris, Théodore Dubois, Juliette Toutain hésita à se présenter en 1902 au concours du Grand Prix de Rome de composition musicale mais renonça, préférant se présenter d'abord au concours du prix de contrepoint et fugue des classes de composition du Conservatoire[8]. Néanmoins, sa possible candidature permit de soulever la question de l'admission des femmes au concours pour le Grand Prix de Rome de composition musicale[9].

En 1903, le concours du Grand Prix de Rome de composition musicale s'ouvrit aux femmes[10]. Juliette Toutain s'y inscrivit sans pourtant y prendre part[11]. Selon la musicologue Florence Launay, Juliette Toutain jugeait que les conditions de mise en loge ne respectaient pas les exigences de respectabilité d'une femme[12] et demandait une femme de chambre, un chaperon, des repas et périodes de repos pris à l'écart de ses camarades masculins[13]. Sa demande fut acceptée par le directeur du Conservatoire de Paris, Théodore Dubois, ainsi que Henri Roujon, le ministre des Beaux-arts, mais elle ne reçut cette réponse par une lettre que trop tard avant le début du concours[13]. Juliette Toutain ne se présenta donc pas à Compiègne pour commencer sa mise en loge[13]. À la suite de cette situation abracadabrantesque la famille Toutain demanda une annulation du concours et porta, en vain, l'affaire devant le Conseil d'État[13].

Le 12 avril 1904 elle épouse le peintre, illustrateur et affichiste Jules Grün[14].

Par la suite, Juliette Toutain poursuivit une carrière de pianiste, organiste et de compositrice.

Œuvres

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Mélodies

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Pièces pour piano

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  • Les Menottes, 10 morceaux très faciles (1908)[20]

Bibliographie

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  • Anne Bongrain, Le Conservatoire national de musique et de déclamation 1900-1930, Paris, Vrin,
  • Florence Launay, Les compositrices en France au XIXe siècle, Paris, Fayard,

Références

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  1. « Archives d'état civil du Calvados, 1877, acte de naissance no 112, vue 332/506 » (consulté le )
  2. Bongrain, Anne., Le Conservatoire national de musique et de déclamation, 1900-1930 : documents historiques et administratifs, Vrin, (ISBN 978-2-7116-2398-3 et 2-7116-2398-X, OCLC 773015941, lire en ligne), p. 585
  3. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  4. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  5. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  6. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  7. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  8. Launay, Florence., Les compositrices en France au XIXe siècle, Fayard, (ISBN 2-213-62458-5 et 978-2-213-62458-7, OCLC 64946795, lire en ligne), p. 130-132
  9. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  10. Jann PASLER, « Classe sociale, genre et formation musicale : préparer le prix de Rome au Conservatoire de Paris entre 1871 et 1900 », Romantisme, vol. 153, no 3,‎ , p. 85 (ISSN 0048-8593 et 1957-7958, DOI 10.3917/rom.153.0085, lire en ligne, consulté le )
  11. (en) Annegret Fauser, The Politics of Musical Identity: Selected Essays, Routledge, (ISBN 978-1-351-54148-0, lire en ligne)
  12. Sylvain Caron, « Les traces de l’évolution du statut des compositrices au début du XXe siècle dans la revue Musica », Revue musicale OICRM,‎ vol. 4, no 2, 2017, p. 1-18 (lire en ligne)
  13. a b c et d Launay, Florence., Les compositrices en France au XIXe siècle, Fayard, (ISBN 2-213-62458-5 et 978-2-213-62458-7, OCLC 64946795, lire en ligne), p. 41
  14. « Archives numérisées d'état civil de Paris, 1904, 17e arr., acte de mariage no 565, vue 21/31 » (consulté le )
  15. Rondel. Poésie de Robert de La Villehervé, musique de Juliette Toutain, A. Durand et fils, (lire en ligne)
  16. J. Toutain-Grün. Mélancolie ! Poésie d' Albert Samain, Enoch, (lire en ligne)
  17. J. Toutain-Grün. Chanson d'été. Poésie d' Albert Samain, Enoch, (lire en ligne)
  18. J. Toutain-Grün. L'oiseau bleu ! Poésie de A-L. Hellich, Enoch, (lire en ligne)
  19. J. Toutain-Grün. Heures douces. Poésie de A.-L. Hettich, Enoch, (lire en ligne)
  20. Les Menottes, 10 morceaux très faciles [pour piano], Enoch, (lire en ligne)

Liens externes

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