Gertrude Fehr
Gertrude Fehr, née Fuld (Mayence, - Montreux, ) est une photographe et enseignante de la photographie allemande d'origine juive mayençaise[2],[3]. Développant son activité à Munich et, dès 1933 à Paris, elle s'établit en Suisse romande à partir de 1939 où elle ouvre une école de photographie qui s'intègre en 1945 à l'École des Arts et métiers de Vevey. Ses travaux sont considérés comme avant-gardistes[4].
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Gertruda Ferh |
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Biographie
modifierGertrude Fehr est la fille de Ludwig Fuld (conseiller de justice) et de Charlotte Cohen[5]. Avant de choisir la photographie, Gertrude Fehr, alors Fuld, souhaitait devenir juriste. Ce type de métier n'étant pas facilement accessible aux femmes de son époque, elle dut renoncer à ce choix de carrière.
Gertrude Fehr commence son apprentissage en 1918 auprès du portraitiste Edouard Wasow dans son atelier de Munich[6]. En 1922, elle ouvre son propre atelier de portraits dans la même ville[6], à la Französicherstrasse. Deux ans plus tard, elle tire le portrait de la fille d'un directeur de théâtre qui lui donne pour mission de photographier son théâtre ; elle devient la photographe préférée des théâtres de Munich.
De 1927 à 1933, Gertrude Fehr est à la tête d'une entreprise florissante, elle est réputée pour ses solarisations, portraits, ses nus, et ses photomontages. Elle rencontrera son futur mari, le peinture suisse Jules Fehr, qui étudiait alors à l'Académie. En 1933, la vie devenant difficile à l'orée de la Seconde Guerre mondiale, le couple quitte l'Allemagne[6]. Ce départ leur permet d'émigrer à Paris, où ils ouvrent leur première école de photographie, l'École Publiphot à la Rue Simon Dereure 15 à Montmartre. Gertrude Fehr en est la directrice[6].
À cette époque, elle reçoit la médaille d'or de la Triennale de Milan pour son portrait de Bertha Drews et Maria Schlotthaus[7].
La progression des troupes allemandes force le couple à fuir vers la Suisse et à fermer l'École Publiphot en 1939. En 1940, ils ouvrent à Lausanne l'École de photographie de Suisse romande[5]. Selon une source, l'école sera définitivement rattachée à l'École des arts et métiers de Vevey[8] en . Selon une autre source, l'Union suisse des photographes reprend l'École en 1944 puis l'incorpore à l'École des Arts et Métiers de Vevey[5]. À Lausanne puis à Vevey, Gertrude Fehr a notamment comme élève la photographe suisse Henriette Grindat, à qui elle transmet des techniques héritées des surréalistes, comme les montages, les solarisations et les expositions multiples[9].
Gertrude Fehr donnera des cours de portrait, de mode, de publicité et de reportage[5] dans son école jusqu'en 1960, où elle a formé des centaines de photographes, dont Jean-Loup Sieff, Luc Chessex, Yvan Dalain, Monique Jacot ou encore les cinéastes Yves Yersin et Francis Reusser[10]. Elle arrête d'enseigner en 1960 et se consacre à réaliser des portraits d'artistes célèbres et à des activités de journaliste[5].
Collections
modifierSes archives sont conservées par le musée à Photo Élysée de Lausanne qui lui consacre une rétrospective en 2002[11].
Ouvrages
modifierGertrude Fehr, Fotografien seit 1918. Musée de Munich, produit par Siegfried H. Bezold en 1980.
Notes et références
modifier- (cs) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en tchèque intitulé « Gertrude Fehr » (voir la liste des auteurs).
- « https://elysee.ch/collections/#photographes »
- (en) « Discover photographer Gertrude Fehr », sur rkd.nl (consulté le )
- « Musée de l'Elysée: Gertrude Fehr (1895-1996), a woman photographer at the forefront », sur www.elysee.ch (consulté le )
- Clara Bouveresse, Femmes photographes. L'ouverture des possibles., Paris, Photo Poche / Actes Sud, , p. 56
- « Fehr, Gertrude », sur hls-dhs-dss.ch (consulté le )
- Christelle Michel, « Gertrude Fehr », dans Luce Lebart et Marie Robert (dir.), Une histoire mondiale des femmes photographes, Éditions Textuel, , p. 141
- Pascale et Jean-Marc Bonnard Yersin, Gertrude Fehr ou la naissance d'une école, Vevey, Vevey : Musée suisse de l'appareil photographique, (lire en ligne), Page 6
- Annika GIL, « IMAGES'95 », La Presse,
- « Henriette Grindat, le soleil pour postér... », sur notrehistoire.ch, (consulté le )
- Luc Debraine, « Disparition d'une pionnière de la photographie », Nouveau Quotidien,
- Photo Elysée, « Expo », sur Site web de du musée de la photographie de Lausanne «Photo Elysée», inconnu (consulté le )
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Fonds : ATS Agence Télégraphique Suisse (1895-2005). Cote : Dossier ATS FEHR-FULD (Gertrude). Archives cantonales vaudoises (présentation en ligne).