Fakarava
Fakarava, également appelé Havaiki-te-araro[2], est un atoll situé dans les îles Tuamotu en Polynésie française dans le sous-groupe des îles Palliser. Celui-ci est le chef-lieu de la commune de Fakarava. Depuis 2016, Fakarava fait partie des sept atolls (avec Aratika, Kauehi, Niau, Raraka, Taiaro et Toau) classés réserve de biosphère par l’UNESCO[3]. Fakarava est aujourd’hui mondialement reconnu pour la plongée sous-marine, qui constitue le vecteur économique principal de l’île.
Fakarava | |||
Vue satellite de la NASA | |||
Géographie | |||
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Pays | France | ||
Archipel | Tuamotu | ||
Localisation | Océan Pacifique | ||
Coordonnées | 16° 18′ S, 145° 36′ O | ||
Superficie | 16 km2 | ||
Géologie | Atoll | ||
Administration | |||
Collectivité d'outre-mer | Polynésie française | ||
District | Tuamotu | ||
Commune | Fakarava | ||
Démographie | |||
Population | 844 hab. (2017[1]) | ||
Densité | 52,75 hab./km2 | ||
Plus grande ville | Rotoava | ||
Autres informations | |||
Découverte | 1820 | ||
Fuseau horaire | UTC-10 | ||
Géolocalisation sur la carte : îles Tuamotu
Géolocalisation sur la carte : Polynésie française
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Atolls en France | |||
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Géographie
modifierSituation
modifierFakarava est situé à 450 km au nord-est de Tahiti. C'est un atoll de 60 km de longueur et 21 km de largeur maximales pour une superficie des terres émergées de 16 km2. Son lagon est le deuxième plus grand de toute la Polynésie française (après celui de Rangiroa) et s'étend sur 1 121 km2. Il est accessible par deux passes :
- Garuae (au nord), la plus grande passe de la Polynésie française (0,85 mille de large) ou (1 600 m)
- Tumakohua, appelée aussi Tetamanu (au sud)
Géologie
modifierD'un point de vue géologique, l'atoll est l'excroissance corallienne (de 150 mètres) du sommet d'un très petit mont volcanique sous-marin homonyme, qui mesure 1 170 mètres depuis le plancher océanique, formé il y a environ 53,7 à 59,6 millions d'années[4].
Démographie
modifierEn 2017, la population totale de Fakarava est de 844 personnes[1],[5] principalement regroupées dans le village de Rotoava, au nord-est ; son évolution est la suivante :
1983 | 1988 | 1996 | 2002 | 2007 | 2012 | 2017 | ||
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224 | 248 | 467 | 712 | 852 | 824 | 844 | ||
Sources ISPF[6] et Gouvernement de la Polynésie française. |
Histoire
modifierPeuplement polynésien et découverte par les Européens
modifierL'atoll est mentionné pour la première fois par un Européen, le par le navigateur russe Fabian Gottlieb von Bellingshausen[7],[8] qui lui donne le nom de l'île Wittgenstein[2]. Il est visité par le marin britannique Ireland le , qui le mentionne sous le même nom, puis le par son compatriote Robert FitzRoy, ainsi que par le navigateur français Jules Dumont d'Urville en [7].
Période contemporaine
modifierAu XIXe siècle, Fakarava devient un territoire français peuplé d'environ 375 habitants, qui développe une petite production d'huile de coco (d'environ 7 à 8 tonneaux par an vers 1860) mais devient, du fait de son positionnement géographique et du havre maritime qu'offre son lagon, l'un des centres principaux du commerce de cette ressource et de production de nacre[9]. L'atoll a été évangélisé par Honoré Laval en 1849 : l'église de Rotoava a été bénie en 1850 et celle de Tetamanu qui date de 1874 a été construite en corail.
L'atoll est au début du XXe siècle partagé en deux districts : Tehatea et Tetamanu. En 2016, Fakarava est intégré à la réserve de biosphère par de l'UNESCO créée en 1977[3].
Économie
modifierFakarava développe une activité de perliculture – autorisée dans 400 ha (et cinquante lignes de collectage de naissain) de la partie nord-est du lagon près de Rotoava – et de pêche aux holothuries dans la partie orientale du lagon pour l'exportation vers l'Asie[5].
L'atoll possède un aérodrome pourvu d'une piste de 1 400 mètres de longueur, permettant le développement touristique de l'ensemble des atolls rattachés à la commune de Fakarava. Il accueille, en moyenne, environ 850 vols et de 25 000 à 30 000 passagers par an, dont 20% en transit, en faisant l'un des plus fréquentés de la Polynésie française[10].
L'aterrage du câble sous-marin Natitua et sa mise en service en permet à Fakarava d'être relié à Tahiti et à l'internet mondial à haut-débit[11].
Faune et flore
modifierLes eaux de Fakarava abritent des coraux et tous les poissons des Tuamotu comme loches, mérous, barracudas, raies aigle, raies manta, requins marteau, requins tigre, requins pélagiques, thons à dents de chien ainsi que des tortues et des dauphins.
L'atoll accueille également une population endémique de Chevaliers des Tuamotu[12].
Expéditions scientifiques
modifierDeux expéditions scientifiques ont été menées à Fakarava par l'équipe de Laurent Ballesta, dans le cadre des expéditions Gombessa[13].
Gombessa 2, menée à Fakarava en 2014, sur la reproduction des mérous marbrés de l'espèce Epinephelus polyphekadion, en particulier leur rassemblement et leur comportement avant et surtout pendant la ponte annuelle des femelles à la sortie de la passe de Tumakohua (celle au sud du lagon) lors des deux pleines Lune de juin et de juillet[14],[15].
Gombessa 4, menée en 2017, est la continuité de la précédente, et se concentre sur la densité inhabituelle de requins gris de récifs (plus de 700), dans la même passe de Tumakohua à la même période. La mission a étudié l'organisation sociale des requins au sein d'une horde.
Notes et références
modifier- Répartition de la population de la Polynésie française par île en 2017, Institut de la statistique de la Polynésie française (ISPF), consulté le 27 février 2019.
- Names of the Paumotu Islands, with the Old Names So Far As They Are Known par J.L. Young dans The Journal of the Polynesian Society, vol. 8, no 4, décembre 1899, pp. 264-8.
- Réserve de biosphère de la commune de Fakarava, MAB France, consulté le 3 mars 2019.
- (en) Fakarava Seamount sur le catalogue Seamount de earthref.org
- Atlas de Polynésie : Fakarava, Direction des ressources marines du Gouvernement de la Polynésie française, consulté le 27 février 2019.
- Population, naissances et décès entre deux recensements (RP), Institut de la statistique de la Polynésie française (ISPF), consulté le 27 février 2019.
- Les Atolls des Tuamotu par Jacques Bonvallot, éditions de l'IRD, 1994, (ISBN 9782709911757), pp. 275-282.
- Tahiti et ses archipels par Pierre-Yves Toullelan, éditions Karthala, 1991, (ISBN 2-86537-291-X), p. 61.
- Notices sur les colonies françaises, Étienne Avalle, éditions Challamel aîné, Paris, 1866, p. 635.
- Statistique de l'aérodrome de Fakarava, Union des aéroports français, consulté le 28 février 2019.
- « Numérique en Polynésie : Le câble domestique Natitua est entré en service », outremers360.com, 19 décembre 2018.
- (en) Review of the protected areas system in Oceania Arthur L. Dahl, IUCN Commission on National Parks and Protected Areas, United Nations Environment Programme, éd. IUCN, 1986, (ISBN 9782880325091), p. 205.
- « Gombessa Expeditions - Au cœur d'expéditions novatrices », sur Gombessa Expeditions (consulté le )
- Expérience Gombessa II.
- Le Mystère mérou, documentaire (90 min) de Gil Kebaïli et Laurent Ballesta, Les Films d'ici/Arte France, 2015.
Annexes
modifierVidéographie
modifier- 700 requins dans la nuit, documentaire de Luc Marescot, Le Cinquième Rêve/CNRS Images, 98 min, 2018
Liens externes
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- Ressource relative à la géographie :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :