Famille Clausel de Coussergues
La famille Clausel de Coussergues, anciennement Clausel, est une famille française originaire du Rouergue.
Clausel de Coussergues | ||
Armes de la famille. | ||
Blasonnement | Parti : au 1 d'azur à un lion d'argent, accompagné à dextre de deux clefs d'or, passées en sautoir ; au chef d'or chargé de trois étoiles d'azur ; au 2 de gueules à une tour crénelée d'argent.
Différences entre dessin et blasonnement : Les étoiles sont d'azur, ces armes ne sont pas fautives. Il manque au 2 de gueules à une tour crénelée d'argent . |
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Période | XVIIe – XXIe siècle | |
Pays ou province d’origine | Rouergue | |
Allégeance | Royaume de France | |
Fiefs tenus | Salacroup, Coussergues | |
Charges | Député Président de conseil général Conseiller à la Cour de cassation |
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Fonctions ecclésiastiques | Évêque Vicaire général |
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Récompenses civiles | Chevalier de l'Empire Ordre de la Légion d'honneur |
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Récompenses militaires | Ordre de Saint-Louis Ordre de Charles III d'Espagne |
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Parmi ses membres l'un d'eux acquis une charge anoblissante au XVIIIe siècle, d'autres furent hommes d'église, un autre fut conseiller à la Cour de cassation, et un autre député.
Histoire
modifierOrigines
modifierSur la famille Clausel de Coussergues Hippolyte de Barrau écrit au XIXe siècle : « Cette famille, qui a acquis de nos jours un grand lustre, était honorablement connue depuis plusieurs siècles à Coussergues, lieu de son origine. »[1]
Noblesse
modifierIl n'y a pas consensus sur le statut de cette famille.
Selon Fernand de Saint-Simon (1975), la famille Clausel fut anoblie par charge de conseiller en la chambre des comptes de Montpellier en 1754[2].
Un édit du mois de confirme à la cour des comptes de Montpellier la noblesse accordée à l'instar des chambres des comptes et cour des aides de Paris : « Les présidents, maîtres ordinaires, correcteurs et auditeurs, avocats et procureurs généraux, et le greffier en chef de la chambre des comptes de Paris sont déclarés nobles et tenus pour tels par Sa Majesté qui veut qu'eux et leurs veuves en viduité, postérité et lignée tant mâle que femelle, née et à naître, jouissent des privilèges de la noblesse comme les nobles de race, barons et gentilshommes du royaume, pourvu que lesdits officiers eussent servi vingt ans ou qu'ils fussent décédés revêtus de leurs offices, nonobstant qu'ils ne fussent point issus de noble race »[3].
Hippolyte de Barrau (1853) écrit sur les charges de la cour des comptes de Montpellier : « Par un privilège spécial les emplois de président et de conseiller conféraient la noblesse aux titulaires après un certain nombre d'années d'exercice»[4].
Selon François Bluche et Pierre Durye (1962), cette charge n'était anoblissante qu'au bout de deux générations (noblesse graduelle)[5].
Cette famille a été admise en 1951 au sein de l'Association d'entraide de la noblesse française (ANF).
Fiefs
modifierSalacroup, différents fiefs à Saint-Côme-d'Olt, Coussergues (la famille Clausel de Cousergues acquit la seigneurie de Coussergues dans la seconde moitié du XVIIIe siècle[1],[6] (1766), Gratarelle, différentes propriétés dans l'ancienne châtellenie de Gages[réf. nécessaire].
Filiation
modifier- Jean Clausel épouse vers la fin du XVIIe siècle Catherine de Rey qui lui apporte la terre et le château de Salacroup près de Saint-Chély-d'Aubrac et différents fiefs à Saint-Côme-d'Olt, ils ont entre autres enfants :
- François-Amable Clausel, il épouse Rose Gros de Besplas, sœur de l'abbé de Besplas, prédicateur du roi Louis XV. Il acquiert en 1754 la charge anoblissante de conseiller maître en la cour des comptes, aides et finances de Montpellier et en 1766 la seigneurie de Coussergues qui lui est vendue par François Le Normand d'Ayssènes, conseiller au parlement de Toulouse. Ils ont entre autres enfants :
- Jean-Claude Clausel de Coussergues ( à Coussergues - à Coussergues), émigré dans l'armée de Condé en 1792, député de l'Aveyron sous le Premier Empire et la Restauration, créé chevalier de l'Empire par lettres de 1810, l'un des rédacteurs de la Charte de Saint-Ouen sous le règne du roi Louis XVIII, membre de la Chambre introuvable, membre des Ultras, en 1820 il met en accusation devant la chambre des députés le duc Decazes qu'il croit être lié au meurtre du duc de Berry, conseiller à la Cour de cassation au moment de la Révolution de 1830 il démissionne pour ne pas prêter allégeance au roi Louis-Philippe Ier, il est un ami proche de François-René de Chateaubriand qui le mentionnera dans ses Mémoires d'Outre-Tombe[7]. Chevalier de Saint-Louis, officier de la Légion d'honneur, commandeur de l'ordre espagnol de Charles III. Il avait épousé Dorothée-Élisabeth Cassan de Floyrac, dont entre autres enfants :
- Claude-Charles Clausel de Coussergues (né le ), magistrat sous la Restauration, substitut du procureur de la République à Pontoise, conseiller général de l'Aveyron (canton de Laissac) de 1848 à 1852. Il avait épousé Julienne Le Jeune (famille de Belgique), dont entre autres enfants :
- Jules Clausel de Coussergues (1831-1896), avocat au barreau de Paris, président du Conseil général de l'Aveyron (1880-1896), député de l'Aveyron (circonscription de Millau) (deux mandats : 1889 et 1893), vice-président de la Chambre des députés (1895-1896)[8].(S.P)
- Isidore Clausel de Coussergues (1836 - 1888), ingénieur des mines. Il a épousé Berthe de Villers, d'où postérité.
- Xavier de Clausel de Coussergues (1846 - 1902) Avocat à la cour d'appel de Paris. Il a épousé Henriette de Mostuejouls, d'où postérité.
- Claude-Charles Clausel de Coussergues (né le ), magistrat sous la Restauration, substitut du procureur de la République à Pontoise, conseiller général de l'Aveyron (canton de Laissac) de 1848 à 1852. Il avait épousé Julienne Le Jeune (famille de Belgique), dont entre autres enfants :
- Claude-Hippolyte Clausel de Montals ( - ), chanoine honoraire d'Amiens, prédicateur ordinaire du roi, aumônier de Madame la duchesse d'Angoulême, évêque de Chartres de 1824 à 1851
- Michel Clausel de Coussergues (né en 1763 - décédé à Paris le ), fut successivement sous la Restauration, vicaire général d'Amiens et de Beauvais, conseiller au conseil royal de l'instruction publique (1822), chanoine honoraire du chapitre royal de la basilique Saint-Denis [9].
- Charles de Clausel, moine trappiste au couvent de Ste Suzanne en Espagne.
- Jean-Claude Clausel de Coussergues ( à Coussergues - à Coussergues), émigré dans l'armée de Condé en 1792, député de l'Aveyron sous le Premier Empire et la Restauration, créé chevalier de l'Empire par lettres de 1810, l'un des rédacteurs de la Charte de Saint-Ouen sous le règne du roi Louis XVIII, membre de la Chambre introuvable, membre des Ultras, en 1820 il met en accusation devant la chambre des députés le duc Decazes qu'il croit être lié au meurtre du duc de Berry, conseiller à la Cour de cassation au moment de la Révolution de 1830 il démissionne pour ne pas prêter allégeance au roi Louis-Philippe Ier, il est un ami proche de François-René de Chateaubriand qui le mentionnera dans ses Mémoires d'Outre-Tombe[7]. Chevalier de Saint-Louis, officier de la Légion d'honneur, commandeur de l'ordre espagnol de Charles III. Il avait épousé Dorothée-Élisabeth Cassan de Floyrac, dont entre autres enfants :
- Simon Alexandre Clausel appelé Clausel de Gages (frère de François-Amable Clausel). Il épouse en 1780 Rose de Rozier. Ils ont deux filles :
- Rosalie-Alexandrine Clausel, elle épouse André de Fajole
- Rose-Simone Clausel, elle épouse Jean-François Falcon de Longevialle, de Saint-Flour, émigré et chevalier de Saint-Louis, d'où descendance
- Bernard Clausel, élu maire de la ville de Villefranche-sur-Saône dans le département du Rhône, il a eu 2 garçons de son seul et unique mariage avec Marie-Thérèse, nommés Olivier et Denis Clausel.
- François-Amable Clausel, il épouse Rose Gros de Besplas, sœur de l'abbé de Besplas, prédicateur du roi Louis XV. Il acquiert en 1754 la charge anoblissante de conseiller maître en la cour des comptes, aides et finances de Montpellier et en 1766 la seigneurie de Coussergues qui lui est vendue par François Le Normand d'Ayssènes, conseiller au parlement de Toulouse. Ils ont entre autres enfants :
Galerie
modifier-
Jean-Claude de Clausel de Coussergues (1759-1846)
-
Claude-Hippolyte Clausel de Montals (1769-1857)
-
Jules Clausel de Coussergues (1831-1896)
Alliances
modifierLes principales alliances de la famille Clausel de Coussergues sont : de Rey (fin XVIIe siècle), de Fajole, de Rey de Salacroup, Falcon de Longevialle, Gros de Besplas, de Cassan-Floyrac, Le Jeune, de Moly, du Plessis de Grenédan (1835), de Mostuéjouls (1884), de Brébisson, d'Herbès, etc.
Armes
modifierLes armes de la famille se blasonnent ainsi Parti : au 1 d'azur à un lion rampant d'argent, accompagné à dextre de deux clefs d'or passées en sautoir ; au chef d'or chargé de trois étoiles d'azur ; au 2 de gueules à une tour crénelée d'argent.[6]
Notes et références
modifier- Hippolyte de Barrau, Documents historiques sur le Rouergue ..., tome 4, pages 303 à 320.
- F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, 1975, page 303.
- Pierre Charles Armand Loizeau de Grandmaison, Dictionnaire héraldique, J.P. Migne, 1852, page 31.
- H de Barrau "Documents historiques et généalogiques sur les familles et les hommes remarquables du Rouergue dans les temps anciens et modernes" 1853, page 192.
- François Bluche et Pierre Durye, L'anoblissement par charges avant 1789, in Les Cahiers nobles, 1962.
- Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 11, pages 39 à 40.
- François Bedel Girou de Buzareinges, Jean-François-Amable-Claude Clausel de Coussergues et le duc Decazes, ministre de Louis XVIII, Études aveyronnaises (recueil des travaux de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron), pages 7 à 14, 2014.
- Jean-Claude Clausel de Coussergues, Jules Clausel de Coussergues (1831-1896), un homme en accord avec son temps, Études aveyronnaises (recueil des travaux de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron), pages 347 à 364, 2012.
- « Clausel de Coussergues, Michel-Amand (1763-1835) » (Notice BNF), sur BnF - Catalogue général (consulté le )
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Hippolyte de Barrau, Documents historiques sur le Rouergue ..., tome 4, pages 303 à 320 Clausel de Coussergues.
- Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 11, pages 39 à 40 Clausel de Coussergues.
- Henri Jougla de Morenas, Grand armorial de France, tome 3, page Tome 3.
- Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante au XXIe siècle[réf. incomplète]
- Bottin mondain
Articles connexes
modifier- Armorial des familles du Rouergue
- Liste des familles nobles du Rouergue
- Liste des familles subsistantes de la noblesse française (A à K)
Liens externes
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