Inspecteur la Bavure

film français de Claude Zidi, sorti en 1980

Inspecteur la Bavure est un film français réalisé par Claude Zidi, sorti le .

Inspecteur la Bavure
Description de l'image Inspecteur la Bavure Logo.png.
Réalisation Claude Zidi
Scénario Claude Zidi
Jean Bouchaud
Acteurs principaux
Sociétés de production Pathé Films
France Régions 3 Cinéma
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Comédie policière
Durée 100 minutes
Sortie 1980

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Dans cette comédie policière, Coluche joue le rôle d'un inspecteur de police gaffeur et incompétent, recherchant un gangster interprété par Gérard Depardieu.

Synopsis

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Fils d'un héros de la police abattu par Pierrot le fou, Michel Clément (Coluche) est loin d'égaler son père Jules. Encouragé par sa mère (Marthe Villalonga) à suivre les traces paternelles, il obtient de justesse son diplôme d'inspecteur de police (par indulgence du jury) et se retrouve stagiaire à la Police Judiciaire de la Préfecture de Police (PJPP). Là, sa maladresse lui cause de nombreux problèmes, mais malgré cela, Michel rêve d'arrêter l'ennemi public no 1, l'impitoyable Roger Morzini (Gérard Depardieu). Celui-ci, trouvant son visage bien trop connu, subit une opération de chirurgie esthétique en s’inspirant du visage de l'acteur Gérard Depardieu.

Une journaliste ambitieuse, Marie-Anne Prossant (Dominique Lavanant), fille d'un directeur de journal, nargue Morzini en réclamant une interview de lui, ce qui lui vaut d'être mise sous protection policière. Michel Clément assurera officiellement et ostensiblement cette tâche pour détourner l'attention, tandis que des policiers plus compétents assureront cette sécurité cachés, attendant que Morzini s'attaque à elle pour l'arrêter.

Morzini, rendu méconnaissable par son opération, se fait passer pour un écrivain auteur de romans policiers dénommé Antoine Collard et se lie dʼamitié avec Michel, lequel, en toute naïveté, va lui révéler tous les secrets de la police pour ne pas être capturé.

Prétextant faire des recherches pour son prochain roman, Morzini réussit à abuser de la naïveté de Michel pour approcher Marie-Anne Prossant et lʼenlever, au nez et à la barbe des policiers, qui surveillent pendant ce temps Michel dans sa voiture. Morzini, qui a emmené son otage dans une maison abandonnée, réclame une rançon au père de Marie-Anne Prossant. Les policiers arrêtent Michel, soupçonné dʼêtre le complice de Morzini. Ils sʼarrangent pour que celui-ci sʼéchappe du commissariat afin de le suivre, à lʼaide dʼun émetteur quʼils ont dissimulé dans la doublure de son costume. Mais Michel découvrira par accident la présence de lʼémetteur et donnera ses habits à un clochard, ce qui fera échouer la filature.

Avec quelques amis, Michel prend les choses en main et enlève la mère de Morzini. Celle-ci le tuyaute sur lʼendroit où se trouve probablement son fils. Michel sʼy rend et confronte Morzini, qui refuse de relâcher son otage. Michel décide alors dʼattaquer la maison à lʼaide dʼune pelle mécanique et libère lui-même Marie-Anne Prossant.

Fiche technique

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Distribution

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Production

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Scénario

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Le personnage de Roger Morzini est un pastiche de Jacques Mesrine, « ennemi public n°1 » tué par la police l'année précédant la sortie du film[1].

Celui de Louis Prossant, magnat de la presse, interprété par Francois Perrot, est librement inspiré de Robert Hersant.

Composition de la distribution

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Dans ce film figurent des transfuges du précédent film de Claude Zidi, Les Sous-doués : Hubert Deschamps, Patrick Laurent, Patrick Zard, Gaëtan Bloom, Hélène Zidi-Chéruy, Féodor Atkine et Dominique Hulin qui joue Presse-purée. Richard Anconina, qui joue un des copains de Michel Clément, rejouera à nouveau avec Coluche dans Tchao Pantin. Florent Pagny joue lui aussi le rôle d'un copain de Michel Clément, ainsi que Hippolyte Girardot que l'on peut voir lorsque Michel Clément reçoit les pistolets Le Page que ses amis lui offrent.

Tournage

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Le film a été tourné à Paris et en région parisienne entre le et le [2]. Au cours de cette période, Nicolae Ceaușescu, président de la Roumanie, était en visite officielle en France[3] ainsi qu'en atteste le premier plan immédiatement après le générique d'ouverture du film (env. 7 min 12 s) sur lequel figurent des oriflammes aux couleurs de la Roumanie accrochées aux candélabres de l'avenue des Champs-Élysées.

 
L'ancienne gare de Bréançon.

La scène d'ouverture en noir et blanc dans laquelle le père de Michel se fait tuer par Pierrot le Fou a été tournée à Bréançon. L'ancienne gare du village devient, dans la scène, la maison du criminel[4]. D'après l'ancien maire du village, Fernand Desouilles, qui assista au tournage, l'équipe de tournage est restée environ une semaine pour tourner la scène : « Je me souviens qu'ils utilisaient un vieux camion de CRS et que celui-ci restait chez moi, le soir, à la ferme[4]... ». La scène se déroulant précisément le , de nombreux véhicules des années 1950 ont été utilisés :

« Pour filmer ces quelques plans en noir et blanc, Claude Zidi avait besoin d’une dizaine d’automobiles des années 50 afin de les utiliser comme voitures de police. Ma société de location se trouvait à Cormeilles-en-Parisis et nous les avons toutes accrochées entre elles et les avons amenées ainsi, en file indienne, jusqu'à Bréançon. Vous imaginez la tronche des automobilistes qui nous croisaient ! »

— Germain Tison, le loueur de ces voitures[4]

Parmi les lieux de tournage : Aubervilliers, Grisy-les-Plâtres et Clamart.

Les scènes à la préfecture de police ont en fait été tournées dans les anciens locaux de l'école Centrale des arts et manufacture. L'image montre la façade 2 rue conté Paris 3ème . Lorsque les inspecteurs Michel Clement et Watrin sortent en voiture côté rue Conté de ce qui est censé être la préfecture de police ,on lit en retrait du portail ,gravé dans la pierre Ecole Centrale des arts et manufactures" et un hommage aux glorieux centraliens de la grande guerre qui ont contribué à la victoire .. Sur une autre plaque non visible à l'écran il est écrit A la mémoire des élèves et anciens élèves de l'école centrale des arts et manufactures morts pour la France 1914 1918[5],[6]

Bande-originale

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La musique du film est entièrement composée par Vladimir Cosma.

Le compositeur a souvent eu l'habitude de s'inspirer des tendances musicales du moment pour composer. Ainsi, le générique du film, au rythme de ska et au saxophone endiablé, rappelle directement le fameux tube one step beyond du groupe anglais Madness, alors numéro 1 dans plusieurs pays, dont la France.

Le thème accompagnant l'attente de la fuite de Clément après son interrogatoire sera réutilisé dans Le Placard (2001). Celui accompagnant la scène finale (la démolition de la maison) est celui utilisé comme thème principal du film Le Prix du danger.

Montage

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À l'origine, Morzini révèle sa véritable identité à Clément en attrapant celui-ci, déguisé en prostituée, à la sortie du cimetière. Ce passage fut coupé au montage final mais est cependant visible dans la bande-annonce du film ainsi que dans la bande dessinée.

Promotion

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Pendant la réalisation du film, une novélisation en bande dessinée est faite par Cabu, Wolinski et Didier Convard. La BD est publiée dans le journal avant de paraître en album, aux éditions Albin Michel[7].

Autour du film

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  • Il y a une erreur dans le film : Lorsque Marthe propose à Michel de porter la gabardine de son père pour son premier jour en tant qu'inspecteur, elle précise que sept trous y ont été faits. Or dans la scène d'ouverture, le commissaire Jules Clément avait pris la première des sept balles à l'oreille droite et la sixième sur le côté de la tête. Par conséquent, la gabardine a été percée de cinq trous et non sept.
  • La scène du choix du nouveau visage de Morzini comporte une petite plaisanterie : en regardant des photos de vedettes telles qu'Alain Delon, Jean-Paul Belmondo ou Paul Newman, ou d'hommes politiques comme Michel Debré ou Raymond Barre, Morzini choisit finalement le visage de Gérard Depardieu, lui qui interprète justement le gangster en étant affublé d'un postiche, d'un faux nez, d'une moustache et de boules dans les joues.
  • Le nom du chirurgien esthétique ayant refait le visage de Morzini, le Dr Haquenbush est une référence au Dr Hackénbush du film un jour aux courses des Marx Brothers.
  • On peut voir sur les affiches publicitaires de la capitale celle annonçant la sortie de L'Empire contre-attaque, sorti le dans les salles françaises.
  • Dans une scène du film, le personnage interprété par Coluche dit à celui joué par Depardieu : « Mon père, ce héros au regard si doux » (d'après Victor Hugo[8]), de nombreuses années avant le film Mon père, ce héros (1991) de Gérard Lauzier avec le même Depardieu dans le rôle-titre. Une référence au même poème avait été faite par Jean-Paul Belmondo dans L'incorrigible (1975) de Philippe de Broca.
  • Dans le film, la journaliste interprétée par Dominique Lavanant se prénomme Marie-Anne. Cependant lorsque Morzini téléphone au divisionnaire Vermillot pour lui annoncer qu'il a enlevé la jeune femme, il inverse les deux prénoms (Anne-Marie).
  • En 2003, un personnage nommé Morzini est au centre de l'intrigue du film Ripoux 3, aussi réalisé par Claude Zidi.
  • À la sortie du film en , Coluche reçoit une menace de mort signée du groupe d'extrême droite Honneur de la Police fustigeant son rôle dans le film[9]. En cette période, il subit déjà de nombreuses pressions et menaces, en raison de sa tentative d'être candidat à l'élection présidentielle de 1981.
  • Il y a un petit clin d'œil au film "Zombie" de Romero dans la scène du braquage de l'atelier d'orfevrerie. Un des complices de Morzini se fait submerger par les handicapés en fauteuil roulant au point de disparaître. Un des loubards dans Zombie subit le même "traitement" avec la horde de mort-vivants.

Bibliographie

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  • Patrick Glâtre, Val-d'Oise, terre de tournages, Comité du tourisme et des loisirs du Val-d'Oise, Cergy-Pontoise, 2012, pp.25-26, 27

Notes et références

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Liens externes

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