HistoRail
HistoRail, musée du chemin de fer est un musée ferroviaire installé dans le centre-ville de Saint-Léonard-de-Noblat, en Nouvelle-Aquitaine.
Ouverture |
1988 |
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Site web |
Pays |
France |
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Commune | |
Adresse |
18, rue de Beaufort |
Coordonnées |
Il est géré par une association de bénévoles, et présente des objets réels se rapportant au chemin de fer et du modélisme ferroviaire au travers de réseaux de trains miniatures répartis sur deux salles (total de 500 m2) et environ 300 m2 d'extérieurs.
Histoire
modifierEn 1987, avec l'intensification annoncée de la modernisation des régions de la SNCF et tout particulièrement celle du Limousin, marquée par le lancement du réseau TER Limousin, HistoRail est créé.
L'association récupère de nombreux objets et matériels réels, pour l'essentiel donnés par SNCF.
Le musée est inauguré le par Claude Bolling, qui en est le président d'honneur[1].
Collections
modifierObjets réels
modifierLa collection comprend les objets réels[2] nécessaires à la compréhension d'un voyage en chemin de fer. Ils sont disposés selon un cheminement permettant la découverte par les visiteurs, selon le concept de l'interprétation du patrimoine.
Globalement, voici la liste des principaux objets dans la première salle :
- un guichet billets et bagages d'une gare du Paris-Orléans (dit P.O.) (celle de Thouron sur la ligne de Poitiers à Limoges) ;
- un pantographe type G issu d'une BB900, déposé par le dépôt SNCF de Limoges ;
- des simulateurs de conduite et cabines de locomotives ;
- un Tableau de Contrôle Optique (dit T.C.O.)[3], venant de la gare de Saint-Sulpice-Laurière, à 25 km au nord de Limoges, sur la ligne en double voie électrifiée en 1500 V continu vers Paris (POLT). Cette gare dispose d'une bifurcation vers la voie unique non électrifiée vers Montluçon. Ce T.C.O. (de 4 m × 1 m) permettait à l'aiguilleur de surveiller les itinéraires qu'il exécutait depuis son poste d'aiguillage, grâce à trois séries de voyants de répétition : des signaux, des aiguillages et de la détection de la présence des trains sur les cantons du block-système ;
- un poste de régulateur pour organiser les graphiques de circulation ( Poste de Commandement SNCF de Limoges)
La « Traversothèque »
modifierDans la seconde salle, disposée sous la première qui représente le voyage dans un « train symbolique », le visiteur passe sous ce « train » pour y découvrir la « Traversothèque ». Créée par deux ateliers de la SNCF (de Bretenoux-Biars et de Brive-la-Gaillarde), elle offre un panorama sur les traverses et les rails, ainsi que sur les outils employés par les agents de l'Équipement de la SNCF pour l'entretien des voies.
Le locotracteur Moyse 5Ta dit « bête à cornes »
modifierCe locotracteur Moyse 5Ta n°28 de la Société des Locotracteurs Gaston Moyse, don de la Société Rhône-Poulenc (silicates d'Aixe-sur-Vienne)[4], symbolise le remplacement progressif des locomotives à vapeur par des locomotives diesel dans le milieu des années 60, et l'épopée des Embranchements Particuliers.
Autres objets présentés en extérieur
modifier- Grue hydraulique, signaux mécaniques et lumineux, barrière de passage à niveau, dispositif d'annonce pour PN par pédales, borne hectométrique, draisine, pendule de gare, moteur d'autorail X 2400, tronçon de voie, machine à fabriquer des chevilles pour les traverses en bois, etc.
Les trains miniatures
modifierLe modélisme ferroviaire est présent avec plusieurs réseaux de trains miniatures. Il participe aux explications et commentaires au cours de la visite.
La gare de Saint-Léonard-de-Noblat à l'échelle HO (1/87è) apporte une explication aux visiteurs sur l'origine des gares, leurs fonctions économiques, culturelles et sociales, et leur rôle de moteur du développement local des zones rurales et urbaines depuis l'origine du chemin de fer. Elle est reliée à la double voie Limoges-Paris avec sa bifurcation du Palais-sur-Vienne.
Le dépôt vapeur de Cherbourg a été donné par le RMC50 en 2014[5], entièrement fonctionnel en analogique (Échelle HO).
Un réseau à l'échelle IIm (1/22,5è) anime l'exposition sur les Chemins de fer départementaux de la Haute-Vienne (CDHV), lesquels de 1908 à 1949 ont construit et exploité 318 km de voies ferrées dans le département, à l'écartement métrique de 1 mètre[6]. Les ruines du village d'Oradour-sur-Glane, détruit par la division "Das Reich" le , présentent encore des vestiges de ce réseau ferré.
Deux réseaux en 0 (échelle 1/43,5è) sont présentés dans une seconde salle: l'un en 3 rails "tin-plate", l'autre en 2 rails avec caténaire fonctionnelle. Sur celui-ci, les trains sont commandés soit en analogique soit en numérique.
Un réseau de jardin à l'échelle G de LGB roule à l'extérieur au milieu d'un décor naturel. ( échelle 1/22,5è)
Expositions et animations
modifierLe musée HistoRail participe régulièrement aux animations du Ministère de la Culture et de la Communication :
En outre, il anime chaque année la Fête du Train Miniature de la Fédération Française du Modélisme Ferroviaire.
Des expositions thématiques sont proposées assez régulièrement. À l'occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale, un Consul des États-Unis d'Amérique a été invité à découvrir l'une de ces expositions temporaires, en septembre 2018[7].
Notes et références
modifier- « Biographie Claude Bolling », sur musicMe (consulté le )
- Collectif, Le Patrimoine de la SNCF et des chemins de fer français, Éditions Flohic, décembre 1999.
- Vocabulaire type SNCF
- José Banaudo et Fabrice Lanoue, Sur les Rails du Limousin, Breil-sur-Roya/Clermont-Ferrand, De Borée, , 159 p. (ISBN 2-914603-16-9), p. 158
- Centre France, « Fête du train : encore un petit tour », sur www.lepopulaire.fr, (consulté le )
- Les tramways des chemins de fer départementaux de la Haute-Vienne (CDHV)
- Centre France, « Saint-léonard - Un consul américain en visite au musée HistoRail », sur www.lepopulaire.fr, (consulté le )
Voir aussi
modifierSources et bibliographie
modifier- Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, Le Petit Futé. Limousin, Le Petit Futé, (lire en ligne), p. 330.
- « HistoRail, la saison 2009 commence au musée du Chemin de fer », La Vie du rail, (lire en ligne)
- la revue Vie du Rail
- les quotidiens régionaux : Le Populaire du Centre, L'Écho du Centre, La Montagne
- Revue "Historail" des Éditions La Vie du Rail (qui exploite le nom déposé par le musée HistoRail avec son accord)
- José Banaudo et Fabrice Lanoue, Sur les Rails du Limousin, De Borée, 2003
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- Site officiel du musée HistoRail
- AHICF, Actes du 6e colloque de l'AHICF, n°20-21 de la revue d'histoire des chemins de fer.