Joseph-Marie-Anne Gros de Besplas
Joseph-Marie-Anne Gros de Besplas, né à Castelnaudary le et mort à Paris le , est un prêtre français.
Biographie
modifierDocteur de la maison & société de Sorbonne, vers 1767, il est vicaire général de l'évêque de Besançon et de Fréjus (l'évêque de Fréjus Emmanuel-François de Bausset-Roquefort, est son parent par alliance). Puis il devient aumônier du comte de Provence (futur Louis XVIII) de (1774[1]) à sa mort.
Il est un des premiers protecteurs de l'abbé Siéyès[2]. Le 25 août 1775, il prononce un panégyrique de Saint-Louis auquel la future Mme Roland assiste[3] et qui fait scandale[4].
Il est abbé de l'Épau du à sa mort.
On lui attribue « l'heureuse révolution arrivée dans les prisons & dans le sort des prisonniers » à la suite du discours de la Cène qu'il prononça devant Louis XVI à Versailles en 1777[5].
Famille
modifierIl est le fils d'André Gros, receveur des tailles du diocèse de Nîmes et capitoul de Nîmes, et de Catherine Sanche[6]. Il a plusieurs frères et sœurs, dont :
- Jean-François Gros, conseiller (1752) puis président (1754/ 1755) de la cour des comptes, aides et finances de Montpellier, qui épouse à Béziers en 1759 Marie Anne Françoise de Bausset-Roquefort
- Rose Gros de Besplas, qui épouse François Amable Clausel, maître en la cour des comptes, aides et finances de Montpellier, de la famille Clausel de Coussergues.
Œuvres
modifier- Essai sur l'éloquence de la chaire, 1767 (2e édition dédiée à Monsieur [comte de Provence], frères de Bure, 1778, numérisée)
- Des causes du bonheur public, Paris, Sébastien Jorry, 1768 (dédié à Mgr le Dauphin). Numérisé sur gallica.
Notes et références
modifier- Fonction attestée en 1774 : Almanach royal, 1774, p. 154. En ligne.
- Paul Bastid, Sieyès et sa pensée, Paris, 1939 (réed. 1978, p. 31). Au père de Siéyès qui était « d'une grande piété », l'abbé de Besplas écrit le 18 janvier 1778 : « J'ai encore plus d'intérêt à me recommander à vos prières, que vous aux miennes. Les vôtres sont celles d'un digne patriarche que Dieu se plaira à exaucer ». Octave Teissier, « La jeunesse de l'abbé Siéyès », La Nouvelle Revue, 109, 1897, p. 136 Numérisé.
- « ... un orateur du beau monde prononçait le panégyrique du saint roi. L'abbé de Besplas remplit cette fonction ; je l'écoutai avec grand plaisir, malgré la trivialité d'un sujet aussi rebattu : il avait semé son discours de traits hardis de philosophie et de satires indirectes du gouvernement, qu'il fut obligé de retrancher quand il livra le discours à l'impression. [...] l'abbé de Besplas, attaché à la cour comme aumônier de Monsieur, fut trop heureux d'acheter le pardon de sa hardiesse par le sacrifice absolu des traits qu'elle lui avait dictés. » Mémoires de Madame Roland
- Mémoires secrets pour servir à l'histoire de la République des lettres, tome 8, 1780, p. 193-194 (5 septembre 1775). En ligne.
- Mémoires secrets pour servir a l'histoire de la République des lettres, 23, Londres, John Adamson, 1984, p. 153 (29 août 1783). Numérisé.
- Pierre Vialles, Études historiques sur la Cour des Comptes Aides et Finances de Montpellier d'après ses archives privées, Montpellier, Firmin et Montane, 1921.
Bibliographie
modifier- Michaël Culoma, La religion civile de Rousseau à Robespierre, L'Harmattan, 2010, p. 53.
- Jean Paul de Lagrave, David Warner Smith, Marie-Thérèse Inguenaud, Madame Helvétius et la Société d'Auteuil, Voltaire Foundation, 1999, p. 88.
Liens externes
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