Ange Jean Michel Bonaventure de Dax d'Axat

Ange Jean Michel Bonaventure de Dax d'Axat connu à partir de 1788 comme le marquis d'Axat, né le 11 juin 1767 à Bouleternère (Pyrénées-Orientales) et mort le 18 août 1847 à Vénéjan (Gard), est un militaire français (chef d'escadron) et un maire de Montpellier de 1814 à 1830.

Ange-Jean-Michel-Bonaventure de Dax d'Axat
Ange Jean Michel Bonaventure de Dax d'Axat
portant les insignes de chevalier de l'ordre de Saint-Louis
Fonction
Maire de Montpellier
-
Louis-Michel Castelnau (d)
Biographie
Naissance
Décès
(à 80 ans)
Vénéjan, Château Saint- Georges
Nationalité
Activités
Homme politique, militaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Conjoint
Autres informations
Distinction

Famille

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Statue de Louis XVI aujourd'hui à Louisville.
 
François-Emmanuel Guignard, comte de Saint Priest, beau-père d'Ange Jean Michel Bonaventure de Dax d'Axat
 
Anastasie Émilie Guignard de Saint-Priest épouse d'Ange Jean Michel Bonaventure de Dax d'Axat

Membre de la famille Dax, il est le fils de Jean chevalier d'Ax et de Thérèse de Chiavary[1].

En 1788, Marc Antoine de Dax marquis d’Axat son cousin, dont il est l'héritier institué, décède. Il recueille en 1788 l'héritage de son cousin qui est le dernier représentant de la branche aînée, mort sans postérité de son mariage avec Mathurine Guignard de Saint-Priest[2] et prend le titre de marquis de Dax d'Axat[3],[4]. Lorsqu'il est fait chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis en 1814, reçu dans l'ordre par Monsieur, frère du roi, comte d'Artois en personne[5],[6] son brevet de chevalier daté de 1814 est accordé au « marquis d'Axat » et signé « Louis » de la main du roi Louis XVIII. Ce même brevet sera ultérieurement revêtu en 1821 d'un rappel exprès de ce titre de marquis d'Axat suivi d'un visa spécifique du Sceau de France, recevant aussi dans le même temps, juste en dessous de ce visa du Sceau de France et de la mention : « Le Garde des sceaux de France », la signature de: « Joseph-Marie Portalis, 1er comte Portalis », secrétaire d'État à la Justice, le brevet étant également à cette occasion scellé du Grand Sceau de France appendu par un cordon de soie aux présentes. Le 19 juillet 1824, il est autorisé par un jugement du tribunal civil de Montpellier de changer son nom d'Ax en de Dax[7].

Il épouse en 1797 Anasthasie Émilie Guignard de Saint-Priest, fille de François-Emmanuel Guignard, comte de Saint-Priest, ambassadeur de Louis XV et de Louis XVI puis dernier ministre de la Maison du Roi (1789–1790) et premier ministre de l'Intérieur (1790–1791) et de Wilhelmine Constance von Ludolf, comtesse du Saint-Empire. Ils eurent 6 enfants[7].

Carrière militaire

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Elève à l'école royale militaire de Sorèze[8], de 1776 à 1781, cadet gentilhomme à l'École militaire en 1782, sous-lieutenant dans le régiment de Bassigny en 1784, émigré en 1792, il se rend en Espagne où il fait les campagnes de 1793-1794-1795 dans l'Armée des émigrés d'abord comme volontaire dans un corps d'émigrés puis comme officier dans le bataillon de la Frontera. Incorporé en 1796 dans le régiment de Bourbon (créé en 1796 par Claude-Anne de Rouvroy marquis puis duc de Saint-Simon, unité opérant au sein de l'armée espagnole), il rentre en France en 1797. Il est nommé chef de bataillon en 1817 par brevet signé du roi Louis XVIII pris en faveur du « marquis d'Axat ».

 
Le Musée Fabre de Montpellier
 
 
DECVS
ET TVTAMEN
IN ARMIS
[9]
(Énéide, Livre V, v. 262)
armes et devise de la famille (de) Dax d'Axat et de Cessales

Carrière politique

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Il est maire de Montpellier de 1814 à 1830. Exilé aux Cent-Jours. Premier président de la Société des beaux-arts de Montpellier, il est à l'origine de la création du musée Fabre, principal musée d'art de Montpellier, ouvert au public en 1828 à la suite d'une donation du peintre et collectionneur François Xavier baron Fabre[10]

En tant que maire de Montpellier il reçoit officiellement de nombreuses personnalités dont :

Il fait ériger en 1828 par la ville Place du marché aux fleurs une statue du roi Louis XVI. Cette statue fut déposée en 1831 en raison du récent changement de régime et l'avènement de la monarchie de Juillet, remisée jusqu'en 1967 par la ville. Elle se trouve aujourd'hui à Louisville aux États-Unis[12] où elle fut inaugurée le de la même année après avoir été offerte à l'occasion du jumelage des deux villes.

Il donne sa démission en 1830 lorsque le duc d'Orléans futur Louis-Philippe Ier, nommé lieutenant général du royaume par le roi Charles X avec la mission expresse d'assurer la montée sur le trône de son petit-fils le duc de Bordeaux choisit de se faire proclamer roi des Français.

Propriétaire des Forges et laminoirs d'Axat

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Il agrandit les forges et laminoirs d'Axat créés avant la Révolution par son cousin Marc Antoine Marie Thérèse de Dax marquis d'Axat dont il est l'héritier par testament de 1788. Il les fait passer, 80 ans après leur création, sous le statut de « Société anonyme des forges et usines d'Axat », approuvé par ordonnance royale du roi Louis-Philippe du [13], faisant atteindre en 1849 un niveau de production annuel de 150 tonnes d'acier[14],[15].

Il soutient activement les projets de travaux de percement de la route classée départementale en 1821, allant du défilé de Pierre-Lys jusqu'à Axat, inspirés par l'Abbé Félix Armand, curé de Saint-Martin-Lys. Il fait réaliser à ses frais la partie de la route menant du défilé jusqu'à Axat[16].

Décorations

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Bibliographie

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  • Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. XIII, (lire en ligne), p. 175-177 : notice sur la famille Dax.
  • Jean Villain, La France moderne, tome 3, page p. 729-730 : notice sur la famille Dax lire en ligne.
  • Grand armorial de France, vol. 3, Société du Grand armorial de France (lire en ligne [PDF]), p. 156 : notice sur la famille Dax.
  • Louis-Pierre d'Hozier, Armorial général de la France, Firmin-Didot 1738, volume 1, pp. 186-188, notice sur la famille Dax lire en ligne et volume 7 pp. 601-604, notice sur la famille Dax lire en ligne.
  • Hubert Vergnette Lamotte, Filiations languedociennes, tome 2, page 16 et suivantes, notice sur la famille Dax.
  • « Marquis de Dax d'Axat, le maire qui créa le Musée Fabre », lire en ligne, in « Harmonie », revue de la communauté d'agglomération de Montpellier, no 290, , p. 38.
  • Roland Andréani « De l'École militaire de Paris à la mairie de Montpellier : le marquis de Dax d'Axat (1767-1847) » dans « Les Armes et la Toge. Mélanges offerts à André Martel », Montpellier, 1997, p. 297-306.
  • Le vicomte Louis de Dax, fils d'Ange Jean Michel Bonaventure de Dax, marquis d'Axat, inventeur du fusil électrique : « Armand Jean Antoine Louis de Dax, précurseur et inventeur du fusil électrique » lire en ligne, se référer sur la page à la date du : « Sam 21 décembre 2013 - 12:31 », lire notamment le § : « L'invention du vicomte de Dax ».

Notes et références

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Références

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  1. Dossier de la Légion d'Honneur : acte de baptême le 11 juin 1767 à Bouleternère d'Ange Jean Michel Bonaventure d'Ax
  2. Fille de Jean-Emmanuel Guignard, vicomte de Saint-Priest, maître des requêtes ordinaires de l'hôtel du Roi, intendant de Languedoc et conseiller d'État et sœur de François-Emmanuel Guignard, comte de Saint-Priest, ambassadeur de Louis XV et de Louis XVI, dernier ministre de la Maison du Roi Louis XVI et premier ministre de l'intérieur.
  3. Marquis d'Axat : François Dax (de la branche ainée), marié en 1702, fut connu le premier sous le titre de marquis d'Axat. Le dernier de cette branche Marc-Antoine de Dax, marquis d'Axat mourut sans postérité en 1788 Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. XIII, (lire en ligne), p. 176.
  4. Philippe du Puy de Clinchamps dans "A quel titre?" indique que le titre de marquis d'Axat est un titre emprunté et de courtoisie lire en ligne
  5. A. Mazas, Histoire de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, Paris, 1861, 2° édition tome 3, p. 377-378, lire en ligne
  6. voir sur ce lien à : « Accès à la base de données », entrer le nom : « Dax » et cliquer, lire en ligne
  7. a et b Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. XIII, (lire en ligne), p. 177.
  8. Site de l'association des Anciens élèves de Sorèze, les « Anciens ayant fait carrière militaire »|
  9. Louis-Pierre d'Hozier « Armorial général de la France », Firmin-Didot 1738, volume 7, pp. 601 lire en ligne [1]
  10. « Marquis de Dax d'Axat, Le Maire qui créa le Musée Fabre », in « Harmonie », revue de la communauté d'agglomération de Montpellier, no 290, , p. 38 [2]
  11. Journal des débats, des lois du pouvoir législatif et des actes du gouvernement, Original provenant de Université Harvard, (lire en ligne) (consulté le 24 juin 2017)
  12. [3]
  13. Bulletin des lois de la République Française, 1838, volume 12, page 1045.
  14. « Rapport du Jury Central sur les Produits de l'Agriculture et de l'Industrie », Impr. Nationale, 1801.
  15. « Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne », 1849 volume 1, page 13.
  16. Adrien Jarry de Mancy (éditeur), Louis Amiel (Auteur) « Portraits et histoire des hommes utiles, bienfaiteurs et bienfaitrices de tous pays et de toutes conditions » 1841, page 144.
  17. a et b Base Leonore : dossier de la Légion d'honneur d'Ange Jean Michel Bonaventure de Dax d'Axat
  18. Alexandre Mazas, Histoire de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis depuis son institution en 1693 jusqu'en 1830, Didot, ("de%20Dax%20de%20Cessales"%20"nommé%20le%205%20octobre%201814"&f=false lire en ligne), p. 378

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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