Jean Séailles
Jean Séailles, né à Paris le et mort le au Plessis-Robinson[1], est un résistant français de la Seconde Guerre mondiale.
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Jean-Charles Séailles (d) |
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Biographie
modifierIl s'engagea dans la résistance, avec son épouse Krino. Connu sous le pseudo commandant Grégoire, il organise le maquis de Saint-Mars-du-Désert (Mayenne), tout en étant adjoint du chef adjoint du réseau Aristide - Buckmaster du SOE et chef départemental des FFI.
Résistance
modifierAu mois de , Séailles, qui se réclame du mouvement « Vengeance », vient s'installer à la Bretellière (aujourd'hui l'Oisonnière) à Saint-Mars-du-Désert. Il forme avec sa femme un noyau de résistance avec Jean-Marie Dugast (Julien), Auguste Ledeul (Couraprès), Lemoigne, Maurice Ragot (Adrien), Albert Jardin (Gabriel).
Le , Jean Renaud-Dandicolle revient de Paris accompagné du major Claude de Baissac, agent du Special Operations Executive. À la suite d'un ordre de la France libre, ils doivent s'établir dans le nord-Mayenne. Ils sont installés dans une ferme abandonnée à la Roisière à Champgenéteux par le réseau Navarre de Paul Janvier. Ce dernier cherche à imposer à Janvier l'autorité anglaise[2]. Mis en contact par Janvier, De Baissac s'installe par la suite avec Jean Séailles et le groupe F.T.P. à Saint-Mars-du-Désert. Le groupe de Séailles possède alors un lien avec Londres.
Dans la nuit du au , Médéric Lepoivre, Jean Daniel du groupe de Paul Janvier participent avec le groupe de Jean Séailles à la destruction des lignes électriques entre Sillé-le-Guillaume et Fresnay-sur-Sarthe. Des Allemands sont tués ou blessés lors de cette opération[3].
Il épouse en premières noces, en 1939, la pianiste Krino Kalomiris (1913-1982), fille du compositeur grec Manolis Kalomiris (1883-1962).
Décoré de la Croix de Guerre, il possède la médaille de la Résistance.
Origines
modifierIl est le fils de Jean Charles Séailles (1883-1967) et de Spéranza Calo[4] (Constantinople, - Paris, ), cantatrice mezzo-soprano, fille d’un peintre réputé de Constantinople, mariés en , et installés à Antony[5] avant le printemps 1918. Son grand-père paternel, Gabriel Séailles (1852-1923), était professeur de philosophie en Sorbonne, et sa grand-mère paternelle, Octavie Charles Paul Séailles (1855-1944), était artiste peintre.
Il est le premier des quatre enfants :
- Jean Séailles (1915-2010).
- Simone Séailles (1917-1945)[6]. Comme son frère Pierre, elle s'illustra dans le réseau Sylvestre-FARMER du SOE. Elle fut arrêtée par la Gestapo dans un café de l'avenue de Wagram à Paris, le , et mourut à Ravensbrück (matricule 47.182).
- Pierre Séailles (1919-2007),
- Violette Séailles (1926-1966).
Bibliographie
modifier- Spéranza Calo-Séailles, Figures de résistants. Simone et ses compagnons. Simone Séailles « Violette » dans la Résistance, déportée morte pour la France, lettre-préface du général de Gaulle, introduction par Vercors, Paris, Éditions de Minuit, 1947, 204 p.
- La Résistance armée. Histoire du Maquis de Saint-Mars-du-Désert. Vue d'ensemble de l'action des FFI sur la limite nord Sarthe-Mayenne. Suivie de la liste chronologique des coups de main et de la liste des membres de la Résistance, Rennes, Le Patriote de l'Ouest (Les Cahiers de la Résistance de l'Ouest), sans date, 30 p.+photos.
- Rebelles et résistants. Histoire du maquis de Saint-Mars du Désert, Bonneuil-sur-Marne, Impr. Reprographica, 2006, 149 p.
Notes et références
modifier- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- Dans son livre Souvenirs de résistance d'un groupe du nord de la Mayenne: réseau Navarre, 1970, 40 p., Paul Janvier indique une interview au Daily Telegraph du 6 juin 1969, où Claude de Baissac se souvient très bien être débarqué, un jour, chez un docteur Janvier, de Bais, mais ne semble plus connaître que Jean Séailles et le groupe F.T.P. de Saint- Mars-du-Désert.
- Paul Janvier, Souvenirs de résistance d'un groupe du nord de la Mayenne : Réseau Navarre, Laval, 1970, 40 p.
- Abréviation de Elpis Calogeropoulou
- Adresse à Antony : 22 rue de Verrières (qui devint ensuite 54 avenue du Bois de Verrières). La propriété a été détruite en 1971.
- Une rue d'Antony porte son nom
Sources
modifierLiens externes
modifier
- Ressource relative aux militaires :