Fonds-Saint-Denis
Fonds-Saint-Denis est une commune française, située dans le département de la Martinique. Ses habitants sont appelés les Denisiens.
Fonds-Saint-Denis | |||
Cascade de Saut Gendarme à Fonds-Saint-Denis. | |||
Administration | |||
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Pays | France | ||
Région | Martinique | ||
Département | Martinique | ||
Arrondissement | Saint-Pierre | ||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays Nord Martinique | ||
Maire Mandat |
Annick Comier[1] 2020-2026 |
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Code postal | 97250 | ||
Code commune | 97208 | ||
Démographie | |||
Gentilé | Denisiens | ||
Population municipale |
641 hab. (2021 ) | ||
Densité | 26 hab./km2 | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 14° 44′ 17″ nord, 61° 07′ 59″ ouest | ||
Altitude | Min. 129 m Max. 1 159 m |
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Superficie | 24,28 km2 | ||
Type | Commune rurale | ||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||
Aire d'attraction | Fort-de-France (commune de la couronne) |
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Élections | |||
Législatives | Deuxième circonscription | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Martinique
Géolocalisation sur la carte : Martinique
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Géographie
modifierLocalisation
modifierSituée près de la montagne Pelée et sur les flancs des Pitons du Carbet, Fonds-Saint-Denis est une commune de la partie nord de la Martinique sans accès au littoral. L'observatoire du Morne des Cadets y a été bâti afin de surveiller l'activité volcanique de la montagne Pelée. À l'écart des grandes voies de communications, à 27 km de Fort-de-France, Fonds-Saint-Denis, bâtie au XVIIe siècle sur une ligne de crêtes, était située sur un chemin entre Saint-Pierre et Fort-Royal.
Elle a pour voisins :
- Saint-Pierre, et toutes ses plages à quelques minutes de voiture ;
- Le Morne-Rouge ;
- Le Carbet, où la Maison Rousse sert de point de départ vers le canal de Beauregard ;
- Fort-de-France, préfecture de la Martinique.
Climat
modifierLe climat y est de type tropical.
Urbanisme
modifierTypologie
modifierFonds-Saint-Denis est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fort-de-France, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 28 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].
Morphologie urbaine
modifierElle est composée de six quartiers :
- la Tranchée ;
- le Morne des Cadets : où se trouve perché, depuis 1932, l'Observatoire vulcano-sismique, qui ausculte en permanence la Montagne Pelée, ce volcan qui détruisit Saint-Pierre en 1902 ;
- la Rivière Mahaut ;
- l'Autre Bord : quartier menant au Saut du Gendarme. Ses chemins mènent à la capitale par la route de la Trace, route entourée de verdure et de nature ;
- le Fond Mascret : en prenant la route qui y descend l'on traverse le canal des Esclaves qui venu nonchalant de la Grande Rivière poursuit sa route vers le Carbet ;
- le Bourg : centre de la ville, où sont regroupés les services publics (école, poste, dispensaire, cantine...) sans oublier l'église et le presbytère. Tous peints de rose, ils offrent un contraste coloré face à cette verdure. Surtout près de l'église où se trouve également devant un surprenant monument aux morts, avec le plus petit (en taille) soldat de France.
Logements
modifierLe nombre total de logements sur la commune est de 400. On y compte 80,8 % de résidences principales, 5,3 % de résidences secondaires et 14 % de logements vacants[7].
Voies de communication
modifierFonds-Saint-Denis est traversée par la D1 qui, au nord-ouest, la relie à Saint-Pierre et, au sud-est, la relie à Fort-de-France via la route de la Trace (route, dite des Deux Choux, ré-ouverte en )[8].
Toponymie
modifierHistoire
modifierFonds-Saint-Denis est à l'origine un quartier de Saint-Pierre. L'histoire retiendra que c'est sur ces terres que le premier moulin à vent de la Martinique fut installé.
Le , l'abbé Goux (curé de la paroisse du Carbet), consacre un oratoire sous le vocable de Saint-Denis. À partir de 1854 l'oratoire était agrandi et la paroisse obtient même son propre curé, un dénommé abbé Clausade (1861). À sa mort en 1869, quelques abbés lui succédèrent jusqu'à l'érection de la paroisse en commune par la loi du .
En 1902, Odilon Darsieres, propriétaire de l'Habitation Chabert, sa résidence de campagne, assista à l'éruption de la Montagne Pelée et réussit à se sauver avec sa femme et ses trois enfants[9]. À la suite de l'éruption de la montagne Pelée du , les habitants de Fonds-Saint-Denis, ainsi que certains du Morne-Rouge, trouvèrent refuge à Fort-de-France, dans les lieux-dits de la Médaille, Tivoli et Colson, ceci afin d'éviter l'entassement. Ils y bâtirent, non sans quelques difficultés, tant morales que matérielles, des cases d'habitation.
La création d'une mairie pour Fonds-Saint-Denis décida son maire « à concourir à l'œuvre entreprise »[10]. Le premier maire de la commune est Joseph Marie Emmanuel de Rozan. De 1893 à 1898, Pierre Pastour lui succède et à cette époque la commune compte 1500 habitants.
En 2012, Fonds-Saint-Denis compte moins de 1000 habitants et l'activité économique de la ville est essentiellement agricole.
Politique et administration
modifierListe des maires
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations de référence des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[12].
En 2021, la commune comptait 641 habitants[Note 3], en évolution de −18,86 % par rapport à 2015 (Martinique : −5,28 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Avec 641 habitants en 2021, Fonds-Saint-Denis est la deuxième commune la moins peuplée de l'île de la Martinique, après Grand'Rivière.
Sports
modifierClub sportif :
- L'Envol de Fonds-Saint-Denis, handball.
Économie
modifierAvec le tourisme, l'agriculture de type tropical est la principale activité de Fonds-Saint-Denis avec des plantations remplies d'oiseaux (cicis, quiscales, colibris...), où l'on trouve tour à tour :
- des fleurs exotiques : alpinia, anthuriums ou arums, hibiscus, jasmin-boiselles, balisiers, oiseaux de paradis, roses de porcelaine,
- des légumes des Antilles : ignames, patates douces, dachines (appelées colocasse en métropole), ou choux de chine, choux durs et choux blancs, giraumons, christophines,
- des arbres fruitiers tropicaux : orangers, mandariniers, pamplemoussiers, cocotiers, goyaviers, manguiers, néfliers, quenetiers.
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Cascade du Saut du Gendarme.
- L'ancien observatoire du Morne des Cadets, inscrit au titre des Monuments historiques conformément à l’arrêté préfectoral n° 2012-116-0002 du , labellisé « patrimoine du XXe siècle » le .
- Église Saint-Denis de Fonds-Saint-Denis. L'église est dédiée à saint Denis. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[15].
Personnalités liées à la commune
modifier- Alfred Lacroix, volcanologue.
- Joby Valente, actrice et chanteuse.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
modifier- « Annick Guetty Comier : Martinique A nu », sur martiniqueannu.com via Internet Archive (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Fort-de-France », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- Données INSEEE compulsées par Linternaute - Logement à Fonds-Saint-Denis
- martinique.franceantilles.fr
- La catastrophe de la Martinique, Odilon Darsieres
- Jacques Adélaïde-Merlande et Jean-Paul Hervieu, Les volcans dans l'histoire des Antilles, Paris, Karthala, , 229 p. (ISBN 2-86537-671-0), pp. 167-184
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
- pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021
- « Eglise paroissiale Saint-Denis », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )