Isômes
Isômes est une commune française située dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est.
Isômes | |||||
L'église, classée monument historique. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Haute-Marne | ||||
Arrondissement | Langres | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes d'Auberive Vingeanne et Montsaugeonnais | ||||
Maire Mandat |
Nicolas Herard 2020-2026 |
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Code postal | 52190 | ||||
Code commune | 52249 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Isômois, Isômoises | ||||
Population municipale |
147 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 14 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 38′ 49″ nord, 5° 18′ 18″ est | ||||
Altitude | 262 m Min. 256 m Max. 321 m |
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Superficie | 10,63 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Villegusien-le-Lac | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Marne
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Géographie
modifierSituée au sud de la Haute-Marne à la limite de la Côte-d'Or et de la Haute-Saône, à l'est de la RN 74 et de l'A31, le village est arrosé par la Coulangé et le Badin qui y confluent.
Lieux-dits et écarts
modifierLa ferme de la Chassagne était, à partir de 1189 une maison du Temple autonome[1],[2] puis, après la suppression des Templiers, passa aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem et devint un membre de la commanderie de La Romagne[3].
Hydrographie
modifierLa commune est dans le bassin versant de la Saône au sein du bassin Rhône-Méditerranée-Corse. Elle est drainée par la Coulange et le Badin[Carte 1].
La Coulange, d'une longueur de 11 km, prend sa source dans la commune de Le Val-d'Esnoms et se jette dans le Badin sur la commune, après avoir traversé quatre communes[4].
Le Badin, d'une longueur de 17 km, prend sa source dans la commune de Le Val-d'Esnoms et se jette dans la Vingeanne à Cusey, après avoir traversé quatre communes[5].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 823 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Coublanc », sur la commune de Coublanc à 13 km à vol d'oiseau[8], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 926,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41 °C, atteinte le ; la température minimale est de −26 °C, atteinte le [Note 2],[9],[10].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[11]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Isômes est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle est située hors unité urbaine[14] et hors attraction des villes[15],[16].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (80,7 %), prairies (8,3 %), forêts (5,8 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %), zones urbanisées (2,3 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Politique et administration
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierÉvolution démographique
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].
En 2021, la commune comptait 147 habitants[Note 3], en évolution de −5,77 % par rapport à 2015 (Haute-Marne : −4,53 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
modifierHistoire
modifierToponymie
modifierL'origine du toponyme est discutée, deux traditions orales s'affrontent :
- du nom de la déesse Isis, quelque peu sorcière, puisque les gens d'Isômes passaient pour sorciers ;
- du grec isos, égalité.
Au XVIIIe siècle, on trouve l'orthographe : « Yiome ».
Époque romaine
modifierL'implantation romaine est attestée, dans la région, avec la voie protohistorique de Langres à Genève, que les Romains modernisèrent et qui fait ici sa jonction avec la voie de Lyon - Trèves, qui traverse la plaine.
Des fouilles réalisées à la fin du XXe siècle à Bellefontaine ont confirmé cette implantation romaine. Une construction isolée le long de cette voie de forme circulaire, dans une enceinte quadrangulaire est un monument funéraire remontant à l'époque augustéenne[22].
Moyen Âge et époque moderne
modifier- Une église abbatiale fut construite au centre du village vers 1100.
- Un monastère, existait autrefois : maison Covelli.
- Un seigneur se nomme Jean d'Isômes.
- La dépendance d’un couvent de femmes est mentionnée sous la domination espagnole en 1500 : maison Apert.
- Le château féodal, qui a été détruit par Henri IV en 1593 (comme tous les châteaux féodaux de la région), dans les épisodes de la bataille de Fontaine-Française.
Époque contemporaine
modifierPendant la Révolution, l'église était un magasin de paille.
L'église avait deux cloches. La plus petite fut conduite en 1793 à Til-Châtel pour faire des canons. L'autre, cachée par les habitants dans un trou du Badin, a été fêlée dans ce transbordement et ne fut refondue que vers 1895. Fêlée encore une fois, elle a été refaite avant la Seconde Guerre mondiale.
Le clocher de l'église, en pierre (stuc), a été refait en 1850. Les pierres en excédent ont servi à élever les murs du cimetière, dont l’enceinte autour de l'église n’a été démontée que vers 1900.
Le cimetière, à l'origine autour de l'église, a été transféré route de Vaux en 1854 à cause d’une épidémie de choléra.
Économie
modifierLieux et monuments
modifierCette église abbatiale de style bourguignon, élevée aux XIIe - XIIIe siècle, se dresse au centre du village. L'édifice, d'aspect fortifié avec sa tour-clocher à arcades géminées et flèche octogonale de pierre (remarquée comme unique en Haute-Marne), s'ouvre par un portail avec chapiteaux sur colonnettes et possède un vitrail en rosace représentant l’Assomption de la Vierge. Les autres vitraux représentant la Sainte Famille sont plus récents. Une toile, avec le même motif que la rosace (don de M. de Tricornot, peintre) est appliquée à un mur du chœur.
Elle est classée monument historique depuis 1840[23].
- Vestiges du château féodal :
Tour, considérablement dégradée, mais encore visible à la sortie Est du village.
Personnalités liées à la commune
modifier- Alphonse-Alexis Morlot (1838-1918), peintre né dans cette ville.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifierArticles connexes
modifier- Liste des communes de la Haute-Marne
- Communauté de communes d'Auberive Vingeanne et Montsaugeonnais
- Liste des commanderies templières en Champagne-Ardenne
Liens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique d'Isômes » sur Géoportail (consulté le 30 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Delphine Marie, Les Templiers dans le diocèse de Langres, 2004, p.134
- Jean-Marc Roger, Le Prieuré de Champagne des Chevaliers de Rhodes, thèse de paris IV 2001, université Paris-Sorbonne, 2003, 2000 p. 64
- Jean-Marc Roger, Le Prieuré de Champagne des Chevaliers de Rhodes, thèse de paris IV 2001, université Paris-Sorbonne, 2003, 2000 p. 1693
- Sandre, « la Coulange »
- Sandre, « le Badin »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Isômes et Coublanc », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Coublanc », sur la commune de Coublanc - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Coublanc », sur la commune de Coublanc - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Archéologia, no 482 - Novembre 2010. p. 35.
- Notice no PA00079076, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.