Hexazinone

herbicide à large spectre

L'hexazinone est un composé organique, de formule C12H20N4O2, utilisé comme herbicide à large spectre. C'est un solide incolore. Il présente une certaine solubilité dans l'eau, mais est très soluble dans la plupart des solvants organiques, à l'exception des alcanes. Cet herbicide, qui appartient à la classe de la triazine, est fabriqué par DuPont et vendu sous le nom commercial de « Velpar »[6].

Hexazinone
Image illustrative de l’article Hexazinone
Identification
Nom UICPA 3-cyclohexyl-6-diméthylamino-1-méthyl-1,3,5-triazine-2,4-dione
Synonymes

Velpar, Brushkiller, Gridball

No CAS 51235-04-2
No ECHA 100.051.869
No CE 257-074-4
No RTECS XY7850000
PubChem 39965
ChEBI 5705
SMILES
InChI
Apparence Cristaux incolores (blancs) sans odeur[1]
Propriétés chimiques
Formule C12H20N4O2  [Isomères]
Masse molaire[2] 252,312 8 ± 0,012 4 g/mol
C 57,12 %, H 7,99 %, N 22,21 %, O 12,68 %,
pKa 2,2 à 25 °C[1]
Propriétés physiques
fusion 115-117 °C[1],[3]
Solubilité en g/kg à 25 °C[1]:
* chloroforme 3880
* méthanol 2650
* benzène 940
* diméthylformamide 836
* acétone 792
* toluène 386
* hexane 3
eau 33 g·l à 25 °C[1]
Masse volumique 1,25 g·cm-3[1],[3]
Précautions
SGH[3],[4]
SGH07 : Toxique, irritant, sensibilisant, narcotiqueSGH08 : Sensibilisant, mutagène, cancérogène, reprotoxique
H302, H319, H410, P273, P305+P351+P338 et P501
Transport[3],[4]
-
   3077   
Écotoxicologie
DL50 1690 mg/kg (rat, oral)[3],[5]
2258 mg/kg (caille, oral)[5]
860 mg/kg (cochon d'Inde, oral)[5]
5278 mg/kg (rat, dermique)[5]
5278 mg/kg (lapin, dermique)[3],[5]
530 mg/kg (rat, i.p.)[5]
2258 mg/kg (caille, i.p.)[5]
CL50 > 7480 mg/m3/1H (rat,inhalation)[5]
LogP 1,85 (octanol/eau)[5]

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Son mode d'action est l'inhibition de la photosynthèse, ce qui en fait un herbicide non sélectif. Il est utilisé pour lutter contre les graminées et contre les plantes à feuilles larges et les plantes ligneuses. Aux États-Unis, son utilisation s'applique pour environ 33 % sur la luzerne, 31 % dans le secteur forestier, 29 % dans les zones industrielles, 4 % sur les parcours et les pâturages et moins de 2 % sur la canne à sucre[7]. Son usage est interdit en France depuis 2007[8].

En 1989, l'hexazinone a été délibérément utilisée dans un acte de vandalisme pour empoisonner le Treaty Oak (en), arbre historique situé à Austin au Texas[9]. Le coupable, Paul Cullen, a reçu neuf ans de prison pour cette ineptie.

L'hexazinone est un polluant omniprésent dans les eaux souterraines, en raison de sa solubilité dans l'eau.

Synthèse

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Il y a deux voies de synthèse de l'hexazinone qui ont le même nombre d'étapes, l'une[10] partant du chloroformiate de méthyle réagissant sur le cyanamide :

 

et l'autre, partant de la méthylthiourée qui réagit sur le bromure ou l'iodure de méthyle :

 

Notes et références

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  1. a b c d e et f PubChem CID 39965
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. a b c d e f et g Entrée « 3-Cyclohexyl-6-dimethylamino-1-methyl-1,2,3,4-tetrahydro-1,3,5-triazine-2,4-dione » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 28/05/2016 (JavaScript nécessaire)
  4. a b et c Fiche Sigma-Aldrich du composé Hexazinone, consultée le 4/1/2012.
  5. a b c d e f g h et i (en) « Hexazinone », sur ChemIDplus.
  6. (en) Arnold P. Appleby, Franz Müller, Serge Carpy, « Weed Control », Ullmann's Encyclopedia of Industrial Chemistry, Weinheim, Wiley-VCH,‎ (DOI 10.1002/14356007.a28_165).
  7. (en) « hexazinone (Velpar) Herbicide Profile 9/88 », sur Pesticide Management Education Program (PMEP), université Cornell.
  8. « Intrant retiré: VELPAR S », sur e-phy, ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt..
  9. (en) John Giedraitis, « Treating the Treaty Oak », Proceedings of the Fourth Urban Forestry Conference Saint Louis, Missouri, 15-19 octobre 1989 (consulté le ).
  10. Ullmann's Agrochemicals, 1re Ed., Viley, 2007, p 819. (ISBN 978-3-527-31604-5), (page 819 sur GoogleBook).

Voir aussi

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Liens externes

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