Famille de Maistre (Savoie)

famille noble savoyarde puis française

La famille de Maistre est une famille subsistante de la noblesse savoyarde, originaire du comté de Nice, devenue française en 1860, année de l'annexion de la Savoie à la France. Son fondateur, François-Xavier Maistre, anobli par fonction en 1740, reçut du duc de Savoie le titre héréditaire de comte en 1778.

Famille de Maistre
Image illustrative de l’article Famille de Maistre (Savoie)
Armes de la famille.

Blasonnement D'azur à trois soucis d'or
Devise Fors l'honneur, nul souci
Période XVIIIe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Comté de Nice,
Royaume de Sardaigne Royaume de Sardaigne
Allégeance Drapeau de la Savoie Duché de Savoie
(Royaume de Sardaigne Royaume de Sardaigne),
Drapeau de la France France,
Drapeau de l'Empire russe Empire russe
Demeures Château de Beaumesnil
Château de Puiseux
Château de Guiry
Le Moulin (Seine-Port)
Château de Bissy
Charges Magistrat, président du Souverain Sénat de Savoie, ministre plénipotentiaire du Roi de Sardaigne .
Fonctions militaires Général
Fonctions ecclésiastiques Chanoine de la basilique de Superga, évêque non consacré d'Aoste
Récompenses militaires Ordre royal et militaire de Saint-Louis, Ordre de Saint-Vladimir, Ordre de Sainte-Anne, Grand-croix de l'ordre des Saints Maurice-et-Lazare, Ordre suprême de la Très Sainte Annonciade, Épée d'or pour le courage, l'épée d'honneur pour la bravoure, commandeur de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand, croix de guerre 1914-1918, Légion d'honneur, croix de guerre 1939-1945, médaille de la Résistance.

Depuis l'annexion de la Savoie à la France, sous le Second Empire, la famille de Maistre a opté en 1860, comme la plupart des familles nobles de Savoie, pour son rattachement à la France. Elle fait partie depuis cette date des familles subsistantes de la noblesse en France[1]. Elle est inscrite à l'ANF depuis 1942[2].

Elle compte parmi ses membres le philosophe Joseph de Maistre et l'écrivain Xavier de Maistre. La Savoie a célébré les deux frères en érigeant leur statue au seuil du Château de Chambéry.

Histoire

modifier

La famille de Maistre est originaire du comté de Nice, qui faisait partie des États de Savoie depuis le XVe siècle, sous le règne du duc Amédée VIII de Savoie. Elle est membre de la noblesse du duché de Savoie[3], depuis le , année de son accession au Sénat de Savoie[4],[5],[6].

Au XVIIe siècle, elle a pour ancêtre un père de famille nombreuse exerçant le métier de meunier[7], au bord du torrent le Paillon, qui débouche sous l'actuelle promenade des Anglais, à Nice[8].

Au XVIIIe siècle, le fondateur de cette famille savoyarde subsistante est François-Xavier Maistre, né le à Aspremont, second président du Souverain Sénat de Savoie, fait comte en 1778, mort le à Chambéry.

Son cousin germain, Jean-François Maistre (1698-1760), est le fils de Jean Maistre (Giovanni Maistre), second consul de la ville de Nice. Il est second président de la cour royale des comptes de Turin, fait comte de Castelgrana. Il est le fondateur d'une branche piémontaise désormais éteinte.

François-Xavier Maistre fait ses études à Nice, dans un collège de Jésuites et au collège des jurisconsultes[9]. Puis, après des études de droit à l'Université de Turin, il devient avocat fiscal à Nice, avant d'être nommé sénateur au Sénat de Savoie de Chambéry, en 1740. Il est nommé second président du Sénat de Savoie en 1764 et participe activement aux réformes institutionnelles des États de Savoie. Le roi de Sardaigne, Victor-Amédée III, lui accorde, par lettres patentes du , le titre de comte héréditaire, en raison « des louables qualités qui ont déjà rendu illustre cette famille »[10].

François-Xavier Maistre est le père de deux célèbres écrivains, Joseph de Maistre et son frère cadet Xavier de Maistre. Ces derniers furent très influents à travers l'Europe : le premier correspondit avec François-René de Chateaubriand[11] et inspira Tolstoï pour l'écriture de son roman Guerre et Paix[12]. Le second côtoya Alexandre Souvorov et un poème de Lamartine (Le Retour) lui sera dédié. La ville de Chambéry a élevé devant le château des souverains de Savoie, par souscription publique, un monument à ces deux illustrations de la Savoie. Le comte Rodolphe de Maistre, fils de Joseph de Maistre, ancien gouverneur de Nice, chevalier de l'Ordre de l'Annonciade, a laissé une nombreuse postérité qui continue avec la plus grande distinction[10].

Au début du XXIe siècle, les généalogistes ont recensé 1480 descendants de cette famille savoyarde, dont plus de 800 subsistants (alliances comprises), lors d'une grande réunion généalogique organisée en 2001 par Magali Isoard de Chénerilles (1924-2008), veuve de Xavier-Eugène-François de Maistre (1919-1995), au château de Puiseux-le-Hauberger, dans le département de l'Oise[13].

Généalogie

modifier

Les origines niçardes de la famille de Maistre ont été développées notamment par Georges Doublet (1863-1936), professeur niçois agrégé, lors de la conférence du président François Vermale, intitulée « L’ascendance niçoise de Joseph et Xavier de Maistre », enregistrée en 1928 à la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie de Chambéry[14].

Filiation

modifier
  • Antoine Maystre (v.1535), muletier de Nice (mulio de Nissia)[15].
    • Pierre Maistre (ou Maystre), mort avant 1612, citoyen de Nice, muletier[15].
      • Jean Maistre, mort en 1630, meunier sur le Payon, citoyen de Nice. Il avait acheté une maisonnette près des remparts Nord de Nice et en a fait un moulin à eau sur le torrent Le Payon[15].
        • Michel Maistre, mort avant 1651, marchand d'étoffes à Nice, marié en 1617 à Bertine Castello, d'où douze enfants baptisés à la cathédrale Sainte-Réparate de Nice[15].
          • François Maistre (1630-1674), marchand d'étoffes à Nice, marié en 1656 à Catherine Dalmassi (morte en 1717), d'où huit enfants dont trois entrés en religion[15].
            • André Maistre (1661-1722), marchand d'étoffes à Nice, second syndic de Nice, marié en 1653 à Angèle Berangero (morte en 1675), d'oû 12 enfants, dont 9 baptisés en la cathédrale sainte Réparate de Nice[15].
              • François-Xavier Maistre (1705-1789), épouse Christine Demotz de La Salle (1737-1774), d'où dix enfants[16].
                • Joseph de Maistre (1753-1821), marié à Françoise de Morant (1759-1839), d'où trois enfants[16].
                  • Rodolphe de Maistre (1789-1866), marié à Charlotte Espérance du Plan de Sieyès (1799-1881), d'où 11 enfants[16].
                    • Joseph de Maistre (1826-1861), marie à Mary Christine O'Byrne (1831-1900), d'où 1 enfant.
                      • Ignace de Maistre (1860-1955), marié à Henriette du Bourg de Luzençon (1867-1940), d'où 9 enfants.

Rodolphe de Maistre est l'auteur de toute la famille savoyarde de Maistre subsistante. Elle n'a aucun lien de parenté avec la famille homonyme de Maistre de Vaujours, originaire du Languedoc[17].

Personnalités

modifier
  • François-Xavier Maistre (1705-1789), 1er comte de Maistre. Sénateur au Sénat de Savoie par L.P. du 22 janvier 174O . Second président du Sénat de Savoie par L.P. du 25 novembre 1764[18]. Il est cousin germain de Jean-François Maistre (1698-1760), comte de Gastelgranna (1745) et Carraz (1758), président en second de la chambre royale des Comptes de Turin, fondateur de la branche piémontaise de la famille de Maistre, désormais éteinte[10].
  • Joseph de Maistre (1753-1821), 2e comte de Maistre, philosophe ultramontain et royaliste. Fils aîné du président François-Xavier Maistre et auteur de toute la famille de Maistre subsistante. Ancien sénateur au Sénat de Savoie[19]. Lors de l'invasion du duché de Savoie par la France révolutionnaire en 1792, il organise la contre-révolution, en liaison avec le chanoine de Thiollaz, futur évêque d'Annecy. Il est nommé ministre plénipotentiaire auprès du tsar Alexandre Ier de Russie, à la cour de Saint-Petersbourg . Il est célèbre pour ses écrits philosophiques.
  • André-Marie de Maistre (1757-1818), frère de Joseph de Maistre. Entré dans les Ordres, il est vicaire à La Superga de Turin, puis doyen de Moutiers. Désigné pour occuper le siège d'évêque du diocèse d'Aoste, il meurt brutalement le 18 juillet 1818 avant d'avoir été consacré[10]
  • Xavier de Maistre (1763-1852), frère cadet et filleul de Joseph de Maistre, officier au service de l'Armée sarde, il est incorporé dans l'armée russe au temps de la Révolution. Il termine sa carrière comme général au service du tsar Alexandre Ier de Russie. Il possède des talents de peintre et d'écrivain et il est célèbre pour avoir écrit la nouvelle intitulée : Voyage autour de ma chambre (1794)[10].
  • Rodolphe de Maistre (1789-1866), fils de Joseph de Maistre, 3e comte de Maistre, secrétaire de son père à l'ambassade du roi de Sardaigne à Saint-Petersbourg, lieutenant dans l'armée du tsar Alexandre Ier (Friedland (1807) ou Leipzig (1813)). Puis; il revient dans sa patrie, au service du roi Charles-Albert de Sardaigne (1817), et il devient, avec le grade de général, gouverneur de la Citadelle d'Alexandria (Piémont). Il est nommé premier officier au Ministère des Affaires Étrangères de Turin, puis gouverneur du Comté de Nice[20].
  • Charles de Maistre (1832-1897), fils de Rodolphe, personnalité du Catholicisme Social.
  • Henri de Maistre (1891-1953), arrière petit-fils de Rodolphe (1789-1866), peintre français d'art religieux. Mobilisé en août 1914, blessé par deux fois et fait prisonnier jusqu’en 1918, il intègre les Ateliers d'art sacré (1920), et, en 1925, devient directeur de l'institution jusqu'en 1947[21]. En 1937, il reçoit la médaille d'or pour Le Sacrifice, décoration réalisée au Pavillon Pontifical de l’Exposition Internationale des Arts et Techniques[22].
  • Gilles de Maistre (1960), journaliste, réalisateur et producteur de cinéma, reporter (Prix Albert Londres 1990)[23].
  • Xavier de Maistre, (1973), harpiste international[24].

Armoiries et devise

modifier

Les armes de la famille de Maistre se blasonnent ainsi : d'azur à trois soucis d'or[10],[25].
Devise : « Fors l'honneur, nul souci »[10]
Le comte Joseph de Maistre écrit dans ses Carnets, à la date du  : « Samedi 30. Terribles nouvelles d'Italie arrivées aujourd'hui. Tout paraissant perdu pour moi, n'ayant plus ni patrie, ni fortune, ni même un souverain, à proprement parler, j'ai fait graver autour de mes armoiries, qui portent des fleurs de soucis, la devise : Fors l'honneur nul souci. Je n'ai plus que cette devise à léguer à mes enfants. C'est à eux de ne pas répudier l'hoirie[26]. »

Alliances

modifier

Alliances anciennes

modifier

Les principales alliances sont : Asselin de Villequier, de Buttet, de Constantin, Demotz de La Salle, de La Chevasnerie, de Froissard, de Menthon, de Morand, de Montmorency-Laval, Perrin d'Avressieux, de Plan de Sieyès, de Régnauld de Lannoy de Bissy, Vichard de Saint-Réal, de Vignet, Zagriasski (Russie).

Alliances contemporaines

modifier

Les principales alliances sont : Absolut de La Gastine, d'Alverny, Angleys, Barthès de Montfort, de Beaurepaire de Louvagny, Becquet de Mégille, Bellet de Travernost de Saint-Trivier, Besse de Laromiguière, Boula de Mareüil, du Bourg de Luzançon, Boyer de Rébeval, de Broch d'Hotelans, de Brosses, du Cauzé de Nazelle, du Chastel de La Howarderie, Duhesme, de Chérade de Montbron, Daru, Douville de Fransu, du Fayet de La Tour, de Froissard de Broissia , de Fromont de Bouaille, de Gayardon de Fenoyl, de Gouvion Saint-Cyr, Goëtz von Röell, Guyon de Montlivault, Hay des Nétumières, Imbert de Trémiolles, Isoard de Chénerilles, de Jorna, Jouslin de Pisseloup de Noray, de Kermel (1972), de La Croix, Bordes, de Langle, de Lapeyrière, de Lauzanne, Lescuyer de Savignies , Libault de La Chevasnerie, de Loynes de Fumichon, de Menou, de Montfort, Peyrecave de Lamarque, Picot de Moras d'Aligny, de Pierre de Bernis, du Pontavice, Ricardi di Netro, de Rochechouart, de Roquefeuil-Cahuzac, de Rosset de Létourville, de Roussy de Sales, de Thomasson, de Villeneuve Bargemon, de Virieu, de Vivie de Régie, de Witasse-Thésy, de Lorgeril (1991).

Notes et références

modifier
  1. Régis Valette catalogue de la noblesse française, origine Savoie, Robert Laffont, 2007, p. 132.
  2. Annuaire de la noblesse française, Albédia, Aurillac, 2017, p. 53.
  3. Les historiens et les généalogistes de Savoie estiment que le rapprochement entre la famille des comtes de Maistre, originaire de Nice, et la famille homonyme des barons de Maistre, originaire du Languedoc n'existe pas. Il n'y a jamais eu de lien de parenté entre elles, en dépit des légendes développées par le pseudo comte Donnadieu dans son livre intitulé Les origines languedociennes de Joseph de Maistre, publié chez Dardel, à Chambéry en 1949 (couronné par l'Académie Florimontane d'Annecy, premier prix d'histoire au concours de 1949, lire en ligne), dont la thèse est reprise par le baron Serge de Maistre dans le livre de généalogie intitulé, Esquisse sur les Maistre, publié aux éditions du Puy en 2011.
  4. Amédée de Foras, Armorial et Nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, T.3, p.318
  5. Jean Nicolas, La Savoie au XVIIIe siècle : Noblesse et Bourgeoisie, Paris, 1978, Registre des entrées au Sénat de Savoie : « François-Xavier Maistre entré au Sénat de Savoie le 17 mars 1740 »
  6. Henri Arminjon, De la noblesse des sénateurs au souverain sénat de Savoie, Gardet, Annecy, 1977, p.???.
  7. Georges Doublet, L'ascendance niçoise de Joseph et Xavier de Maistre, in Mémoires et documents de la Société savoisienne d'Histoire et d'Archéologie de Chambéry, 1929, Tome LXVI, p.283
  8. Le Paillon est, de nos jours, totalement canalisé sous la promenade des anglais
  9. R. Aubenas, Les études supérieures à Nice de la fin du Moyen Âge à 1860, Nice Historique 1960, p.2-27 et F.Hidesheimer, Thèse de l'École des Chartes (Économie-Famille-Société), 1974. Extrait: « Pour l'enseignement, le fait marquant est la fondation en 1606 d'un collège de Jésuites qui est le premier établissement d'enseignement secondaire établi à Nice. L'enseignement supérieur est représenté par le collège des jurisconsultes dont la création remonte à 1559 et qui prend son véritable essor à partir de sa confirmation en 1639 » (fin de citation)
  10. a b c d e f et g Foras, p. V3 - pp.317-319.
  11. « Page:Chateaubriand - Mémoires d’outre-tombe t4.djvu/503 - Wikisource », sur fr.wikisource.org (consulté le )
  12. « Don Bosco en son temps : La famille des comtes de Maistre », sur Don Bosco Aujourd'hui, (consulté le )
  13. Journal Le Parisien du 7 octobre 2001
  14. « L’ascendance niçoise de Joseph et Xavier de Maistre », Mémoires et documents publiés par la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, t. 66,‎ , p. 281-289 (lire en ligne).
  15. a b c d e et f Généalogie dressée par Georges Doublet, archiviste de Nice, mentionnée en 1928 par François Vermale à la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie de Chambéry
  16. a b et c Armorial de Foras
  17. Contrairement aux thèses légendaires développées par le faux comte Aristide Donnadieu, dans son ouvrage édité en 1949, intitulé « Les origines languedociennes de Joseph de Maistre », reprises par le baron Serge de Maistre de Vaujours, auteur de l'ouvrage généalogique édité en 2011, intitulé : « Esquisse sur les Maistre »
  18. Laurent Perillat et Corinne Townley, Dictionnaire des Magistrats du Sénat et de la Chambre des Comptes de Savoie (1559-1848), Chambéry, Union des sociétés savantes de Savoie, 2018, p. 330, art.359.
  19. François Descostes, Joseph de Maistre avant la Révolution, Paris, 1893.
  20. Foras, p.317, ibid.
  21. Serge de Maistre, Esquisse, p.126, ibid.
  22. « Biographie d'Henri de Maistre », sur Henri de Maistre (consulté le )
  23. Serge de Maistre, Esquisse, p.133, Ibid.
  24. Serge de Maistre, Esquisse, p.123, Ibid.
  25. Borel.
  26. F. Vermale, « Joseph de Maistre. Émigré », publié dans Mémoires et documents de la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, Chambéry, 1927, Tome 64, p.126 « Livre III. Chap. III. J. de Maistre correspondant à Lausanne du Ministère des Affaires étangères de Turin (1793-1797) » (lire en ligne).

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier
  • Thierry d'Asnières de Veigy, Damien Greyfié de Bellecombe et Christian Regat, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie : ou état de la noblesse savoyarde subsistante, vol. 2, Rumilly, Association des Continuateurs de l'Armorial de Savoie, , 632 p. (ISBN 978-2-95903-850-1), p. 20 familles.
  • Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, vol. 3, Grenoble, Allier Frères, 1863-1966.
  • André Borel d'Hauterive, Annuaire de la Noblesse de France et des Maisons souveraines, vol. A18, Grenoble, Allier Frères, (ISSN 2019-8086, lire en ligne), p. 373-388.
  • Laurent Perillat et Corinne Townley, Dictionnaire des Magistrats et de la Chambre des Comptes de Savoie (1559-1848), (Articles 359 et 360), Union des Sociétés savantes de Savoie, 2018.

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier