Auguste Alexandre Ducrot

général français
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Auguste Alexandre Ducrot, né à Nevers (Nièvre) le et mort à Versailles le , est un général français.

Auguste Alexandre Ducrot
Fonctions
Député français
-
Gouverneur militaire de Strasbourg (d)
Biographie
Naissance
Décès
(à 65 ans)
Versailles
Nationalité
Allégeance
Formation
Activités
Période d'activité
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Autres informations
Arme
Grades militaires
Conflit
Distinction
Archives conservées par

Général de division, il a commandé le 1er corps d'armée à Sedan. Prisonnier, il s'est évadé[3], a regagné Paris où il a commandé la sortie des armées de Paris du au (Bry-sur-Marne et Villiers-sur-Marne). Sa dernière bataille est celle de Buzenval, le .

En 1871, il est élu député de la Nièvre à l'Assemblée nationale.

Biographie

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Famille

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Il est le fils de Guillaume Jacques Ducrot, major au 12e régiment de chasseurs de l'Isère en garnison à Nevers, et de Marie, Julie, Louise Dupleix, nièce du gouverneur des Indes[4]. Son grand père maternel se charge de son éducation et le fait entrer à Saint-Cyr. Il épouse à Nevers, le , Marie-Ursule de Champs du Creuset, née le , domiciliée à Varennes-lès-Nevers, fille de Ferdinand, François Joseph de Champs, ancien officier, et de Françoise Agathe Dollet de Chassenet, le . Ils auront huit enfants.

Carrière militaire

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Carrière militaire
Date Grades Affectations
Élève-officier École spéciale militaire de Saint-Cyr Numéro de mérite obtenu aux examens de sortie de l’école : 69
Sous-lieutenant 1er régiment d'infanterie de ligne
24e régiment d'infanterie de ligne
Lieutenant
Capitaine
64e régiment d’infanterie de ligne
Chef de bataillon 32e régiment d’infanterie de ligne
Chef du bureau arabe à Aumale, il obtient la soumission du chef Ben Salem
1er régiment de Légion étrangère
Lieutenant-colonel 49e régiment d'infanterie de ligne
Colonel 3e régiment d'infanterie de ligne
3e régiment de grenadiers de la Garde impériale
Général de brigade
Commandant la subdivision du Loir-et-Cher
Commandant la subdivision d’Indre-et-Loire
Commandant la 2e brigade de la 3e division du 3e corps d’armée devenue 2e brigade de la 5e division de l’Armée d'Italie
Commandant de la subdivision de l’Allier
Commandant la brigade d’infanterie du corps expéditionnaire de Syrie
Commandant la subdivision de la Nièvre
Mis à la disposition du gouverneur général de l’Algérie et commandant la subdivision de Médéa
Général de division Disponible
Commandant la 6e division militaire à Strasbourg
Nommé commandant de la 1re division du 1er corps d’armée
Commandant des 13e et 14e corps d'armée
Commandant en chef de la 2e armée de la défense de Paris
Élu député de la Nièvre
Commande le camp de Cherbourg
Commande le 4e corps de l’Armée de Versailles
Disponible
Commandant le 8e corps d'armée
Membre du Comité de Défense
Réunit à son commandement celui de la 19e division militaire territoriale
Ne conserve que le commandement du 8e corps d’armée.
Membre de la commission mixte des Travaux publics
Admis dans la section de réserve
Décédé à Versailles

Avant la guerre de 1870

Après la défaite de l'Autriche en 1866, quelques personnalités comme les généraux Ducrot et Trochu font entendre leur voix pour suggérer des réformes ; ils sont trop isolés pour imposer leurs vues à toute l'armée[5].

Guerre de 1870

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Le général Ducrot, alors qu'il était prisonnier sur l'honneur de l'Empire allemand, à Sedan, s'échappe et obtient un commandement du gouvernement de la Défense nationale[6].

Après guerre, s'indignant contre ce parjure, Otto von Bismarck rédige une circulaire flétrissant les autorités françaises qui autorisent des hommes ayant manqué à leur parole à servir de nouveau sous les drapeaux, circulaire qui rencontre un certain écho dans les chancelleries européennes, ainsi qu'au sein même du corps des officiers français[7].

Carrière politique et mise à la retraite

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Le , il est élu député légitimiste de la Nièvre à l'Assemblée nationale.

La loi du doit permettre son maintien en activité sans limite d’âge pour avoir rendu des services éminents et exercé avec distinction devant l’ennemi les fonctions de :

  • Commandant en chef d’une armée composée de plusieurs corps d’armée (journée du 1er septembre à Sedan) combats devant Paris lors de la bataille de Champigny.
  • Commandant en chef d’un corps d’armée composé de plusieurs divisions de différentes armées (1er corps de l'armée de Châlons du au , les 13e et 14e corps d'armée du au ).

Toutefois, tout au long de la crise du , il s'efforce de provoquer le renversement de la Troisième République afin de rétablir le comte de Chambord sur le trône de France[8]. À l'été, au moment où les journaux conservateurs réclament l'instauration de l'état de siège en France, Emmanuel-Arthur Bucheron publie des éditoriaux où il critique vertement la passivité du ministre de la Guerre, le général Berthaut, face aux troubles fomentés par les républicains. Le Moniteur universel accuse Ducrot d'avoir inspiré ces articles, déclenchant une véritable polémique et obligeant le ministère de la Guerre à démentir dans une note publiée au Journal officiel qui souligne que son « esprit de devoir et de discipline […] est trop connu pour que de pareilles assertions puissent être crues » et à condamner Bucheron (qui est lieutenant de réserve) à trente jours d'arrêt[9]. En novembre, Ducrot occupe à nouveau une place centrale, en suggérant au président Mac Mahon la constitution d'un cabinet militaire, où lui-même recevrait le portefeuille de l'Intérieur.

Après l'échec de cette combinaison, Ducrot fait savoir au général Gaëtan de Rochebouët qu'il est pressenti par le président pour former le nouveau cabinet ; il presse ce dernier d'accepter en posant comme condition préalable « qu’on vous laisse faire dans le personnel ministériel et garnisons de Paris et Versailles les modifications qui vous paraîtront indispensables, sous votre responsabilité », moyen de circonvenir Mac Mahon. Rochebouët une fois nommé appelle à ses côtés le général Joseph de Miribel, ancien chef d’état-major de Ducrot, pour qu'il devienne chef d'état-major général.

Après la chute du gouvernement Rochebouët et l'arrivée aux affaires du cabinet républicain de Jules Dufaure, le maréchal de Mac Mahon est contraint de sacrifier trois généraux ayant une attitude suspecte, dont Ducrot, mis en disponibilité et perdant son commandement[10]. La commission parlementaire chargée d'enquêter sur un potentiel complot militaire devant servir à rétablir la monarchie en France souligne dans son rapport les liens étroits entre le ministère de la Guerre et Ducrot : « [Rochebouët demande à Ducrot] non seulement des inspirations, mais encore des collaborateurs ». Le journal Le Temps abonde dans ce sens, notant que Ducrot « paraît exercer au ministère de la Guerre une certaine influence »[8].

Lorsque le général Billot, ministre de la Guerre, donne un avis positif pour ce maintien en activité, il n’est pas suivi par le conseil des ministres de février 1882. Ducrot est donc, comme tous les autres généraux, admis dans la réserve de l’état-major général.

Décorations

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  Grand officier de la Légion d'honneur ()
  Médaille d'Italie
  Commandeur de l'ordre d'Isabelle-la-Catholique (1856)
 Grand-croix de l'ordre de la Couronne de fer ()
  Médaille de la Baltique.

Campagnes et blessures

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Pourparlers de capitulation à Sedan le . Le général Ducrot (debout au centre à gauche s'appuyant sur une chaise) et le comte von Bismarck (assis à la table) mènent les deux délégations[11].

Campagnes

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Blessures

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  • Coup de feu au bras droit le (col de Mouzouia)
  • Coup de feu à la cuisse gauche le
  • Plaie superficielle à la nuque par éclat d’obus le à la bataille de Champigny.

Publications

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  • La Journée de Sedan avec le 1er corps de l'Armée de Chalon, Paris, Dentu, 1871
  • Wissembourg, Paris, Dentu, 1873
  • La Défense de Paris (1870-1871), Paris, Dentu, 1875
Correspondance
  • La Vie militaire du général Ducrot d'après sa correspondance (1839-1871) par ses enfants, Paris, Plon et Nourrit, 1895
  • De l’État-major et des différentes armes - Paris, Henri Plon imprimeur en 1871.

Tableau

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Il apparaît dans le tableau panoramique La Bataille de Champigny (1882) peint par Édouard Detaille et Alphonse de Neuville (fragment 27. La Batterie blanche, peint par Detaille, lors de la découpe du tableau en 1892).

Bibliographie et sources

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Références

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  1. « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/POG/FRAN_POG_05/p-6sj5augg-rnq0pljg2qx5 »
  2. « OFFICIERS GÉNÉRAUX DE L’ARMÉE DE TERRE ET DES SERVICES (ANCIEN RÉGIME-2010) »
  3. Journal des débats politiques et littéraires, 19 septembre 1870, page 3
  4. Paul de Loye, « - La belle carrière militaire du Général DUCROT (1817-1882) », Bulletin de la Société nivernaise des lettres, sciences et arts,‎ , p. 185-210
  5. « L'armée du Second Empire », sur www.napoleon.org (consulté le )
  6. L'évasion du général Ducrot et de ses officiers après leur capture à Sedan.
  7. Jasper Heinzen (trad. Emmanuel Roudault), « Une question d’honneur entre gentilshommes ? Les officiers français prisonniers et l’usage politique de la parole d’honneur pendant la guerre franco-prussienne de 1870-1871 », Revue d’histoire du XIXe siècle,‎ , p. 107-122 (lire en ligne).
  8. a et b Boniface 2018, § 6.
  9. Boniface 2018, § 7.
  10. Bédarida 1964, p. 138.
  11. Planche en noir et blanc inspirée d'un tableau d'Anton von Werner, tirée du livre de T.H. Lindner Der Krieg gegen Frankreich 1870-1871, nach einem Gemälde von
  12. Archives nationales

Liens externes

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