Alphonse de Lamartine

poète, historien, homme politique français (1790-1869)

Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine, né le à Mâcon et mort le à Paris, est un poète, romancier, dramaturge et historien français. Il est l'une des grandes figures du romantisme en France. Il participe aussi à la révolution de 1848 et proclame la Deuxième République.

Alphonse de Lamartine
Illustration.
Lamartine peint par François Gérard en 1831
(Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon).
Fonctions
Député français

(2 ans, 4 mois et 24 jours)
Élection 8 juillet 1849
Circonscription Loiret

(11 mois et 22 jours)
Élection 24 avril 1848
Circonscription Seine

(15 ans, 1 mois et 17 jours)
Élection 7 janvier 1833
Réélection 21 juin 1834
4 novembre 1837
2 mars 1839
9 juillet 1842
1er août 1846
Circonscription Nord(1833-1837)
Saône-et-Loire(1837-1848)
Ministre des Affaires Etrangères

(2 mois et 16 jours)
Président Jacques Charles Dupont de l'Eure
Gouvernement Provisoire
Prédécesseur François Guizot
Successeur Jules Bastide
Président du Conseil général de Saône-et-Loire[1]

(3 ans)
Prédécesseur Charles Dariot
Successeur Eugène Ier Schneider

(moins d’un an)
Prédécesseur Charles Dariot
Successeur Charles Dariot

(4 ans)
Prédécesseur Arnould Humblot-Conté
Successeur Charles Dariot

(1 an)
Prédécesseur Arnould Humblot-Conté
Successeur Arnould Humblot-Conté
Conseiller général de Saône-et-Loire

(17 ans, 5 mois et 25 jours)
Circonscription Canton de Mâcon-Nord
Titulaire du fauteuil 7 de l'Académie française

(39 ans, 3 mois et 23 jours)
Prédécesseur Pierre Daru
Successeur Émile Ollivier
Biographie
Nom de naissance Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine
Date de naissance
Lieu de naissance Mâcon (France)
Date de décès (à 78 ans)
Lieu de décès Paris 16e (France)
Sépulture Saint-Point (France)
Nationalité Française
Parti politique Parti social (1834–1839)
Républicains modérés (1848–1851)
Père Pierre de Lamartine
Mère Alix de Lamartine
Conjoint Elisa de Lamartine

Il passe son enfance en Bourgogne du sud, en particulier à Milly, qui nourrira son inspiration poétique, et se forme au collège à Lyon puis à Belley avant de revenir dans le Mâconnais où il mène une vie de jeune homme oisif et séducteur. Il voyage en Italie et occupe une éphémère fonction militaire auprès de Louis XVIII. En , en cure à Aix-les-Bains, la rencontre avec une jeune femme mariée, Julie Charles, marque un tournant décisif dans la vie du poète mais leur histoire d'amour passionnée vire à la tragédie lorsque Julie, restée à Paris, meurt en . Alphonse de Lamartine écrit alors les poèmes des Méditations dont le recueil est publié en 1820 et obtient un succès fulgurant. Il épouse la même année Mary Ann Elisa Birch, une jeune Anglaise, et occupe des fonctions de secrétaire d'ambassade en Italie avant de démissionner en 1830. Il publie durant cette période d'autres œuvres poétiques comme, en 1823, les Nouvelles Méditations poétiques et La Mort de Socrate, ou encore, en , les Harmonies poétiques et religieuses après avoir été élu à l’Académie française en 1829.

En 1830, il décide d'entrer en politique en se ralliant à la monarchie de Juillet mais échoue à la députation. Il effectue alors un voyage en Orient, où il visite la Grèce, le Liban et les lieux saints du christianisme, relaté dans Voyage en Orient et marqué par le drame de la mort de sa fille Julia. De 1833 à 1837, Lamartine est élu député du Nord. Il joue un rôle important au moment de la révolution de 1848, proclamant la République, et assure pendant trois mois le poste de député siégeant à la commission exécutive au gouvernement provisoire. Il se retire de la vie politique après sa lourde défaite à l’élection présidentielle de 1848, alors que Louis-Napoléon Bonaparte l’emporte.

Lourdement endetté, il vend le domaine de Milly en 1860 et écrit des œuvres alimentaires comme de nombreuses compilations historiques, son Cours familier de littérature (1856-1869), et d'autres œuvres moins décriées mais demeurant mineures telles que Le Tailleur de pierres de Saint-Point en 1851[2]. Son dernier grand poème La Vigne et la Maison est écrit en 1857.

Alphonse de Lamartine meurt en 1869, à 78 ans, et repose dans le caveau familial au cimetière communal[3], le long du mur du parc du château de Saint-Point qu'il a habité et transformé depuis 1820.

Son lyrisme associé à une expression harmonieuse fait la qualité des poèmes de Lamartine, la partie la plus marquante de son œuvre étant constituée par les poèmes pleins de sensibilité inspirés par son amante Julie Charles, empreints des thèmes romantiques de la nature, de la mort, et de l'amour (par exemple dans Le Lac, L'Isolement, L'Automne, etc.)[4]. Admiré et salué par toute la génération romantique (Victor Hugo, Nodier, Sainte-Beuve), Lamartine est parfois jugé plus sévèrement par les générations suivantes : Flaubert parle de « lyrisme poitrinaire »[5] et Rimbaud écrit dans sa Lettre du voyant à Paul Demeny que « Lamartine est quelquefois voyant, mais étranglé par la forme vieille ». Il reste cependant largement admiré pour la puissance de son génie poétique et compte parmi les plus grands poètes français du XIXe siècle.

Biographie

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Environnement familial et enfance

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Alphonse de Lamartine naît à Mâcon le , dans une maison du plateau de la Baille faisant face au couvent des Ursulines[6]. Son père Pierre de Prat de Lamartine (-Mâcon 1840) est seigneur, chevalier de Prat et capitaine au régiment Dauphin-cavalerie, et sa mère Alix des Roys, « fille de l'intendant général de M. le duc d'Orléans[7] ». Les dix premières années de sa vie, passées à la campagne à Milly, sont influencées par la nature, ses sœurs, sa mère, et surtout par l'abbé Dumont[8], curé de Bussières, qui lui insuffle une grande ferveur religieuse, renforcée par les années qu'il passe au collège de Belley, pendant lesquelles il lit Chateaubriand, Virgile et Horace.

De retour à Milly, il commence à écrire de la poésie sous l'inspiration des poèmes d'Ossian traduits en français par Pierre Baour-Lormian. Puis, après une aventure sentimentale qui inquiète ses parents, il entame un voyage en Italie (1811-1812) pendant lequel il rencontre une jeune Napolitaine, qui sera le modèle de sa Graziella. Il s'essaye ensuite à la tragédie (avec Médée) et écrit ses premières élégies.

Entrée en politique et premiers succès littéraires

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Lamartine est nommé maire de Milly en mai 1812[9] par son père, de concert avec le préfet de Saône-et-Loire Louis-Julien de Roujoux, alors que Lamartine n'a que 21 ans[10], la majorité civile de l'époque étant fixée à cet âge[11].

En 1814, il devient quelque temps garde du corps de Louis XVIII une fois ce dernier intronisé[12],[13],[14]. Il est affecté à la 3e compagnie qui a son quartier à Beauvais[15]. Au moment des Cent-Jours, il se réfugie en Suisse et il fait un séjour à Bissy, en Savoie , dans la famille de Xavier de Maistre. Il démissionne finalement en 1815[12],[16]. Il revient ensuite à Milly, et mène une vie de gentleman campagnard. Seul garçon de sa famille, il doit recevoir en héritage les domaines de ses parents, mais, sans y être obligé, il s'engage à indemniser ses sœurs par des rentes.

En 1816, victime de langueurs, il part à Aix-les-Bains en Savoie. Le poète y rencontre Julie Charles, née Bouchaud des Hérettes, une femme mariée, épouse du physicien et aéronaute Jacques Charles, de six ans son aînée, atteinte de « phtisie », comme on appelait à l'époque la tuberculose galopante[17]. Les deux jeunes gens entament une idylle qui durera jusqu'à la mort de Julie en [12], à l'âge de 33 ans. Le poète est profondément marqué par cette perte tragique, qui lui inspire son premier recueil de poèmes, les Méditations poétiques (1820), qui le rendent célèbre[12].

Ce dernier obtient un immense retentissement et le propulse socialement. Il peut alors épouser Mary-Ann Birch, artiste peintre anglaise et fille du major William Henry Birch. Dès lors, il est nommé attaché d'ambassade à Naples. Le couple[note 1] voyage en Italie, en Angleterre, à Paris. En même temps, le poète publie les Nouvelles Méditations poétiques, La Mort de Socrate et Le Dernier Chant du pèlerinage d'Harold.

Le 14 mai 1822[9], naît Julia, sa fille, puis, le 15 février 1824 à Rome, un fils éponyme, Alphonse de Lamartine, qui ne vit que vingt mois[9]. Au même moment, il perd ses sœurs : Césarine, épouse du comte Xavier de Vignet, meurt au mois de février, puis son autre sœur Suzanne de Montherot[note 2] en août.

Sa carrière est en demi-teinte. En 1824, il échoue pour sa première candidature à l'Académie française à laquelle il est finalement élu en 1829[18]. En 1825, il est nommé secrétaire d'ambassade à Florence, mais il se voit refuser le poste de ministre de France[20]. Par la suite, il demande un congé, revient en province, et publie Les Harmonies poétiques et religieuses.

Sous la monarchie de Juillet

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Élu à l'académie, Lamartine se rallie sans passion à la monarchie de Juillet mais, à 40 ans, est candidat malheureux à la députation (il échoue dans trois départements, à Bergues[21], où se trouve son beau frère, à Toulon et à Mâcon). Il écrit Sur la politique rationnelle, commence Jocelyn et fait un voyage en Orient dès 1832 : il visite la Grèce, le Liban, va jusqu'au Saint-Sépulcre pour raffermir ses convictions religieuses, mais ce voyage est fortement marqué par la mort à Beyrouth de sa fille Julia atteinte de la tuberculose[22], qui lui inspire le poème Gethsémani ou la Mort de Julia, texte qu'il intégrera par la suite dans son récit du Voyage en Orient. Selon Pierre Bezbakh, « ce voyage modifie la nature de son christianisme »[12].

Pendant ce voyage, le 7 janvier 1833, il est, en son absence, élu député de Bergues, dans le Nord[12], où son beau-frère est établi, comme légitimiste[9]. Il ne paraît à la Chambre qu'un an après son élection. Charles de Rémusat assiste à sa première intervention : « Ce ne fut qu'une suite de phrases vagues et harmonieuses en termes dignes et coulants, mais cela même était quelque chose, et je me suis toujours su gré d'avoir sur ce premier essai reconnu que l'auteur des Méditations tiendrait sa place à la tribune »[23]. Il est réélu l'année suivante lors des élections législatives à Bergues et à Mâcon ; il opte pour Bergues[9]. Il intervient auprès du ministre de l'Intérieur pour faire donner à la ville d'Hondschoote le tableau La Bataille de Hondschoote, peint par Hippolyte Bellangé, en 1839[24].

En 1834, ses écrits se teintent de préoccupations humanistes[12] et il apporte son soutien à la création, par Benjamin Morel, de la Société Humaine de Dunkerque. Il devient membre honoraire de cette société dont le but est de porter secours aux bateaux en perdition et aux personnes profitant des bains de mer[25].

En , il fait partie des fondateurs de la Société française pour l'abolition de l'esclavage[26]. C'est à cette époque qu'il quitte le château de Saint-Point pour s'installer dans le château voisin de Monceau, à Prissé[27].

 
Graziella, amie de Lamartine
Horace Vernet, vers 1836
Palais des Beaux-Arts de Lille[28]

Lors des élections législatives françaises de 1837, Lamartine est élu dans les deux circonscriptions de Mâcon et réélu à Bergues ; il opte cette fois pour Mâcon[9]. « Pris d'abord par la Chambre comme légitimiste et comme poète, à ces deux titres, il était sans crédit », poursuit Rémusat, « mais il ne devait avec le temps lui rester du légitimiste qu'un fond d'aversion tenace pour la révolution de Juillet et la dynastie qu'elle avait couronnée. Du poète, il garda toujours un certain goût pour le vague et le grandiose, qui lui fit bientôt préférer au libéralisme constitutionnel le lyrisme démocratique ».

Éloigné de Thiers et de Guizot, il soutient le ministère Molé dont il se fait l'orateur privilégié.

En 1838, avec Honoré de Balzac et Paul Gavarni, il va à Bourg-en-Bresse pour témoigner en faveur d'un ancien actionnaire du journal Le Voleur, Sébastien-Benoît Peytel, accusé d'assassinat. Sa démarche est infructueuse puisque l'accusé est guillotiné à Bourg-en-Bresse le [29]. Grand adversaire de la peine de mort, il avait déjà signé un poème sur ce sujet huit ans auparavant (paru en 1830 dans le recueil Odes politiques)[30],[31], alors député de Saône-et-Loire, et prononce un discours à la Chambre des députés le 17 mars 1838, pour demander son abolition[32], à la suite de la discussion du projet de loi sur les détenteurs d’armes et de munitions de guerre[33].

À la suite de ses voyages en Orient, il devient avec Victor Hugo un des plus importants défenseurs de la cause du peuple serbe, dans sa lutte contre l'Empire ottoman[34]. En , lors de sa visite de Niš (en Serbie), Lamartine, devant la tour des crânes, s'écria : « Qu'ils laissent subsister ce monument ! Il apprendra à leurs enfants ce que vaut l'indépendance d'un peuple, en leur montrant à quel prix leurs pères l'ont payée[35]. »

Durant les années 1840, il fait figure d'opposant au régime de Louis-Philippe Ier en tant que député de Mâcon sans toutefois adhérer à un parti organisé et en conservant une indépendance d'esprit politique[12].

Lors des élections législatives françaises de 1842, Lamartine est réélu à Mâcon-ville[9].

À partir de 1843, il se rend souvent au château de Cormatin, propriété d'un de ses proches, Henri de Lacretelle. Au cours de ces années où il connait de graves soucis d'argent, Lamartine envisage d'abandonner la politique et commence à rédiger l'Histoire des Girondins. Son Voyage en Orient, son Histoire des Girondins, qui lui redonne une certaine popularité, ainsi que ses discours à la Chambre manifestent une certaine inflexion dans sa pensée politique. Il se déplace lentement vers la gauche au fil des années. En 1847, il réunit à Cormatin tous ses soutiens politiques et y rédige son programme « républicain et socialiste »[36]. Ce banquet réunit 3000 personnes et son discours est marqué par son annonce d'une "révolution du mépris". Il devient un des seuls députés républicains et en lien avec les mouvements les plus à gauche de Paris. Cette position le met en situation centrale lorsqu'éclate la révolution de 1848.

Révolution de 1848

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Château de Milly. Depuis Milly, Lamartine enfant dévalait les pentes du Monsard pour rejoindre Bussières et les leçons de l’abbé Dumont.
 
Plaque au no 82 rue de l'Université (Paris), où il vit de 1837 à 1853. Elle précise : « C'est ici que le peuple de Paris vint l'acclamer le 25 février 1848, après son discours sur le drapeau tricolore ».
 
Maison où logea Lamartine lors de son séjour à Plovdiv, en Bulgarie alors sous domination ottomane.
 
Félix Philippoteaux, Épisode de la Révolution de 1848 : Lamartine repoussant le drapeau rouge à l’Hôtel de Ville, le , v. 1848. Huile sur toile, 63 × 27,5 cm. Musée Carnavalet, Paris.
 
Alphonse de Lamartine par Théodore Chassériau.

En 1848, à l'occasion de la chute de Louis-Philippe et de la proclamation de la Seconde République, Lamartine est central dans la constitution de la Commission du gouvernement provisoire dont il laisse la présidence nominale à Dupont de L'Eure, mais qu'il dirige de fait. Le 24 février, peu avant minuit, Lamartine annonce à un balcon de l’Hôtel de ville de Paris que « la république est proclamée » devant la foule[12]. Le , à l'appui d'une déclaration devenue célèbre, il s'oppose ainsi à l'adoption du drapeau rouge au profit du drapeau tricolore[37].

« […] car le drapeau rouge que vous rapportez n’a jamais fait que le tour du Champ-de-Mars, traîné dans le sang du peuple en 91 et en 93, et le drapeau tricolore a fait le tour du monde, avec le nom, la gloire et la liberté de la patrie. »

Il est ainsi ministre des Affaires étrangères de à et le véritable chef du gouvernement[12].

Dans le gouvernement, il a dû intégrer les partisans d'une réforme politique et sociale (Louis Blanc, Albert, etc.) Mais lui-même est plus proche des libéraux, et de concert avec François Arago et Alexandre Ledru-Rollin, il mène une politique modérée[12]. C'est lui qui signe le décret d'abolition de l'esclavage du défendue par Victor Schoelcher.

Après le résultat des élections, le , le gouvernement provisoire est remplacé par une commission exécutive, dont ont été exclus les plus à gauche (Louis Blanc, etc.). Lamartine siège alors avec François Arago (également président de la Commission), Louis-Antoine Garnier-Pagès, Alexandre Ledru-Rollin et Pierre Marie de Saint-Georges. Il continue de vouloir une politique sociale (annonçant même un projet d'impôt sur le revenu) ce qui lui vaut désormais l'hostilité politique de l'assemblée.

Après la fermeture des ateliers nationaux, imposée par la nouvelle assemblée à Lamartine et décidée par la Commission exécutive, les Journées de Juin sont réprimées dans le sang par le général Cavaignac qu'il avait nommé. Lamartine paraît à cheval devant les barricades, mais, coupé de la droite, il est à présent aussi définitivement coupé du peuple et la Commission démissionne. Le , Cavaignac devient président du Conseil des ministres par intérim.

Isolé politiquement, au second semestre 1848, il occupe la chaire de droit international d'histoire des traités de l'éphémère École d'administration[38]. En décembre, Lamartine n'obtient que 0,26 % lors de l'élection présidentielle qui porte au pouvoir Louis-Napoléon Bonaparte. En -, lors des débats parlementaires sur la loi de déportation politique, Lamartine s'oppose au choix des îles Marquises, bien qu'il ne fût pas opposé au principe même de la déportation[39].

Sous le Second Empire

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Alphonse de Lamartine, ca. 1865.
 
Tombeau où il repose à Saint-Point.

La fin de la vie de Lamartine est marquée par des problèmes d'argent, dus à sa générosité et à son goût pour les vastes domaines. Il revient un temps aux souvenirs de jeunesse avec Graziella, Raphaël, mais doit très vite faire de l'alimentaire. La qualité de ses œuvres s'en ressent rapidement, et désormais les productions à la mesure du poète, telles que La Vigne et la Maison (1857), seront rares. Moqué pour ses souscriptions à répétitions et ses œuvres de circonstance (surnommé « tire-lyre »), oublié du monde politique, il prophétise la carrière politique d'Émile Ollivier.

Lamartine, qui appréciait beaucoup le poète félibrige Frédéric Mistral, chante ses louanges dans le quarantième entretien de son Cours familier de littérature, à la suite de la parution du long poème Mirèio . Mistral dédie son livre à son confrère en ces termes :
« À Lamartine
Je te consacre Mireille : c'est mon cœur et mon âme ;
C'est la fleur de mes années ;
C'est un raisin de Crau qu'avec toutes ses feuilles
T'offre un paysan »[40],[41],[42].

À la fin des années 1860, quasiment ruiné, il vend sa propriété à Milly et accepte l'aide d'un régime qu'il réprouve mais qui le loge gracieusement à Paris, dans un chalet du bois de Boulogne situé au bout de l'actuelle avenue Henri-Martin (au niveau des actuels 107-113)[43]. C'est là, au 135 avenue de l'Empereur, non loin de l'actuel square Lamartine, qu'il meurt en 1869, deux ans après une attaque l'ayant réduit à la paralysie. Ses funérailles, à Mâcon, ne sont suivies d'aucun ancien responsable républicain de 1848, à l'exception d’Émile Ollivier, que l'on peut considérer comme son fils spirituel (il lui succédera d'ailleurs à l'Académie française).

L'inspiration politique et sociale

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Dès 1830, la pensée politique et sociale de Lamartine va devenir un aspect essentiel de son œuvre. Légitimiste en 1820, il évolue peu à peu vers la gauche, mais voit un danger dans la disparition de la propriété : cette position ambiguë, qui lui inspire la création d'un « Parti social » en 1834, est intenable[44].

En 1831, il est attaqué dans la revue Némésis : on lui reproche d'avilir sa muse en la faisant la servante de ses idées politiques. Lamartine réplique[45], et dès cette période, son œuvre est de plus en plus marquée par ses idées.

Lamartine croit au progrès et a des préoccupations sociales, pacifiques, comme en témoigne Jocelyn et La Chute d'un ange[réf. nécessaire].

La pensée religieuse de Lamartine

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Les ouvrages Jocelyn, La Chute d'un ange, le Voyage en Orient révèlent la pensée religieuse de Lamartine. Son déisme est assez vague, mais le poète veut expurger la religion de la croyance aux miracles, de celle de l'enfer, etc. Cependant, certaines de ses œuvres seront mises à l'index. Sa foi en la Providence est contingente des vicissitudes de sa vie, mais le désir de servir Dieu est à chaque fois plus fort. La présence de figures romanesques et religieuses, telles l'abbé Dumont, traversant son œuvre, participe de cette vision évangélique.

Non violent, il prêche également pour le végétarisme. Élevé par sa mère dans le respect de la vie animale, il répugnera toute sa vie à manger de la viande. Il l’écrira même en vers dans La Chute d’un Ange (1838)[46] et plus explicitement dans Les Confidences (1849)[47] et ses arguments seront repris par les défenseurs du végétarisme au XXe siècle.

Regards sur l’œuvre

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Ćele kula

Maître du lyrisme romantique et chantre de l'amour, de la nature et de la mort, Alphonse de Lamartine marque une étape importante dans l'histoire de la poésie française avec sa musique propre. En effet, « La révolution française de la poésie peut être datée des Méditations poétiques de Lamartine : cette mince plaquette […] eut un effet à la fois détonant et fondateur dans la redéfinition lente de la poésie à laquelle procède le XIXe siècle »[48]. Lamartine, admiré par Hugo, Nodier ou Sainte-Beuve, disait de la poésie qu'elle était « de la raison chantée »[49] et retrouva les accords d'un langage enthousiaste, c'est-à-dire d'une possible communion avec Dieu. La poésie est chant de l'âme. Si ses élégies restent dans la lignée de celles de Chénier, Bertin ou Parny, ses méditations et ses poèmes métaphysiques (notamment « La Mort de Socrate » et « Le Désert ») sont le résultat d'une expérience nouvelle, qui ont pu faire dire à Rimbaud que « Lamartine est quelquefois voyant, mais étranglé par la forme vieille » (Lettre du voyant).

L'immense œuvre — 127 volumes — propose parfois des textes moins reconnus (poèmes de circonstances par exemple ou de nombreux textes du Cours familier de littérature)[50], mais on y reconnait le plus souvent l'expression d'un artiste, pour qui la poésie est « l'incarnation de ce que l'homme a de plus intime dans le cœur et de plus divin dans la pensée »[51]. Il restera comme le grand restaurateur de l'inspiration lyrique. La beauté de cette poésie suppose donc la profonde sympathie de son intime lecteur : « La phrase fait secrètement entendre ce qu'elle fait discrètement voir et ressentir. Quiconque la murmure se substitue à celui qui l'inventa et se met à confondre les automnes de son âme avec ceux de la nature car ils sont signes de la déploration qu'il y a en Dieu. / Telle aura été la visitation de Lamartine »[52].

Son Voyage en Orient est avec celui de Nerval, après l'Itinéraire de Paris à Jérusalem de Chateaubriand, l'un des chefs-d’œuvre du récit de voyage. Son titre complet, Souvenirs, impressions, pensées et paysages pendant un voyage en Orient (1832-1833), ou Notes d'un voyageur, souligne assez bien l'ambition littéraire de Lamartine, poète d'une nature illimitée dont la vision voluptueuse ouvre un espace immense à la rêverie, à une profonde méditation. « La poésie se rêve en effet le plus souvent chez Lamartine comme une coulée douce, d'ordre presque érotique, chargée tout à la fois de délivrer le moi et d'occuper en face de lui, disons presque de séduire, l'espace d'un paysage »[53].

Critiques

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Critiques politiques

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Dans les années 1840, l'économiste libéral Frédéric Bastiat, qui entretenait un bon rapport avec Lamartine et qui admirait l'écrivain, lui reprocha son incompréhension de l'économie et les positions paradoxales ou ambiguës qui, selon lui, en résultèrent[54].

Dans une lettre à Bastiat, Lamartine écrit : « Votre doctrine n’est que la moitié de mon programme ; vous en êtes resté à la Liberté, j’en suis à la Fraternité ». Bastiat répondit : « La seconde moitié de votre programme détruira la première », et développa ses arguments dans son pamphlet La Loi[55].

Alexis de Tocqueville se montra très critique envers l’homme politique : « Je ne sais si j'ai rencontré, dans ce monde d'ambitions égoïstes, au milieu duquel j'ai vécu, un esprit plus vide de la pensée du bien public que le sien. J'y ai vu une foule d'hommes troubler le pays pour se grandir : c'est la perversité courante ; mais il est le seul, je crois, qui m'ait semblé toujours prêt à bouleverser le monde pour se distraire. Je n'ai jamais connu non plus d'esprit moins sincère, ni qui eût un mépris plus complet pour la vérité. Quand je dis qu'il la méprisait, je me trompe ; il ne l'honorait point assez pour s'occuper d'elle d'aucune manière. En parlant ou en écrivant, il sort du vrai et y rentre sans y prendre garde »[56].

Victor Hugo, que Lamartine nomma maire du 8e arrondissement de Paris et à qui il proposa le poste de ministre de l’Instruction, le présente en revanche comme quelqu’un de « noble, tranquille, généreux, tout entier au pays, poussant le patriotisme jusqu’au dévouement, et le dévouement jusqu’à l’abnégation »[57].

Critiques littéraires

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Dans une lettre de 1853 à Louise Colet, Gustave Flaubert écrit : « Lamartine se crève, dit-on. Je ne le pleure pas […]. Non, je nʼai aucune sympathie pour cet écrivain sans rythme, pour cet homme dʼÉtat sans initiative. Cʼest à lui que nous devons tous les embêtements bleuâtres du lyrisme poitrinaire, et lui que nous devons remercier de l'Empire : homme qui va aux médiocres et qui les aime. […] Il ne restera pas de Lamartine de quoi faire un demi-volume de pièces détachées. Cʼest un esprit eunuque, la couille lui manque, il nʼa jamais pissé que de lʼeau claire[58]. » L'année précédente, en 1852, il commentait ainsi le Graziella de Lamartine : « Cʼest un ouvrage médiocre, quoique la meilleure chose que Lamartine ait faite en prose. Il y a de jolis détails… Deux ou trois belles comparaisons de la nature […] : voilà à peu près tout. Et dʼabord, pour parler clair, la baise-t-il, ou ne la baise-t-il pas ? Ce ne sont pas des êtres humains, mais des mannequins. Que cʼest beau ces histoires dʼamour, où la chose principale est tellement entourée de mystère que lʼon ne sait à quoi sʼen tenir ! lʼunion sexuelle étant reléguée systématiquement dans lʼombre, comme boire, manger, pisser, etc. ! Ce parti pris mʼagace. Voilà un gaillard qui vit continuellement avec une femme qui lʼaime, et quʼil aime, et jamais un désir ! Pas un nuage impur ne vient obscurcir ce lac bleuâtre ! Ô hypocrite ! Sʼil avait raconté lʼhistoire vraie, que cʼeût été plus beau ! Mais la vérité demande des mâles plus velus que M. de Lamartine. Il est plus facile en effet de dessiner un ange quʼune femme. […] Mais non, il faut faire du convenu, du faux. Il faut que les dames vous lisent. Ah mensonge ! mensonge ! que tu es bête ! »[59].

Mandats politiques

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Hommages

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Carte postale (vers 1910), coll. Clermont Auvergne Métropole, bibliothèque du Patrimoine

Œuvres

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Portrait d'Alphonse de Lamartine.

Poésie

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N.B. Ces œuvres, ainsi que les poèmes dramatiques (théâtre) et les romans en vers (Jocelyn et La Chute d'un ange) sont réunies dans les Œuvres poétiques de la Bibliothèque de la Pléiade aux éditions Gallimard (texte établi, annoté et présenté par Marius-François Guyard).

Romans en prose

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  • Raphaël (1849)
  • Graziella (1849)
  • Le Tailleur de pierres de Saint-Point (1851)
  • Geneviève, histoire d'une servante (1851)
  • Fior d'Aliza (1863)
  • Antoniella (1867)

Épopées ou romans en vers

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  • Jocelyn (1836), dont une version illustrée par Albert Besnard[61]
  • La Chute d'un ange (1838)

Théâtre

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  • Médée (créé en 1813 publié en 1873)
  • Saül (écrit en 1819 mais publié en 1861)
  • Toussaint Louverture (1850)

Histoire

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  • Histoire des Girondins, en huit volumes (1847)
  • Histoire de la Restauration, en huit volumes (1851)
  • Histoire des Constituants (1853),
  • Histoire de la Turquie (1853-1854), ce livre contient une Vie de Mahomet
  • Histoire de la Russie (1855).
  • Vie d'Alexandre le Grand (1859)

Mémoires, autobiographies et récits de voyage

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  • Voyage en Orient (1835)
  • Trois Mois au pouvoir (1848)
  • Histoire de la révolution de 1848 (1849)
  • Confidences contenant le récit de Graziella (1849)
  • Nouvelles Confidences contenant le poème des Visions (1851)
  • Nouveau Voyage en Orient (1850)
  • Mémoires inédits (1870)

Biographies

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Le Civilisateur, Histoire de l'humanité par les grands hommes, trois tomes (1852 : « Jeanne d'Arc », « Homère », « Bernard de Palissy », « Christophe Colomb », « Cicéron », « Gutemberg » ; 1853 : « Héloïse », « Fénelon », « Socrate », « Nelson », « Rustem », « Jacquard », « Cromwell » (Première et deuxième parties) ; 1854 : « Cromwell » (Troisième partie), « Guillaume Tell », « Bossuet », « Milton », « Antar », « Mad. de Sévigné »)

  • Des destinées de la poésie (1834)
  • Sur la politique rationnelle (1831)
  • Lectures pour tous ou extraits des œuvres générales (1854)
  • Cours familier de littérature (1856)[62]
  • Nombreux discours politiques[63]

Correspondance

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  • Correspondance d'Alphonse de Lamartine : deuxième série, 1807-1829. Tome III, 1820-1823 (textes réunis, classés et annotés par Christian Croisille ; avec la collaboration de Marie-Renée Morin pour la correspondance Virieu). – Paris : H. Champion, coll. « Textes de littérature moderne et contemporaine » no 85, 2005. – 521 p., 23 cm. – (ISBN 2-7453-1288-X).
  • Lamartine, lettres des années sombres (1853-1867), présentation et notes d'Henri Guillemin, Librairie de l'Université, Fribourg, 1942, 224 pages.
  • Lamartine, lettres inédites (1821-1851), présentation d'Henri Guillemin, Aux Portes de France, Porrentruy, 1944, 118 pages.
  • Correspondance du . Correspondance d'Alphonse de Lamartine, 1830-1867.
  • Le Lac. Le poète rencontre Julie Charles, près du Lac du Bourget, à Aix-les-Bains, en Savoie.

Musique

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Voir aussi

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Bibliographie

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  • Nouveau Larousse illustré, 1898-1907 (publication dans le domaine public)
  • Daniel de Montplaisir, Lamartine: Un poète en politique; Paris (Tallandier), 2020.
  • Ernest Zyromski, Lamartine, poète lyrique, Paris, Armand Colin, , 337 p.
  • Abel Verdier, Graziella et Lena, Les amours italiennes de Lamartine, Paris, Éditions du Vieux Colombier, 1963.
  • Richard Alix, L'Univers aquatique de Lamartine, Charnay-lès-Mâcon, , 94 p., 21 cm
  • Richard Alix, Lamartine, un sportsman français, Charnay-lès-Mâcon, Éditions du Musée de la natation, , 158 p., 24 cm
  • Louis Barthou, Lamartine orateur (lire en ligne)
  • Anne-Marie de Brem, Lamartine et les artistes du XIXe siècle : catalogue de l'exposition, Paris, Musée de la vie romantique,
  • Henry Cochin, Lamartine et la Flandre, Paris, Librairie Plon, , XXVII-442 p. (lire en ligne)
  • Antoine Court, Les Girondins de Lamartine, Saint Julien-Chapteuil, Éditions du Roure, 1988, 2 vol., 233 + 251 p.
  • Nicolas Courtinat, Philosophie, histoire et imaginaire dans le Voyage en Orient de Lamartine, Paris, Honoré Champion, , 534 p.
  • Christian Croisille, Le dossier Lamartine (essai de bibliographie), Romantisme, 1971 (vol. 1), no 1-2, p. 230-250.
  • Dominique Dupart, Le Lyrisme démocratique ou la naissance de l’éloquence romantique chez Lamartine 1834-1849, Paris, Honoré Champion Éditeur, 2012, 437 p.
  • Henri Guillemin, Lamartine, l'homme et l'œuvre, Paris, Boivin et Cie, coll. « Le Livre de l'Étudiant », , 166 p.
    Réédité en 1987 sous le titre abrégé Lamartine
    • Connaissance de Lamartine, Fribourg, Librairie de l'Université, , 312 p.
    • Lamartine et la question sociale, Genève, La Palatine, , 218 p.
    • Lamartine en 1848, Paris, Presses universitaires de France, , 90 p.
    • Lamartine. Documents iconographiques, Genève, Éditions Pierre Cailler, , 230 p.
  • Pierre Jouanne, Les variantes des Harmonies de Lamartine, Paris, Jouve, , 202 p.
  • Henriette Lasbordes, La poésie des souvenirs d'enfance chez Lamartine, Honoré Champion, , 93 p.
  • Fernand L'Huillier, Lamartine en politique, Presses universitaires de Strasbourg, , 256 p. (ISBN 2-86820-138-5)
  • Émile Magnien, Lamartine et le pèlerinage lamartinien en Mâconnais, Mâcon, Combier Imprimeur, , 40 p.
  • Pierre-Maurice Masson, Lamartine, Paris, Hachette,
  • Pierre Michel, Lamartine, reconnaissance et mémoire, Lyon, Presses universitaires de Lyon, , 100 p.
  • Jean-Pierre Richard, Études sur le romantisme, Éditions du Seuil, coll. « Pierres vives », et « Points Essais » (no 389), (1re éd. 1970)
    Notamment l'étude sur Lamartine dans « Petite Suite poétique », p. 153-170.
  • Édouard Rod, Lamartine, Paris, Lecène, Oudin et Cie,
  • Maurice Toesca, Lamartine ou l'amour de la vie, Paris, Éditions Albin Michel, , 586 p.
  • Alphonse de Lamartine et Jean-Michel Gardair, Graziella, Folio, coll. « Folio-Classique », , 256 p. (ISBN 978-2-07-037085-6)
  • Gérard Unger, Lamartine. Poète et homme d'État, Paris, Flammarion, , 538 p.
  • Aurélie Loiseleur, L'harmonie selon Lamartine, Honoré Champion, coll. « Romantisme et Modernité », , 768 p. (ISBN 978-2-7453-1197-9)
  • Alphonse de Lamartine et Aurélie Loiseleur (Commentaires), Méditations poétiques : Nouvelles Méditations poétiques, Le Livre de Poche, coll. « Classiques », , 572 p. (ISBN 978-2-253-08211-8)
  • Arnaud Vendryes, Les Amaurandes, Pratz et Lamartine (Famille de Lamartine), Société d’Émulation du Jura, , p. 173-203
  • Alphonse de Lamartine et Aurélie Loiseleur, Raphaël : Pages de la vingtième année, Paris, Folio, coll. « Folio Classique », , 352 p. (ISBN 978-2-07-039955-0)
  • Alphonse de Lamartine et Sophie Basch, Voyage en Orient, Paris, Folio, coll. « Folio Classique », , 1184 p. (ISBN 978-2-07-034777-3)
  • Sylvie Yvert, Au moins le souvenir, éditions Héloïse d'Ormesson, 2021.
  • Mohamed Mahmoud Mohamedou et Davide Rodogno, Temps, espaces et histoires : monuments et héritage raciste et colonial dans l'espace public genevois : état des lieux historique, Genève, Institut de hautes études internationales et du développement, , 179 p. (ISBN 978-2-940600-32-8, lire en ligne), p. 81-82.

Articles connexes

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Liens externes

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Notices et ressources

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Notes et références

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  1. Ils auront deux enfants, Alphonse, né en 1821, mort en 1822, et Julia, née en 1822 et morte lors du voyage en Orient, en 1832, à Beyrouth.
  2. Suzanne de Montherot est la mère de Jean-Charles de Montherot.

Références

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  1. Christian Croisille et Marie-Renée Morin, Autour de Lamartine : journal de voyage, correspondances, témoignages, iconographie, Presses universitaires Blaise Pascal, (lire en ligne), p. 205
  2. Personnage qui s'inspirerait d'une personne ayant réellement existé : Jean-Baptiste Duport, tailleur de pierre et ermite tout à la fois, décédé le 17 mars 1877 comme l'indique sa pierre tombale visible dans l'ancien cimetière jouxtant l'église de Saint-Point. Lire : « Le tailleur de pierre de Saint-Point » d'Alphonse de Lamartine, article de Jean-Pierre Valabrègue paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 173 de mars 2013, pages 2 et 3.
  3. Sépulture de Lamartine à Saint-Point (71), sur le site landrucimetieres.fr, consulté le 11 mai 2014
  4. « Acte de naissance du romantisme en France, l'ouvrage reste assez conventionnel par sa forme. La versification, régulière, et le lexique, d'un registre élevé, restaient ceux du siècle précédent » http://romantis.free.fr/Lamartine/html/lamartin.html
  5. Gustave Flaubert, Lettre à Louise Colet, 6 avril 1853 : « C'est à lui que nous devons tous les embêtements bleuâtres du lyrisme poitrinaire. » (Correspondance tome II, éd. La Pléiade, 1980, p. 299, [lire en ligne])
  6. Maison sise au numéro 18 de la rue des Ursulines, construction gothique de la fin du XVIe siècle qui sera rasée par la municipalité de Mâcon en 1962 (maison sur laquelle, dès 1870, fut apposée une plaque de marbre gravée de l'inscription « Ici est né Alphonse Marie Louis de Lamartine le 21 octobre 1790 »). Source : Les trésors perdus du plateau de la Baille, Club cartophile mâconnais, juillet 2008 (p. 18-19).
  7. Lamartine, Confidences, Livre Premier, chapitre VII. Lamartine précise en outre que sa mère « fut élevée avec le roi Louis-Philippe. »
  8. « Cet abbé Dumont qui m'a servi de type dans le poème de Jocelyn, et qui devint mon ami plus tard. » (Lamartine, Nouvelles Confidences, Livre premier, chapitre XLII.)
  9. a b c d e f et g « Chronologie », sur gallica.bnf.fr
  10. « Au hasard des archives : une lettre inédite de Lamartine », article d'André Jeannet paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 60 de Noël 1984, page 8.
  11. Pierre-Brice Lebrun, Guillemette Rabin et Grégory Derville, « La minorité », La protection de l'enfance, Dunod,‎ , p. 7 à 47 (ISBN 9782100788361, lire en ligne)
  12. a b c d e f g h i j et k Pierre Bezbakh (préf. Maurice Agulhon), Histoire du socialisme français, Paris, Larousse, , 320 p., 1 vol. : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 22 cm (ISBN 2-03-505568-7, BNF 40037898), p. 66
  13. Site roi-president.com, page "Alphonse de Lamartine, membre du Gouvernement provisoire de 1848", consulté le 28 décembre 2019
  14. Google livre, Lamartine ou l'amour de la vie de Maurice Toesca chapitre III, page 110. ed. Albin Michel, consulté le 3 janvier 2020
  15. « Lamartine était soldat à Beauvais », (consulté le )
  16. Lamartine, Mémoires inédits, p. 304 de l'édition Hachette de 1909.
  17. « Lamartine », sur aixlesbains.fr (consulté le ).
  18. Biographie de Alphonse de Lamartine.
  19. Centre National de la Recherche Scientifique, « MINISTRE, n. m. », sur cnrtl.fr.
  20. Selon le CNRS il s'agit d'une « personne chargée par un gouvernement de le représenter auprès d'un État étranger (vieilli). […] plus spécialement l'agent placé à la tête d'une légation »[19]
  21. « Profession de foi de Lamartine pour les élections de 1831 », Bulletin du Comité flamand de France,‎ , p. 296-299 (lire en ligne)
  22. « À propos de l'œuvre | BNF ESSENTIELS », sur gallica.bnf.fr (consulté le )
  23. Charles de Rémusat, Mémoires de ma vie, Plon, 1960, tome III, p. 62.
  24. « tableau : Bataille d'Hondschoote (la) », notice no PM59000680, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  25. Philippe Boutelier, « Naissance de la Société Humaine », sur sauveteurdudunkerquois.fr
  26. Olivier Pétré-Grenouilleau, « La Société française pour l'abolition de l'esclavage, 1834-1850 [compte-rendu] », sur Revue d’histoire d’outre-mer, (consulté le )
  27. « Lamartine à Montceau », article de Paul Noize paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 88 (hiver 1991-1992), p. 3-8.
  28. Graziella par Vernet
  29. Pierre-Antoine Perrod, L'Affaire Peytel, préface de Marcel Bouteron, Paris, Hachette, 1958, p. 174-175.
  30. « Les grandes pages de l'abolition », sur senat.fr (consulté le ).
  31. Site lapoesie.org, Poème "Contre la peine de mort", consulté le 22 décembre 2019
  32. Site retronews.fr, page "Le grand discours de Lamartine contre la peine de mort", consulté le 22 décembre 2019
  33. site savoiretculture.com, page "Discours de Lamartine contre la peine de Mort", consulté le 22 décembre 2019.
  34. Voir ses « Notes sur la Servie » dans le Voyage en Orient.
  35. Lamartine, Voyage en Orient, p. 590 de l'édition de Sarga Moussa, Honoré Champion, Paris, 2000.
  36. « Château de Cormatin » L'histoire », sur chateaudecormatin.com (consulté le )
  37. « Le drapeau », in Victor Hugo - Lamartine. Discours et lettres, Éditions de l'Épervier, 2010.
  38. http://www.revuedesdeuxmondes.fr/article-revue/lecole-dadministration-et-le-college-de-france-en-1848/, p. 118.
  39. « Ce système de déportation est un supplice par la distance même », dit-il, mais pas après avoir dit[Quoi ?] : « Les Grecs avaient l’ostracisme ; Rome avait la déportation dans les îles, en Corse, en Sardaigne. L’Angleterre elle-même, à l’époque la plus orageuse de son histoire, établit ce système, qui la sauva de bien des crimes comme nos affreuses journées de septembre ». Cité par Louis-José Barbançon, La loi de déportation politique du 8 juin 1850 : des débats parlementaires aux Marquises. 1/3, Revue Criminocorpus, dossier no 2.
  40. Texte original : A Lamartino Te counsacre Mirèio : es, moun cor e moun amo ; Es la flour de mis an ; Es un rasin de Crau qu'emé touto sa ramo Te porge un païsan.
  41. "Quarantième entretien au sujet de Frédéric Mistral / d' Alphonse de Lamartine" sur Occitanica, consulté le 11 janvier 2020
  42. Site lafautearousseau.hautetfort.com/, page "Maîtres et témoins…(I) : Frédéric Mistral.", consulté le 11 janvier 2020.
  43. a et b Jacques Barozzi, Paris de fontaine en fontaine, Paris, Éditions Parigramme, Compagnie parisienne du livre, 2010, p. 112.
  44. Aurélie Loiseleur, « «La république imaginaire » ou la poésie au pouvoir l'intrication du poétique et du politique un cas exemplaire, Lamartine », Revue Française d'Histoire des Idées Politiques, vol. 26, no 2,‎ , p. 69 (ISSN 1266-7862 et 2119-3851, DOI 10.3917/rfhip.026.0069, lire en ligne, consulté le )
  45. « À Némésis », in Œuvres poétiques, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1963.
  46. La Chute d’un Ange, 1838, 7e vision, « Le Prophète ».
  47. Alphonse de Lamartine, Les Confessions, Livre IV, Note VIII.
  48. Aurélie Loiseleur, Préface de son édition des Méditations poétiques et Nouvelles Méditations poétiques, Librairie Générale Française, 2006, p. 8.
  49. Lamartine, Des destinées de la poésie, 1834
  50. « Il faut donc procéder à une décantation et éliminer peut-être les trois quarts de sa production pour retrouver Lamartine dans son œuvre vive » - Magnien Émile - Conservateur honoraire du musée de Mâcon lamartine.com
  51. Lamartine, Des Destinées de la poésie, 1834
  52. Jean Grosjean, « Deux quatrains d'automne », in Cantilènes, Gallimard, Paris, 1998, p. 93.
  53. Richard 1999, p. 153.
  54. Un économiste à M. de Lamartine ; Seconde lettre à Monsieur de Lamartine
  55. La Loi
  56. Alexis de Tocqueville, Souvenirs, Paris, Calmann-Lévy, (lire en ligne), p. 164
  57. Victor Hugo, Choses vues 1847-1848, Paris, Éditions Gallimard, , 505 p. (ISBN 2-07-036047-4), p. 435
  58. Gustave Flaubert, Correspondance, Gallimard (Pléiade), 1980, t. II, Lettre à Louise Colet du 6 avril 1853, p. 299
  59. Gustave Flaubert, Correspondance, Gallimard (Pléiade), 1980, t. II, Lettre à Louise Colet du 24 avril 1852, p. 77-78
  60. Alain Dessertenne, « Les statues publiques en Saône-et-Loire. 1re partie : les statues aux illustres. », revue trimestrielle Images de Saône-et-Loire no 205 de mars 2021, p. 6-11.
  61. Camille Mauclair, Albert Besnard, l'homme et l’œuvre, Librairie Delagrave, Paris, 1914, p. 185
  62. Voir une présentation de ce corpus : 14 000 pages d’un Lamartine méconnu, en ligne.
  63. Les Plus Beaux Discours de Lamartine, éd. de F. Crastre, Éditions du Centaure, Paris. Voir aussi le site de l'Assemblée nationale], notamment le discours du 17 mars 1838 sur la peine de mort : http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/lamartine-peine-de-mort-1838.asp