Ire dynastie égyptienne
La Ire dynastie égyptienne, établie à la fin du quatrième millénaire avant notre ère, marque le début de plus de trois millénaires d'institution pharaonique[note 3]. Son avènement est lié à la figure mythique de Ménès[note 4] qui serait, entre autres, le fondateur de Memphis et le premier unificateur de l'Égypte, jusqu'alors divisée en deux royaumes distincts, celui du Nord et celui du Sud. L'unification politique de l'Égypte ayant probablement été un processus long et complexe, Memphis ayant d'ailleurs déjà été fondée avant la fin de la période prédynastique[2], il est impossible d'identifier Ménès à un roi de l'époque de manière certaine. Ainsi, Narmer est en général considéré comme le premier roi de la dynastie sur la base de deux empreintes de sceaux découvertes à Abydos sur lesquelles est inscrite la succession des rois de cette dynastie et plaçant Narmer systématiquement comme le premier représentant[3],[note 5]. Si, selon la tradition, la capitale de la dynastie se situait à Thinis (Tjene en égyptien), ville près de laquelle ont été effectivement enterrés les rois de la dynastie, mais le palais royal et l'administration devait se situer à Memphis, comme le montre la vaste nécropole de l'élite découverte à Saqqarah.
Égypte
v. 3100 AEC – 2900 AEC[1],[note 1]
Statut | Monarchie |
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Capitale | Thinis / Memphis |
Langue(s) | égyptien ancien |
Religion | religion de l'Égypte antique |
3100 AEC | Avènement de Narmer |
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2900 AEC | Fin du règne de Qâ |
3100-? AEC | premier : Narmer[note 2]) |
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?-2900 AEC | dernier : Qâ |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
Histoire
modifierL'unification du pays
modifierUne figure mythique
modifierSelon Hérodote, le roi au nom hellénisé Ménès aurait le premier unifié l'Égypte à partir des deux royaumes de Haute et de Basse-Égypte avec comme capitales respectives Nekhen et Bouto, puis il aurait fondé Memphis à la jonction entre les deux anciens royaumes. Ce nom de Ménès peut être reconnu dans le nom Méni inscrit en tant que premier roi égyptien dans certaines listes royales du Nouvel Empire, montrant que cette figure mythique datait d'une époque bien antérieure à celle d'Hérodote[2]. Il a été tenté, sans arriver à un consensus, de rapprocher la figure de Ménès des rois contemporains de la Ire dynastie, en particulier avec Narmer et Aha qui sont tout deux attestés avec des hiéroglyphes formant le mot Men :
- une empreinte de sceau découverte à Abydos, sur laquelle le serekh de Narmer alterne avec le hiéroglyphe du plateau de jeu, se lisant men, et le complément phonétique n symbolisé par le hiéroglyphe de l'eau,
- une étiquette en ivoire découverte dans la tombe de Neith-Hotep à Nagada et sur laquelle sont inscrits le serekh d'Aha et, à l'intérieur de ce qu'il semble être un sanctuaire, les signes se lisant Nebty Men, la mention de Nebty pourrait en faire la plus ancienne attestation de ce titre, bien que cela ne soit pas certain[4].
Plusieurs interprétations ont été données à ces documents : pour le première document, une première interprétation a simplement associé le nom Men au roi Narmer, tandis qu'une autre, loin de faire l'unanimité, faisant de cette empreinte de sceau celle d'un roi et de son fils aîné, faisant ainsi de Aha et Men une seule personne ; pour le second document, une première interprétation a simplement associé le nom Men au roi Aha, tandis qu'une autre interprétation, faisant remarquer que l'inscription Nebty Men était inscrit à l'intérieur d'une sorte de sanctuaire, a interprété l'étiquette comme une figuration de l'enterrement de Narmer par Aha. Ces différentes interprétations ne font cependant pas consensus[4]. Toujours est-il que, selon deux scellements découverts à Abydos, le premier dans la nécropole de Den[5], le second dans la nécropole de Qâ[6], Narmer était une figure fondatrice pour ses successeurs de la dynastie, ces deux sceaux montrant l'ordre de succession des rois, respectivement de Narmer à Den pour le premier et de Narmer à Qâ pour le second[7].
Un processus long et complexe
modifierSi la question de l'identification de Ménès à Narmer ou Aha peut être symboliquement important, ce n'est toutefois pas le point le plus important. L'histoire de cette unification est en effet bien plus complexe et a dû s'étaler sur plusieurs générations[8]. On peut noter tout d'abord qu'Iry-Hor et Ka, deux des derniers rois prédynastiques de Haute-Égypte et probables prédécesseurs immédiats de Narmer, sont attestés au Ouadi ‘Ameyra, dans le Sinaï, avec en plus la plus ancienne mention de Memphis dans l'inscription d'Iry-Hor, prouvant l'antériorité de la fondation de la capitale par rapport à la Ire dynastie. Par ailleurs, la situation géographique des inscriptions montrent que ces deux rois du Sud devaient contrôler une partie du Nord du pays, leur permettant ainsi d'accéder à la péninsule du Sinaï[2].
Ce qui est certain, c'est qu'existaient trois importants proto-royaumes sur territoire égyptien : ils se situaient au cœur de la Haute-Égypte, avec comme capitale respective Thinis, Noubet (site moderne de Nagada) et Nekhen, le proto-royaume de Noubet semblant s'effacer par la suite au profit de l'un des deux autres. Il semble par la suite que Thinis prit l'avantage sur Nekhen puis, petit à petit, sur l'ensemble du pays ainsi qu'en Basse-Nubie[note 6], par des moyens inconnus, mais ayant probablement inclus des moyens militaires[9]. Si l'élite du royaume choisit les nécropoles memphites, et particulièrement Saqqarah-Nord, comme lieux d'inhumation, montrant probablement que Memphis était devenue la capitale du royaume, peut-être dès le règne d'Iry-Hor, Thinis resta une ville importante car c'est près de celle-ci, dans la nécropole d'Oumm el-Qa'ab à Abydos, que les rois de la dynastie choisirent de se faire enterrer[10]. La période qu'inaugure la dynastie est qualifiée d'ailleurs de thinite car c'est là, selon la tradition égyptienne tardive qu'a reporté Manéthon dans ses écrits, qu'était située la capitale à l'époque.
Concernant le moment exact de l'unification, il est possible que ce soit Narmer qui en soit l'auteur, en ayant peut-être annexé un dernier territoire qui échappait au contrôle des rois de Thinis, territoire qui était peut-être situé dans le Delta occidental, ce qui sera retenu dans le reste de l'histoire égyptienne par la place qu'a Bouto (à l'origine deux cités nommées Pé and Dep et séparées par le bras du Nil au bord duquel elles étaient situées) en tant que capitale de la Basse-Égypte, en opposition à Nekhen capitale de la Haute-Égypte, qu'on peut retrouver par exemple dans les Âmes de Pé et de Nekhen. Cependant, cela ne reste qu'une hypothèse, car, comme mentionné précédemment, il semble que ce soit Thinis qui ait pris l'avantage sur Nekhen pour la Haute-Égypte. Cette dernière annexion, réalisée par les armes, aurait été représentée sur la fameuse pierre de Palerme, découverte à Nekhen en 1898[11], représente Narmer portant les insignes des Haute et Basse-Égypte. S'il y a eu pendant longtemps débat pour savoir si elle commémore un événement historique ou si elle est purement symbolique, une « étiquette-année », découverte à Abydos en 1993, datant de Narmer et décrivant semble-il le même événement que la palette, attesterait qu'il s'agit bien d'un événement historique[12],[13],[14], bien que certains égyptologues émettent encore des doutes[15],[16],[8].
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Portait d'un roi de la Ire dynastie - Calcaire, Petrie Museum.
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Palette de Narmer - Musée du Caire (CG 14716).
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Étiquette en ivoire découverte dans la tombe de Neith-Hotep à Nagada - Musée du Caire (JE 31773=CG 14142).
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Reconstruction de l'empreinte du sceau de Narmer découverte à Abydos.
Les évènements politiques sous les rois de la Ire dynastie
modifierIl semble y avoir une tentative d'infiltration des Libyens sous Hor-Aha. Ce dernier combat aussi les Nubiens qui menacent les frontières méridionales.
Des expéditions sont lancées en Nubie à des fins commerciales par les rois Hor-Aha, Djer et Sémerkhet. Les routes caravanières vers l'Asie sont sous contrôle : une expédition dans le désert arabique a lieu sous Djet. Le roi Oudimou s'attaque aux pilleurs de caravanes du désert arabique. Une expédition au Sinaï est organisée sous Sémerkhet.
Un comptoir commercial est établi à En-Besor, au sud-est de Gaza. Il est très actif durant la Ire dynastie, ce qui témoigne de l'intensité des échanges avec la Palestine.
Adjib gouverne depuis Memphis, en Basse-Égypte, et s'emploie à apaiser les tensions entre les Deux Terres. Il préfère la diplomatie à la guerre. Toutefois, confronté aux aristocrates de la cour, il est possible qu'il ne mena pas à bien ses projets d'unification du pays.
Son successeur Sémerkhet intrigue les égyptologues. Il est lié à la cour, son rang princier ne fait pas de doute, mais il aurait usurpé le trône. Sa mère, la reine Batyrites, est bien l'épouse de Adjib, mais il semble que Sémerkhet n'est pas le fils choisi pour régner. Ainsi, des chercheurs estiment que Qâ est désigné à sa place, et que Sémerkhet aurait usurpé le trône par jalousie. Cette thèse de l'usurpation est défendue par l'égyptologue Jürgen von Beckerath.
À l'appui de cette thèse, il semble qu'une partie de la cour, des hauts fonctionnaires et des prêtres de Saqqarah n'aient pas reconnu la légitimité du roi. Les relations entre les Deux Terres se tendent et il y a des conflits. Toutefois, la richesse de l'Égypte est immense et le commerce extérieur reste florissant. La tombe de Sémerkhet est somptueuse, ce qui incite les égyptologues à relativiser la thèse d'une usurpation du pouvoir.
Certains indices laissent d'ailleurs penser que Sémerkhet a tenté de se réconcilier avec son demi-frère, Qâ. Celui-ci succèdera à Sémerkhet et ne fera pas effacer son nom, comme c'est l'usage après le règne d'un usurpateur. Le nom de Henuka, ministre de Sémerkhet, figure à côté de ceux du roi et de Qâ. Sémerkhet doit faire face à un autre danger à l'est, et conduit une expédition dans le Sinaï.
Son successeur Qâ est plutôt autoritaire. Il tente de remettre de l'ordre dans les affaires de la cour et du pays. Il mène des campagnes militaires au Proche-Orient. C'est le retour de la prospérité et de la stabilité entre les Deux Terres. Le Sud lui est soumis, comme en témoignent des sculptures du roi retrouvées à Hiérakonpolis. Le pouvoir reste toutefois concentré autour d'Abydos, et Qâ s'entoure de fonctionnaires issus de cette région.
Vers la IIe dynastie
modifierLa fin de la Ire dynastie est relativement méconnue. Après le long règne de Qâ, le pouvoir échoit à Hotepsekhemouy, qui déplace la nécropole royale à Saqqarah, plus précisément au sud du futur complexe funéraire de Djéser (IIIe dynastie)[17]. Il semble cependant que la succession royale entre Qâ et Hotepsekhemouy n'ait pas été si simple, deux noms semble en effet ressortir du registre archéologique : Horus Oiseau et Sneferka, dont les quelques attestations découvertes à Saqqarah et à Abydos rapprochent leurs règnes de ces deux rois[18],[19]. Hotepsekhemouy est malgré tout attesté dans la tombe de Qâ, montrant qu'il a procédé au (ré)enterrement de son prédécesseur. Si Horus Oiseau et Sneferka ont bien régné entre Qâ et Hotepsekhemouy, ce dernier a peut-être mis fin à la lutte pour le trône. Son nom, qui signifie « Les deux puissances sont en paix », pourrait se rapporter à une réunification du royaume égyptien après une période de discorde, la titulature des rois égyptiens étant connu pour être une sorte de un programme politique[20]. Cependant, il est possible que ces deux rois soient en réalité à placer pendant la période de trouble du milieu de la IIe dynastie, entre les règnes de Nynetjer et Khâsekhemouy ; ceci impliquerait alors que la succession entre Qâ et Hotepsekhemouy avait été sans trouble[21].
Construction d'un État centralisé
modifierLe roi concentre le pouvoir entre ses mains, secondé par diverses « maisons » : agriculture, irrigation, finances, culte funéraire royal, armée. Le pays est déjà divisé en nomes (vingt pour la Haute-Égypte, dix-huit pour le delta du Nil), dirigés chacun par un fonctionnaire (âdj-mer, « celui qui creuse le canal ») désigné par le roi. Dans la capitale de chaque nome siège un tribunal (djadjat).
La dualité administrative des « Deux Terres » est préservée au moins en ce qui concerne le Trésor, placé sous l'autorité de deux « chanceliers ». Le recouvrement itinérant des taxes par un voyage royal périodique dans les nomes est progressivement remplacé par un recensement.
Le siège de l'administration centrale est distinct du palais proprement dit, résidence du roi et de la cour, qui avec le harem (qui paraît jouer un rôle économique non négligeable) comprend ses propres services administratifs, domestiques et de production artisanale.
Création d'une économie prospère
modifierUne politique cohérente en matière d'irrigation fournit un bon rendement des terres agricoles. On assiste à un développement des cultures traditionnelles (blé, orge et lin), à une multiplication des vergers (acacias, sycomores, palmiers-doum, jujubiers, figuiers, dattiers), des potagers (fèves, lentilles, pois chiches, concombres, oignons), des cultures florales et de la viticulture (vin : irep).
Apparition de l'écriture hiéroglyphique
modifierLe système hiéroglyphique, complexe avec plus de 700 signes, apparaît entièrement constitué dès les premiers exemples répertoriés. La double utilisation des signes, pour leur valeur d'image (idéogramme) et pour leur valeur de son (phonogramme) est attestée d'emblée. Le nom du roi Narmer est noté par deux signes, utilisés comme phonogrammes : le poisson nâr et le ciseau de sculpteur mer. L'écriture n'apparaît au début qu'en rapport direct avec l'institution royale. Les « énoncés-titres » ne forment pas des phrases complexes et sont essentiellement à usage administratif ou idéologique.
Souverains de la Ire dynastie
modifierToutes les dates sont avant notre ère.
Pharaon | Règne[note 7] | Capitale | Tombe | Momie | |||||||||||||||
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Narmer | vers 3150 avant notre ère | Thinis / Memphis | Tombe B17-B18 du cimetière d'Oumm el-Qa'ab à Abydos | ? | |||||||||||||||
Hor-Aha | entre 3100/3095 | Thinis / Memphis | Tombes B10-B15 et B19 du cimetière d'Oumm el-Qa'ab à Abydos | ? | |||||||||||||||
Djer | entre 3095/3040 | Thinis / Memphis | Tombe O du cimetière d'Oumm el-Qa'ab à Abydos | ? | |||||||||||||||
Djet, le roi Serpent (Ouadji) | entre 3040/3020 | Thinis / Memphis | Tombe Z du cimetière d'Oumm el-Qa'ab à Abydos | ? | |||||||||||||||
Merneith ? | vers 3000 | Thinis / Memphis | Tombe Y du cimetière d'Oumm el-Qa'ab à Abydos | ? | |||||||||||||||
Den (Oudimou) | entre 3020/2985 | Thinis / Memphis | Tombe T du cimetière d'Oumm el-Qa'ab à Abydos | ? | |||||||||||||||
Adjib ou Merbapen | entre 2985/2975 | Thinis / Memphis | Tombe X du cimetière d'Oumm el-Qa'ab à Abydos | ? | |||||||||||||||
Sémerkhet | entre 2975/2955 | Thinis / Memphis | Tombe U du cimetière d'Oumm el-Qa'ab à Abydos | ? | |||||||||||||||
Qâ | entre 2955/2930 | Thinis / Memphis | Tombe Q du cimetière d'Oumm el-Qa'ab à Abydos | ? | |||||||||||||||
Sneferka[18],[19] | Thinis / Memphis | Oumm el-Qa'ab à Abydos ? | ? | ||||||||||||||||
Horus Oiseau[18],[19] | Thinis / Memphis | Oumm el-Qa'ab à Abydos ? | ? |
Arbre généalogique
modifierScorpion II ou Ka | Shesh Ire | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Avant ce pointillé : Dynastie zéro | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Nârmer | Neith-Hotep | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Benerib | Âha | Khenthap | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Djer | Herneith | Nakhtneith | Peneboui | Besou | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Âhaneith | Djet | Meritneith | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Den | Seshemetka | Semat | Serethor | Qaneith (de) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Âdjib | Batyires | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Semerkhet | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Qaâ | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Notes et références
modifierNotes
modifier- En termes de chronologie absolue, la détermination de dates exactes de début et de fin de la dynastie est un exercice périlleux du fait de l'ancienneté de la dynastie, et plusieurs chercheurs ont fait chacun des propositions ; on trouve par exemple :
- 3150 à 2926 AEC selon Grimal,
- 3007 à 2828 AEC (de Aha à Qâ) selon von Beckerath,
- 2972 à 2793 AEC (de Aha à Qâ) selon Málek.
- Si la succession Narmer → Aha est certaine de par la découverte de deux empreintes de sceaux à Abydos, le choix entre placer Narmer comme dernier roi de la période prédynastique ou de le placer comme premier roi de la Ire dynastie est lié à la question de l'identification de la figure mythique de Ménès à un roi de la période.
- Bien que le terme pharaon, utilisé avant le Nouvel Empire soit en réalité anachronique (voir Pharaon#Emploi de « pharaon » chez les Égyptiens de l'époque dynastique).
- Ménès est le nom hellénisé de Méni, ce dernier nom est celui inscrit dans les listes royales égyptiennes du Nouvel Empire.
- Hor-Aha, successeur de Narmer, est cependant régulièrement placé comme fondateur de la dynastie, reléguant ainsi Narmer comme dernier roi de la période prédynastique ; l'une des raisons avancées est une étiquette en ivoire (aujourd'hui au Musée du Caire : JE 31773=CG 14142) découverte dans la tombe de Neith-Hotep à Nagada et sur laquelle sont inscrits le serekh d'Aha et, à l'intérieur de ce qu'il semble être un sanctuaire, les signes se lisant Nebty Men, ce qui a été interprété par certains comme l'origine du nom Méni, ce dernier ayant donné par la suite le nom hellénisé Ménès (cf. Wilkinson 1999, p. 203).
- Un proto-royaume en Basse-Nubie avec pour capitale Qustul semble avoir émergé plus ou moins parallèlement aux trois proto-royaume de Haute-Égypte et a disparu lors de l'unification égyptienne. La culture A, indigène, semble disparaître vers cette période, où par ailleurs deux raids militaires égyptiens ont été commémorés par deux inscriptions rupestres au Gebel Sheikh Souleiman, montrant ainsi le début de la domination égyptienne sur ce territoire, domination qui continuera au cours de la Ire dynastie(cf. Wilkinson 1999, p. 51 & 176-177).
- Plusieurs dates peuvent exister ; voir le détail à la page de chaque pharaon.
Références
modifier- Tallet et al. 2023, p. 417.
- Tallet et Laisney 2012, p. 381-395.
- Wilkinson 1999, p. 66-67.
- Wilkinson 1999, p. 203.
- Dreyer 1987, p. 33-44.
- Dreyer et al. 1996, p. 72-73, fig. 6, pl. 4b-c.
- Wilkinson 1999, p. 66.
- Desplanques 2010, p. 38.
- Wilkinson 1999, p. 47-52.
- Wilkinson 1999, p. 66-81.
- Quibell 1998, p. XII-XIII.
- Dreyer 2000, p. 6-7.
- Wilkinson 1999, p. 68.
- Davies et Friedman 1998, p. 35.
- Baines 2008, p. 23.
- Wengrow 2006, p. 204.
- Wilkinson 1999, p. 83-84.
- Pätznick 2015, p. 468-475.
- Wilkinson 1999, p. 82.
- Wilkinson 1999, p. 82-83.
- Dodson 2021, p. 48.
Bibliographie
modifierOuvrages généraux
modifier- Damien Agut et Juan Carlos Morena-Garcia, L'Égypte des pharaons : De Narmer à Dioclétien, Paris, Belin, coll. « Mondes anciens », , 848 p. (ISBN 978-2-7011-6491-5 et 2-7011-6491-5) ;
- Pierre Tallet, Frédéric Payraudeau, Chloé Ragazzoli et Claire Somaglino, L'Égypte pharaonique : Histoire, société, culture, Malakoff, Armand Colin, , 482 p. (ISBN 978-2-200-63527-5) ;
- Sophie Desplancques, L'Égypte ancienne, Paris, P.U.F, coll. « Que sais-je ? 247 », , 126 p. (ISBN 978-2-13-057680-8).
Ouvrages dont la Ire dynastie est le ou l'un des sujet(s) principal(aux)
modifier- (en) Toby Alexander Howard Wilkinson, Early dynastic Egypt, Londres, New-York, Routledge, , 436 p. (ISBN 978-0415186339) ;
- (en) Aidan Mark Dodson, The First Pharaohs: Their Lives and Afterlives, Barnsley, The American University in Cairo Press, , 224 p. (ISBN 978-1649030931).
Autres références
modifier- Pierre Tallet, Damien Laisnay: Iry-Hor et Narmer au Sud-Sinaï (Ouadi 'Ameyra), un complément à la chronologie des expéditions minières égyptiennes, dans : BIFAO 112 (2012) available online ;
- (de) G. Dreyer, « Ein Siegel der frühzeitlichen Königsnekropole von Abydos », MDAIK, vol. 43, , p. 33-44 ;
- (de) G. Dreyer, E.-M. Engel, U. Hartung, T. Hikade, E. C. Köhler et F. Pumpenmeier, « Umm el-Qaab: Nachuntersuchungen im frühzeitlichen Königsfriedhof, 7./8. Vorbericht. », MDAIK, vol. 52, , p. 72-73, fig. 6, pl. 4b-c ;
- (de) James Quibell, Zeitschrift für ägyptische Sprache und Altertumskunde : Slate Palette from Hierakonpolis, vol. 36, Berlin, Deutsche Morgenländische Gesellschaft, (lire en ligne) ;
- (en) Günter Dreyer, « Egypt's Earliest Event », Egyptian Archaeology, no 16, ;
- (en) Vivian Davies et Renée Friedman, Egypt Uncovered, New York, Stewart, Taboti & Chang, ;
- (en) John Baines, Zeichen aus dem Sand : Streiflichter aus Ägyptens Geschichte zu Ehren von Günter Dreyer, Wiesbaden, Harrassowitz, , « On the Evolution, Purpose, and Forms of Egyptian Annals » ;
- (en) David Wengrow, The archaeology of early Egypt : social transformations in North-East Africa, 10,000 to 2650 BC, Cambridge, Cambridge University Press, ;
- Jean-Pierre Pätznick, « Horus Seneferou ka-s : quand le dernier souverain de la Ire dynastie devint la première femme pharaon de l’Histoire à porter un nom d’Horus », dans Proceedings of the XI International Congress of Egyptologists, vol. 20, Florence, von Zabern, 23-30 août 2015 (lire en ligne).