Véronique Colucci
Véronique Colucci, née Véronique Kantor le à Saint-Mandé et morte le à Paris 14e[1],[2], est une personnalité française de l'aide humanitaire, présidente d'honneur et administratrice des Restaurants du cœur après la mort de son ancien époux Coluche.
Présidente Les Restos du Cœur | |
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Naissance | |
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Décès | |
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Nom de naissance |
Véronique Flora Madeleine Kantor |
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Administratrice |
Conjoint |
Coluche (de à ) |
Enfants |
Distinction |
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Biographie
modifierVéronique Kantor est la fille du Dr Stéphane Kantor (1913-1999), chirurgien[3], d'origine polonaise, et d’Andrée Catherine Cathelin-Kantor (1917-1984)[4]. Elle naît à Saint-Mandé où elle passe toute son enfance[5],[6].
Elle est la nièce du peintre Bernard Cathelin (1919-2004)[3], et petite-nièce d'André Terrail (1877-1947), fondateur de l'hôtel George-V et du restaurant La Tour d'Argent[3].
Véronique est en terminale au Lycée Rodin[7], rue Corvisart à Paris, dans le 13e arrondissement, en mai 68. Le lycée Rodin est alors actif dans la réflexion sur la culture pour introduire la danse dans l’enseignement de la musique, car « l’expression corporelle […] a été jusqu’à présent une discipline totalement inconnue, et qui serait extrêmement bénéfique pour le développement et la personnalité de l’élève »[8]. C'est aussi un des sept lycées qui ont voté une grève contre la réforme Fouchet des universités[9], même si son proviseur s'y oppose.
Véronique étudie ensuite la psychologie à Censier et devient, dès 1969, journaliste pigiste aux services culture du Figaro et du quotidien Combat. « Dans l'euphorie de Mai-68 », elle rencontre Michel Colucci à l'occasion d'un article pour Combat sur le Café de la Gare[10], qui vient d'ouvrir avec Romain Bouteille et Coluche, avant de revenir danser avec lui et d'être séduite[11].
Petit atelier de réparation de moteurs au départ, le lieu avait été baptisé Café de la Gare quand il ouvre ses portes en 1969 et que d'autres artistes débutants les y rejoignent : Miou-Miou, qui avait rencontré Coluche l'année précédente lors d'un bal parisien place de la Contrescarpe[12], mais aussi Gérard Depardieu, Patrick Dewaere, ou encore le chanteur Renaud.
Véronique continue par ailleurs à écrire pour Combat, sur des sujets sociaux aussi, comme les immigrants portugais de la banlieue, les 21 et [13].
Elle épouse Coluche le [14] et le couple a deux fils, Romain Colucci (né en 1972) et Marius Colucci (né en 1976), acteur[15].
En 1980, Maurice Najman arrive, un soir, à la maison de Coluche et Véronique, rue Gazan[16], avec le psychologue Félix Guattari, qui va ensuite réunir un groupe d'intellectuels pour soutenir la candidature de Coluche à l'élection présidentielle française de 1981. Une pétition de soutien signée par ce groupe parait dans Les Nouvelles littéraires du puis dans Libération[17] ; elle apparaît aussi à la rubrique « régie » du générique du Maître d’école, film de Claude Berri dans lequel Coluche joue le rôle d’un instituteur remplaçant.
Elle divorce de Coluche en 1981[18].
Administratrice des Restos du cœur
modifierAprès la mort de son ex-mari, le , Véronique Colucci lui succède et devient administratrice des Restos du cœur.
Elle a ensuite entamé, avec ses deux fils, une bataille judiciaire longue de vingt ans à l'encontre de Paul Lederman, l'ancien imprésario de son ex-mari, qu'ils soupçonnent de les avoir spoliés des droits audiovisuels des sketchs de leur père et mari. La cour d'appel de Paris leur donne raison en , condamnant le producteur à verser à la famille plus de 400 000 euros d'arriérés de redevances pour une série de 12 sketchs[19].
En 1989, elle lance la première tournée des Enfoirés[20] avec Jean-Jacques Goldman.
Elle a été par ailleurs membre de section du conseil économique, social et environnemental.
Mort et obsèques
modifierSa mort le des suites d'un cancer donnera lieu à de nombreux hommages soulignant son action et son engagement[21]. Elle est inhumée le au cimetière de Montrouge aux côtés de Coluche.
Décorations
modifier- Officier de la Légion d'honneur[22] ; chevalier (), officier (2018).
Notes et références
modifier- Isabelle Rey-Lefebvre, « La mort de Véronique Colucci, ex-présidente des Restos du cœur », Le Monde, no 22783, , p. 21 (lire en ligne)
- Insee, « Acte de décès de Véronique Flora Madeleine Kantor », sur MatchID
- « Véronique Colucci, l'ex-femme de Coluche, est décédée », sur ledauphine.com, (consulté le )
- « Qui est la femme de Coluche ? », sur Encrages, .
- « Véronique Colucci : Biographie », sur Gala (consulté le ).
- « La mort de Véronique Colucci, ex-présidente des Restos du cœur », sur Le Monde, (consulté le ).
- "1981, la candidature Coluche lance le vote de crise" par Valentine Pasquesoone dans Slate du 29 mars 2012
- "La problématisation de la participation à travers l'histoire de la gouvernementalité", par Pierre Sauvêtre, dans la revue Participations en 2013 [1]
- Mai dix-neuf cent soixante-huit, Wolfgang Drost et Ingrid Eichelberg,1986, p. 100
- « Véronique Colucci, le cœur à l'ouvrage », Paris Match, (consulté le ).
- "Véronique Colucci, c’était la maman des Enfoirés", le 7 avril 2018 dans Le Parisien [2]
- "Coluche : qui sont les femmes de sa vie ?" par Olivier Rajchman dans Téléstar du 9 juin 2016 [3]
- "Portugais à Champigny, le temps des baraques", par Marie-Christine Volovitch-Tavares, 1995, page 49
- Philippe Boggio, Coluche, Flammarion, 1991 (ISBN 978-2-0806-6347-4), p. 92
- Le Monde, édition du 12 avril 2018, précité.
- Coluche par Philippe Boggio - 1992
- Grégory Bozonnet, La candidature de Coluche dans la presse, quand les mots dessinent l’identité des journaux. (mémoire de fin d'études), IEP de LyonUniversité Lumière Lyon-2, (lire en ligne)
- « Véronique Colucci et Coluche, un couple au coeur des Restos », Paris Match, (consulté le ).
- « Paul Lederman: Les fils de Coluche remportent leur bataille judiciaire contre le producteur », sur www.20minutes.fr (consulté le ).
- Valentine Arama, « Véronique Colucci, l'ex-femme de Coluche, est décédée », sur Le Figaro, (consulté le ).
- « Véronique Colucci, ex-femme de Coluche et figure des Restos du cœur, est décédée », sur Ouest-France, (consulté le ).
- « Légion d’honneur : Véronique Colucci et Tomi Ungerer distingués », Le Monde/AFP, (consulté le ).