Ita Maria Eisenring
Ita Maria Eisenring, née le et morte le , est un juge suisse du canton de Saint-Gall.
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Elle est la première femme à occuper, en 1974, un poste de juge à plein temps dans un tribunal cantonal et à présider, en 1979, un tribunal cantonal.
Biographie
modifierOrigines et famille
modifierIta Maria Eisenring naît le [1].
Son père, Theodor Eisenring, est avocat à Rorschach et conseiller national conservateur catholique[2] ; sa mère, née Maria Schuler, est la fille du conseiller d'État et député au Conseil des États Josef Maria Schuler[3]. Son grand-père paternel est le juriste et conseiller national Johann Baptist Eisenring (de)[2].
Elle a un frère cadet, Hans Eisenring (de), devenu président de la direction générale des Chemins de fer fédéraux suisses[2],[4].
Études et parcours professionnel
modifierAprès une brillante maturité gymnasiale[1], Ita Maria Eisenring entame des études de germanistique, d'histoire et de sciences bibliothécaires à l'Université de Zurich. Elle les interrompt cependant pour se diriger vers une branche qui lui semblait moins coupée du monde réel, le droit[5].
Elle travaille à partir de 1955 comme juriste et assistante sociale auprès du ministère public saint-gallois. Quatre ans plus tard, le Conseil d'État saint-gallois la nomme procureur extraordinaire, soit le poste le plus élevé auquel elle pouvait prétendre à une époque où les femmes n'avaient pas le droit de vote en Suisse. Celui-ci devient une réalité dans son canton en 1972, et elle est nommée procureur ordinaire la même année[1],[5], après être devenue chef du parquet des mineurs en 1962[6].
En 1974, elle est nommée juge ordinaire au Tribunal cantonal, sous les couleurs du Parti démocrate-chrétien, s'imposant face à quatre autres candidats et devenant la première femme à occuper un poste de juge à plein temps dans un tribunal cantonal en Suisse. Elle est également la première femme à présider un tribunal cantonal, en 1979[1],[5]. Elle démissionne pour raisons de santé en 1985[7].
Elle s'investit tout particulièrement en faveur du nouveau droit des mineurs[1].
Une fois à la retraite, elle est chargée par le canton d'enquêter sur des abus commis dans un foyer pour enfants à Mogelsberg[1].
Mort
modifierElle meurt le , à l'âge de 82 ans, des suites d'une hémorragie cérébrale causée par un accident[1].
Références
modifier- (de) Josef Osterwalder, « Richterin der ersten Stunde », Sankt Galler Tagblatt, , p. 28
- (de) Otmar Elsener, « Was macht eigentlich Hans Eisenring? », Sankt Galler Tagblatt, (consulté le )
- Cornel Dora (trad. Pierre-G. Martin), « Theodor Eisenring » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Agence télégraphique suisse, « L'ancien dirigeant des CFF Hans Eisenring n'est plus », 24 heures, (lire en ligne)
- (de) Margrith Widmer, Marina Widmer (dir.) et Heidi Witzig (de) (dir.), Blütenweiss bis rabenschwarz : St. Galler Frauen - 200 Porträts, Zurich, Éditions Limmat (de), , 478 p. (ISBN 3857914440), « Die erste Staatsanwältin der Schweiz », p. 113
- (de) Anna-Carolina Perez, Fremde Richter : Die Rechtsprechung im Fürstentum Liechtenstein unter dem Einfluss schweizerischer und deutsch-österreichischer Richter 1938-1945, Zurich, Chronos, , 404 p. (ISBN 978-3-906393-77-3, lire en ligne), chap. 7 (« Biografien der ausländischen Richter an der Fürstlich liechtensteinischen Verwaltungsbeschwerdeinstanz »), p. 211
- (de) Agence télégraphique suisse, « 31 Millionen für St. Galler Staatsstrassen », Neue Zürcher Zeitung, , p. 35 (lire en ligne)
Liens externes
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