José Torres Hurtado

personnalité politique espagnole

José Torres Hurtado, né le à Píñar, est un homme politique espagnol membre du Parti populaire (PP).

José Torres Hurtado
Illustration.
Fonctions
Maire de Grenade

(12 ans, 10 mois et 11 jours)
Prédécesseur José Moratalla
Successeur Juan García Montero (intérim)
Francisco Cuenca
Délégué du gouvernement en Andalousie

(6 ans, 3 mois et 20 jours)
Président du gouvernement José María Aznar
Prédécesseur Juan José López Garzón
Successeur Juan Ignacio Zoido
Sénateur aux Cortes Generales

(3 ans, 1 mois et 18 jours)
Élection
Circonscription Grenade
Législature IIIe
Groupe politique Populaire
Député aux Cortes Generales

(3 ans, 5 mois et 5 jours)
Élection
Circonscription Grenade
Législature IIe
Groupe politique Populaire
Biographie
Nom de naissance José Torres Hurtado
Date de naissance (78 ans)
Lieu de naissance Píñar (Espagne)
Parti politique AP, puis PP
Profession Ingénieur technique agricole

José Torres Hurtado José Torres Hurtado
Maires de Grenade
Délégués du gouvernement en Andalousie

Il est maire de Grenade entre 2003 et 2016.

Biographie

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Une élection rapide aux Cortes

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Après avoir suivi une formation en agronomie, il devient ingénieur technique agricole. En 1979, il est élu à la caisse rurale de Grenade.

À l'occasion des élections législatives anticipées du 28 octobre 1982, il est investi en deuxième position sur la liste de la coalition AP-PDP dans la province de Grenade[1]. Élu au Congrès des députés, il siège au groupe populaire et à la commission de l'Agriculture, de l'Élevage et de la Pêche. Il en est désigné second vice-président en [2].

Pour les élections générales anticipées du 22 juin 1986, il est candidat à l'un des quatre sièges de sénateur de la province de Grenade, sous les couleurs de la Coalition populaire (CP)[3]. Il remporte un total de 97 231 suffrages, soit le quatrième meilleur résultat, et se trouve ainsi élu au Sénat[4].

À la chambre haute, il est membre de la commission de l'Agriculture et de la Pêche tout au long de son mandat, occupe le poste de second vice-président de la commission d'enquête sur les incendies de forêt entre et , siège à la commission bicamérale pour les Communautés européennes à partir de [5]. Il ne se représente pas à l'issue de son mandat.

Député au Parlement d'Andalousie

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Il reste peu de temps en dehors du jeu parlementaire. Il est en effet élu député de la province de Grenade au Parlement d'Andalousie lors de l'élection régionale du 23 juin 1990. Pour ce premier mandat, il appartient à la commission de la Politique territoriale, à la commission de l'Agriculture, de l'Élevage et de la Pêche, et à la commission de la Coordination et de l'Organisation administrative[6].

Réélu lors de l'élection régionale du 12 juin 1994, il continue de participer à la commission de l'Agriculture, à la commission de la Coordination, et intègre la commission du Commerce, du Tourisme et des Transports. En , il prend la présidence de la commission de suivi et de contrôle de l'entreprise publique Radio y Televisión de Andalucía (RTVA)[7].

À la suite de l'élection régionale anticipée du 3 mars 1996, il est choisi pour présider la commission de l'Économie, des Finances et des Budgets, tout en siégeant à la commission de l'Agriculture[8].

Délégué du gouvernement

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Le , le conseil des ministres nomme José Torres Hurtado délégué du gouvernement en Andalousie[9]. Il prend ses fonctions cinq jours plus tard, et explique à cette occasion que le ministre de l'Intérieur Jaime Mayor Oreja, le ministre de la Défense Eduardo Serra et lui-même avaient, le , échappé à un attentat à la voiture piégée orchestré par l'ETA[10]. Après la nouvelle victoire du Parti populaire aux élections législatives du 12 mars 2000, il est confirmé dans ses fonctions[11].

Maire de Grenade

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Au cours de l'été 2002, le secrétaire général du PP Javier Arenas, figure du parti en Andalousie, tranche en sa faveur et le désigne tête de liste pour les élections municipales du à Grenade[12]. Il est donc relevé de ses fonctions le suivant, au profit de Juan Ignacio Zoido[13].

Le jour de l'élection, sa liste réalise un score de 58 985 voix, soit 48,08 % des suffrages exprimés et 14 conseillers municipaux sur 27[14]. En conséquence, le suivant, il est investi maire de la ville. Candidat à sa succession le , il totalise 60 310 suffrages, ce qui équivaut à 53,33 % et 16 élus[15]. Le scrutin du confirme la domination du Parti populaire, qui engrange 60 519 voix en sa faveur, soit 51,87 % des exprimés et toujours 16 sièges sur 27 au conseil municipal[16].

Il est admis en soins intensifs le , après avoir été victime d'un infarctus cérébral, ce qui demandera une longue période de convalescence et rééducation[17]. Son premier adjoint Juan Antonio Mérida exerce alors l'intérim jusqu'à son retour, le suivant[18].

À l'occasion des élections municipales du , le Parti populaire, dont il mène la liste, perd sa majorité absolue avec 36 % des suffrages exprimés et 11 conseillers sur 27 au sein de l'assemblée[19]. Six jours plus tard, le parti de centre droit Ciudadanos, qui compte quatre élus, accepte de soutenir le PP, à condition que Torres Hurtado se retire pour favoriser le renouvellement[20]. Après que ce veto a été levé[21], José Torres Hurtado est investi le maire de Grenade pour un quatrième mandat : il obtient en effet 11 voix, autant que le socialiste Francisco Cuenca, mais représente la liste ayant reçu le plus de voix[22].

Il est placé en garde à vue quelques heures le par l'unité de la délinquance économique et financière (UDEF), soupçonné d'avoir commis les délits de subornation, fraude contractuelle, association illicite, prévarication, trafic d'influence, malversation de deniers publics, escroquerie, faux en écriture commerciale et administration déloyale, à la suite de deux plaintes concernant des constructions d'équipements privés destinés au public[23]. En conséquence, Ciudadanos annonce être prêt pour déposer une motion de censure et prend contact avec les autres formations politiques du conseil municipal[24] et le Parti populaire le suspend de ses droits militants[25].

Démission

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Après que le PP lui a laissé jusqu'au , date de son audition devant le juge, pour remettre sa démission, le porte-parole de Ciudadanos, Luis Salvador, annonce le qu'il rompt avec les conservateurs et se dit prêt à soutenir une motion de censure pour former un exécutif « libéré de l'ombre de la corruption », tout en précisant qu'il n'appuiera pas la constitution d'une équipe municipale à laquelle participerait Vamos Granada, proche de Podemos, qui explique ne pas avoir cette intention[26].

Il annonce finalement sa démission quelques heures plus tard, mais Ciudadanos confirme sa volonté d'engager un changement d'exécutif[27]. Le conseiller à la Culture et aux Sports Juan García Montero sera donc chargé de l'intérim de la mairie[28]. Son départ est officialisé le lors d'une session extraordinaire du conseil municipal, à la suite duquel le PP annonce qu'il propose à sa succession la conseillère au Tourisme Rocío Díaz tandis que toute l'opposition proclame son soutien au socialiste Francisco Cuenca[29].

Notes et références

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  1. (es) « Candidaturas proclamadas para las elecciones al Congreso de los Diputados y al Senado convocadas por Real Decreto 2057/1982, de 27 de agosto. », Bulletin officiel de l'État du
  2. (es) « Torres Hurtado, José », fiche biographique de la IIe législature, site du Congrès des députés
  3. (es) « Candidaturas proclamadas para las elecciones al Congreso de los Diputados y al Senado, convocadas por Real Decreto 794/1986, de 22 de abril. », Bulletin officiel de l'État du
  4. (es) « Resumen de los resultados de las elecciones para el Congreso de los Diputados celebradas el día 22 de junio de 1986, según los datos que figuran en las actas de escrutinio general remitidas por cada una de las Juntas Electorales Provinciales. », Bulletin officiel de l'État du
  5. (es) « Torres Hurtado, José », fiche biographique de la IIIe législature, site du Sénat
  6. (es) « Torres Hurtado, José », fiche biographique de la IIIe législature, site du Parlement d'Andalousie
  7. (es) « Torres Hurtado, José », fiche biographique de la IVe législature, site du Parlement d'Andalousie
  8. (es) « Torres Hurtado, José », fiche biographique de la Ve législature, site du Parlement d'Andalousie]
  9. (es) « Real Decreto 1042/1996, de 17 de mayo, por el que se nombra Delegado del Gobierno en la Comunidad Autónoma de Andalucía a don José Torres Hurtado. », Bulletin officiel de l'État du
  10. (es) « Mayor y Serra estuvieron andando entre los coches bomba de Córdoba », El País, le
  11. (es) « Torres Hurtado seguirá como delegado del Gobierno », El País, le
  12. (es) « Arenas convierte a Torres Hurtado en candidato del PP a alcalde de Granada », El País, le
  13. (es) « Real Decreto 919/2002, de 6 de septiembre, por el que se dispone el cese de don José Torres Hurtado como Delegado del Gobierno en la Comunidad Autónoma de Andalucía. », Bulletin officiel de l'État du
  14. (es) « Municipales / Mayo 2003 – Granada », site du ministère de l'Intérieur
  15. (es) « Municipales / Mayo 2007 – Granada », site du ministère de l'Intérieur
  16. (es) « Municipales / Mayo 2011 – Granada », site du ministère de l'Intérieur
  17. (es) « El alcalde de Granada, ingresado en la UCI tras sufrir un infarto de cerebelo », El País, le
  18. (es) « Torres Hurtado vuelve este viernes a su despacho », ABC, le
  19. (es) « Municipales / Mayo 2015 – Granada », site du ministère de l'Intérieur
  20. (es) « Ciudadanos condiciona su apoyo al PP a la retirada de Torres Hurtado », El País, le
  21. (es) « Ciudadanos retira su veto a Torres Hurtado y facilitará su investidura », El Mundo, le
  22. (es) « Torres Hurtado inicia su cuarto mandato con llamadas a la colaboración de todos los grupos », El Mundo, le
  23. (es) « El juez investiga una “trama corrupta” en el Ayuntamiento de Granada », El País, le
  24. (es) « Ciudadanos, dispuesto a una moción de censura contra Torres Hurtado », El País, le
  25. (es) « El PP suspende de militancia a José Torres Hurtado, alcalde de Granada », El Huffington Post, le
  26. (es) « Ciudadanos rompe con el PP y apoya una moción de censura en Granada », El País, le
  27. (es) « Dimiten el alcalde de Granada y la concejal de Urbanismo », El País, le
  28. (es) « Juan García Montero, alcalde en funciones », Ideal, le
  29. (es) « La oposición arranca el cambio en Granada tras la salida de Torres Hurtado », El País, le

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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  • Fiche sur le site du Congrès des députés : IIe législature.
  • Fiche sur le site du Sénat : IIIe législature.