Joseph Tagliafico

chanteur et compositeur français

Joseph Dieudonné Tagliafico, né le à Toulon et mort le à Nice, est un chanteur lyrique et un compositeur français.

Joseph Tagliafico
Cliché de Bacard fils.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 79 ans)
NiceVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Joseph Dieudonné Meric[a]
Pseudonyme
De RetzVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Rédacteur à
Autres informations
Tessiture
Maîtres
Luigi Lablache, Francesco Piermarini (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Destiné au barreau, Joseph Tagliafico entre au lycée Henri IV et réussit au grand concours où, en 1837, il obtient un accessit au prix d'honneur[1], avant d'entreprendre des études de droit et devenir le secrétaire de l'avocat Adolphe Crémieux[2]. Doué d’une bonne voix de basse, des succès de chanteur l’ayant favorablement accueilli dans les salons de son époque, son ami et protecteur Crémieux et doyen de l’École de médecine Mathieu Orfila, l’ont présenté au directeur des Italiens.

Après avoir pris des leçons de chant auprès de Luigi Lablache et de Francesco Piermarini (d)  , il finit par abandonner la carrière juridique et, débute, en 1844 comme baryton-basse au théâtre italien de Paris dans le rôle du marquis de la Linda de Donizetti. Avec sa troupe italienne, il entreprend de nombreuses tournées en Angleterre, en Allemagne, en Russie, en Amérique et en France, en particulier à l'Opéra de Monte-Carlo. Il accompagne dans ses tournées Emma Albani puis La Patti[3].

Acteur célèbre sous Louis-Philippe, après avoir été interprète, il continuera comme compositeur[4]. Il se fera connaître également comme parolier et traducteur d'œuvres de maîtres italiens (Gordigiani, Campana (it)), espagnol (Yradier), anglais (Benedict, Sullivan), russe (Rubinstein) et allemands (Schubert, Abt)[3]. Il s'illustra aussi comme auteur-compositeur de nombreuses aubades, romances et mélodies à succès comme La chanson de Marinette reprise par l'orchestre d'André Gordon[b] et par de nombreux interprètes comme Alexis Boyer, Yvonne Printemps, Daniel Vigneau, Fred Gouin ou Jack Lantier, ou Quand l'oiseau chante, Pauvre fou, Saint-Janvier[5].

Outre le Théâtre-Italien de Paris, il ne s’est produit que sur les scènes de premier ordre : Saint-Pétersbourg[c], le Covent Garden de Londres[2]. En 1877, il a quitté la scène pour administrer cet établissement londonien jusqu'en 1881.

Pendant son long séjour à Londres, il sera le critique d'art de la revue musicale Le Ménestrel où il signe ses chroniques sous le pseudonyme De Retz.

Souffrant, depuis quelques années, d’une maladie de cœur qui a fini par l’emporter, malgré les soins dévoués de sa famille, il s’est éteint dans sa résidence niçoise de l’avenue Beaulieu[6]. Il est inhumé selon ses vœux au cimetière du Château où le rejoindra cinq ans plus tard son épouse, également artiste lyrique[d], morte à Paris en .

Œuvres

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  • Le Pays où l'on aime, Valse chantée, paroles et musique de Joseph D. Tagliafico, Hachette et Cie (79 Boulevard Saint-Germain)
  • Chimères, Souvenirs
  • Soleil de mon cœur, Rondel
  • La Mer s'endort, Berceuse lente
  • Gazouillis d'oiseaux, Scherzo

Notes et références

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  1. Déclaré sous le nom de Joseph Dieudonné Meric, il sera légitimé sous le nom de Joseph Dieudonné Tagliafico le .
  2. Disque gramophone no K 7279.
  3. Son premier voyage en Russie ayant eu lieu au lendemain de la révolution de 1848, son passeport était signé de Caussidière. Lors de sa présentation à l’empereur Nicolas, ce dernier lui dit en riant : « Ah c’est vous le citoyen ? »
  4. Aimée Cottiau (1814-1905), connue sur scène sous le nom de Mme Tagliafico, avait fait l'essentiel de sa carrière aux côtés de son mari.

Références

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  1. Henri Heugel, « Nécrologie », La Vie illustrée, Paris, vol. 66, no 5,‎ , p. 360 (lire en ligne sur Gallica).
  2. a et b Henri Heugel, « Nécrologie », Le Ménestrel, Paris, Juven, vol. 3, no 71,‎ , p. 40 (lire en ligne sur Gallica).
  3. a et b « Tagliafico », dans Angelo Mariani, Figures contemporaines tirées de l'Album Mariani, Paris, Ernest Flammarion, , 210-1 p. (lire en ligne sur Gallica).
  4. Santillane, « La mort de Tagliafico », Gil Blas, Paris, Juven, vol. 21, no 7380,‎ , p. 40 (lire en ligne sur Gallica).
  5. « Nécrologie », La Vie mondaine à Nice, Nice, no 317,‎ , p. 2-3 (lire en ligne sur Gallica).
  6. « Nécrologie », Le Monde artiste, Paris, vol. 40, no 5,‎ , p. 79 (lire en ligne sur Gallica).

Liens externes

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