Jean-Paul-Égide Martini

compositeur allemand
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Jean-Paul-Égide Martini[1], né le à Freystadt (électorat de Bavière) et mort le à Paris (1er arrondissement ancien), est un musicien français d'origine allemande. De son vrai nom Johann Paul Ägidius Martin ou Johann Paul Ägidius Schwarzendorf, il est aussi connu sous le pseudonyme de Martini il Tedesco (« Martini l'Allemand » en italien). Bien qu'il ait composé de nombreuses œuvres, la plus populaire est sa romance Plaisir d'amour, intitulée d'après son incipit.

Jean-Paul-Égide Martini
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Johann Paul Ägidius MartinVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Martini il Tedesco, Johann Paul Ägidius SchwarzendorfVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Domicile
Nancy (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Genre artistique
Œuvres principales

Biographie

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Son père était un maître d'école et organiste du nom d'Andreas Martin. Sa mère Barbara mourut alors qu'il n'avait que six ans. Il fit ses études au séminaire des jésuites de Neuburg an der Donau, où il exerça comme organiste dès l'âge de seize ans. Puis il alla étudier la philosophie à Fribourg-en-Brisgau, mais abandonna bientôt ces études pour se consacrer à la musique qui l'intéressait beaucoup plus.

En 1760, il alla s'installer à Nancy, capitale de la Lorraine, où il se fit appeler Martini il Tedesco. Il y épousa en 1764 Marguerite Camelot, issue d'une famille d'organistes. Sa carrière prit un tour décisif après qu'il se fut installé à Paris, où il composa surtout des opéras et des marches militaires. Cette même année, il fut initié franc-maçon à la loge parisienne Les Amis réunis[2]. De 1768 à 1772, Jean-Paul-Égide Martini est inscrit comme « sous-lieutenant surnuméraire sans appointements » au régiment des hussards de Chamborant. En plus de Plaisir d'amour, il composa d'autres musiques pour des poèmes de Florian comme : Le vieux Robin Gray, Les plaintes de Marie-Stuart (1780)[3]

En 1788, il fut nommé surintendant de la Musique du roi et responsable de la musique religieuse. Il dirigeait en même temps les plus grandes scènes parisiennes. Il perdit ses fonctions à la Révolution et alla se réfugier à Lyon. En 1796, il retrouva un poste au Conservatoire de musique, mais les opéras composés à cette époque connurent peu de succès et il fut à nouveau démis en 1802. Il se consacra alors à la musique religieuse.

À la Restauration, alors qu'il était déjà âgé de plus de 70 ans, nouveau retournement de situation avec les Bourbons, Louis XVIII le réintégra comme surintendant de la Musique du roi. C'est dans cette fonction qu'il composa un Requiem à la mémoire de Louis XVI, qui fut joué à Saint-Denis trois semaines avant son propre décès.

Martini mourut le au 2 rue de la Paix à Paris[4] et fut inhumé au cimetière du Père-Lachaise, sous un tombeau somptueux. Sa sépulture a depuis été relevée.

Il laisse un catalogue de 150 œuvres musicales.

Hommage

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Depuis 1900, l'impasse Martini dans le 10e arrondissement de Paris porte son nom en hommage[5].

Discographie sélective

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Notes et références

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  1. dit aussi Jean Paul Gilles Martini
  2. Pierre-François Pinaud, « Le Cosmopolitisme musical à Paris à la fin du XVIIIe siècle », Chroniques d'histoire maçonnique no 63.
  3. Célestine, Nouvelle espagnole. Les paroles de La Romance du Chevrier se trouvent dans Célestine, Nouvelle espagnole. Cette chanson est encore interprétée mais sous le titre de Plaisir d’amour qui fera passer à la postérité le compositeur Jean-Paul-Égide Martini (1741-1816) Jean-Pierre Claris de Florian, Les six nouvelles de M. de Florian, Paris, Imprimerie de Didot l’aîné, , 3e éd. (1re éd. 1784), 232 p. (lire en ligne), « Célestine. Nouvelle espagnole », p. 121.
  4. Archives de Paris État civil reconstitué de Paris, acte de décès dressé le , vue 50 / 51.
  5. Bernard Stéphane, Dictionnaire des noms de rues, Paris, Mengès, , nouvelle éd. (ISBN 978-2-8562-04-832), p. 463

Liens externes

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