Galet de Makapansgat

galet naturel de 3 Ma évoquant un visage

Le galet de Makapansgat est un galet daté d'environ 3 millions d'années et portant des marques naturelles d'usure et d'ébréchure qui le font ressembler à un visage humain. Or il a été trouvé à plusieurs kilomètres de tout possible gisement naturel, associé à des ossements d'Australopithèque ou peut-être d'un autre genre d'Hominina. Bien qu'il soit certain qu'il ne s'agit pas d'un objet manufacturé, il a été suggéré que des Australopithèques y auraient reconnu l'apparence d'un visage, ce qui en ferait l'exemple le plus ancien d'une pensée abstraite chez des Hominina. Cela en ferait également le plus ancien manuport connu.

Galet de Makapansgat
Image illustrative de l’article Galet de Makapansgat
Type galet naturel
Dimensions 8,3 cm x 7 cm x 3,8 cm
Poids 260 g
Matériau jaspérite
Période Paléolithique archaïque
Culture
Date de découverte 1925
Lieu de découverte Makapansgat
Coordonnées 24° 09′ 31″ sud, 29° 10′ 37″ est
Géolocalisation sur la carte : Afrique du Sud
(Voir situation sur carte : Afrique du Sud)
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Géolocalisation sur la carte : Limpopo
(Voir situation sur carte : Limpopo)
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Historique

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Le galet a été mis au jour en 1925 par un enseignant local, Wilfred Eizman, dans l'une des grottes de Makapansgat, dans la vallée de Makapan, au nord de Potgietersrus, dans le Limpopo, en Afrique du Sud. Wilfred Eizman montra le galet à Raymond Dart, suggérant que l'australopithèque de la caverne aurait pu voir un visage dans les marques du galet[1]. Raymond Dart ne tint compte de la remarque qu'à la fin des années 1950, date à partir de laquelle il publia plusieurs articles sur le galet[2],[3].

Description

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Le galet pèse 260 grammes et fait 8,3 cm de long, 7 cm de large et 3,8 cm d'épaisseur. Il est en jaspérite rouge-brun.

 
Plan des sites de la vallée de Makapan

Interprétation

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Wilfred Eizman puis Raymond Dart considérèrent que le galet de Makapansgat avait été conservé par l'australopithèque pour sa forme rappelant celle d'un visage, ce qui posait différentes questions relatives aux origines du sentiment esthétique chez les Hominina. Cette interprétation, présentant le galet comme le plus ancien objet d'art connu, fut reprise par plusieurs chercheurs, ainsi que par des émissions de télévision dans les années 1980[1].

Le galet de Makapansgat a donné lieu à de nombreux articles sur ce que l'on peut ou non considérer comme art[4] et sur ce que cela implique en termes cognitifs[5].

Dans la culture populaire

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Marc-Antoine Mathieu évoque le galet de Makapansgat dans sa bande dessinée Otto, l'homme réécrit. Il le décrit comme "le plus ancien objet symbolique et donc le plus vieux témoin d'humanité"[6].

Références

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  1. a et b Robert G. Bednarik, "The 'Australopithecine' Cobble from Makapansgat, South Africa", The South African Archaeological Bulletin, vol. 53, n. 167, juin 1998, p.4-8
  2. Raymond Dart, "How human were the South African man-apes?", South African Panorama, vol. 4, article 11, p.18-21
  3. Raymond Dart, "The water-worn australopithecine pebble of many faces from Makapansgat", South African Journal of Science, vol. 70, 1974, p.167-169
  4. Robert G. Bednarik, "Der Kiesel von Makapansgat : Früheste Urkunst der Welt ?", Anthropos, vol. 94, 1999, p.199-204
  5. K. P. Oakley, "Emergence of Higher Thought", Philosophical Transactions of the Royal Society of London, Series B, Biological Sciences, vol. 292, n° 1057 : The Emergence of Man, 8 mai 1981, p.205-211
  6. Marc-Antoine Mathieu, Otto, l'homme réécrit, Paris, Delcourt, 2016, p.68-69

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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