Joseph-Nicolas Barbeau du Barran
Joseph-Nicolas Barbeau du Barran, né le à Castelnau-d'Auzan (province de la Gascogne), mort le à Assens (Suisse, canton de Vaud), est un homme politique de la Révolution française et du Premier Empire.
Membre de la Chambre des représentants Gers | |
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Président de la Convention nationale | |
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Député de la Convention nationale Gers | |
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Président Club des jacobins |
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Biographie
modifierEn septembre 1792, Joseph-Nicolas Barbeau du Barran, alors procureur-syndic du Gers, est élu député du département, le cinquième sur neuf, à la Convention nationale.
Il siège sur les bancs de la Montagne. Dès le début de son mandat, il est admis au sein du club des Jacobins[1]. Lors du procès de Louis XVI, il vote pour la mort et rejette l'appel au peuple et le sursis à l'exécution de la peine[2]. En avril 1793, il vote contre la mise en accusation de Jean-Paul Marat : « D'où vient donc cet acharnement sans exemple contre un citoyen qui quelquefois, je l'avoue, peut avoir professé des opinions exagérées, mais que je ne sache pas avoir commis de crimes ? »[3] En mai de la même année, il vote contre le rétablissement de la Commission des Douze[4]. En brumaire an II (novembre 1793), il fait décréter d'accusation Charles-Nicolas Osselin, député de Paris, pour avoir caché et soutenu Charlotte-Félicité de Luppé, noble passée à l'émigration[5].
Après le 9 thermidor, Barbeau-Dubarran fait partie du groupe de députés que l'historienne Françoise Brunel nomme les « derniers montagnards » : il signe la demande d'appel nominal pour s'opposer à la mise en accusation de Barère, Billaud-Varenne et Collot d'Herbois ; à la suite de l'insurrection du 1er prairial an III (20 mai 1795), il est décrété d'arrestation le 9 (28 mai) ainsi que les anciens membres du Comité de Salut public (Robert Lindet et Jean-Bon Saint-André) et du Comité de Sûreté générale (Bernard de Saintes, David, Jagot, Lacoste, Lavicomterie et Voulland)[6]. Il est amnistié à la clôture de la Convention.
Élu député du Gers à la Chambre des représentants durant les Cent-Jours, Barbeau-Dubarran est frappé par la loi du 12 janvier 1816 contre les régicides et les soutiens à l'Empereur. Il s'exile en Suisse où il meurt.
Comme d'autres de ses collègues conventionnels tels que Maribon-Montaut, Joachim Perez ou Jean Moysset, il fréquente les cercles de la franc-maçonnerie[7].
Notes et références
modifier- Aulard, François-Alphonse (1849-1928), « La Société des Jacobins : recueil de documents pour l'histoire du club des Jacobins de Paris. Tome 4 » , www.gallica.bnf.fr (consulté le )
- Jacques-François Froullé (≈1734-1794), « Liste comparative des cinq appels nominaux. Faits dans les séances des 15, 16, 17, 18 et 19 janvier 1793, sur le procès et le jugement de Louis XVI [...] » , sur www.gallica.bnf.fr, (consulté le )
- Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 57.
- Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 534.
- Joseph-Nicolas Barbeau du Barran, « Rapport de Dubarran, au nom du comité de sûreté générale, relatif à l'affaire Osselin, lors de la séance du 19 brumaire an II (9 novembre 1793) », Archives Parlementaires de la Révolution Française, vol. 78, no 1, , p. 654–656 (lire en ligne, consulté le )
- Françoise Brunel, « Les derniers Montagnards et l'unité révolutionnaire », Annales historiques de la Révolution française n°229, 1977, p. 385-404.
- Comité des travaux historiques et scientifiques, Bulletin historique et philologique du Comité des travaux historiques et scientifiques : section d’histoire et de philologie, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 159.
Sources
modifier- Archives parlementaires de 1787 à 1860 : recueil complet des débats législatifs et politiques des Chambres françaises. Première série, 1787 à 1799. Tomes LVII, LXII, LXV, LXVI, LXVIII et LXXI
- « Joseph-Nicolas Barbeau du Barran », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Gilbert Brégail, « Un Conventionnel gersois : Barbeau-Dubarran », Bulletin de la Société archéologique, historique, littéraire & scientifique du Gers, , p. 401-412.
Liens externes
modifier- Ressource relative à la vie publique :