Guillaume Henry (styliste)

créateur et styliste français

Guillaume Henry est né à Chaumont, France, le 18 décembre 1978.

Guillaume Henry
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A travaillé pour
Patou (depuis )
Nina Ricci ( - )
Carven ( - )
Paule Ka (en) (-)
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Distinction

Il intègre les Beaux-Arts de Troyes avant d’étudier la mode à l’école Duperré, puis à l’Institut Français de la Mode.

Après l’obtention de son diplôme, il fait ses armes chez Givenchy aux côtés de Julian MacDonald et de Riccardo Tisci, puis chez Paule Ka pendant 3 ans.

En 2009, à tout juste 30 ans, il prend la direction artistique de la maison Carven.

Revisitant le prêt-à-porter de la marque historique, il lui insuffle un style plus moderne et frais. Il réveille Carven qui devient incontournable et connait un succès commercial dès sa première collection.

En 2015, Guillaume Henry est nommé directeur de la création de Nina Ricci, pour laquelle il imagine un vestiaire empreint de délicatesse, plus sophistiqué et néanmoins ancré dans son époque.

En septembre 2018, le groupe LVMH nomme Guillaume Henry directeur artistique de la maison Jean Patou, devenue Patou. Il a présenté sa première collection pendant la Semaine de la Mode à Paris en septembre 2019.

Biographie

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Guillaume Henry, troisième fils d'un père employé de banque et d'une mère enseignante, né à Chaumont[1] en 1978, et grandi à Humes en Haute-Marne[2]. À neuf ans, il dit déjà vouloir être styliste[3] et être passionné par Christian Lacroix[4]. Il reçoit, de ses parents, sa première machine à coudre à douze ans, ainsi que son premier mannequin de bois à quatorze[1]. Il s'installe à Paris dans les années 1990[5].

Il suit des études un an aux Beaux-Arts à Troyes[6], puis à Duperré[3],[5], et à l’Institut français de la mode. Il décide à 21 ans, sans même avoir validé son diplôme[4], de se lancer sous son propre nom dans le prêt-à-porter[7]. Acte prématuré, le succès n'est pas au rendez vous[8] et il précise qu'il a alors « dû laisser tomber après trois saisons[7]. ». Il entre comme stagiaire[3] et travaille trois ans pour la marque Givenchy, puis de nouveau trois autres pour Paule Ka[9].

Guillaume Henry, alors âgé de 30 ans, intègre Carven en 2009. « Que des robes, plus de couture[3] » dira-t-il de la Maison à la suite de son travail chez Paule Ka.

Dès sa première collection, il se fait remarquer[7] par les rédactrices de mode[10],[4]. Il « relance[11] » la marque ; Guillaume Henry « réussit non seulement à ressusciter l’esprit de la marque mais à la porter aux premiers rangs de la mode, en faisant de Carven une des griffes les plus en vogue du moment[12]. » Bien que styliste de prêt-à-porter, il conserve l'ancien atelier de haute couture de la marque afin d'élaborer ses créations. Affublé de diverses dénominations par la presse, il devient « le Petit Nicolas de la mode[2] », le « nouvel enfant chéri de la mode française[11] », « la coqueluche des rédactrices de mode[13] » ou le « chouchou[10],[14] ».

Il obtient un succès d'estime[7], ainsi qu'un succès commercial pour Carven, et la large reconnaissance des médias[15]. De plus, Guillaume Henry est soutenu par Anna Wintour, et l'édition américaine de Vogue du mois septembre 2012 le cite comme l'une des 120 personnes les plus influentes de la mode[16],[17].

Refusant la mode conceptuelle[N 1], préférant les traditionnelles robes, une constante pour le créateur[13], ou chemisiers[7], il présente depuis plusieurs saisons une mode qualifiée de « féminine[19],[20] » à la « silhouette épurée[13] ».

Après s'être occupé du prêt-à-porter féminin, il prend en charge la gamme pour homme, et présente sa première collection masculine « été 2013 » à Florence[21] en 2012[18], jour qu'il décrit comme le « plus beau jour de [s]a vie professionnelle[2] ». Au total, il s'occupe de six collections par an[N 2] jusqu'en septembre 2014 où il quitte la marque[22],[23].

Nina Ricci

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Guillaume Henry est nommé directeur de création chez Nina Ricci en . Il quitte la maison de couture en mars 2018[24].

Guillaume Henry est chargé en de relancer la griffe Jean Patou mise en sommeil en 1987 après son rachat par le groupe LVMH - Moët Hennessy Louis Vuitton[25]. Il y créée, entre autres, deux sacs, fabriqués avec le surplus de cuir inutilisés, qui vont être remarqués : le « Patou », puis le « JP » plus petit[4]. En parallèle, il dessine les uniformes du personnel de l'hôtel Cheval Blanc Paris appartenant également à LVMH[26] ainsi que des vêtements pour le personnel de l'hôtel SO/Paris[4].

Notes et références

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Notes de contenu

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  1. Guillaume Henry précise à ce sujet : « l’art est cérébral. Quand je fais un vêtement, je réfléchis, bien sûr. Mais le résultat, c’est une belle pièce dans laquelle on se sent bien, pas un dogme[7]. » Il ajoute : « je n'aime pas les silhouettes porte-drapeaux, j'ai le souci de la portabilité. Je n'oublie jamais le consommateur[18]. »
  2. Deux collections pour homme, et quatre collections pour femme[5].

Références

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  1. a et b Véronique Lorelle, « L'idole du prêt-à-porter », Le Monde,‎ , p. 3 (ISSN 0395-2037)
  2. a b et c Katell Pouliquen, « Guillaume Henry, le Petit Nicolas de la mode », L'Express Styles, no 3194,‎ , p. 68 à 71 (ISSN 0014-5270, lire en ligne)
  3. a b c et d Valeria Costa-Kostritsky, « Guillaume Henry », Mode, sur vice.com, Vice (magazine), (consulté le ) : « À 9 ans, je me rappelle avoir dit en classe que je voulais être styliste, dessiner des vêtements. »
  4. a b c d et e Sophie Massalovitch, « Guillaume Henry : Frais à porter », Challenges, no 778,‎ , p. 84-86 (ISSN 0751-4417)
  5. a b et c Lauren Bastide, « Une journée avec Guillaume Henry », Elle, no 3492,‎ , p. 192 (ISSN 0013-6298, lire en ligne)
  6. Katell Pouliquen, « Une boutique Carven à Paris », Styles, sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le )
  7. a b c d e et f Elvire von Bardeleben, « Carven, le chic démocratique », Mode, sur next.liberation.fr, Libération, (consulté le )
  8. Géraldine Dormoy, « Profil créateur : Guillaume Henry pour Carven », Styles, sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le )
  9. Claire Mabrut, « Guillaume Henry rhabille Carven », Interview, sur madame.lefigaro.fr, Le Figaro Madame, (consulté le )
  10. a et b Lisa Jouvin, Caroline Lapère, « Rencontre avec Guillaume Henry de Carven », Mode, sur lofficielmode.com, Éditions Jalou, (consulté le )
  11. a et b Valérie Leboucq, « « Fashion week », le business avant le glamour », Mode, sur archives.lesechos.fr, Les Échos, (consulté le )
  12. Jennifer Neyt, « Carven ouvre sa première boutique à Paris », Mode, sur vogue.fr, Condé Nast, (consulté le )
  13. a b et c Géraldine Dormoy, « Carven habille les exploratrices d'aujourd'hui », Styles, sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le )
  14. Sophie Gachet, « Marques françaises : actes de renaissance », Elle, no 3490,‎ , p. 165 à 168 (ISSN 0013-6298)
    « Ou chez Carven, dont le directeur artistique Guillaume Henry est devenu le chouchou de toutes les jeunes Parisiennes […] »
  15. Clément Ghys, « Guillaume Henry, la veine de Carven », Mode, sur next.liberation.fr, Libération, (consulté le )
  16. Katell Pouliquen, « Anna Wintour, le dieu de la mode est une femme », L'Express Styles, no 3201,‎ , p. 126 (ISSN 0014-5270, lire en ligne)
  17. (en) « The Vogue 120 », Vogue,‎ , p. 846 (ISSN 0042-8000)
    « Guillaume Henry. Until this 33-year-old newcomer took the reins, Carven's youthful Parisian esprit had lain dormant for half a century. »
  18. a et b Gilles Denis, « Guillaume Henry fait le mâle », Série Limitée, sur lesechos.fr, Les Échos, (consulté le )
  19. Reuters, « Mode: rigueur et opulence chez Carven », sur capital.fr, Capital, (consulté le )
  20. Mathilde Gardin, Patrick Vignal, « Mode: rigueur et opulence chez Carven », sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le )
  21. Marta Represa, « Guillaume Henry séduit l'Italie au Pitti Uomo », Styles, sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le )
  22. « Guillaume Henry quitte Carven », sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le )
  23. Anne-Sophie Mallard, « Guillaume Henry quitte Carven », Mode, sur vogue.fr, (consulté le )
  24. Justine Feutry, « Nina Ricci : Guillaume Henry quitte la maison française », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  25. Hélène Guillaume, « Rencontre avec Guillaume Henry, le créateur qui va faire renaître Jean Patou », Le Figaro,‎ , p. 35 (lire en ligne)
  26. Christian-Luc Parison, « Cheval Blanc Paris : LVMH invente le palace nouvelle génération », sur lofficiel.be, (consulté le )

Lien externe

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