Yiánnos Papantoníou

homme politique grec
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Yiánnos Papantoníou (en grec moderne : Γιάννος Παπαντωνίου), né le à Paris, est un homme politique grec membre du Mouvement socialiste panhellénique (PASOK).

Yiánnos Papantoníou
Illustration.
Yiánnos Papantoníou en 2002.
Fonctions
Ministre grec de la Défense nationale

(2 ans, 4 mois et 15 jours)
Premier ministre Konstantínos Simítis
Gouvernement Simítis III
Prédécesseur Ákis Tsochatzópoulos
Successeur Spílios Spiliotópoulos (el)
Ministre des Finances

(5 ans et 29 jours)
Premier ministre Konstantínos Simítis
Gouvernement Simítis II, III
Prédécesseur Alékos Papadópoulos
Successeur Níkos Christodoulákis (el)
Ministre de l'Économie nationale

(7 ans, 5 mois et 18 jours)
Premier ministre Andréas Papandréou
Konstantínos Simítis
Gouvernement Andréas Papandréou III
Simítis I, II, III
Prédécesseur Geórgios Gennimatás
Successeur Níkos Christodoulákis (el)
Biographie
Date de naissance (75 ans)
Lieu de naissance Paris (France)
Nationalité Grec
Parti politique PASOK

Yiánnos Papantoníou
Ministres de la Défense nationale de Grèce
Ministres des Finances de Grèce

Biographie

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Carrière politique

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Il travaille au sein de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) entre 1978 et 1981, puis est élu député au Parlement européen lors des élections européennes du 18 octobre 1981. Il démissionne en 1984 pour devenir conseiller auprès du Premier ministre Andréas Papandréou aux affaires européennes.

Candidat aux élections législatives du 3 juin 1985 dans la première circonscription d'Athènes, il entre au Parlement grec le , en conséquence d'une démission. Il est constamment réélu jusqu'aux élections législatives anticipées du 19 septembre 2007, mettant fin à sa carrière politique.

Il entre au gouvernement le comme ministre de l'Économie nationale, prenant la succession de Geórgios Gennimatás, mort dix jours avant. Il est confirmé par Konstantínos Simítis le , lorsque ce dernier succède au pouvoir à Andréas Papandréou. Le , à la formation du gouvernement Simítis II, il est reconduit avec des compétences élargies, devenant ministre de l'Économie nationale et des Finances, poste qu'il conserve lors de la constitution du gouvernement Simítis III, le .

Pendant son mandat, il conduit les réformes préparant le lancement de l'euro en Grèce. En , alors que le magazine Euromoney (en) le félicite pour ses réalisations, il est primé « ministre des Finances de l’année ».

Après avoir passé sept ans et demi à la tête de l'économie grecque, Yiánnos Papantoníou est désigné le ministre de la Défense nationale. Il quitte l'exécutif le , quand le centre droit retrouve le pouvoir.

En septembre suivant, alors que le ministre conservateur des Finances Geórgios Alogoskoúfis annonce une révision à la hausse du déficit public pour les années 2000 à 2003, il dénonce le fait que le nouveau gouvernement a réintroduit dans le calcul du déficit des dépenses militaires que les socialistes, en accord avec Eurostat, avaient inclus dans la dette publique. Évoquant une « décision unilatérale motivée par des considérations purement politiques », il estime qu'elle a pour objectif de « trouver un alibi pour annuler [les] promesses sociales préélectorales »[1].

Carrière académique

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De 2009 à 2010, il est chercheur principal invité à l'Observatoire hellénique au sein de l'Institut européen de la London School of Economics and Political Science. Papantoníou publie de nombreux articles et livres sur des sujets liés aux développements économiques et politiques en Grèce, en Europe et sur la scène internationale.

Procédure judiciaire

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Après qu'un compte en Suisse au nom de son épouse, doté de 2 millions d'euros, est apparu sur la « liste Lagarde », il est condamné solidairement avec sa femme à quatre ans de prison avec sursis en pour défaut de déclaration[2].

Papantoníou et son épouse sont arrêtés et placés en détention préventive sur décision du ministère public le , en attendant leur procès pour corruption grave et blanchiment d'argent. Le préjudice pour l'État grec est estimé à 400 millions d'euros[3].

Notes et références

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Références

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  1. Didier Kunz, « La Grèce a masqué l'ampleur de ses déficits depuis 2000 », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. « Un ex-ministre grec condamné pour avoir caché un compte en Suisse », Radio télévision suisse,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (el) « Στη φυλακή ο Γιάννος Παπαντωνίου », News 24/7 (Greece),‎

Annexes

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Article connexe

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Liens externes

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