Je m'appelle humain

film documentaire sur la poétesse innue Joséphine Bacon

Je m'appelle humain est un film documentaire québécois réalisé par Kim O'Bomsawin. Présenté en première mondiale le 18 septembre 2020 au Festival de cinéma de la ville de Québec[1], il sort en salle le 16 avril 2021[2].

Je m'appelle humain

Réalisation Kim O'Bomsawin
Scénario Kim O'Bomsawin
Musique Alain Auger
Acteurs principaux
Sociétés de production Terre Innue
Pays de production Drapeau du Canada Canada (Drapeau du Québec Québec)
Genre Documentaire
Durée 77/52 minutes
Sortie 2020

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Synopsis

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En innu-aimun, le mot « innu » veut dire « humain ».

Portrait de la femme de lettres innue Joséphine Bacon, Je m'appelle humain témoigne de la survivance et des efforts de sauvegarde de la culture et des traditions autochtones, malgré des siècles de colonisation. C'est l'histoire de tout un peuple que l'artiste raconte et protège à travers sa poésie. Suivant les traces du maître caribou, Papakissik, Je m'appelle humain rend hommage à la femme libre et (sur)vivante qu'est Joséphine Bacon, ainsi qu'aux ancêtres qui l'ont nourri de leur sagesse[3],[4].

Entourée de ses amitiés, dont la jeune poétesse innue Marie-Andrée Gill avec qui elle chérit des moments de transmission et de plaisanterie, Bacon raconte ce qui nous lie dans l'expérience humaine.

Fiche technique

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Analyse

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Comme une déambulation sur le chemin de la mémoire, le documentaire Je m'appelle humain réactive les souvenirs de Joséphine Bacon qui parcourt à pied les différents lieux qui l'ont formé. De la Côte-Nord à Montréal[5], les vers de la poétesse s'entrelacent avec les territoires racontés et représentés de manière exaltante par des vues aériennes qui captent l'immensité du monde. Impossible de contenir la Terre; c'est elle qui nous contient et c'est à elle que nous appartenons, leçon que la poétesse et la réalisatrice parviennent à instiller aux spectateurs.

L'approche préconisée par Kim O'Bomsawin cherche à s'accorder autant que possible aux mots de Bacon pour produire une poésie visuelle et orale imprégnée de la langue innue. Comme l'explique la réalisatrice, dans l'innu-aimun, chaque mot est une image qui peut être saisit par le biais de la caméra[6]. C'est aussi ce que décrit Joséphine Bacon en introduction, en dévoilant l'union inhérente entre la poésie et la culture innue :

Le mot « poésie » en principe, en innu, c’est un mot qui n’existe pas. C’est un mot qu’on a inventé. Mais je pense qu’on n’avait pas besoin d’avoir le mot « poème »ou « poésie » dans notre langue, parce que on était poètes juste à vivre en harmonie avec l'eau avec la terre.

Le film aborde de front la transmission du savoir entre aînés et jeunes générations comme modèle de survie, humaine et culturelle. Comme l'écrit la critique de cinéma Catherine Bergeron dans son analyse, « survivre, c'est se reconnaitre, comme êtres humains[4] ». Dans un travail de mise en abîme où Joséphine Bacon nous expose le rôle des aînés dans sa vie, le spectateur se retrouve également en position d'écoute et de d'accueil des mémoires de cette femme issue d'une génération en voie de disparition.

Distinctions

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Récompenses

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  • 2020 : Prix du meilleur documentaire canadien, Festival international du film de Vancouver
  • 2020 : Prix du meilleur documentaire canadien et Prix du public, Festival international du film de Calgary
  • 2020 : Prix collégial (ex aequo) et Mention Spéciale Grand Prix Compétition – Long métrage, Festival de cinéma de la ville de Québec
  • 2020 : Prix du public, Cinefest Sudbury International Film Festival
  • 2020 : Prix collégial du cinéma québécois[7]
  • 2020 : Prix du public Mel Hoppenheim pour Je m'appelle humain, Festival Cinemania[8]
  • 2021 : Le film remporte 4 Prix Gémeaux[9] aux galas de l'Académie canadienne du cinéma et de la télévision
    • Meilleure émission ou série documentaire : Je m'appelle humain
    • Meilleure réalisation : Kim O'Bomsawin
    • Meilleur son : Jean-Philippe Goyette, Luc Raymond et Lynne Trépanier
    • Meilleure musique originale : Alain Auger

Notes et références

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  1. a et b « « Je m'appelle humain » de Kim O'Bomsawin sera en première mondiale au FCVQ », sur Le Lien MULTIMÉDIA :: le portail des professionnels du numérique au Québec (consulté le )
  2. a et b « « Je m'appelle humain » prend l'affiche le 16 avril », sur Le Lien MULTIMÉDIA :: le portail des professionnels du numérique au Québec (consulté le )
  3. « Je m'appelle humain », sur Terre Innue (consulté le )
  4. a et b Catherine Bergeron, «  Je m’appelle humain : portrait de Joséphine Bacon, grande poétesse de la survivance », Séquences, no 325,‎ , p. 28
  5. Patrick Damien, « Randonnée poétique : commentaire critique / Je m'appelle humain de Kim O'Bomsawin », Ciné-Bulles, vol. 39, no 1,‎ , p. 37
  6. (en-CA) Alex Heeney, « 'In the Innu language, every word is an image': Kim O’Bomsawin on Call Me Human », sur Seventh Row, (consulté le )
  7. « Prix collégial du cinéma québécois: «Je m’appelle humain» de Kim O’Bomsawin triomphe », sur TVA Nouvelles, (consulté le )
  8. « CINEMANIA remet le prix du public à « Je m'appelle humain » de Kim O'Bomsawin », sur Le Lien MULTIMÉDIA :: le portail des professionnels du numérique au Québec (consulté le )
  9. André Duchesne, « Quatre prix Gémeaux pour Je m’appelle humain », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )

Annexes

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Bibliographie

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  • Bergeron, Catherine. « Je m’appelle humain : portrait de Joséphine Bacon, grande poétesse de la survivance. » Séquences, numéro 325, janvier 2021, p. 28.
  • Damien, Patrick. « Randonnée poétique : commentaire critique / Je m’appelle humain de Kim O’Bomsawin ». Ciné-Bulles, volume 39, numéro 1, hiver 2021, p. 37.
  • Dionne, Fannie. « Documentaire / Je m’appelle humain ». Relations, numéro 814, automne 2021, p. 73.
  • Heeney, Alex. « ‘In the Innu language, every word is an image’: Kim O’Bomsawin on Call Me Human ». Seventh Row, 9 mars 2021. (lire en ligne)
  • Lemieux Lefebvre, Catherine. « Kim O’Bomsawin, réalisatrice de Je m’appelle humain ». Ciné-Bulles, volume 39, numéro 1, hiver 2021, p. 30–36.
  • Lines, Madeline. « Call Me Human Review: Aged Wisdom ». POV Magazine, 10 décembre 2020. (lire en ligne)
  • Martinant, Claire-Amélie. « La force tranquille ». Panorama-cinéma, 31 décembre 2020. (lire en ligne)
  • Vallée-Gagnon, Charlotte. « Je m’appelle humain : le jour où mon souffle dura 1 h 18. » Séquences : la revue de cinéma, numéro 327, été 2021, p. 31.

Liens externes

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