Famille Rousseau de Monfrand
La famille Rousseau de Monfrand est une famille d'ancienne bourgeoisie originaire du pays d'Ernée et de Gorron.
Famille Rousseau de Monfrand | |
Hôtel de Monfrand | |
Blasonnement | de… au cœur soutenu d'un croissant, et 3 étoiles en chef, sommé d'un casque de face |
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Période | XVe siècle à aujourd'hui |
Pays ou province d’origine | Duché de Mayenne, Comté de Laval |
Demeures | Château de Soulgé, Arcis, Manoir des Alignés |
Charges | procureur fiscal, maire d'Ernée, président en l'élection de Mayenne, président en l'élection de Laval, échevin de Laval, trésorier de France |
Fonctions militaires | Chouan |
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Historique
modifierMontfranc est en Saint-Berthevin-la-Tannière. Elle est à l'origine du nom de l'Hôtel de Monfrand, situé à Laval. La généalogie conservée dans la famille et dressée en 1709, fait remonter sa filiation jusqu'à Pierre Rousseau vivant, en 1482, avec Marie Letaillandier, sa femme.
Personnalités
modifier- Nicolas Rousseau, fils de Jean Rousseau, sieur du Chêne, épousa avant 1635 N. Chauvin du Tertre, dame de Surgon, fut procureur fiscal de Pontmain et déclara en 1669 ne pas prétendre à la qualité d'écuyer. Il était en 1685, si ce n'est le suivant, lieutenant civil et criminel à Ernée.
- Nicolas Rousseau de Monfrand, son fils, procureur au grenier à sel d'Ernée, d'Ernée, mari de Marie Le Pennetier[n 1].
- Joseph Rousseau de Monfrand, fils aîné, étudiant en droit à Paris, 1716-1718, président en l'élection de Mayenne, puis de Laval, épousa dans la chapelle de la Coconnière, en 1722, Anne-Hélène de la Porte. Il est nommé le 30 décembre 1729, échevin à Laval par le parti opposé au maire Gilles-Michel Le Long. Il achète sur la fin de sa vie une charge anoblissante de greffier au bureau des finances de Soissons, et meurt, veuf depuis 1755, âgé de 82 ans, en 1779.
- Joseph-Nicolas Rousseau de Monfrand, trésorier de France au bureau de Metz (avant 1766). Il hérita de sa mère Soulgé-le-Courtin et la Forge. Il épousa en 1760 Marie Duchemin de la Jarossaie, qu'il laissa veuve en 1775 avec cinq enfants
- Signalée par sa charité[n 2], la dame de Monfrand fut mise la première sur la liste des suspects. Le conventionnel Joseph Fouché arrive à Laval, le , une quarantaine de suspects, dont La dame de Monfrand lui sont désignés et sont renfermés aux Bénédictines de Laval. Les suspects recouvrèrent la liberté le , après cent huit jours de réclusion. Au passage des Vendéens, l' Hôtel de Monfrand sert d'asile à Louis de Salgues de Lescure. Lors de la Bataille de Laval, elle réussit à sauver un grand nombre de patriotes que les soldats catholiques, irrités des massacres de Candé, voulaient mettre à mort. Elle sauva ainsi la vie à un grand nombre de républicains.
- Elle se vit de nouveau emprisonnée avec son fils, Nicolas Rousseau de Monfrand (né le 27 janvier 1765, et mort le 10 septembre 1840), marié depuis peu avec Marguerite-Louise du Mans de Chalais. Au retour des Vendéens, les prisonniers sont transférés à Angers, puis aux Ponts-de-Cé, à Doué-la-Fontaine, à Montreuil-Bellay[n 3]. La dame de Monfrand fut conduite à Chartres, où elle expira à la Prison des Carmélites le 2 mars 1794.
- La jeune dame de Monfrand, qui avait toujours suivi les prisonniers[n 4] finit enfin par obtenir le salut des survivants[n 5] Nicolas Rousseau de Monfrand, sa femme et sa sœur sont mis en liberté le 25 mai 1794.
- Adrien Rousseau de Monfrand, son fils, né le 24 avril 1799, a été jusqu'à sa mort, vers 1880, l'édification et la providence des paroisses de Saulges et de Chémeré-le-Roi.
- Amand Rousseau de Monfrand, son frère, né le 11 juin 1800, entra d'abord dans les gardes du corps de Louis XVIII, et fit l'Expédition d'Espagne en 1823.; il eut ensuite un rôle actif dans la Chouannerie de 1832. Jean-Baptiste Bidault de Frétigné demanda avec ses collègues du gouvernement des mesures de rigueur contre le département à la suite de la Chouannerie de 1832. Il intervint sur ce sujet avec violence dans les débats qui précédèrent la condamnation à mort par contumace de MM. Camille de Farcy, Arsène Avril de Pignerolles, Rousseau de Monfrand, Guays des Touches.
Pour approfondir
modifierBibliographie
modifier- « Famille Rousseau de Monfrand », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, A. Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (BNF 34106789, présentation en ligne)
Références de l'Abbé Angot
modifier- Archives départementales de la Mayenne, B. 411, 415, 487, 609, 880, 2.998 ;
- Registre du Directoire.
- Pierre Renouard, Essais sur la ci-devant province du Maine, t. II, p. 336.
- Archives de la Seine, H. 744.
- Queruau-Lamerie, Commission Félix.
- Bibliothèque municipale de Laval, fonds Couanier, Ak.
- L'Indépendant de l'Ouest, février 1867.
Liens externes
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Notes et références
modifierNotes
modifier- il avait en 1709 un écusson aux armes qu'a portées depuis la famille, de… au cœur soutenu d'un croissant, et 3 étoiles en chef, sommé d'un casque de face.
- Les pauvres du quartier de la Coconnière réclament la liberté de la veuve Rousseau de Monfrand, leur bienfaitrice, avril 1793
- Décimés par les maladies au point que les populations demandaient leur éloignement par crainte de la contagion, ils subirent toutes les avanies, tous les supplices. « Vingt fois, M. de Monfrand, écrit son avocat, a vu sa mère expirante entre ses bras. ».
- Malgré la brutalité des conducteurs de la chaîne et des gardiens de prisons.
- Ils étaient neuf de Laval.