Henri Soulat
Henri Soulat, né le à Limoges et mort le à Pau, est un militaire et résistant français, compagnon de la Libération. Sous-officier de l'Armée de l'air, il est posté au Proche-Orient lors du déclenchement de la seconde guerre mondiale. Choisissant de se rallier à la France libre, il combat en Afrique et en Europe avant de poursuivre sa carrière militaire après le conflit.
Henri Soulat | |
Naissance | Limoges (Haute-Vienne) |
---|---|
Décès | (à 70 ans) Pau (Pyrénées-Atlantiques) |
Origine | France |
Allégeance | République française État français Forces françaises libres |
Arme | Armée de l'Air |
Grade | Lieutenant-colonel |
Années de service | 1937 – 1967 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale Guerre d'Indochine |
Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Médaille militaire Croix de guerre 1939-1945 Croix de guerre T.O.E |
modifier |
Biographie
modifierJeunesse et engagement
modifierEnfant d'employés d'usine, Henri Soulat naît le 16 décembre 1918 à Limoges[1]. En 1937, il décide de s'engager dans l'Armée de l'Air et est affecté à la 5e escadrille à Palmyre en Syrie[2].
Seconde Guerre mondiale
modifierSergent au début de la seconde guerre mondiale en 1939, il est basé à Deir ez-Zor où il est chef d'une station radio[3]. Refusant l'armistice du 22 juin 1940, il essaye de rejoindre la Palestine mais cette tentative se solde par un échec[1]. En poste au sein de l'armée d'armistice sur la base aérienne de Rayak, il participe clandestinement à la mise en place d'un réseau de renseignement en lien avec les troupes britanniques basées en Palestine et en Égypte[3]. En mai 1941, ses activités gaullistes lui valent d'être mis aux arrêts[2]. Il purge encore sa sanction lorsque la campagne de Syrie est engagée par les alliés[2]. Après la victoire de ces derniers, Henri Soulat s'engage dans les forces aériennes françaises libres[1].
Après avoir obtenu un brevet de radio-mitrailleur en octobre 1941, il est affecté au groupe de bombardement Lorraine avec lequel il participe à la guerre du désert au-dessus de la Libye[3]. Le 4 décembre 1941, à bord d'un Blenheim à bord duquel se trouve également Pierre de Maismont, il est blessé lorsque l'appareil s'écrase au décollage[2]. En 1942, toujours avec le groupe Lorraine, il est envoyé en Angleterre, participe aux opérations sur le front de l'ouest et est promu adjudant[2]. Le 6 juin 1944, lors du débarquement de Normandie, il participe à la mise en place d'écrans de fumée pour faciliter l'arrivée des troupes à terre[1]. Promu sous-lieutenant en août 1944, il quitte le groupe Lorraine et est affecté à la fin de la même année au groupe de reconnaissance III/33 "Périgord"[3]. Après avoir participé à la campagne de réduction des poches de l'Atlantique, il termine le conflit en ayant effectué 80 missions de guerre[3].
Après-guerre
modifierAprès deux ans de formation dans une école monomoteur, il obtient un brevet de pilotage en 1948[3]. Il part pour l'Indochine en septembre 1950 et sert comme pilote au groupe de transport Franche-Comté[2]. Promu capitaine, il revient brièvement en métropole de mars à septembre 1952 avant de repartir en extrême-orient où il prend le commandement d'un détachement de C-119 sur la base aérienne de Cat-Bi[3]. Entre novembre 1953 et mai 1954, il participe à plusieurs missions aérienne lors de la bataille de Diên Biên Phu[2]. En juin 1954, il est affecté à l'école des troupes aéroportées de Pau et passe son brevet de parachutiste[3]. Deux ans plus tard, il sert à Madagascar jusqu'en 1959 puis part en Algérie où il reste jusqu'en 1961[2]. Affecté ensuite au Congo, il est promu lieutenant-colonel en janvier 1964[2]. Muté dans les forces françaises en Allemagne, il est affecté à la base aérienne 139 de Coblence puis à la base aérienne 139 de Lahr[3]. Il quitte le service actif en 1967[1].
Henri Soulat meurt le 23 mai 1989 à Pau où il est inhumé au cimetière urbain[1].
Décorations
modifier
Commandeur de la Légion d'honneur | Compagnon de la Libération | Médaille militaire | |||||||||
Croix de guerre 1939-1945 Avec trois palmes et trois étoiles de bronze |
Croix de guerre T.O.E Avec quatre palmes |
Croix de la Valeur militaire Avec quatre palmes | |||||||||
Médaille de la Résistance française | Croix du combattant volontaire de la Résistance | Croix du combattant volontaire 1939-1945 | |||||||||
Médaille de l'Aéronautique | Médaille coloniale Avec agrafes "Libye" et "Extrême-Orient" |
Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre | |||||||||
Médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l'ordre |
Officier de l'Ordre de l'Étoile équatoriale (Gabon) |
Officier de l'Ordre du Million d'Éléphants et du Parasol blanc (Laos) | |||||||||
Croix de la Vaillance (Viêt Nam) |
Chevalier de l'Ordre du Mérite militaire (Viêt Nam) |
Références
modifier- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
Bibliographie
modifier- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- François Broche, L'épopée de la France libre, Pygmalion, (ISBN 2-857-04633-2).
- Henry Lafont, Aviateurs de la liberté, Mémorial des Forces Aériennes Françaises Libres, SHAA, (ISBN 2-904521-46-1).
- « Les Forces Aériennes Françaises Libres. Juin 1940 : naissance des FAFL au Moyen-Orient », Icare (revue), no 129, .
- Dominique Breffort, « Les Forces Aériennes Françaises Libres et la reconstitution de l'armée de l'air (1940-1945) », Wing Masters, no HS n°3, .