Jean Dax (seigneur d'Axat)
Jean Dax, seigneur de Leuc, La Serpent, Trèbes et Axat, mort en 1495 au siège de Gaète, fut lieutenant du sénéchal de Carcassonne en 1483, lieutenant du sénéchal au comté et pays de Roussillon et Cerdagne de 1489 à 1491, viguier de Carcassonne en 1491 puis conseiller et chambellan du roi Charles VIII et grand prévôt des maréchaux au Royaume de Sicile.
Décès |
Gaète, Italie |
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Activité principale |
Lieutenant du sénéchal de Carcassonne Lieutenant du sénéchal au comté et pays de Rousillon et Cerdagne Viguier de Carcassonne Conseiller du roi Chambellan du roi et grand prévôt des maréchaux de France au royaume de Sicile. |
Conjoint |
Constance de Narbonne |
Famille |
Famille
modifierMembre de la famille Dax, il est le fils aîné d'Arnaud Dax, seigneur de Leuc, La Serpent, Axat en 1457, marchand[2] bourgeois et consul de Carcassonne en 1452, 1458, 1465 et 1472[3], anobli par lettres patentes du roi Charles VII du et de Jordanne Taverne, fille de noble Pierre Taverne, marchand drapier de Carcassonne[2],[4],[5], d'une famille de consuls de Carcassonne également.
Écuyer, Seigneur de Leuc, La Serpent, Trèbes et Axat[N. 1], il fait une très belle alliance en épousant Constance de Narbonne[7], fille de Nicolas de Narbonne-Taleiran, seigneur de Nébias, lieutenant du roi en Languedoc et de Judith de Lévis-Léran[4],[8] dont il eut 3 fils et 3 filles : François, seigneur de Leuc et de La Serpent, Pierre, seigneur d'Axat, Antoine, seigneur de Trévas, abbé de Saint-Polycarpe et évêque d’Alet, en 1564, président par ordonnance royale des États de Languedoc réunis à Carcassonne en 1569[9],[10], Jordette, Claire et Isabeau[4].
Fonctions et charges occupées
modifierJean Dax est rentier principal de l'évêché de Carcassonne de 1480 à 1482. Exacteur des deniers royaux de Carcassonne en 1483 et de la taille de Saint-Martin le Vieil en 1486[11]. Il devient lieutenant du sénéchal de Carcassonne en 1483 et lieutenant du sénéchal au comté et pays de Roussillon et Cerdagne de 1489 à 1491[4],[12]. En 1491, il est viguier de Carcassonne.
Nommé conseiller et chambellan du roi Charles VIII et grand prévôt des maréchaux de France dans le royaume de Sicile[4], il fait partie en septembre 1494 des seigneurs de la province de Languedoc qui accompagnent le roi Charles VIII lors de la Première guerre d'Italie (1494-1497) et qui sont avec lui à Asti. Il accompagne alors le roi Charles VIII à Naples et est tué au siège de Gaète en mai 1495 quelques jours avant l'entrée solennelle du roi Charles VIII à Naples, . Sa présence auprès du roi est attestée par l'Histoire générale de Languedoc qui dit à ce sujet : « Le roi… partit de Lyon… (le) duc de Noles étoit à sa suite avec divers seigneurs de la province, entre lesquels étoient Jean de Foix vicomte de Narbonne… Jean Dax, seigneur de Serpente (notons que c'est ici l'antique nom de la seigneurie de La Serpent qui est employé : « castrum de Serpente »), viguier de Carcassonne qui mourut à cette expédition »[14].
Après la mort au combat de son époux, Constance de Narbonne sa veuve, obtient du roi qu’en considération des services de son mari, ses enfants, en bas âge, seraient exempts du ban et de l'arrière-ban[4].
Notes et références
modifierNotes
modifier- Par lettres adressées d’Orléans au sénéchal de Carcassonne, le 14 sept. 1485, le roi approuve l'hommage de Jean Dax, écuyer, pour les seigneuries de Leuc « avec tous droits de justice haulte, moyenne et basse » des châteaux d’Axat, de Vaira, d’Artigues et du Clat avec tous droits de basse justice jusques à 60 sols ; de la quarte partie de la seigneurie de Saint-Martin le Vieil et Montconil, du fief, terre et seigneurie d’Aragon, etc. »[4],[6].
Références
modifier- Louis-Pierre d'Hozier « Armorial général de la France », Firmin-Didot 1738, volume 7, pp. 601 lire en ligne
- Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, Mémoire touchant les familles plus anciennes de la ville de Carcassonne, tome 2, 2° série, 1906 page 5.
- T.A. Bouges, Histoire ecclésiastique et civile de la ville et diocèse de Carcassonne, Paris, 1741, page 471 et suivantes, « Liste des consuls de Carcassonne de 1294 à 1740 » lire en ligne
- Jean Villain, La France moderne, tome 3, 1911, pages 726-727..
- Henri Jougla de Morenas Grand Armorial de France, tome 3, page 156.
- A. Mahul, Cartulaire et archives des communes de l'ancien diocèse et de l'arrondissement administratif de Carcassonne, Paris, 1867, vol 5, page 190,.
- Les Narbonne-Lara appartiennent à une des familles les plus prestigieuses de France et d'Espagne. Ils reconnaissent pour ancêtre Guillaume le Grand, duc d'Aquitaine, qui vivait au IXe siècle mais on peut remonter avec certitude leur filiation à Manfred, vicomte de Narbonne, vivant en 967. Chérin indiquait dans son rapport sur cette maison : « Originaire d'Espagne, elle réunit tous les caractères qui constituent la noblesse du premier ordre. Une grandeur toujours plus sensible à mesure où elle se rapproche des temps où elle commence à être connue, des possessions nombreuses, des grades élevés, des alliances illustres et tous les titres qui marquent son rang entre les premières de l'Europe après les Souveraines ». Leur fière devise rédigée en langue castillane postule leur antériorité sur les familles royales d'Espagne et de France, puisqu'elle dit : « No descendemos de reyes sino (ou que) reyes de Nos » (Nous ne descendons pas des rois mais ce sont eux qui descendent de nous). Cette très ancienne et prestigieuse maison méridionale, alliance des vicomtes de Narbonne et des Lara d'Espagne, descendants eux-mêmes, des comtes de Castille, qui commandaient en ce pays, avant les rois, était à travers sa branche de Toulouse celle des barons de Taleiran (ou Talairan), de Magalas et des vicomtes de Saint-Girons.
- A. Mahul, Cartulaire et archives des communes de l'ancien diocèse de l'arrondissement administratif de Carcassonne, Paris, vol.2, p. 639, .
- Claude de Vic, Joseph Vaissete, Ernest Roschach Histoire générale de Languedoc avec des notes et les pièces justificatives, 1840, vol 9, page 59, lire en ligne.
- Claude de Vic, Joseph Vaissete, Ernest Roschach, Histoire générale de Languedoc avec des notes et les pièces justificatives, 1876, volume 4, pages 424 et 555, lire en ligne.
- Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, Mémoire touchant les familles plus anciennes de la ville de Carcassonne, tome 2, 2° série, 1906 page 7.
- Hubert de Vergnette de Lamotte, Filiations languedociennes, tome 2, page 12.
- Louis-Pierre d'Hozier « Armorial général de la France », Firmin-Didot 1738, volume 7, pp. 601 lire en ligne [1]
- Jean-Joseph Vaissète, Abrégé de l'histoire générale de Languedoc, Volume 5, 1749, page 443.
Bibliographie
modifier- Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, Mémoire touchant les familles plus anciennes de la ville de Carcassonne, tome 2, 2° série, 1906 page 5. ;
- Jean Villain, La France moderne, tome 3, 1911, pages 726-727. ;
- Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, vol. 13, p. 175-177. ;
- Henri Jougla de Morenas Grand Armorial de France, tome 3, page 156 ;
- Hubert de Vergnette de Lamotte, Filiations languedociennes, tome 2, page 16 .