Gare de Fontenay-Trésigny
La gare de Fontenay-Trésigny est une gare ferroviaire, fermée et désaffectée, de la ligne de Paris-Bastille à Marles-en-Brie, située sur le territoire de la commune de Fontenay-Trésigny dans le département de Seine-et-Marne, en région Île-de-France.
Fontenay-Trésigny | |
La gare côté cours vers 1900. | |
Localisation | |
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Pays | France |
Commune | Fontenay-Trésigny |
Quartier | Bordes |
Adresse | Avenue Pierre-de-Coubertin 77610 Fontenay-Trésigny |
Coordonnées géographiques | 48° 42′ 32″ nord, 2° 52′ 15″ est |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | Commune de Fontenay-Trésigny |
Exploitant | Gare fermée |
Caractéristiques | |
Ligne(s) | Paris-Bastille à Marles-en-Brie |
Voies | 2 |
Quais | 1 latéral |
Altitude | 105 m |
Historique | |
Mise en service | |
Fermeture | (voyageurs) (marchandises) |
modifier |
Mise en service en 1893 par la Compagnie des chemins de fer de l'Est elle est définitivement fermée par la SNCF en 1969.
Situation ferroviaire
modifierÉtablie à 105 mètres d'altitude, la gare de Fontenay-Trésigny était située au point kilométrique (PK) 63,352 de la ligne de Paris-Bastille à Marles-en-Brie, entre la gare de Chaumes et la gare de Marles-en-Brie.
Histoire
modifierGare de la ligne de Paris-Bastille à Marles-en-Brie
modifierLa gare de Fontenay-Trésigny est mise en service le par la Compagnie des chemins de fer de l'Est lorsqu'elle ouvre au service le prolongement, de sa ligne de la Bastille, de Verneuil-l'Étang à Marles-en-Brie[1]. Sur ce court prolongement, la gare est précédée par la gare de Chaumes et suivi par la gare de Marles-en-Brie qui marque la fin de la ligne et son raccordement à la ligne de Paris à Coulommiers[2]. La gare est directement accessible depuis la vieille ville et à proximité directe des Bordes, dispose d'une place avec un hôtel, un café et une halte de chevaux, en bordure de la route nationale reliant Meaux à Melun.
Au début des années 1900, avant 1914, les circulations entre Verneuil-l'Étang et Marles-en-Brie sont de huit trains omnibus dans chaque direction, pour une durée du parcours de 23 minutes. La troisième image de la galerie ci-dessous, montre la gare avec un train composé de trois voitures très anciennes, un fourgon à lanterneau et la locomotive de la Société alsacienne de constructions mécaniques (SACM) 031 T Est n°671, construite en 1884. Ce train circule avec la locomotive présentée cabine en avant, il se dirige vers Marles-en-Brie[2].
Lors de la Première Guerre mondiale, durant la première bataille de la Marne, la gare de Fontenay-Trésigny fut le siège du déchargement du matériel pris aux Allemands en provenance de la gare de Coulommiers. On chargeait à la gare des wagons de pierre de meulières destinés aux chantiers parisiens.
L'embranchement de Verneuil-l'Étang à Marles-en-Brie est coordonné le , c'est-à-dire fermé au service des voyageurs et remplacé par un service routier d'autocars[3]. Néanmoins, après la fin de la guerre, du fait de la destruction du viaduc de Nogent-sur-Marne, un trafic voyageurs limité à un train par jour, est remis en service entre Paris-Bastille et Marles-en-Brie, de décembre 1946 à mai 1947[4]. La fermeture totale et définitive du service voyageurs au delà de Boissy-Saint-Léger a lieu le
Pour le service de marchandises, un tronçon resta en activité entre Verneuil-l'Étang et Fontenay-Trésigny pour les industriels locaux dont l'usine Hardy (fabrication de baguettes pour cadres de tableaux[5]), l'usine Aumaître et Mathé (fabrication d'échelles en bois) et la carrière de pierres meulières de la ville de Chaumes-en-Brie. La gare vit passer jusqu'en 1969 une quinzaine de trains par jour (marchandises, grain, betteraves, courrier). La fermeture définitive du service marchandises a lieu le sur la section Verneuil-l'Étang - Fontenay-Trésigny, [6],[7]. La ligne est déposée, entre Fontenay-Trésigny et Marles-en-Brie, au cours de l'année 1969, puis rapidement la dépose à également lieu entre Verneuil-l'Étang et Fontenay-Trésigny[6].
Gare du Réseau de Seine-et-Marne (tacot)
modifierLa gare de Fontenay-Trésigny était également située sur la ligne Jouy-le-Châtel - Marles-en-Brie (24 km) du Réseau de Seine-et-Marne, ouverte en 1902. Il s'agissait d'un ancien réseau de chemins de fer à voie métrique, concédé à la Société générale des chemins de fer économiques (SE) connue sous la dénomination des « Tramways de Seine et Marne ».
Le service des voyageurs sera supprimé en 1934 avec transfert sur route, par autocar sur certaines sections. Les marchandises subsisteront jusqu'en 1938[8]. La ligne fut cependant préservée au moment de l'entrée en guerre de la France lors de la Seconde Guerre mondiale. À cause de la suppression des services routiers, la ligne fut rouverte de Jouy-le-Châtel à Fontenay-Trésigny jusqu'en 1948. Le tronçon de Fontenay-Trésigny à Marles-en-Brie fut déféré en 1944.
En 1950, le département constatant que les transports routiers étaient redevenus normaux, décida de fermer définitivement ce tronçon le et le reste de la ligne le [9]. Tout comme pour le train, la voie ferrée a été déposée et le tracé a en partie disparu mis à part le chemin du Tacot actuel, et un pont en pierre sur le ru de Monnoury, proche du lavoir des Bordes.
Patrimoine ferroviaire
modifierLa gare et la halle ont été restaurées après la fermeture. Les voies et les quais ont laissé place à un parking devant la halle de la gare avec une aire de jeux réservée devant la gare depuis 2021. Un parc avec des jeux se trouve le long de l'avenue Pierre de Coubertin sur l'ancien tracé du chemin de fer. La maison du garde barrière située avenue de Verdun fut préservée. La voie, qui traversait Fontenay-Trésigny du sud au nord, a été déposée et le tracé a en partie disparu.
La gare est située dans les Bordes à l'est du bourg historique de Fontenay-Trésigny, à proximité de l'avenue du Général Leclerc, ancienne route nationale 36 reliant Meaux à Melun[10]. La gare était également appelée la Gare de l'Est. L'avenue des Héros de la Résistance s'appelait l'avenue de la Gare et permettait de relier directement le bourg historique à la Gare.
La gare et la halle, sont la propriété de la commune et régulièrement entretenues. Le bâtiment de la gare a conservé sur sa façade les inscriptions mises en valeur de la ville. L'ancienne gare est occupée par la D.A.S.S.M.A. (Direction Action Sociale Seine et Marne-consultation PMI). La commune dispose de la halle de la gare pour différentes manifestations. La maison du garde-barrière est devenue un logement.
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Côté quais.
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Côté cours.
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Halle à marchandises.
Notes et références
modifier- Plancke 1991, p. 220.
- Plancke 1991, p. 222.
- Plancke 1991, p. 232.
- Plancke 1991, p. 233.
- L'Avenir commercial : journal spécial de publicité, vol. 727, Paris, , 56 p. (lire en ligne), page 52.
- Plancke 1991, p. 234.
- Cercle Historique Fontenaisien, Fontenay-Trésigny : Guide Historique 2008, Média Plus communication, , 50 p. (lire en ligne), L'avènement du chemin de fer.
- Réseau des SE sur le répertoire des rues ferroviaires.
- R.C. Plancke, Histoire des chemins de fer de Seine-et-Marne, t. II, p. 187.
- « Route nationale française 36 », sur routes.fandom.com, (consulté le ).
Bibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- René-Charles Plancke, Histoire du chemin de fer de Seine-et-Marne, t. I : De la Vapeur au TGV, Le Mée-sur-Seine, Lys Éditions Presse - Éditions Amatteis, , 511 p. (ISBN 2-86849-105-7), L'EST, « La ligne de la Bastille ». .
- Membres du Cercle Historique Fontenaisien, Fontenay-Trésigny : Guide Historique, Fontenay-Trésigny, Cercle Historique Fontenaisien, coll. « Les publications du Cercle Historique Fontenaisien », , 50 p. (présentation en ligne). .
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Ligne de Paris-Bastille à Marles-en-Brie
- Liste de gares en France
- Gare de Marles-en-Brie
- Gare de Chaumes
Liens externes
modifier- Mairie de Fontenay-Trésigny, « Ancienne Gare », sur fontenay-tresigny.fr, (consulté le ).
- Mairie de Fontenay-Trésigny, « La Halle de la Gare », sur fontenay-tresigny.fr, (consulté le ).