8e corps d'armée (France)
Le 8e corps d'armée est une unité de l'armée de terre de l'Armée française.
8e corps d'armée | |
Création | 1873 |
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Dissolution | 1940 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | corps d'armée |
Garnison | Bourges puis Dijon |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Batailles | 1914 - Bataille de Sarrebourg 1914 - Bataille de la Mortagne 1914 - Bataille de Flirey 1915 - 1re Bataille de Woëvre 1917 - Bataille des monts de Champagne 1918 - 4e Bataille de Champagne 1918 - 2e Bataille de la Marne 1918 - Bataille de Saint-Quentin 1918 - Bataille de Mont-d'Origny 1918 - Bataille de la Serre 1918 - 2e Bataille de Guise 1918 - Poussée vers la Meuse 1940 - Bataille de France |
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Création et différentes dénominations
modifierChefs du 8e corps d’armée
modifier- : général Ducrot
- : général Garnier
- : général Schneegans
- - : général Logerot
- : général Galland
- : général Cramezel de Kerhué
- : général Brugère
- : général Caillard
- - : général Godart
- - : général Rau
- - : général d'Armagnac
- : général Picard
- : général de Langle de Cary
- : général Foch
- : général Pouradier-Duteil
- : général Sarrail
- - : général de Castelli
- : général Piarron de Montdésir
- : général Cordonnier
- - : général Hély d'Oissel
- .
- : général Boyer
- : général Janin
- - : général Fournier
- .
- - : général Frère
- - : général Desmazes
- .
- général Gérard
De 1870 à 1914
modifierImplantation
modifierLe 8e corps d'armée est implanté dans la 8e région militaire qui comprend les départements du Cher, de la Côte-d'Or, de la Nièvre et de Saône-et-Loire.
Les garnisons sont principalement installées à Bourges, Cosne-sur-Loire, Nevers, Autun, Chalon-sur-Saône, Mâcon, Dijon et Auxonne[1].
Composition du 8e corps et de la 8e région
modifier- Infanterie du 8e corps d'armée
- Infanterie territoriale de la 8e région militaire
- Cavalerie du 8e corps d'armée
- 8e brigade de cavalerie (Dijon)
- Cavalerie territoriale de la 8e région militaire
- Escadron de cavalerie légère territoriale (Beaune)
- Escadron de dragons territoriaux (Dijon)
- Artillerie du 8e corps d'armée
- Artillerie territoriale de la 8e région militaire
- Groupe du 1er RA (Bourges)
- Groupe du 37e RA (Bourges)
- Unités de services
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Première Guerre mondiale
modifierComposition
modifierComposition à la mobilisation de 1914
modifierVenu de la région de Bourges - Dijon, il était composé de Berrichons, de Bourguignons et de Nivernais. Il comptait dans ses effectifs l'ancien régiment des fusiliers du Roi, le 1e régiment d'artillerie, qui s'illustra à la défense de Huningue, et dont il est écrit :
« Les canonniers du 1er régiment ont fait des prodiges de valeur qui ont excité l'admiration même de l'ennemi. »
Il est subordonné, au début de la Première Guerre mondiale à la Ire armée.
- 29e brigade :
- 30e brigade :
- Cavalerie : 16e régiment de chasseurs (1 escadron)
- Artillerie : 48e régiment d'artillerie de campagne (trois groupes 75)
- Génie : 4e régiment du génie (compagnie 8/1)
- 31e brigade :
- 32e brigade :
- Cavalerie : 16e régiment de chasseurs (1 escadron)
- Artillerie : 1er régiment d'artillerie de campagne (trois groupes 75)
- Génie : 4e régiment du génie (compagnies 8/2)
- Régiments d'infanterie (rattachés au 8e CA) :
- Cavalerie (rattachée au 8e CA) : 16e régiment de chasseurs (4 escadrons)
- Artillerie (rattachée au 8e CA) : 37e régiment d'artillerie de campagne (4 groupes 75)
- Génie (rattaché au 8e CA) : 4e régiment du génie (compagnies 8/3, 8/4, 8/ 16, 8/21)
- Autres (rattaché au 8e CA) :
- 8e escadron du train des équipages militaires
- 8e section de secrétaires d'état-major et du recrutement
- 8e section d'infirmiers militaires
- 8e section de commis et ouvriers militaires d'administration
Compositions au 26 avril 1917
modifierHistorique
modifier1914
modifier- 2 - : transport par V.F. dans la région de Bayon, Châtel-sur-Moselle ; concentration dans la région Châtel-sur-Moselle, Saint-Boingt.
- 10 - : mouvement vers la Meurthe, dans la région Fraimbois, Glonville ; stationnement.
- 14 - : mouvement offensif en direction de Lorquin et de Sarrebourg.
- : combat à Domèvre et à Blâmont.
- : occupation de Sarrebourg.
- 19 - : combats vers Réding et Gosselming. (Bataille de Sarrebourg).
- 21 - : repli derrière la Mortagne, vers Hablainville, Essey-la-Côte.
- - : reprise de l'offensive. Engagé dans la bataille de la Mortagne. Combats vers Mattexey, Deinvillers, Rozelieures, Magnières, Moyen, Vallois. Puis le , progression jusqu'à la Meurthe.
- 13 - : retrait du front et transport par V.F. de la région Charmes, Bayon, dans la région de Saint-Mihiel ; repos. À partir du , opérations sur les Hauts-de-Meuse et en Woëvre (combat vers Woël et Doncourt-aux-Templiers).
- 19 - : transport par V.F. dans la région de Sainte-Menehould. À partir du , mouvement vers Saint-Mihiel.
- - : engagé dans la bataille de Flirey. Combat vers Apremont et le bois d'Ailly. Puis stabilisation et occupation d'un secteur dans la région sud d'Apremont, bois d'Ailly, Kœur-la-Grande. Guerre des mines et actions locales répétées.
1915
modifier- - : engagé dans la première bataille de Woëvre. Du 5 au , du 20 au puis les 7 et , combats violents au bois d'Ailly et vers Apremont. Puis stabilisation du front.
- : secteur étendu à gauche jusqu'aux Paroches.
- : secteur étendu à gauche, jusqu'au ruisseau de Dompcevrin.
- : secteur étendu à droite, jusqu'à l'étang de Vargévaux.
1916
modifier- - : retrait du front et mouvement vers la région de Bayon. À partir du , instruction au camp de Saffais. À partir du , transport par V.F. dans la région de Crèvecœur-le-Grand.
- - : mouvement vers le front, à partir du occupation d'un secteur dans la région est de Berny et de Belloy-en-Santerre.
1917
modifier- 9 - : retrait du front, repos et instruction dans la région de Poix, Aumale. À partir du , transport par V.F. dans la région de Sainte-Menehould ; repos.
- - : occupation d'un secteur vers le Four-de-Paris et Maisons de Champagne.
- - : retrait du front, mouvement vers Saint-Hilaire-au-Temple, puis vers Ambonnay.
- 4 - : occupation d'un secteur vers Prosnes et la ferme des Marquises. Engagé dans la bataille des monts de Champagne.
- : progression vers la crête du mont Blond, mont Cornillet. Puis organisation des positions conquises.
- - : retrait du front ; repos à Athis, puis le à Dommartin-la-Planchette.
- - : occupation d'un secteur vers le Four-de-Paris et la Courtine.
- : réduction du front à droite jusqu'au bois de Beaurain.
- : attaque française sur la Galoche.
- 1er mars : violente contre-attaque allemande dans la même région. À la fin de mars et au début avril, fréquentes actions locales de part et d'autre.
- 1er juin : extension du front à gauche jusque vers Tahure.
- 1er juillet : réduction à gauche jusqu'aux Mamelles.
- : extension à droite jusqu'au ravin de la Houyette.
1918
modifier- - : Engagé dans la quatrième bataille de Champagne ; résistance sur la position principale.
- : réduction du front à droite jusqu'au bois de Beaurain.
- À partir du , engagé dans la deuxième bataille de la Marne ; progression vers l'ancienne première ligne, puis organisation des positions conquises.
- : réduction du secteur à gauche,jusqu'au nord-est du Mesnil-lès-Hurlus.
- : limite droite portée au nord-est de Vienne-le-Château.
- - : retrait du front, mouvement vers Châlons-sur-Marne, Coolus ; transport vers Chantilly, puis à partir du vers Senlis.
- 14 - : mouvement vers le front, à partir du , occupation d'un secteur vers Quincy-Basse, Barisis-aux-Bois.
- - : retrait du front et à partir du , occupation d'un nouveau secteur vers Barisis-aux-Bois et la région est de Tergnier.
- : secteur étendu à gauche vers Vendeuil et le vers Hinacourt. À partir du , engagé dans la bataille de Saint-Quentin. Progression jusqu'aux abords de la Fère, Vendeuil, région est d'Urvillers.
- : réduction du secteur à gauche jusque vers Vendeuil.
- 9 - : progression jusqu'à l'Oise, atteinte entre Moy et Bernot. Stabilisation du front.
- - : engagé dans la bataille de Mont-d'Origny, puis dans celle de la Serre. Les 18 et , puis du 25 au 27 progression en partant du front La Fère, Vendeuil, jusqu'à la route reliant Guise à Laon (à l'est de Chevresis-Monceau).
- 5 - : engagé dans la deuxième bataille de Guise puis dans la poussée vers la Meuse. Poursuite suivant l'axe Sains-Richaumont, Hirson, bois de Thiérache. Lors de l'armistice, des éléments du corps d'armée atteignent la route Chimay, Baileux.
Rattachement
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- 16 -
- 19 -
- 23 -
- 5 -
- 20 -
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- 13 -
- Détachement d'armée de Lorraine
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Entre-deux-guerres
modifierLe 8e corps d'armée est réorganisé le , associé à la 8e région militaire de Dijon[2] :
- État-major et directions des services à Dijon
- 15e division d'infanterie :
- Quartier général à Dijon
- 4e régiment d'infanterie à Auxerre et Sens
- 27e régiment d'infanterie à Dijon et Autun
- 134e régiment d'infanterie à Chalon-sur-Saône et Mâcon
- 5e bataillon de chasseurs mitrailleurs à Troyes
- 1er régiment d'artillerie divisionnaire à Auxonne
- Une partie du 306e régiment d'artillerie portée de Troyes
- 16e régiment de chasseurs à cheval à Beaune
- 186e régiment d'artillerie lourde à tracteurs à Dijon
- Services :
- 8e compagnie d'ouvriers à Djion
- 8e escadron du train à Dijon et Joigny
- 8e section de commis et ouvriers militaires d'administration à Djion
- 8e section d'infirmiers militaires à Djion
- 8e légion de gendarmerie
- Unités de gendarmerie mobile
Seconde Guerre mondiale
modifierEn , le 8e corps d'armée, commandé par le général Frère, est rattaché à la 5e armée au sein du 2e groupe d'armées (Théâtre d'Opération du Nord-Est). Sa constitution est alors :
- Reconnaissance
- Grandes unités
- Artillerie
- Unités non endivisionnées
- 608e régiment de pionniers
- 108/1 compagnie de sapeurs mineurs
- 108/2 compagnie de sapeurs mineurs
- 108/16 compagnie d'équipage de ponts
- 108/21 compagnie de parc du génie
- 108/81 compagnie télégraphiste
- 108/82 compagnie radio
- 108/83 compagnie colombophile
- 258/8 compagnie hippomobile
- 358/8 compagnie auto
- 108/8 groupe d'exploitation
- 208/8 compagnie de ravitaillement en viande
- 8e ambulance médicale hippomobile
- 208e ambulance chirurgicale légère
- 8e groupe sanitaire de ravitaillement hippomobile
- 8e section hygiène lavage désinfection
Notes et références
modifier- In L'armée Française - 1901, Roger de Beauvoir, éditions Plon-Nourrit, pages 34 et 35.
- « Le 8e Corps d'Armée », Le Petit Troyen, (lire en ligne)
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifierSources et bibliographie
modifier- L'armée française en 1901, Roger de Beauvoir, éditions Plon-Nourrit & Cie, 1901.
- (fr) Service historique de l'armée de terre, Inventaire sommaire des archives de la Guerre 1914-1918, Troyes, Imprimerie « la Renaissance », , 691 p., (BNF 35127448).
- Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, Paris, Impr. nationale, 1922-1934, onze tomes subdivisés en 30 volumes (BNF 41052951) :
- AFGG, vol. 1, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : grands quartiers généraux, groupe d'armées, armées, corps d'armée, , 966 p. (lire en ligne).